Dico des filles 2014 : amis neurones, nous avons du pain sur la planche…

dico des filles 2014

Lorsque j’ai reçu le Dico des filles 2014 pour la bibli des VI, je savais déjà que ce bouquin ne me plairait pas… mais je pensais néanmoins être en mesure de le chroniquer d’une façon constructive, qui mette en lumière les aspects positifs et négatifs, les éléments avec lesquels je ne me sentais ou pas en accord. En règle générale, j’aime me confronter aux opinions contradictoires, aux points de vue divers, j’aime l’idée que tous puissent cohabiter dans le respect les uns des autres…

Certes la probabilité de trouver un point de vue progressiste dans ce bouquin édité par les très sexistes  Editions Fleurus de près de 500 pages d’un doux papier glacé, entièrement pailleté était maigre, très maigre. Mais je ne m’attendais pas y trouver ce que j’y ai trouvé.

De rapides recherches sur le net nous apprennent que Fleurus est également une maison d’édition de sensibilité catholique. Je le signale car beaucoup auront ainsi le sentiment que « tout s’explique ». Pour moi, le problème de fond reste inchangé: premièrement parce que la diffusion de ce livre dépasse de loin le cadre restreint des aumôneries (toutes les grandes surfaces en particulier le proposent à l’achat), deuxièmement parce que ladite sensibilité n’a rien d’explicite (le lecteur attentif notera la présence des sections « dieu » et « foi » dans lesquels les seuls exemples donnés renvoient à la chrétienté) et troisièmement parce que de plus en plus de catholiques refusent les points de vue rétrogrades, passéistes et sexistes qui sont véhiculés par une fraction d’entre eux (un exemple ici).

J’ai commencé ma lecture jeudi soir. Passées les 66 premières pages de simili-mag-féminin-décérébré de base (conseils modes, maquillage, pubs à gogo), les choses ont commencé à se gâter. Plus j’avançais, plus je me disais « bon sang mais c’est pas possible d’écrire un truc pareil! ». Dans la foulée, j’ai commencé à partager des extraits de ce bouquin sur twitter (Une jeune idiote a gentiment collecté et compulsé tout ça ici), à moitié pour vérifier que NON je ne vivais pas en 1950, à moitié pour faire en sorte que ce bouquin soit si possible rayé d’un maximum de listes de cadeau de Noël…

Bon alors me direz-vous c’est QUOI que tu lui reproches à ce bouquin????

De diffuser des informations erronées

« Certaines MST ne se transmettent pas seulement par les relations sexuelles mais aussi par le sang […] C’est le cas du sida. Et aussi de l’hépatite B qui se transmet également par la salive ». p314

Cette donnée est fausse, le risque de transmission par la salive est nul comme le précise cette page de l’INRS (organisme chargé de l’évaluation des risques en milieu professionnel, donc plutôt au courant les mecs)

« La jeune fille émancipée a les mêmes droits qu’une personne majeure, sauf celui de voter et d’être élue, et celui de se marier sans leur autorisation. Mais une jeune fille qui se marie avant 18 ans (avec l’autorisation de ses parents) est automatiquement émancipée » P.288

C’est également faux. Depuis 2006, plus personne ne peut se marier avant 18 ans, autorisation des parents ou pas. De façon exceptionnelle et pour motif grave (grossesse généralement), le préfet (euh non, mes doigts ont ripé, c’est le procureur de la république bien entendu… merci Lili d’avoir pointé cette erreur!)  peut néanmoins accorder une dérogation (source: et).

« Cancer du col de l’utérus: il peut affecter les femmes dès la puberté, à partir du moment où elles ont des rapports sexuels » p.373

C’est également faux. L’adolescente peut être en contact avec le HPV (virus extrêmement répandu, entraînant dans de très rares cas des cancers du col de l’utérus) dès son premier rapport sexuel mais il faut environ 8 ans pour qu’une telle infection donne des cellules pré-cancéreuses… comme le rappelle Martin Winckler sur son site.

De véhiculer, défendre et entériner les stéréotypes de genre dont il a été prouvé qu’ils sont à l’origine des inégalités de genre.

  • Véhiculer

« Les hommes sont en général plus forts en raison de leur puissance musculaire. Mais la différence physique radicale, c’est que seules les filles pourront être enceintes! […] A ces différences physiques, on a l’habitude d’associer des différences psychiques. On attribue aux filles une intelligence concrète, aux garçons une plus grande capacité à l’abstraction. On parle d’intuition et de finesse pour les filles, de clarté et de concision pour les garçons. Les femmes auraient un don pour l’analyse, les hommes une capacité de synthèse.

[…] On peut facilement remarquer que les filles s’expriment davantage que les garçons sur ce qu’elles sont et ce qu’elles vivent. Elles parlent entre elles de leur sentiment, alors que les garçons partagent plutôt projets et actions. Elles sont capables de faire plusieurs choses à la fois, alors que les garçons, dit-on, préfèrent se consacrer à une seule tâche. »p.231

Ce sont typiquement ce genre de clichés qui font (entre autres) que les filles se croient naturellement peu douées pour les maths, mais plutôt pour les arts ou la littérature… ce qui est à la base d’une auto-limitation inconsciente bien préjudiciable pour elle et pour la société tout entière… Pour comprendre que le cerveau n’a pas de sexe, vous pouvez toujours retourner visionner l’excellente vidéo de Catherine Vidal.

  • Défendre 

« Sous prétexte de détruire les caricatures, certains en arrivent à vouloir ranger tout le monde dans la même cas. On est tous égaux, donc, on serait censés être tous pareils. Mais non! Une fille ce n’est pas un garçon, et vice versa: quel intérêt y a-t-il à mettre tout le monde au même format? » p.232

« Ne rien faire pour favoriser l’égalité, c’est maintenir les inégalités de naissance. Mais l’imposer coûte que coûte, c’est prendre le risque de ruer tout dynamisme, toute créativité. A quoi bon se donner du mal pour développer ses talents, si l’on n’en tire aucun bénéfice? » p.205

  • Entériner

« Filles et garçons ont des préoccupations et des goûts différents et ne grandissent pas au même rythme. Au même âge, vous avez souvent plus de maturité que ces messieurs! Vous pouvez les trouver bêtes, grossiers, sans culture et obsédés par la drague. Eux, ils vous jugent allumeuses ou coincées, maniérées ou bosseuses. […] Sens pratique et fantaisie, délicatesse et courage, énergie et séduction… vous êtes pleines de qualités et vous pouvez en être fières à juste titre. Aimez-vous comme vous êtes, et ayez la volonté de vous améliorer. » p.233

 » Vous ne pouvez pas vous empêcher d’être une fille, de réagir comme une fille, de vous comporter comme une fille… notamment en présence des garçons. » p.421

D’objectiver le corps des femmes

  • Le corps de la femme est sale

« Par respect pour le médecin et pour vous même, une toilette intime particulièrement soigneuse et du linge propre sont de rigueur ce jour-là [ndlr: le jour du rendez vous chez le gynécologue]… plus encore que les autres jours! » p.249

En réalité, il est déconseillé de trop se récurer, cela fausse les résultats d’analyse des prélèvements qui pourraient être effectués…

« En France, l’usage veut qu’on s’épile. Les gens seraient choqués de vous voir avec des poils sous les aisselles: c’est supposé être très laid. En fait, cela peut donner l’impression qu’une femme ne prend pas soin d’elle ou pire, qu’elle est sale. » p.356

  • Le corps de la femme agresse les hommes

« Dans certains pays, on fait une fête à cette occasion [ndlr: les premières règles] pour introduire la jeune fille dans le groupe des femmes: on lui met des habits nouveaux, on lui donne même parfois un nouveau nom. Chez nous, on est beaucoup plus discret, souvent on n’en parle pas, et surtout pas à ses frères ou à son père. » p.392

  • Le corps de la femme est fait pour l’homme

En moyenne, vous devez prendre 20cm et 20 kg pendant toute votre adolescence. C’est ce qui vous donnera des allures et des formes de femme. La poitrine se développe, la taille s’affine, les hanches s’arrondissent… tout comme les fesses. Envolée la petite fille filliforme. Mais rassurez-vous: les garçons a-do-rent! » p.277

De véhiculer une vision sexiste, hétéronormée et reproductrice de la sexualité (pour une autre vision de ce que peut être l’éducation sexuelle, n’hésitez pas à consulter les recommandations de l’OMS)

  • Hors du coït, point de salut

« L’acte sexuel commence par des préludes amoureux qui permettent aux deux partenaires de parvenir au comble de l’excitation. Puis a lieu la pénétration du pénis de l’homme dans le vagin de la femme. L’homme éprouve du plaisir par le mouvement de va-et-vient qu’il exerce et qui aboutit naturellement, après un temps plus ou moins long, à l’éjaculation qui termine l’acte sexuel. » p.416

  • L’homosexualité comme phobie sociale

« A votre âge, il arrive qu’on vive des relations si intenses avec des amies (surtout sa meilleure amie) que l’on peut se croire homosexuelle. On pense qu’on ne pourra jamais aimer autant que cela un garçon, jamais se comprendre aussi bien qu’entre filles. Ce peut être simplement que les garçons vous font un peu peur parce qu’ils sont trop différents, trop incompréhensibles. Vous avez aussi peut être un peu peur de vous-même, de l’intensité de désirs nouveaux qui surgissent en vous face auxquels vous ne savez pas comment réagir. Alors vous vous sentez plus en sécurité avec des filles parce qu’elles vous ressemblent et que vous pouvez partager avec elles vos sentiments et vos interrogations. » p. 250

  • L’orgasme féminin est aléatoire et secondaire

« La femme éprouve un plaisir plus ou moins intense, essentiellement par l’excitation du clitoris sur lequel le corps et le sexe de son partenaire exercent une pression, des frottements pendant tout le rapport sexuel » p.416

« L’important c’est de bien comprendre que l’orgasme n’est que le sommet du plaisir. Cela veut dire qu’avant d’atteindre ce sommet, il y a déjà du plaisir. Plaisir du corps bien sûr, mais aussi plaisir du coeur quand on fait l’amour… avec amour. Ces plaisirs-là sont tout aussi importants que l’orgasme, qui est très intense, certes, mais aussi très éphémère. […] Dans la réalité faire l’amour avec amour, c’est plus que du plaisir, c’est du bonheur, même sans orgasme! » p352

  • La masturbation rend sourde (mais c’est à prendre au second degré)

« Autrefois, les adultes cherchaient à en dissuader les jeunes en affirmant que cela [ndlr: la masturbation] rend sourd! Même si aujourd’hui plus personne n’utilise ce pauvre argument, il y a quelque chose à tirer de cette histoire: c’est vrai qu’une pratique assidue de la masturbation rend d’une certaine façon « sourd »… aux autres. Cela reste une expérience pauvre, où il n’y a pas toute la dimension d’échange que l’on peut trouver quand on est deux. » p.417

D’alimenter la culture du viol

« On peut avoir envie de caresses sans forcément vouloir aller plus loin. L’important, c’est de le savoir et de le dire, mais aussi de ne pas laisser le garçon s’embarquer trop loin dans le désir pour dire « stop » au dernier moment. Un garçon ne fonctionne pas comme une fille et il ne comprendra pas forcément que vous passiez des heures à vous laisser cajoler sur un lit si ce n’est pas pour avoir une relation sexuelle. » p.134

D’être anti-avortement

« Si la loi permet cet acte, elle ne le rend pas pour autant juste ou moral. L’avortement reste un acte grave qui pose des questions sur la valeur que l’on donne à la vie humaine » p.107

« Le recours à l’avortement est toujours une blessure qui met longtemps à cicatriser. Les femmes qui y ont recours disent souvent qu’elles ont du mal à « se pardonner ». Heureusement, cela ne veut pas dire qu’elles ne pourront pas, par la suite, accueillir avec bonheur un enfant et être de bonnes mères ». p.107

« La jeune fille peut choisir de mener cette grossesse à terme, c’est à dire très concrètement de mettre un bébé au monde. C’est un choix pour lequel elle aura besoin du soutien de ses parents […]. Choisir d’élever son enfant malgré les difficultés que cela présente quand on est jeune et sans moyens matériels est un engagement difficile à prendre, un engagement de longue durée, qui transforme toute une vie mais qui n’est pas impossible à tenir si l’on est bien entourée. La jeune fille peut aussi ne pas vouloir recourir à l’avortement ou ne pas le pouvoir (il est trop tard), tout en se disant qu’elle est trop jeune pour élever un enfant. Dans ce cas, elle peut confier le bébé à l’adoption dès sa naissance. Ce n’est pas forcément une décision qui sera facile à tenir quand on sentira son bébé grandir en soi et qu’on le découvrira à la naissance. Si après avoir examiné toutes les solutions possibles, la jeune fille décide de ne pas mener à terme cette grossesse, il lui faudra recourir à un avortement. C’est une décision grave et forcément douloureuse: même quand on ne se sent pas capable d’élever un enfant, on a au fond de soi un désir de vie. » p.247

Sur ce point, je ne saurai que vous renvoyer une fois encore au tout nouveau site d’information officiel sur l’IVG (qui arrive désormais en tête des requêtes google!!!!).

