Filliozat et la remise en question de l’alimentation familiale

Il y a quelques temps, une copine m’a prêté cet ouvrage , en me confiant qu’il y avait dedans grandement matière pour les Vendredis Intellos. Je n’ai pu que confirmer !

bien dans sa cuisine

Tout d’abord, c’est très étrange de retrouver Isabelle Filliozat en grand manitou de la cuisine et du bien manger après l’avoir tant lue sur l’éducation non violente. Et en même temps, pas tant que ça. Il n’est pas seulement question de cuisine au sens alimentaire ni seulement comme lieu de réunion, d’échange, de transmission, mais aussi de se questionner sur pourquoi nous aimons ou non cuisiner, respirer en conscience, rester en contact avec les aliments (où on évoque comment « préparer une pizza pour libérer sa colère » !), dire son amour avec certains mets, respecter le régime de chacun… bref, ce livre est une expérience très ésotérique, dont on pourrait extraire de nombreuses contributions selon par quel angle on le saisit.

J’ai aimé ce mélange entre opinions personnelles, recettes, citations de statistiques et d’études (même si elle ne cite pas toutes ses sources), de la psychologie, de la biologie, de la chimie… j’ai trouvé le livre vivant et convaincant. Et puis sa lecture est vraiment tombée à pic, à un moment où je commençais à beaucoup me questionner sur le contenu de mon alimentation quotidienne.

Cela avait en partie commencé avec cette très intéressante contribution d’Une Jeune Idiote : Obésité, alimentation et désinformation, qui m’avait particulièrement questionnée sur les quantités de protéines que nous ingérons chaque jour et sur la fiabilité des recommandations « officielles » à ce sujet, de même que sur les produits laitiers.

Ensuite, il y a eu ma mère, qui a vu une amélioration très significative (jusqu’à diviser par 3 ou 4 les doses extrêmement fortes d’anti-douleurs et anxyolitiques qu’elle prenait) des douleurs et autres symptômes de sa fibromyalgie, en entamant un régime d’éviction des Produits Laitiers de Vache « PLV » (puis petit à petit des produits laitiers tout court) et du gluten. Une prescription qu’elle a lue dans un ouvrage traitant de la fibromyalgie mais que l’on trouve aussi dans le livre de Seignalet (« L’alimentation ou la 3e médecine ») que j’ai hâte de décortiquer à ce sujet et également relativement à de nombreux autres maux (encore un ou des futur-s billet-s !).

Enfin, il y a les échanges avec des amies qui réfléchissent aussi beaucoup à tout ceci et sont tournées vers les produits bio, de la production en grande partie locale ou « raisonnée » comme on dit.

Je chemine donc beaucoup, je remets en question mes habitudes, les quantités, la typologie des aliments, la fréquence… Ce n’est pas encore la révolution dans ma cuisine parce qu’on ne change pas des habitudes aussi longtemps pratiquées du jour au lendemain, parce qu’il y a de petits plaisirs que je ne suis pas prête à sacrifier et aussi parce que Mr Sioux n’est pas franchement emballé par la crème de soja – entre autres.

Il y a 2 paragraphes en particulier qui m’ont passionnée, le chapitre 9 « Le sucre » et le chapitre 10 « La digestion et les drogues cachées dans l’alimentation ». Je vous en livre quelques passages marquants :

Pain, pâtes, pommes de terre, les hydrates de carbone ont été à la mode, mais non accompagnés de suffisamment de fibres, ils génèrent une augmentation rapide du glucose dans le sang et déclenchent donc le même cercle vicieux que le sucre. Ne nous leurrons pas, le pain ou les pâtes ne sont des sucres « lents » que s’ils sont confectionnés à partir de farines complètes. Sinon, ils sont équivalents à quelques morceaux de sucre. Les aliments raffinés se conservent plus longtemps, mais n’apportent que des calories vides et leur indice glycémique est fatalement très élevé du fait de l’absence de fibres. Au cercle vicieux de l’insuline s’ajoute une perversité supplémentaire : non seulement le sucre blanc ne nous apporte pas de nutriments, mais, pour le métaboliser, l’organisme en a besoin. Il pioche donc dans nos réserves puisque notre nourriture « raffinée » en aura été nettoyée ! Le blanc est considéré comme plus beau, plus pur… Seulement voilà, ce ne sont pas des saletés qui ont été évacuées par les tamis. Et c’est ainsi que l’ingestion de sucre blanc non seulement ne nous apporte pas d’éléments nutritifs mais nous carence en oligo-éléments, vitamines et enzymes.

Le terme « raffiné » tend à faire croire que ce serait meilleur, c’est un leurre, le terme approprié serait « dévitalisé », mais ce serait évidemment moins vendeur !