Voilà.

Pour moi, tout ceci suffit amplement à considérer ce livre comme hautement toxique pour les jeunes générations. Celles et ceux qui auront parcouru ce bouquin me diront peut être qu’une rubrique est tout de même consacrée au sexisme (réduit essentiellement à une problématique de pays émergents, à l’exception de l’égalité salariale), qu’il est plusieurs fois fait mention du respect de soi et de l’autre, que les termes tels que « sodomie » « fellation » « cunnilingus » sont définis, que le clitoris et son emplacement sont dûment signalés, et que peut être tout n’est pas à jeter aux orties.

Je pense que quelques propos acceptables ne peuvent en aucun cas contrebalancer la vaste entreprise de désinformation que constitue cet ouvrage vendu comme « grand public ».

Et après?

Depuis jeudi, vous avez été nombreux-ses sur twitter à vous insurger contre ces propos, à interpeller les principales organisations féministes (Planning Familial, Osez le Féminisme, etc..) afin qu’elles réagissent au contenu de ce livre.

Vous avez été nombreux-ses aussi à réaliser qu’on vous avait offert une édition précédente de ce livre quand vous étiez plus jeunes ou que vous (ou quelqu’un de votre famille) vous apprêtiez à l’offrir à une jeune fille…. sans avoir eu l’occasion de réaliser les présupposés idéologiques qui y étaient véhiculés (et leurs conséquences potentielles) et ce, alors même que vous n’y adhériez pas.

Vous avez été nombreux-ses à vous demander que faire? Comment transformer une critique, une prise de conscience, en action? Quelle information alternative proposer aux jeunes? Une information juste, tolérante, bienveillante, respectueuse des diversités, émancipatrice…

En guise de début de commencement de réponse, voici quelques liens vers des contenus existants (n’hésitez pas à me soumettre de quoi compléter cette liste!)

Des initiatives se sont aussi montées pour proposer une rédaction collective de contenus alternatifs à ce dico…

La révolution est en marche (en tout cas j’ai envie d’y croire!)!!! 

Mme Déjantée

131 réflexions sur “Dico des filles 2014 : amis neurones, nous avons du pain sur la planche…

  1. Je reste sans voix…

    Me vient en tête un livre sur les femmes que l’on conseille dans la librairie dans laquelle je travaille. Un livre sur la femme à travers les âges, les mythologies, les combats etc… On le conseille souvent vers l’adolescence, pour comprendre ce que ça veut dire d’être femme (aussi).

    « Il était une fois les filles… » de Patrick Banon illustré par Anne-Lise Boutin chez Actes Sud junior

    http://www.actes-sud.fr/catalogue/jeunesse/il-etait-une-fois-les-filles

  2. Peut-être aussi préciser qu’il existe des lieux d’accueil, d’écoute, d’information, de conseils… auquel on peut venir gratuitement et de façon anonyme ; tel que le Planning Familial, par exemple. Il est de notre responsabilité aussi d’en informer les jeunes gens autour de nous.

  3. Je dois l’avouer : ma fille a dévoré avec délectation le dico des filles.
    Mais je pense que lorsqu’elle a commencé à le lire, elle n’aurait pas été du tout sensible aux arguments de Mme Déjantée, parce que les propos du dico sont modernes par rapport à ce qui se raconte dans les cours de récréation en primaire, et alors au collège n’en parlons pas (n’oublions pas que le cerveau des ados est proche de celui de la langouste :-) )
    Aujourd’hui elle commence à être un peu plus sensible aux discours féministes.

    Ne désespérons pas, Benoite Groult est devenue féministe vers 50 ans .

    • On est d’accord que mes arguments se destinent plus aux adultes qui achètent qu’aux ados… On est d’accord aussi pour dire que le packaging (au sens large) du Dico des filles est très attirant, donc d’autant plus redoutable il me semble… Il va donc falloir faire du militant à paillettes! ;)

  4. J’hallucine… Autant des extraits me font dire que c’est une réédition qui n’a pas été relue… Autant certaines réflexion me font dire que 1/ il faut apprendre a lire, ils n’est nulle part dit que les filles ne sont pas forte en math, c’est du conditionnel, des supposition rapportés… Les ados ne sont pas idiots… 2/ on est toujours dans l’interdiction d’aborder l’avortement en vérité… Ce n’est pas tour beau tout rose et les filles ont le droit de le savoir… Pour ne pas le traiter par dessus la jambe… C’est interdit de dire que ça peut être une blessure qu’on traine toute sa vie (12 ans et deux thérapie… Y a du mieux mais c’est pas parfait).

    Oui, on est différents, et même deux femmes sont différentes l’une de l’autre… Et oui un garçon et une filles ne fonctionnent pas pareil… C’est la même choses chez tous les être vivant (le chat/la chatte, le lion/la lionne… J’ai volontairement choisit un exemple ou c’est la lionne qui chasse ^^)… Et oui il y a des filles qui fonctionnent comme des garçon (moi la première, je sais de quoi je parle donc un minimum) et vice versa… Et oui, a vouloir gommer les différence on va finir par plus vouloir se démarquer… Puisque on n’a pas le droit a la différence ;-) …

    Et oui on peut se poser des question sur l’homosexualité sans être homosexuelle et leur réponse est la bonne en première intention, un livre ne peux pas savoir si c’est juste ça ou de l’homosexualité, le mieux serais de renvoyer vers quelqu’un qui pourrait déterminer si c’est « juste » ça ou une vrai homosexualité, si c’est juste le cap de la peur de l’autre sexe et l’attirance du même sexe (qui fait partie du développement psycho-sexuel de tous les enfants, et on s’en rappelle rarement une fois adulte) qui se négocie mal ou une vrai homosexualité… Parce que si non, tous les enfants vont se croire homosexuel, et c’est pas mieux que de vouloir interdite l’homosexualité… II faut savoir de quoi on cause…

    Bon, donc vous préférez que votre fille se fasse violer, sans culpabiliser, plutôt que de la prévenir de manière a ce qu’elle évite les situations dangereuse ou elle pourrait ne plus rien maîtriser ? De peur qu’elle culpabilise si ça arrive quand même ? Mais la au moins, elle saura que si elle ne veux pas aller plus loin, soit elle ne jouera pas avec le feux, soit elle dialoguera avec le garçon qui saura que ça n’ira pas plus loin… Ok, je choque… Mais je suis bien contente qu’on m’ai explique ça ado, ça m’a permis d’éviter certaines situation…

    J’ai l’impression que ce livre a été lu volontairement avec des œillères… Meme si je le trouve très maladroit, il a le mérite d’aborder les sujet autrement que dans le consensus moutonneux actuel…

    Mais ça…

    • Je n’ai pas dit qu’il avait été mentionné que les filles n’étaient pas fortes en maths, relisez aussi attentivement mon billet (j’ai volontairement mis en italique les passages cités et j’ai indiqué les pages!!): j’ai dit que dire que les filles sont naturellement moins douées que les garçons pour l’abstraction fait partie des mécanismes (nombreux) qui font que les filles sont moins représentés que les garçons dans les filières scientifique, et ce en dépit de capacités à la base identique (par ex: si on compare les résultats des garçons et des filles sur un même exercice tantôt présenté comme exercice de géométrie, tantôt présenté comme un exercice d’art plastique leurs performances s’inversent ).Les ados ne sont pas idiots, mais on ne peut pas leur demander d’être capable d’expliciter l’implicite et ses implications mieux que ne le font beaucoup d’adultes! Par ailleurs, ces effets d’autolimitation sont extrêmement pervers (ils ont aussi été observés parmi chez les populations afro-américaines dans les universités), à la façon de l’effet Pygmalion il reste pour la plupart inaccessible/inconscient pour le sujet.
      Quant au droit à la différence, je pense qu’au XXIème siècle, on n’a plus besoin de s’accrocher aux dichotomies hommes/femmes pour clamer son droit à la différence: chacun d’entre nous est un être précieux, unique, et qui a le droit de vivre ses choix d’une façon tout aussi unique et précieuse dans le respect des autres.

      Concernant l’avortement: ce qui me choque est qu’on ne mette pas sur un pied d’égalité la difficulté d’avoir un enfant et celle d’avorter. Pour le dico des filles 2014, avoir un enfant adolescente c’est « un engagement » « difficile mais pas impossible » tandis que l’avortement est une décision « dure et douloureuse ». D’abord, toutes les femmes ne vivent pas l’avortement comme une décision « dure et douloureuse » mais plutôt comme une libération (on peut donc informer, rester attentif aux potentielles douleurs des adolescentes sans leur dire quoi ressentir et quand); ensuite il me paraît totalement inconscient de ne pas dire qu’avoir un enfant est AUSSI (et à VIE) une décision dure et parfois douloureuse!!!

      Sur l’homosexualité, ce qui me choque c’est que leur réponse sous entende « ne vous affolez pas, vous n’êtes sûrement pas homosexuelle!!! ». Y a-t-il matière à s’affoler? y a-t-il matière à devoir rassurer? Etre homosexuel n’est ni une tare, ni une maladie! C’est une spécificité comme une autre. Ce que je veux pour mes enfants, c’est qu’ils s’aiment et s’acceptent tels qu’ils sont, grands ou petits, maigres ou gros, intelligents ou moins, créatifs ou moins, homosexuels ou pas… Je veux qu’ils soient en mesure d’appréhender et d’accueillir leurs spécificités qui constitueront aussi la base de la diversité des individus que vous célébrez…

      Quant au viol, il a été prouvé que les mesures d’isolement (reste chez toi, ne rentre pas seule, etc…), que les mesures vestimentaires (pas de jupe courtes, pas de tenues « provocantes », …) n’étaient pas efficaces dans la prévention des viols. La seule chose qui semble fonctionner, c’est d’apprendre aux filles à se défendre et à riposter. Car oui, on leur a tellement dit qu’elles devaient être gentilles, serviables, sensibles et mignonnes qu’elles n’osent pas exploser le nez du violeur potentiel. Il existe donc des cours d’auto-défense un peu partout en France pour permettre aux filles de sortir avec un sentiment de sécurité décuplé.

      • Je me permets de m’immiscer juste sur un point: oui, il faut éduquer les filles à se défendre, leur dire très tôt qu’elles ont le droit de se montrer brutale en cas de besoin. Mais je pense que ce qui marche encore mieux pour le viol, c’est d’éduquer les garçons/hommes à ne pas violer. Sachant que le mythe du « violeur fou dans la rue » est extrêmement rare, et qu’il s’agit surtout d’hommes qui se passent du consentement clair et franc de leur partenaire, c’est vers eux que devrais se concentrer la pédagogie. Certains ne se rendent même pas compte qu’ils sont des violeurs, tant la situation leur parait normale (« elle dit non maintenant, mais je sais qu’au fond elle en as envie »). Donc, au lieu d’éduquer les filles à éviter de se faire violer, je pense qu’il faut surtout éduquer les hommes à ne pas violer, ne pas se passer du consentement, ne pas penser à la place de leur partenaire, ne pas supposer, demander quitte à casser un peu ce mythe des « rapports sexuels passionnés tellement plus intense et plus chouette ».
        Je suppose que c’était implicite, mais c’est toujours mieux noir sur blanc non? ;-)

    • Je crois sincèrement qu’un livre, qu’une revue, ou toute autre littérature parlant de ce que peut vivre l’adolescente et qui cherche à répondre à ces interrogations se doit d’être éthique. En effet, un tel livre répond aux questions. On pourrait donc le trouver utile car il traite de sujets comme le viol, l’avortement ou le rapport aux garçons qui ne sont pas forcément faciles à évoquer avec les adultes à cet âge. Mais dans un monde dirigé par les stéréotypes, et où, les adolescents sont l’avenir, leur répondre par des idées choisies par un dogme est, pour moi, une grave erreur. Cela ne trouble t-il pas leur jugement et conduit par là même à soutenir l’homophobie ou la culture du viol ?
      Un livre éclairé par la science et sans prise de position, OUI. Un livre qui éduque à demi et juge de l’autre, NON !

    • Vos propos ne font que défendre les positions rétrogrades de ce bouquin. Relisez l’article et les liens: il n’y a pas de cerveau féminin ou masculin. C’est un fait scientifique et vos arguments ne font que reprendre ceux (très sexistes) du livre. Vouloir ignorer la science pour justifier une position, pardonnez-moi, très judéo-chrétienne des rapports homme-femme, ça, c’est porter des oeillères.
      Le « conditionnel » employé d’ailleurs pour différencier les qualité filles/garçons (discours à mon sens totalement ridicule et dépassé car il suffit d’ouvrir les yeux et de regardez autour de soi pour constater que nous sommes tous des êtres humains et qu’à ce titre, nous disposons tous des mêmes possibilités de manifester tel ou tel défaut/qualité.) est en lui-même choquant car c’est bien plus insidieux que « les filles sont nulles en math ». Bien sûr, rien n’est clairement dit, mais on sous-entend que quand même, il y a trop de différences garçon/fille pour qu’ils aient tous les même genre de métier, de centre d’intérêt etc! Chacun dans son coin!

      Avortement: Je vous rapelle qu’une expérience ne fait pas l’autre, qu’une femme est libre de son corps et d’expulser ce qu’elle considère comme un corps étranger. Pour certaines, c’est douloureux moralement. Pour d’autre, non. Culpabiliser une jeune fille avec ce genre de livre, je ne pense pas que ça l’aidera. Lui faire entendre qu’elle le regrettera peut-être toute sa vie, tous ces sous-entendu dégueux qui la culpabilise (bon, si t’es vraiment une fille pas bien, tu vas finir par avorter, mais tu sera condamnée à l’enfer et le fantome du foetus viendra te hanter pendant 20 ans! J’exagère, mais franchement c’est comme ça que j’ai ressenti l’article.) c’est juste indéfendable.

      Le problème du paragraphe sur l’homosexualité c’est… comment dire… de quoi je me mêle? Genre, le bouquin il peut te dire depuis ces quelques pages que le sentiment que tu as pour une amie, ce n’est pas de l’homosexualité? Mais comment il le sait? Il le sait pas. Révélation! Comme pour les autres sujets, il oriente direct vers la voie qu’il préfère (l’auteur, la maison d’édition… hum, catholicisme… mais j’ai l’esprit mal placé sans doute, aucun rapport ;))

      Quand à la culture du viol… Elle est defendue par ce livre, vous la defendez vous-même dans votre commentaire. Franchement, vous pensez que quand on découvre l’émoi de la sexualité on sait forcément que là, faut se retenir parce que ça y est il bande, mais alors je fais quoi? J’ai pas envie d’aller plus loin, oui mais « il ne va pas comprendre ». Pourquoi, il est con? C’est un robot sans coeur incapable de s’arrêter une fois lancé? Infantiliser ainsi les garçons en continuant de faire courir le mythe selon lequel un garçon ne controle pas sa sexualité, est incapable de se retenir, et surtout à des « besoins » ou « imperatifs » différents des femmes… C’est gerbant, faux et gerbant.
      Une fille à le droit de « jouer avec le feu », un garçon aussi, et au lieu d’éduquer nos filles à être passive dans la sexualité, à accepter un rapport non consenti juste parce que le garçon le veut et que sinon elle sera traitée d’allumeuse (les garçons n’allument pas, c’est bien connu, la fille est la « tentatrice », il faudrait peut être juste apprendre à nos garçons que son désir ne passe pas avant le consentement de la fille ou du garçon.
      Une fille à le droit de « jouer avec le feu » parce que c’est ça la sexualité, c’est un jeu, un plaisir, qui doit s’arrêter quand l’un des deux dit stop. Ce n’est pas à la fille de porter la responsabilité d’une expérience sexuelle qui dégénère. Apprenons à nos filles qu’elles ont autant le droit au sexe que de dire non, apprenons leur à se defendre physiquement pour faire respecter ce droit s’il est compromis,
      Dire à sa fille: ne vas pas trop loin si tu n’en a pas envie, OK. Lui dire : tu n’as pas le droit à l’erreur, si en cours de route tu te rends compte qu’en fait tu ne veux pas aller jusqu’au bout (oui, ça ne se prevoit pas ce genre de choses, ça arrive, c’est toujours un peu de l’improvisation le sexe jeune et moins jeune), tant pis pour toi soit tu te forces à écarter les cuisses, soit tu te fera traiter d’allumeuse (et tu l’auras bien cherché).
      Voilà, ça c’est la culture du viol, et c’est ce qu’il y a dans ce livre, et que vous défendez.

      « J’ai l’impression que ce livre a été lu volontairement avec des œillères… Meme si je le trouve très maladroit, il a le mérite d’aborder les sujet autrement que dans le consensus moutonneux actuel… »
      Ce n’est pas parce qu’un livre contient qq points positifs que ça justifie son existence. La façon dont les sujets cités ici sont abordés ne vont pas dans le sens du consensus moutonneux actuel parce qu’en fait, il va juste dans le sens du catholicisme (on parle d’oeillères?). Qui est malheureusement trop présent dans le contexte actuel. Faire passer de tels messages d’origine religieuse en loucedé, c’est juste révoltant.

  5. Salut!
    Je ne m’attarderai pas sur ce que je pense et ressent face à ce torchon qu’est « le dico des filles », il est trop tôt et vous avez déjà tout dit.
    Si vous cherchez quelque chose de plus progressistes, il y a le site http://onsexprime.fr/ qui est vraiment très bien. Pas parfait, mais vraiment largement au dessus du reste. En revanche, je précise que ce site oublie malheureusement de parlerd es personnes trans, à part dans la question des violences sexistes. En gros ce site, et c’est vraiment dommage tant il est bien fait, ne s’adresse qu’aux ados cis (dont le sexe et le genre sont en accord, en gros), les ados/personnes trans ne trouveront pas d’informations les concernant.

  6. Alors, quelque livres pour enfants sympa et qui combattent ces idées sexistes, voilà ceux qui me viennent à l’esprit:
    Rose bombonne, des éditions des femmes (tout est intéressant dans cette maison d’éditions, malheureusement à ma connaissance « Rose bombonne » est le seul à être réédité): http://chlopitille.free.fr/dotclear/index.php?post/Rose-bombonne
    Rosalie aime le rose: http://chlopitille.free.fr/dotclear/index.php?post/Rosalie-aime-le-rose-%28mais-pas-seulement%29
    Marre du Rose, où l’on découvre qu’une fille dite « garçon manqué » est en fait une fille réussie: http://chlopitille.free.fr/dotclear/index.php?post/Marre-du-rose
    Et bien sûr, le récent manifeste féministe pour enfant, « on n’est pas des poupées »: http://www.lavillebrule.com/fr/on_n_est_pas_des_poupees

  7. Que dire des choix éditoriaux des éditions Fleurus, qui continuent à me scandaliser et à me désoler. La seule consolation, c’est que les blogo-lecteurs réagissent. Merci à vous et à tous les blogeurs attentifs. Et que de jeunes lecteurs et écrivains en herbes fassent émerger autre chose, comme l’excellent Drôle de planète, chez Talents Hauts : http://tiroirahistoires.canalblog.com/archives/2013/11/08/28387674.html
    Je relaye et je partage votre billet, Il faut rester vigilants et constructifs….

    (PS: mon billet vers Mon premier manifeste féministe, cité plus haut : http://tiroirahistoires.canalblog.com/archives/2013/10/15/28220485.html)

  8. Merci pour cet article, je me suis rendue compte qu’on l’avait à la bibliothèque et je vais m’empresser d’aller le retirer des rayons !
    J’aurais du plus me méfier, je sais que Fleurus est spécialiste de l’édition ultragenrée, tu cites les collections Ptite fille et p’tit garçon, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ils sont spécialistes des livres pour filles roses bonbons avec le mot « princesse » dans un titre sur deux et pour les garçons c’est pas mieux. Et c’est pareil pour la presse. A la bibliothèque, on s’est désabonnés des « petites sorcières », sorte de magazine féminin pour pré-ados avec des conseils à la con pour « trouver ton style » et « apprendre à parler aux garçons ».

    Concernant l’information des ados concernant la sexualité, on peut citer :
    Questions d’ados de l’INPES : http://www.inpes.sante.fr/cfesbases/catalogue/pdf/601.pdf (sous forme de questions/réponses)
    J’ai particulièrement apprécié le passage sur « comment on fait l’amour ? » : « Il y a de nombreuses
    façons de faire l’amour et à chacun de découvrir ce qui lui convient le mieux. Cela peut prendre
    la forme de nombreuses caresses sur tout le corps, de baisers tendres, de stimulations (du pénis, de la vulve, des petites et grandes lèvres) et parfois de pénétrations. »
    Même si tout le guide n’est pas parfait à mes yeux.

    On m’a aussi conseillé « Filles, garçons, amour et sexualité : et tout le reste » de Jacqui Bailey aux éditions Gamma, mais il n’est malheureusement plus édité. Peut être en bibliothèque ?
    Un extrait : « As-tu envie de franchir ce pas et jusqu’où as-tu envie d’aller? La seule personne qui peut répondre à ces questions, c’est toi. Mais avant de te précipiter et de croire que tu peux faire tout ce que tu veux, examine d’abord les faits. D’abord, es-tu sûr que ton partenaire partage ton avis? Lui as-tu demandé? L’un de vous deux peut être tenté d’aller plus loin que l’autre. Alors, n’oublie pas que tout le monde a le droit de refuser toute forme de relation sexuelle, et à tout moment. Si un des partenaires di « non », l’autre doit s’arrêter. C’est non seulement la seule façon de se comporter, c’est aussi la loi. »

    Par rapport aux commentaires précédents :
    J’ai aussi trouvé formidable Il était une fois les filles de Patrick Banon, mais ce n’est pas tout à fait dans le même registre, on n’est pas dans un guide sur la vie quotidienne des ados, mais dans une analyse des les mythes et les religions pour en dégager les stéréotypes qui fondent ce qu’il nomme une « mythologie de la différence ». Si ça intéresse certains, j’ai présenté ce livre ici : http://lilablogue.over-blog.com/article-il-etait-une-fois-les-filles-de-patrick-85386412.html

    @ Chlop : Actes Sud a aussi réédité l’histoire vraie des Bonobos à lunettes d’Adela Turin, d’abord édité aux éditions des femmes, et qui aborde aussi le sexisme (http://www.actes-sud-junior.fr/9782742775422-l-adela-turin-nella-bosnia-l-histoire-vraie-des-bonobos-a-lunettes-ne.htm). Rose bonbonne a été réédité sous le titre Rose bonbon.

    • Merci beaucoup pour l’info! Pour « Rose bonbonne » je savais, (d’ailleurs je suis un peu consternée par le changement de la dernière phrase dans la réédition…) mais pour « L’histoire vrai des bonobos à lunettes » je n’étais pas au courant.

  9. Oh mon dieu! Mais c’est typiquement le genre de bouquins que j’ai eu entre les mains jeune fille! Pas étonnant le boulot que ça me prend de combattre toutes ces idées fausses malheureusement bien ancrées!
    Ce genre de livre est hautement toxique. Maintenant que je réfléchis au sexisme, à l’éducation à donner à mon fils, je me rends de plus en plus compte de ce dans quoi j’ai baignée toute petite…

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  11. c’est affreux
    on dirait une encyclopédie bleue trouvé dans les placards de ma mère ds les années 70 « l univers de la femme » (probablement un truc qu’elle avait acheté avant son mariage en 66 pour être une bonne épouse)
    fallait le lire au second degré sous peine de malaise cardiaque…

  12. Est ce qu’il existe une version masculine bien bleu viril, bien monstrueuse testostérone ! Dans lequel on peut lire « Les filles ne fonctionnent pas comme les garçons, lorsqu’elles passent la journée dans vos bras sur un lit, cela ne veut pas dire qu’elles veulent faire l’amour ! Se faire respecter et respecter les autres ! » ????????? j’en doute… Pourtant, ce serait utile pour eux aussi non ? si une chose passe dans un sens, cela passe dans l’autre… -__-
    Je suis révolté par cet ouvrage ! il est à brûler… clairement ! On fait un scandale pour le livre des Salopards dont j’ai oublié le nombre, alors pourquoi pas pour celui-ci aussi !

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  14. Pingback: Humeur :s | Carnet de lectures (et autres futilités)

  15. A reblogué ceci sur Le petit monde de Megami and commented:
    Bonjour !
    Ce sujet me semble important à aborder : la lecture de nos enfants.
    Lisez-vous les livres que vous offrez, ou qui sont offerts à vos enfants/ados ?
    En discutez vous avec eux ?
    Merci les vendredis intello d’aborder ce genre de sujet :)
    Bonne journée !!
    Meg :D

  16. Je trouve que c’est un manuel très instructif pour les jeunes filles adolescentes car c’est parfois dur de trouver des réponses aux questions qu’on se pose à cette période . Après quand tu passes la vingtaine il reste une lecture plus  » nostalgique  » …
    Bises de princesse sev

  17. Incroyable! Effarant! mais quand on sait quelle est la « mouvance » derrière cette maison d’éditions, ça n’a rien de vraiment surprenant!
    Quant au passage sur les rapports sexuels, quelle vision rétrograde de la femme/fille uniquement là pour le plaisir de l’homme puisqu’à aucun moment il n’est question de son plaisir à elle!

  18. Bonjour! Je suis choquée par ce que je lis dans ton article, j’ai moi-même failli acheter ce torchon pour ma nièce, je suis bien heureuse d’avoir opté pour autre chose au dernier moment. J’ai partagé ton article sur la page Facebook de mon blog ainsi que sur ma page personnelle en espérant que cela dissuadera les gens d’acheter cette horreur.

  19. Raaaah c’est pour çaaaa… On m’a filé un bouquin collection des bébé de chez Fleurus, sur l’habillement et son vocabulaire… Et c’est vraiment rose pour les filles, bleu pour les garçons. Jupes pour les filles, pantalons pour les garçons. C’est très genré et très sexiste même. Je me disais aussi… Ce bouquin est bizarre. Mon fils de 18 mois porte des collants pour ne pas avoir froid… Comme beaucoup de bébés filles et garçons… Bon, me voilà renseignée !

  20. L’hépatite B se transmet par le sang, et donc par la salive dès lors qu’on y trouve du sang.

    Vous n’avez aucun respect pour la liberté d’expression, bien que vous affirmiez le contraire. Ce sont les gens comme vous qui, aujourd’hui, jouent les curés intolérants d’autrefois, qui lisaient les ouvrages pour voir si le contenu n’allait pas polluer les jeunes esprits.

    Pathétique.

    • Vous confondez possibilité et probabilité. La transmission dont vous parlez est possible mais sa probabilité tend vers 0. Le risque s’évalue en multipliant gravité et probabilité d’où un risque nul pour l’INRS.
      Contrairement à ce que vous semblez dire je prône moins la censure que la réflexion. Sous des formes enfantines, les écrits pour la jeunesse ne sont jamais dénués de partis pris idéologiques, il faut en être conscient. Il nous appartient à nous, adultes, d’aider nos enfants à les expliciter, et les déconstruire afin que le jour venu ils soient à même de faire leurs propres choix autonomes.
      Et vous remarquerez que je ne vous insulte pas.

  21. Ce dictionnaire est à vomir mais je trouve étrange de se féliciter de la présence des termes  » sodomie  » et  » fellation  » qui sont des pratiques extrêment violentes et dangereuses pour l’intégrité physique et psychique (et se faire étouffer , provoquer des hauts le coeur et abîmer la gorge ou enc*ler ne figurerait jamais dans un dico pour jeunes garçons, par contre pour les filles ça fait partie de la  » sexualité « )

    • Dès lors que l’on se respecte (est-ce que ça me fait « oui »? ou est-ce que ça me fait « non »? qu’on est attentif aux signaux de son corps tels que sensations douloureuses ou anxiété…) et qu’on respecte l’autre, ces pratiques ne sont censées être ni violentes ni dangereuses. Les définir avec des mots justes et pas connotés vulgairement (sodomie/fellation ne sont pas des mots grossiers contrairement à celui que vous citez, et contrairement à ceux qui ont cours entre copain-e-s) me semble très important pour permettre aux adolescents de parler de leurs peurs, de leurs questions tout en respectant leur intimité et leur vie privée. A la rigueur on peut se demander si l’usage des termes « pénétration anale » ou « rapports buccaux génitaux » aurait pu être plus judicieuse…Mais tout cela n’est que mon avis personnel…

        • Je n’ai pas saisi votre remarque: vous voulez dire que vous avez vérifié dans l’édition du dico destinée aux garçons? ou dans un autre ouvrage destiné aux garçons?
          Je n’ai jamais dit que ces pratiques étaient « respectueuses » et « douces » en elles-même (tout comme la pénétration vaginale peut être d’une sauvagerie sans nom selon les cas) mais que ce qui primait comme dans toute pratique sexuelle était le respect de l’autre et de soi.

          • Tout franchissement des barrières du corps est violent psychiquement et physiquement en soi, quel que soit l’orifice ( les garçons ne s’y trompent pas, la majorité refusent d’être envahi de la sorte ,et une fille refusant absolument cet envahissement est quittée, toutes sont tenues de s’y plier , je maintiens que ces actes sont extrêmement pénibles, la « fellation » ce n’est pas comme sucer son pouce on ne peut pas faire croire ça aux adolescentes ) Je disais qu’un éventuel dico pour garçons ne leur proposerait jamais de subir ces deux pratiques, cela reste unilatéral, les hommes conservent leur intégrité physique tandis que celle des femmes est livrée en pâture.

            • Ok. Merci de ces précisions. Vous soulevez donc deux points importants: d’une part ce qu’on peut appeler le coïtocentrisme (l’idée selon laquelle: pas de rapport sexuel si pas de pénétration) et d’autre part la sexualité gay. Ce sont deux points contre lesquels je trouve effectivement que ce livre laisse plus qu’à désirer…

  22. Pingback: Dico des filles 2014: amis neurones, nous avons...

  23. Je suis assez choquée de certains passages, en le lisant aujourd’hui avec des yeux d’adultes.

    Pourtant, je pense qu’il faut nuancer la « toxicité » de ce dictionnaire : je l’avais reçu à Noël petite, et qu’il m’a BEAUCOUP aidé à comprendre certaines choses et à en dédramatiser d’autres que je n’osais pas aborder avec mes parents… Bizarrement, je n’avais pas compris la partie sur la masturbation comme la déconseillant subtilement, au contraire ça m’avait assez décomplexé (peut-être ce passage a changé au fil des rééditions ?).

    Même si évidemment, une modification de certains passages s’impose, je pense que ce dictionnaire est toujours mieux que les racontars des cours de récréation au collège : il entérine peut-être certaines clichés, mais il reste déjà plus bienveillant que les copains/copines. Il m’avait fait beaucoup de bien à l’époque, sans m’empêcher d’être aujourd’hui féministe et athée. :-)

    A 12/14 ans, on veut juste être rassuré sur sa normalité, avoir des réponses sans avoir à demander à quelqu’un (demander aux parents, c’est gênant, demander aux copains/copines, c’est avouer son ignorance et passer pour un bébé) : c’est pour ça qu’à mon sens, le seul passage réellement toxique est celui sur l’homosexualité (qui pour le coup est particulièrement violent si la lectrice l’est, car elle pourrait croire se tromper, se sentir nulle et coupable, et chercher à changer). Le reste est vieux-jeu, un peu stupide, mais pas si délétère que ça.

    La réalisation est moins parfaite que ce que mes souvenirs d’enfant m’avait laissé, mais le principe est assez salvateur : à garder, avec modification.

  24. Pingback: L’objet de ton imagination | Pas râleuse ... mais presque !

  25. Le fait qu’il y ait des infos objectivement erronées, ça mérite un rappel à la loi, non?

    Après pour les stéréotypes, ils sont présentés … comme des stéréotypes. « on a l’habitude de… » « ils sont en général… », « on peut remarquer que…. » donc rien de normatif ou de catégorique là dedans. Ca laisse les jeunes libres de faire le lien entre le discours et eux-mêmes. Ca mériterait qu’on dise que cela vient de l’éducation et non de la « nature », mais ça reste des choses observables.

    Dire à des ados qu’il est normal que la maturité des filles et des garçons soit différente à leur âge, là encore, c’est plutôt bien. Oui, globalement la puberté physique arrive plus tôt chez les filles, je préfère que les jeunes le sachent plutôt que d’entendre des filles sombrer dans du « c’est tous des c… » et les garçons dans « c’est toutes des s… » parce qu’ils sont confrontés à une phase où le corps change, et que ça leur pose de manière nouvelle la question de la séduction. Punaise c’est pas un bouquin pour adultes !!! si « aimez-vous comme vous êtes » c’est destructeur, où va-t-on !!!

    Et enfin le couplet vous allez prendre 20 kg et c’est normal, ouf !!! Vous préférez « faites attention à votre ligne en cette période où vous allez prendre 20 kg »? . Que ça vous plaise ou pas, l’adolescence est une période où on s’intéresse au regard des autres sur son corps, et en particulier des autres de l’autre sexe. C’est souvent vécu comme un stress, alors rassurer sur le fait que les bourrelets ça plait aux mecs, et bien c’est positif. Et ça ne veut pas dire que le corps de la femme est fait pour l’homme.

    Sur l’avortement, le discours est moralisateur et c’est dommage. Mais il n’en reste pas moins que l’avortement est un choix, et qu’un choix suppose des alternatives, qui sont présentées ici, ce qui me semble respecter la notion de liberté : avorter, ou pas. Non, les options ne sont pas équivalentes, pour autant c’est celles-là qui se présentent à la jeune fille enceinte sans l’avoir voulu. Et pour ma part, le fait d’être pour l’avortement n’empêche pas que oui, ça m’interroge sur la valeur qu’on accorde à la vie humaine (à celle de la femme aussi !!), poser des questions n’engage en rien sur les réponses qu’on y apporte.

    La sexualité est en effet vue sur un mode très…. passéiste. Sortir du culte de l’orgasme c’est plutôt pas mal, et dire que c’est le sommet du plaisir ça n’est pas le rendre secondaire.

    Enfin, la culture du viol parce qu’on incite la fille a ne pas jouer avec le gars (moi j’appelle ça du respect, comme on devrait inciter les gars à ne pas jouer avec les filles), j’avoue que je ne vois pas le lien, pas du tout. La culture du viol elle existe, mais là….

    Bon voilà. Oui, c’est pas le top de l’éducation sexuelle féministe, oui on souhaite que les filles ne lisent pas que ce bouquin là, mais enfin « hautement toxique », « à vomir », faut pas pousser. Finalement, les pages publicitaires-mag-féminin décérébrées du début sont largement aussi toxiques.

    • Avant tout chose, sauf erreur de ma part (les juristes de passage ici me corrigeront) il n’est pas interdit par la loi de publier des informations scientifiquement erronées: si j’ai envie de publier un livre disant que le soleil tourne autour de la terre, j’en ai parfaitement le droit (tout comme vous aurez le droit de ne pas l’acheter). Les seules exceptions portent sur ce qui pourrait s’apparenter à du négationnisme, de l’incitation à la haine raciale ou de l’homophobie….

      Pour le reste, il m’est très difficile de vous répondre (même si je ne compte pas me défiler). J’entends bien que vous dites « oh mais c’est pas si terrible » « si on le lit/l’interprète un peu différemment ce n’est pas complètement faux » « après tout, on pourrait peut être voir les choses de cette façon » etc… Je ne suis pas d’accord avec vous, mais en un sens, je comprends: après tout, n’est pas plus ou moins le discours qu’on a servi à beaucoup d’entre nous quand nous étions jeunes?

      La vraie question en réalité n’est pas de savoir si certains passages de ce livre ne pourraient finalement pas être acceptables mais si, en 2014, c’est ce genre d’éducation sexuelle que l’on souhaite pour les jeunes. Si vous répondez « oui » à cette question, alors c’est parfait, cet ouvrage vous convient! Si vous répondez « non » alors méfiance! Les livres destinés aux enfants/adolescents ne sont pas dénués de présupposés idéologiques et ce qui m’a semblé important de mettre en exergue dans cet article.

      Beaucoup d’adultes achètent ce livre sur conseil de leur libraire (qui ne l’aura pas forcément lu), ou parce qu’il est en tête de gondole dans les rayonnages des supermarchés… parce que ce n’est pas facile de parler sexualité avec son ado (parce qu’on ne se sent pas toujours à l’aise pour le faire, parce que l’ado en question n’en a pas forcément envie) sans vérifier qu’ils se sentent en accord avec les principes moraux et idéologiques implicites, avec la vision de la société qu’il promeut. Et c’est aussi ce que je déplore et contre quoi j’entends agir…

    • Je suis tout à fait d’accord pour ce qui concerne la réaction de Lise sur « la culture du viol ». Un garçon, pas forcément « mature », pas forcément capable de ravaler le désir qui le submerge peut très bien ne pas comprendre que la fille soit allée aussi loin dans les caresses pour après refuser. Le point abordé ici est très important car entre le tout laisser faire et le non dit, on finit par jouer avec le feu. Il y a des réalités physiques que l’on ne peut pas nier et il y a une immense différence entre rendre fou un garçon en se refusant à lui après l’avoir bien excité pour voir jusqu’où on peut aller trop loin et se faire traiter d’allumeuse juste parce qu’on refuse de coucher avec son petit copain. On ne peut pas blâmer ce bouquin de mettre en garde les filles contre ce genre de réaction. C’est sans doute le seul point qui puisse faire polémique dans votre article.

      • Je vais développer un peu plus mon point de vue sur ce point…

        Ce qui me pose problème dans ce livre ainsi que dans la pensée que vous exprimez (dont je reconnais qu’elle est assez répandue), c’est qu’elle véhicule les stéréotypes suivants:

        – les garçons ont des pulsions sexuelles irrépressibles alors que les filles pas (elles doivent rester maîtresses d’elles même et décider pour le couple où les jeux sexuels doivent s’arrêter)
        – une fille « allume » un garçon, un garçon « n’allume » pas une fille
        – il est normal (du moins compréhensible) d’insulter une fille qui aura mis un garçon dans une situation de frustration sexuelle, l’inverse n’est évidemment pas vrai.

        Vous parlez de « réalités physiques », moi je pense que ce sont plutôt des constructions (des préjugés si vous préférez) sociales. Pour preuve, il y a quelques siècles, c’était les femmes qu’on prenait pour insatiables et incontrôlables sexuellement…

        Quand je dis que ces préjugés contribuent à alimenter la culture du viol, je le dis parce qu’ils peuvent laisser penser aux filles qu’une relation sexuelle peut être « due » (parce qu’on a laissé le garçon aller « trop loin ») sans pour autant être consentie et parce qu’ils peuvent laisser penser aux garçons que « elle m’a chauffé » peut être une excuse à omettre de s’assurer du consentement de sa partenaire.

        Voilà pourquoi ces idées ne me semblent pas une base convenable d’éducation sexuelle et relationnelle pour les filles (et les garçons).

  26. Bonsoir,
    Je prends connaissance de votre post. Merci. Pourquoi ne pas essayer d’écrire, même en ligne sur un wiki un « contre » dico des filles en 2014 (même si je n’aime pas le terme « contre »). Nous pourrions reprendre les points les uns après les autres et expliquer pourquoi, ils sont discutables. Vous avez mon e-mail, n’hésitez pas.
    PS: je suis « experte » sur certaines de ces questions.

      • Pardon pour la pub mais il existe une « Encyclo des Filles » publiée depuis plus de dix ans chaque année (comme le Dico) et qui répond aussi à toutes les questions de l’adolescence mais sans les clichés catho-sexistes…
        une alternative !

  27. Vos opinions concernant la femme ont pignon sur rue, c’est tellement terrible qu’il puisse exister un livre n’allant pas dans votre sens? Sexisme et homophobie partout ben voyons! Totalitarisme bienveillant c’est ça?
    Apprenez donc à vos filles à être des FEMEN et à croire qu’elles exercent le paroxysme de leur liberté en diffusant leurs « sex tape » sur internet, et laissez nous préserver nos filles de vos idées et de votre conception de la « liberté ». Rassurez-vous, les catholiques n’achèteront pas plus ce livre que vous.

    • Cela vous met en colère que je dise que je ne suis pas d’accord avec les propos de ce livre? En quoi vous sentez vous remis en question? Je ne vous empêche aucunement de les trouver à votre goût.

      • Vous êtes hypocrite. Votre post est un appel à peine voilé à la censure, que vous cautionnez clairement en faisant un lien vers « la jeune idiote » qui reprend vos citations en titrant: « Le Dico des filles 2014 : une publication criminelle ».

        En démocratie les publications ne sont jamais « criminelles ». Les crimes sont passibles de 20 ans de prison ou plus, le tarif qu’on donne aux dissidents politiques ou aux intellectuels contestataires dans les pays dirigés par des personnes qui – comme vous – aiment que les « neurones » filent droit et bien parallèle.

        • La censure ne règle rien (ou si peu), je l’ai toujours dit et je le répète.
          Aucun livre n’est interdit chez moi mais mon rôle d’adulte est d’accompagner mes enfants à comprendre, décrypter et expliciter les préssupposés idéologiques inclus dedans. Ce que je m’applique à faire dans cet article et qui me semble la base non négociable de la liberté et l’autonomie de pensée.
          Quant au lien vers la storify de Pauline Dignocourt, je le mentionne parce qu’il permet de retrouver l’intégralité des citations que j’ai proposées en lecture sur twitter (alors que je n’en ai repris qu’une partie dans cet article). Si le titre qu’elle a choisi vous déplait, le mieux serait de lui en faire part directement.

  28. bonjour

    Je suis 100% d’accord avec vous sur le dico des filles extrêmement sexiste mais je vous en prie avant de dire des âneries sur la législation française en citant wikipedia allez sur le site legifrance et vous aurez accès à tous les articles sur le mariage. Le mariage entre mineurs est possible (art148 du code civil) avec autorisation des parents. Le mariage d’un mineur et d’un majeur n’est possible que pour motif grave sur autorisation du Procureur de la République, le Préfet n’a rien à voir là dedans, ce sont des administrateurs territoriaux qui en aucun cas n’exercent une fonction en lien avec le Droit. Je ne sais pas où vous avez pu trouver des imbécilités pareilles mais ça ne fait pas très sérieux dans une critique qui pour le reste est constructive et intéressante.

    • Merci d’avoir pointé mon erreur préfet-procureur de la république. La faute n’est pas imputable à Wikipédia (qui d’ailleurs cite tous les articles de Legifrance) ni au site gouvernemental également cité, mes doigts ont juste ripé sur le clavier (et j’ai bien évidemment édité l’article pour corriger)…
      Quant au code civil, j’avoue sans peine que je n’en suis pas experte mais je suis un peu dubitative avec votre argumentaire:
      – L’article 144 impose la majorité des deux époux

      – L’article 145 évoque la dérogation du procureur de la république mais sans distinguer le cas majeur-mineur et mineur-mineur comme vous semblez le dire…

      – L’article 148 dit que les mineurs NE PEUVENT contracter mariage SANS le consentement de leurs parents. Il ne dit pas que les mineurs peuvent contracter un mariage AVEC consentement des parents…

      -> Donc si j’ai bien compris, une fois que le procureur a donné son accord il faut encore que les parents soient d’accord… leur unique autorisation est une condition nécessaire mais non suffisante.

      Les articles suivant disent de quelle façon les consentements des pères et mères peuvent être recueillis et considérés, et ce qu’il convient de décider en cas de désaccord.

      En conclusion, ce qui est écrit dans le dico des filles 2014 pourrait ne pas être considéré comme faux stricto sensu, à cela près que la mention de l’autorisation du procureur de la république est omise (et que dans les faits, au regard de plusieurs témoignages reçus ici et là, elle semble n’être presque jamais obtenue…).

      Mais une fois encore, je serai ravie qu’un-e juriste m’éclaire sur ce point.

      • Pour ce qui est des conseils médicaux aussi, faites attention… les cellules pré-cancéreuses liées à l’infection au HPV peuvent apparaître bien avant les 8 ans cités sur le site d’un (seul) gynécologue (pour ma part, à peine 2 ans…) et le frottis est alors salvateur bien AVANT l’âge de 25 ans!!!! Je suis d’accord qu’il ne faille pas en faire une psychose, néanmoins, se retrouver avec un cancer avancé à 20 ans pcq on a pas fait de dépistage pcq on nous l’a dit sur un blog, c’est pas terrible… ;-).

        • Je n’édicte aucun conseil médical. Je dis simplement qu’il est faux et inutilement anxiogène de prétendre qu’on peut avoir un cancer dès la première relation sexuelle.
          Pour le reste, ce que vous citez (et semblez contester) ne sont que les recommandations officielles émanant des autorités de santé (voir ici les recommandations de la HAS: http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2010-11/fiche_de_synthese_recommandations_depistage_cancer_du_col_de_luterus.pdf).
          Leur tâche est d’ailleurs bien difficile puisqu’il leur appartient de déterminer le protocole de soin qui permettra au plus grand nombre de ne pas développer de pathologies graves tout en évitant les traitements inutiles et les effets iatrogènes subséquents. Ce qui ne peut en aucun cas se fonder sur des cas isolés…
          Enfin le site de Martin Winckler n’est pas « un blog » comme les autres, il est une référence en matière de médecine basée sur les preuves (et non sur la peur…).
          En tout état de cause, chacun reste libre de ses propres choix….

      • c’est du Droit il faut savoir raisonner a contrario. si les mineurs ne peuvent pas contracter mariage sans le consentement de leurs parents, a contrario cela signifie que s’ils obtiennent le consentement des parents ils peuvent se marier. il s’agit là du mariage entre mineurs bien sur.
        L’accord du Procureur de la République n’est nécessaire que pour le mariage d’un mineur et d’un majeur(puisqu’il s’agit de détournement de mineur qui est normalement interdit) et il n’est quasiment jamais donné heureusement.

  29. Ce qui m’a dérangé, dès le départ, c’est qu’il y ait un dico des filles et un des garçons. Il ont des questions qui dépassent le genre. Et ils méconnaissent déjà leur propre sexe, alors l’autre leur semble vraiment étranger.
    Quand j’entends mes élèves discuter entre eux, je suis effarée et j’ai parfois envie de me mêler à leurs conversations pour leur expliquer certaines choses. Mais ce n’est pas mon rôle.
    Je participe au Dico pas con et je peux écrire ce que je leur aurais répondu (ou ce que ma mère m’expliquait).

    • Cela rejoint ce que j’ai dis plus haut en réponse à une personne qui faisait une remarque similaire à la vôtre: le virus est effectivement présent dans la salive (même si la concentration virale est moindre que dans le sang) mais dans les faits il faudrait qu’il y a ait présence d’une plaie ouverte dans la bouche de l’autre partenaire pour que la transmission soit effectivement possible.
      Il n’est donc ici pas question de possibilité de transmission mais de probabilité. C’est la raison pour laquelle j’ai fait le choix de mettre en lien le site de l’INRS, spécialisé dans la prévention des risques professionnels (ce sont eux qui sont compétents pour dire si une situation est à risque ou pas, pas seulement si elle est possible théoriquement ou non).

      • Au début de l’infection le virus peut se transmettre lors d’un baiser !!!! Allez sur des sites médicaux sérieux au lieu de dire n’importe quoi !!!!

        • Comme je l’ai dit plus haut, l’INRS est LA référence en matière de prévention des risques professionnels. Quiconque a déjà consulté leurs normes sait à quel point ils peuvent être exigeants, vous ne pouvez pas l’ignorer.

  30. Par curiosité, j’ai relu la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, à laquelle est soumis Fleurus, et tout autre éditeur jeunesse :

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=73E407975E93DE7B249B9B9F5BC3F243.tpdjo12v_1?idArticle=LEGIARTI000022469876&cidTexte=LEGITEXT000006068067&dateTexte=20101226

    Cette loi est assez désuète (concernant le vol, la paresse, le mensonge etc) et pour le moins vague (« de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse ») mais elle dit bien que les publications de nature « à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques ou sexistes » sont interdites.

    Techniquement, chaque éditeur doit envoyer avant chaque publication deux exemplaires au Ministère de la Justice qui doit vérifier qu’elle répond aux critères. Dans la pratique, je ne suis pas sûre que tous les livres soient vraiment checkés…
    Mais j’en viens à me demander comment un torchon pareil a pu être publié sans se faire allumer par le Ministère.
    Est-ce qu’on ne pourrait pas alerter une quelconque autorité à ce sujet, avec cette loi à l’appui ? Najat Vallaud-Berkacem ? Marisol Touraine ? Valérie Fourneyron ?

    En tous cas, merci Mme Déjantée pour cet article très complet.

  31. Pingback: Education | Pearltrees

  32. Cet article est complètement parano, c’est pas possible.. 3 pauvres erreurs (travaillant dans l’édition, je suis bien placée pour savoir que tous les livres en contiennent), quelques passages pouvant malheureusement laisser place à une interprétation distordue: il n’en fallait pas plus pour déclencher l’hystérie féministe.

    Ps: je suis athée.

    • Il n’a pas pu échapper à votre lecture attentive que les passages cités couvraient la quasi-totalité de l’ouvrage. Pour le reste, vous êtes libre, comme chacun des lecteurs de passage par ici, de vous faire votre propre opinion en consultant directement l’ouvrage.
      Et comme je l’ai dit plus haut, je ne pense pas que le problème réside dans la sensibilité religieuse des auteurs/éditeurs de cet ouvrage.

    • « L’hystérie féministe »… Ca faisait longtemps qu’on nous l’avait faite celle-là :). Sous-entendu, bien sûr, qu’une féministe – qui, nous le savons tous, ne réfléchit qu’avec son utérus et non son cerveau bien sûr – ne peut être qu’hystérique (ce serait donc un pléonasme, non?). Mais merci à vous: c’est l’expression qui permet de disqualifier les propos de celui/celle qui les emploie et de vous ranger immédiatement dans la catégorie « gros beauf machiste » (voyez, moi aussi, je sais manier les clichés ;-)…)…

      • Et je trouve ça d’autant plus savoureux que cette expression surannée (voir les liens que j’ai mis plus haut au sujet de l’hystérie), est utilisée pour défendre un texte qui dit exactement le contraire : les femmes doivent se « tenir », parce que les hommes ne le peuvent pas…

        De là dire qu’ils pensent avec leurs testicules… Devraient-on donc les appeler des « testiculériques » ?

  33. Pingback: Des livres qui libèrent, et d’autres moins… (Mini debrief) | Les Vendredis Intellos

  34. Bonsoir,

    Même si je conçois que le contenu de ce livre puisse être teinté des opinions personnelles de l’auteur (avortement, foi etc) et même si c’est une loi quasi absolu que les écrits d’une personne sont influencés par ses opinions, je tenais à vous mettre en garde contre le manque d’honnêteté intellectuelle ( fortuit je n’en doute pas) :

    * Vous utilisez par deux fois le même raisonnement, et vous en tirez des conclusions opposées :

    1) Concernant la transmission du virus de l’hépatite B, vous considérez que le virus ne peut être transmis par la salive. Il peut l’être dans plusieurs cas, par exemple si la salive contient du sang ou des matières fécales, ou si la salive du porteur n’a pas été en contact avec l’air ( qui détruit le virus).

    Concernant la transmission du virus responsable du cancer du col de l’utérus vous dites :
    Que le virus responsable du cancer est le HPV, qui est extrêmement commun. C’est presque vrai à ceci près que les HPV est une famille de virus ( les papillomavirus), très commune, responsable entre autres de certains types de verrues, MAIS que le virus responsable n’en est qu’une souche, le HPVx,(je ne me rappelle plus du numéro), relativement rare, et qui est QUASIMENT toujours introduit dans l’utérus lors d’un rapport sexuel.

    Dans les deux cas , il existe une probabilité extrêmement faible que le virus soit transmis d’une certaine manière (ndlr salive / autre que par rapport sexuel), mais dans le premier cas vous niez la possibilité, et dans le deuxième vous entérinez l’hypothèse sans rappeler qu’elle est très marginale.

    2) Même procédé pour « Hors du coit point de salut » et « D’alimenter la culture du viol ».

    Par « hors du coit », vous faites un procès d’intention à l’auteur, en l’accusant de mettre le plaisir de l’homme au dessus de celui de la femme, sachant que les femmes, en moyenne et en général, prennent beaucoup plus de plaisir dans les préliminaires que les hommes, alors que l’homme retire, en moyenne et en général, plus de plaisir dans la ,stimulation de son organe génital ( comprendre coit). Cependant, ici l’auteur ne fait que décrire un rapport sexuel qui est le plus général. Pour une introduction aux rapports sexuels, vous parlez de la pratique la plus récurrente dans un couple hétérosexuel, ( je sens venir la levée de boucliers), qui est lui-meme le type de couple le plus récurrent. Pour illustrer un concept, vous utilisez la norme et non l’exception.

    Ensuite, par « Alimenter la culture du viol » vous accusez l’auteur d’encouragez le viol la pensée du viol. Vous mettez, de fait, le plaisir de la femme (par les caresses, préliminaires etc) au dessus de celui de l’homme (coit) (cf paragraphe ci dessus), arguant que le rapport sexuel peut se limiter au seules carresses et que les hommes doivent le comprendre.

    Là encore, meme raisonnement, conclusion opposé !

    Finalement, Attention à ne pas tomber dans les mêmes travers que l’auteur, et ATTENTION à ne pas justifier la critique idéologique par un discours supposé idéologique supposé de l’auteur.

    Bonne soirée!

    • Alors vous, vous faites très fort! Mais soit, je suis joueuse, répondons…

      Si je résume votre point de vue, vous me reprochez le processus intellectuel suivant:

      1- Développer un cancer du col de l’utérus fulgurant dès le premier rapport sexuel tout comme attraper l’hépatite B avec un baiser est possible mais improbable -> il ne doit pas être signalé (selon moi)

      2- Faire l’amour sans coït est possible mais peu probable (selon vous) -> il ne devrait logiquement pas être signalé …. or il l’est dans mon exposé!

      D’où in-co-hé-ren-ce!

      Ah ça je dois dire que réussir à mettre sur un plan de réflexion équivalente une question sanitaire de prévention des risques (où le fait de ne pas signaler les risques possibles mais improbables n’est rien de plus qu’une question de bon sens… on est pas dans Docteur House!) avec ce qui relève des habitudes/pratiques sexuelles et relationnelles et qui – par définition – ne peuvent qu’être aussi diverses que les couples/les gens sont divers…. c’est fort, très très très fort!

      Pour le reste, vous interprétez assez largement mes propos: Je n’induit pas de hiérarchie dans les plaisirs des partenaires, hommes ou femmes, ni en intensité, ni en nécessité.

    • Vous souhaitez être précis ?
      Soyons le jusqu’au bout !

      1/ Il existe plusieurs souches de HPV, mais ils sont tous de la même espèce (ou type), donc il n’y a aucune inexactitude scientifique à parler du papillomavirus au singulier, c’est même comme ça que font les virologues (cette espèce HPV fait elle-même partie de la famille des papillomaviridae dans laquelle on trouve le CRPV qui affecte les lapins, le BVP qui affecte les bovins etc…)

      2/ Non le cancer du col de l’utérus n’est pas provoqué par un seul sous-type de HPV. On connait même une quarantaine de sous-types détectables dans les muqueuses génitales humaines, et les vaccins commercialisés actuellement contre le HPV ciblent pas moins de quatre sous-type différents !

      3/ Non ce virus n’est pas rare, plusieurs études montrent que 70% des femmes actives sexuellement sont infectées au cours de leur vie (heureusement pour elles, dans 90% des cas, le système immunitaire fait correctement son boulot et élimine le virus).

      4/ Oui ce virus peut-être retrouvé dans la salive, mais surtout les muqueuses de la bouche. Et il désormais reconnu que certaines souches peuvent être à l’origine de cancer de la bouche et de la gorge (cf. le cas Michael Douglas !)

      Voilà, tout ça pour dire que non, on ne développe pas un cancer du col de l’utérus fulgurant dès le premier rapport sexuel. Mais la probabilité de choper le virus dès le premier rapport est significativement beaucoup plus importante que d’attraper le virus de l’hépatite B en se roulant une pelle (fortement improbable). Donc il convient, selon moi, d’en parler aux jeunes filles, comme de n’importe quelle autre MST (VIH, chlamydiae etc…) car le risque existe réellement dès le premier rapport…
      Après, on peut le faire sans faire peur. Et c’est là où je trouve que le Dico des filles est bien mal rédigé, et je trouve intéressant que Mme D le signale !

      • Je subodore donc que « thered » est manchot, et son/sa compagne également ?!!
        Et dépourvu de bouche.
        Je ne vois aucune autre explication à sa parenthèse :
        « l’homme retire, en moyenne et en général, plus de plaisir dans la ,stimulation de son organe génital ( comprendre coit) »

        Comme si on ne pouvait stimulait un pénis qu’avec un vagin…
        Et que les femmes sont les seules à recevoir et apprécier des préliminaires…

        Amis des clichés, bonjour !

        • Je vais reprendre pour essayer d’être plus clair :

          Dans le 1), ce que je vous reproche, c’est de dire que : L’hépatite ne peut PAS se transmettre par la salive, alors que le risque existe mais est très faible. Puis de dire que le virus responsable du HPV peut se transmettre sans qu’une demoiselle n’ait eu de rapport sexuel. C’est vrai, mais il tout aussi peu probable de voir une femme qui n’a jamais eu de rapport sexuel contracter un cancer du col, que de voir une contamination à l’hépatite via la salive.
          L’auteur est certainement, dans le cas du cancer, maladroit envers des adultes, mais plutôt clair envers des ados : Cancer du col => induit par des relations sexuelles => faites vous dépistez. Bref.

          2) Pour ce qui est de cette deuxième partie, le livre est un dico. Pas une encyclopédie. Il y évidemment une plétore de pratiques sexuelles (fellation, cunnilingus,anilingus,sodomie, stimulation manuelle, tantrisme, bondage, sexe avec plusieurs partenaires, masochisme et j’en passe et des meilleurs). Mais quand on fait une introduction à un concept (dans ce cas les relations sexuelles), on commence par décrire la pratique la plus courante ( d’ou le en moyenne et en général) sans décrire toutes les alternatives. C’est le cas en maths, en médecine et dans n’importe quel domaine d’étude.

          Je suis obligé d’interpréter vos deux phrases (horrs du coit et d’alimenter …) car ce ne sont pas des argumentaires développé, mais bien des titres avec fort pouvoir de suggestion.
          Je reviendrais vers miliochka ce soir, mais en reponse a oups : pas d’argumentaire dans vos propos, juste de la rhétorique de bas étages. Si vous relisez mes lignes, le « en moyenne et en général » est fait justement pour introduire un cliché. Comme quoi, même quand on met toute la bonne volonté du monde, certains se forcent à tomber dans la mauvaise foi.

          • Où voyez-vous que j’ai prétendu qu’il faille mentionner dans un dico pour ados le cas (rarissime) du cancer du col non provoqué par HPV? Si j’en ai parlé en commentaires c’était uniquement pour donner, dans le contexte de cet article, les explications les plus claires possibles aux adultes (majoritairement je suppose) qui lisent ce billet.

            Quant au point n°2, mon point de vue est clair: il me semble juste inutile et vain de vouloir décrire un rapport sexuel « type » qui n’existe pas par définition. Laissons-leur au moins sur ce point le droit à la créativité (dans le respect de l’autre et de soi on en le répétera jamais assez)!

            • Plates excuses, mea culpa, je me suis planté, j’ai mal compris votre ce que vous disiez dans votre billet. Il n’en reste pas moins que la présence de HPV peut être détecté par culture même sans lésions (pré)cancéreuses. Je trouve que toute incitation à se faire dépister est bonne à prendre.

              Sur le 2, je vais rester en porte-à-faux mais je campe sur mes positions, je ne trouve rien de subversif au propos de l’auteur, et même s’ils sont réducteurs, ils sont dans la droite ligne du discours qui est tenu dans les bouquins de bio, et des magazines type Science et vie junior lorsqu’ils parlent de ça (de ce que je m’en rappelle en tout cas). Bref, bonne soirée et merci pour l’échange !

              • Se faire dépister dans le cadre des recommandations oui! Mais à tout va non! De ce que j’ai pu recueillir comme témoignages auprès des médecins présents sur twitter (échantillon sûrement non représentatif mais aux pratiques bien réelles néanmoins): les frottis des adolescentes présentent très souvent des anomalies sans gravité débouchant extrêmement rarement sur des pathologies graves ce qui induit beaucoup de stress, d’anxiété, de suivi et d’examens complémentaires parfois invasifs pour rien… ceci explique que les recommandations s’en tiennent à 1 frottis tous les 3 ans à partir de 25 ans.
                Pour le point 2, vous avez tout dit: rien de subversif mais d’une tristesse normative à pleurer… Si vous avez sous la main des extraits de magazines ou manuels scolaires (récents!) décrivant les choses d’une façon similaire, je suis preneuse!

                • A un âge où il est indispensable de porter un préservatif, où il est souvent difficile d’avoir un lieu tranquille pour partager un peu d’intimité, avoir une idée très élargie de tous les possibles est une absolue nécessité, pour le plaisir des 2 partenaires et une découverte respectueuse et ludique de son corps et de celui de l’autre ! On n’imagine même pas la pression qui pèse sur les ados, dans ce domaine comme dans bien d’autres.
                  Au contraire, surtout pour les ados, c’est indispensable de leur sortir de la tête qu’une relation sexuelle réussie passe forcément par un coït (voir une dp : heureusement que nous avions fait une « cousinade » il y a quelques années, pour soulager la pression sur les épaules d’une cousine, collégienne à l’époque, qui pensait que c’était la norme et un passage obligé !!!)
                  Le coït, ils connaissent tous, il y en a dans tous les films / pub (ne parlons pas des émissions radios), même aux heures de grande écoute : http://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY

                  Et non, en maths non plus ce n’est pas très efficace de commencer par la théorie et la généralisation, c’est même la source de l’échec à la française dans cette matière (je vous laisse lire Echec et Math de Stella Baruk), ni en français (on commence par les lettres avant d’arriver au mot), ni en physique et en biologie quelque soit le niveau d’étude : on commence par des expériences concrètes pour en tirer des conclusions ; faire le contraire dans le cadre d’une recherche reviendrait d’ailleurs à prouver un dogme, tout à fait contraire à l’éthique scientifique !
                  En médecine même combat : on part de la connaissance du corps, des symptômes, pour poser un diagnostique…
                  Bref, je ne trouve aucun domaine ou partir du général fonctionne… sauf dans le cas d’un journaliste/écrivain, qui voudrait faire passer son message…

  35. Information passée sur une liste de diffusion nationale de professeurs-documentalistes de l’éduc nationale.
    Un certain nombre d’entre eux ont ainsi pris conscience du contenu de cet ouvrage déjà présent en rayonnage (dans une édition antérieure mais aux contenus identiques) et grâce au « buzz » généré par les tweets de mmedejantee, quelques Dico des Filles ont définitivement quitté les étagères des CDI de certains collèges/lycées (où ce type d’ouvrage bat des records de consultation !).

    • Certains brûlait les livres, aujourd’hui on les censure : Bravo !!!!!
      Je vous trouve drôlement parano ce un livre.
      De plus, je pense que votre connaissance de la langue française est limitée !!!
      Relisez calmement et vous verrez que la plupart des critiques de mmedejantee sont nulles !

      • Allons soyez un peu plus acerbe dans vos critiques! « Nulle » ce n’est tout de même pas très convaincant…
        Dites nous plutôt en quoi ce livre vous semble véhiculer des idées propres à donner aux jeunes générations de quoi prendre leur place d’adulte dans le monde de demain!

  36. Je suis tout simplement révoltée par ce que je viens de lire, c’est une honte!
    « En France, l’usage veut qu’on s’épile. Les gens seraient choqués de vous voir avec des poils sous les aisselles: c’est supposé être très laid. En fait, cela peut donner l’impression qu’une femme ne prend pas soin d’elle ou pire, qu’elle est sale. » p.356
    Ce passage m’a particulièrement choquée. Comment ça, on serait obligées de s’épiler? Honnêtement, c’est très sexiste. En lisant ces passages ont a l’impression que la femme est l’esclave de l’homme. C’est horrible, je crois que je ferais moi aussi un article sur ce dico, il ne faut pas laisser passer ça!!!!

  37. Juste une petite chose… je trouve très malsain dans le livret – 18 ans, respect des filles – de voir le vote comme étant un devoir, avec un truc hyper moralisateur genre « on l’a gagné, soyons en fières ». Non! Non Non et Non! la participation à la vie politique peut prendre tout un tas de formes. Les femmes peuvent choisir de ne pas voter pour des institutions qui, sous couvert de démocratie, servent les intérêts d’une oligarchie. Non, les femmes ne sont pas pacifistes ! Oui, les femmes peuvent entrer en résistance, s’engager dans des combats qui ne sont pas larmoyants mais pour défendre concrètement, sur le terrain et par l’action, les intérêts des opprimé-e-s.
    Et siouplez, arrêtons d’imposer aux femmes une conduite, genre, vous DEVEZ faire ceci (en l’occurrence vous devez aller voter) !!! Non non non ! Chacune fait ce qu’elle veut, grand bien lui fasse !

    après je chipote, le dico, c’est effectivement vraiment à chier…

  38. Je me rappelle que ma mère m’avait donné à lire « Notre corps, nous mêmes » quand j’étais ado (et même avant, étant donné que tous les livres étaient en accès libre à la maison). Ce livre est certes perfectible, et il a pris de l’âge donc toutes les informations ne seront plus forcément d’actualité, mais je le considère comme une bonne piste pour aider une jeune fille à trouver des réponses à certaines de ses interrogations, et rempli de bonnes explications sur l’anatomie féminine.

  39. Pingback: Le sexisme ordinaire dès la petite enfance | Les Vendredis Intellos

  40. C’est également faux. L’adolescente peut être en contact avec le HPV (virus extrêmement répandu, entraînant dans de très rares cas des cancers du col de l’utérus) dès son premier rapport sexuel mais il faut environ 8 ans pour qu’une telle infection donne des cellules pré-cancéreuses… comme le rappelle Martin Winckler sur son site.

    J’ai été opérée d’une lésion pré cancéreuse du col de l’utérus à l’âge de 20 ans suite à un papillomavirus, et je n’ai commencé à copuler qu’à 16 ans.

    Désolée, Martin Winckler.

    • Si vous avez consulté le site de Martin Winckler, il ne vous a sûrement pas échappé que 8 ans était une moyenne. Comme je l’ai dit plus haut, toute la difficulté des politiques de santé publique est d’établir le protocole qui maintiendra le maximum de personnes en bonne santé tout en limitant les effets néfastes des surdiagnostics (beaucoup d’adolescentes en particulier peuvent présenter des frottis anormaux en réalité bénins. Un dépistage systématique dès l’adolescence signifierait donc beaucoup d’examens invasifs inutiles…). Il est donc tout à fait impossible de se fonder sur la mauvaise expérience d’une personne pour en tirer des conclusions générales…
      Enfin, il ne me semble pas – et je l’ai dit à de nombreuses reprises tout au long des réponses à ces commentaires – qu’un livre destiné aux adolescent-e-s se doivent de lister tous les risques potentiels auxquels ils seront confrontés (ce n’est pas une encyclopédie médicale!) mais simplement (et c’est déjà énorme!) de leur donner les moyens de se responsabiliser vis à vis de leur santé. Donc, rappelez les recommandations officielles OUI, inquiéter inutilement NON.
      Je suis par exemple très surprise que rien ne figure sur la prévention des cystites (notamment précaution qui consiste à uriner après chaque rapport sexuel pour limiter les risques d’infection) qui sont pourtant des affections plus que courantes (et potentiellement sérieuses) dans la vie d’une jeune femme! Rien non plus sur les mycoses vaginales…

  41. Pingback: Veille littéraire | Pearltrees

  42. A reblogué ceci sur L'ourse bibliophile and commented:
    On me l’avait offert il y a longtemps et j’avais déjà été choquée par le chapitre sur l’homosexualité notamment. Ça fait un peu peur car ce n’est pas forcément évident de dénigrer le cadeau de papa-maman. Ce n’est pas ce genre de bouquins qui aidera les filles (et les jeunes lesbiennes) à se sentir mieux. Les fausses informations sur les MST sont consternantes et dangereuses.

    Pour plus d’extraits, voir aussi l’article de Barbi(e)turix : http://www.barbieturix.com/2013/11/29/le-dico-qui-prend-les-filles-pour-des-cruches-et-encore-on-est-polies/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-dico-qui-prend-les-filles-pour-des-cruches-et-encore-on-est-polies

  43. Je suis totalement d’accord avec ton article. Ce Dico (que j’ai eu la chance de me voir offrir il y a plusieurs années) est sexiste, dangereux et homophobe (même s’il tente de le cacher).
    Je me suis permise de reblogger ton article. (Si tu y vois un inconvénient, je peux l’enlever bien sûr.)

  44. Pingback: » Liste au Père Noel : un livre à éviter ! - BlogNote du CDI des 3 moulins

  45. Bonjour tout le monde, lors d’un petit parcours internet je tombe sur votre article et ce forum. Rien à dire sinon que le 1er extrait incriminé (ça tombe mal!) l’est pour de mauvaises raisons.
    Dans « Certaines MST ne se transmettent pas seulement par les relations sexuelles mais aussi par le sang […] C’est le cas du sida. Et aussi de l’hépatite B qui se transmet également par la salive » il n’est en aucun cas dit que le sida se transmet par la salive, mais plutôt que l’hépatite B se transmet par le sang. Ceci dit sous réserve du […] dont je ne sais rien du contenu.
    A corriger donc…

  46. Pingback: Dico Ado – une alternative au dico des filles | Les Vendredis Intellos

  47. Pingback: Le « Dico des filles » ou quand les anti-djendeurs deviennent une cible marketing | Ladies & gentlemen | Francetv info

  48. j’ai le dico des filles et ça na rien de choquant donc arrêter vos imbécillités pendant 5 minutes je paris que la moitié de vous tous ont même pas prit le temps de le lire entièrementMoi je l’ai fait et je suis très bien dans bien dans ma peau et cela n’a pas changé depuis qu’on ma acheté ce livre

    • Mon but était d’informer les personnes qui auraient acheté ce livre sans prendre le temps de le consulter (pour offrir par exemple) afin qu’ils puissent évaluer s’ils étaient ou non en accord avec la vision sociétale implicite et les stéréotypes que véhiculaient ce livre. Si vous l’avez lu, et que vous adhérez à ces valeurs, effectivement, vous n’avez pas besoin de mon article… quoiqu’il est toujours utile de se poser des questions.

  49. Aaaah, le Dico des Filles !

    J’m’en souviens bien, on était en vacances à Pernes-les-Fontaines, on faisait le marché en famille, soleil, bonne humeur… L’ennui profond pour ma petite personne de 13 ans, en somme ! Alors j’ai eu le droit d’aller choisir un livre à la librairie, et ce fut ce fameux dico, édition 2005 (Je ne l’ai pas sous la main pour vérifier, mais ça ne m’a pas l’air d’avoir été corrigé entre-temps -comprendre: oui, ça fait au moins 8 ans que ce machin sévit en l’état). Je savais que ma grand-mère ne serait pas contente à cause des éditions Fleurus, mais qu’importe, j’entame ma lecture.

    D’abord, le magazine « féminin », en effet, qui déjà à l’époque me donnait la nausée: moi, à cette époque-là, j’avais assez des copines pour faire des « trucs de filles » (merci la société pour cette douce idée que je n’arrive toujours pas à éradiquer complètement…), et peu d’envie qu’on m’invite à mettre des paillettes et du rose sur l’intégralité de mes possessions terrestres.

    Ensuite, les choix d’images (qui ont dû changer), que j’avais trouvé sans caractère.

    Mais surtout… C’était CHIANT ! On n’y apprenait rien, et c’était complètement coincé. Je ne me reconnaissais nulle part et j’avais l’impression de lire un livre pour enfants.

    Je n’y ai pas spécialement repensé depuis, si ce n’est pour me dire que c’était « vraiment naze » à chaque fois que je passe devant, donc on pourrait se dire que ce bouquin ne m’a pas spécialement atteinte… FAUX.

    J’ai longtemps fait partie de ces milliers de jeunes femmes qui ne savent pas se refuser sexuellement à un homme, dès lors qu’on les touche, non par désir incontrôlable ou par des pulsions irrépressibles, pas par peur d’être « traitée d’allumeuse », simplement parce qu’elles n’arrivent pas à dire non… Et pourtant, dans mon cas, il ne s’agissait pas de brutes épaisses se souciant comme d’une guigne de mon consentement. Il était simplement « plus simple » de me laisser faire que de « décevoir » l’autre. Il m’était plus simple de me manquer de respect, d’atteindre à ma dignité et à mon intégrité physique que de décevoir les attentes sexuelles d’un homme.

    Alors non, je n’accuse pas CE dico, et celui-ci uniquement, d’être responsable de ce fait.
    Je trouvais simplement qu’il était important de rappeler que ces petites filles influencées par des publications aux lignes éditoriales un poil limite (voire complètement rétrogrades) concernant la femme ne sont pas que des cas théoriques de labos de sciences humaines, mais aussi des femmes que vous connaissez probablement, et qui ne réalisent même pas la gravité de tels comportements sur le moyen/long terme concernant l’estime de soi, la confiance en l’autre, etc…

    Bref, j’espère ne pas m’être trop étendue (et que ce n’était pas confus à cette heure tardive).

    Je vais donc revenir sur une des suggestions de remplacement qui avait été faite à la place : L’Encyclo des Filles (Pour le coup, je me suis arrêtée à la version 2004). Beaucoup plus fun, sans préjugés, bien mieux adapté à la diversité qui existe chez les jeunes filles… et illustré par Catel (qui, au passage, a publié « Olympe de Gouges » chez Casterman ; si vous ne la connaissez pas, ça peut être un bon moyen de découvrir le personnage) !

    En tous cas, merci Mme Déjantée pour cet article.

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  51. Ce qui me sidère le plus c’est la partie sur l’avortement que je qualifierai tout simplement de purement toxique O.o Cela explique ce qu’une fille doit ressentir ! Je connais des filles qui ont avorté une ou plusieurs fois sans jamais souffrir comme c’est décrit là (si on avorte à temps, c’est simplement une prise d’un cachet, plus tard, bon… plus tard ça fait mal oui.) et sans s’en vouloir, sont-elles nécessairement des monstres sans coeur ? A quel moment la vie de la mère doit-elle passer au second plan de celle d’un fœtus parce qu’elle a oublié de se protéger/eu des problèmes avec son contraceptif/a été violée ? C’est sûr qu’à cet âge-là (l’adolescence, j’entends), neuf mois ce n’est absolument rien et on a toute teeeellement envie d’être maman -_-
    Plus le fait de présenter le fait d’avoir des enfants comme quelque chose de logique, la marche à suivre. Personnellement, j’ai 18 ans, je vis avec mon copain depuis 8 mois, je sors avec lui depuis deux ans et demi, je ne vois pas ma vie avec des enfants, je n’aime pas les enfants, ce n’est pas quelque chose que je prévois dans ma future vie, je changerai peut-être d’avis mais j’ai un doute. Je pense que vouloir des enfants n’est pas inné et qu’avant de passer à l’acte, il faut se poser les bonnes questions, quelque soit notre âge, avec rationalité (« est ce que j’aurai du temps pour m’en occuper ? » « suis-je prête à ce bouleversement dans ma vie avec ma compagne/mon compagnon ? » « est-ce que l’environnement que moi et mes proches allons lui proposer est adapté ? ») et pas simplement parce qu’on a eu un bouleversement hormonal ou parce que c’est son « instinct maternel » qui parle et que les enfants c’est trop choupimimi ! Pour moi, faire un bébé parce que, je saiiiiis paaas, j’ai enviiiiiiiie même si je vis dans un 40m² huhuhuhuhu, c’est aussi inconscient que de s’acheter un chiot en animalerie parce qu’il a un regard qui nous fait craquer.
    De plus, ce genre d’idée tellement répandue que toutes les filles ont cette maternité, ce désire de porter la vie au font d’elles, font passer celles qui n’aiment pas/ne veulent pas d’enfant/ne se pensent pas habitées par ce sacro saint instinct pour des monstres. Je le sais, il suffit de voir les regards choqués quand je dis que « Non, je ne veux pas d’enfants, je veux faire passer ma carrière avant et avoir 4 chiens. » ainsi que de la petite tape sur l’épaule accompagnée d’un « Tu changeras d’avis, tu verras quand ton mari aura trouvé un bon boulot et que lui, il voudra des enfants. ». Double combo, ce sera à mon hypothétique mari de décider quand c’est le bon moment, bien sûr (je digresse… mais ce genre de conneries me font bondir sur ma chaise.)
    Enfin bref, je trouve ça vraiment très dangereux de mettre ce genre de choses qui ne font que véhiculer de vieux clichés sexistes et morbides entre les mains de jeunes filles qui sont à une période pleines d’interrogations sur elles-même et sur les autres.

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  57. « On peut avoir envie de caresses sans forcément vouloir aller plus loin. L’important, c’est de le savoir et de le dire, mais aussi de ne pas laisser le garçon s’embarquer trop loin dans le désir pour dire « stop » au dernier moment. Un garçon ne fonctionne pas comme une fille et il ne comprendra pas forcément que vous passiez des heures à vous laisser cajoler sur un lit si ce n’est pas pour avoir une relation sexuelle. » Je m’étrangle
    Je suis Chrétienne Catholique mais là entre ça et ce qui est dit sur l’avortement et le reste… je suis choquée !!!

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  64. ALORS JE.
    Ce livre me dégoûte…
    Il me fait penser à tout ce qu’on m’a vomi dessus quand j’étais gosse…
    Gosse je le suis encore, je suis jeune et pourtant j’ai plus de recul que les filles de ma classe en général. Pour appuyer tout ce que tu as dit (btw je te félicite pour cet article) et pour montrer à quel point la société se permet de faire du bourrage de crâne légalisé.
    Une fille de ma classe, qui a été élevée dans un sacro-saint cercle pro-catholique me tenait des propos, appris de ses parents tels que : « Si une femme se fait violée c’est sa faute! »
    Aimant la répartie je lui ai demandée ce qu’elle ferait/dirait si ELLE se faisait violer alors qu’elle portait jeans et pull long en pleine journée.
    Et elle m’a répondue : « Ce serait ma faute! »
    Je n’ai pas osé rire.
    Non, le temps n’est pas aux éclats de rire lorsqu’on sait qu’une gamine (et je me permets de l’appeler ainsi) Une gosse d’à peine 15 ans pense, pensera, que si elle subit un tel acte, injustifié et violent, elle pensera de manière CONSENTANTE que c’était sa faute…

    Il y aussi l’homosexualité, elle est décrite dans ce bouquin ainsi (je fais un résumé assez libre) :

    – T’aimes les filles? Rien à foutre, tu sortiras, te marieras, enfanteras, d’un mec et SURTOUT ton orgasme est secondaire voyons! Alley la bize.

    Et bien sûr le message que mon PROF de math nous desservait : -« Les filles ? Elles sont pas programmées pour les maths mdr lolilo xptdr »

    En sachant que des études (y’a eu des études là-dessus jpp) prouvent le fait que les femmes sont égales aux hommes dans les mathématiques ce bouquin me fait encore plus gerber…

    Ah oui et aussi : – T’as chauffé ton mec mais tu lui dis non pasque t’es pas prête? Rien à foutre! T’avais qu’à pas le chauffer maintenant il peut te violer! LEL MDR OLOLOL

    Je crois que j’ai tout dis…
    En tou cas merci pour cet article de qualitay et la bize <3 <3

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