J’ai souligné, il y a déjà vingt ans, dans L’Alchimie du bonheur les méfaits du sucre blanc. La situation n’a fait que s’aggraver. Les quantités de sucre consommées par les enfants autant que par les adultes ont décuplé. Dans mes recettes vous observerez que je remplace désormais le sucre raffiné par du sucre complet (Sucanat, Rapadura ou Muscovado) ou par du sirop d’agave, plus sucrant (2 cuillerées à soupe = 100g de sucre raffiné) et à l’index glycémique moins élevé que le sucre. Sucanat, Rapadura et Muscovado sont des sucres bruts, ils contiennent vitamines, sels minéraux, oligo-éléments et fibres.

Sucre Muscovado. Ca change du sucre Daddy, hein ?

Sucre Muscovado. Ca change du sucre Daddy, hein ?

[…] le sucre roux de betterave était du sucre raffiné recoloré ! La vergeoise blonde est obtenue en recuisant le sirop éliminé lors d’un premier essorage du sucre. La brute résulte de la recuisson du sirop éliminé lors du deuxième essorage. Le sucre de canne est plus nutritif que celui issu de la betterave. Mais, hormis en filière labellisée bio, le sucre de canne roux subit lui aussi parfois coloration caramel par recuisson. Vigilance sur les étiquettes ! (pages 166-168)

Je crois que le texte se suffit à lui-même. Personnellement, je n’étais jamais allée chercher bien loin et j’ai appris beaucoup de choses ! Elle évoque ensuite l’hyper-réactivité au sucre que certains personnes peuvent développer et comment s’en défaire.

Un autre passage, issu du chapitre 10, sur les différentes intolérances que l’on rencontre de plus en plus dans la population (notamment enfantine) de nos jours : produits laitiers, gluten, etc.

Les intolérances aux céréales sont dues au fait que les produits actuels sont très différents de ceux qui composaient l’alimentation de nos ancêtres. Le blé moderne contient quatorze paires de chromosomes. Le blé tendre ou froment contient même vingt et une paires, contre seulement sept paires pour le blé sauvage. Et puis, nous en consommons vraiment de grandes quantités.

Le scientifique norvégien Karl Ludvig Reichelt a été le premier à émettre l’idée qu’un dysfonctionnement du métabolisme pouvait m’empêcher la désagrégation de certaines protéines et causer des problèmes mentaux tels que le trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH).

[…] Le lait contient effectivement beaucoup de calcium, mais peu assimilable. Et puis on trouve du calcium dans toutes sortes d’autres produits. Il y en a autant dans une tasse de brocoli que dans un verre  de lait et nettement moins que dans une boîte de sardines ! Ajouter à vos plats des graines de sésame, des algues, ou manger des figues, non seulement assure le nécessaire apport calcique mais évite la carence en magnésium.

Quand un enfant est particulièrement opposant, agressif, hyperactif, ronchon, ou au contraire renfermé, silencieux ou dépressif, s’il a du mal à suivre à l’école, j’interroge ses parents sur son régime alimentaire et ce d’autant plus s’il a souvent mal au ventre ou du mal à s’endormir. Tout n’est pas psychique. Tout est psychosomatique, c’est à dire que les dimensions psychiques et somatiques sont intriquées. Il fait partie de notre rôle de psy de vérifier si les symptômes du client ne reflètent pas un problème physiologique. […] Une fois l’équilibre bactériel et enzymatique du système digestif rétabli, le psy pourra se pencher avec l’enfant et ses enfants sur l’exploration du stress ayant occasionné la dysbiose. (pages 182-184)

Je vous laisse méditer… et suis à l’écoute de vos témoignages et avis !

Madame Sioux

Madame Sioux

31 réflexions sur “Filliozat et la remise en question de l’alimentation familiale

  1. Très intéressant en effet de la retrouver ici!! Pour le sucre blanc, je savais donc… je suis au roux depuis longtemps quand je sucre car maintenant je suis radicale: pas de sucre tout court!! Je suis surtout déçue de voir que l’homme scie la branche sur laquelle il est assis tout ça pour des question d’argent! Oui j’ai allaité aussi longtemps que j’ai pu aussi pour combler cette angoisse que représente l’alimentation ou la non alimentation de notre époque… Avec tous les pesticides en prime… Je suis peut etre pessimiste car certes « on en meurt pas » (la façon de relativiser parfois) mais ce n’est pas une bonne raison et suffisante. Moi fille de la ville et de la bouffe vite fait (ça c’était avant), je me verrais bien à la campagne à nourrir mes poules et avec mon potager!!

    • C’est sûr que quand je vois le prix du « vrai » bon sucre, complet et non raffiné, je me dis qu’il serait intéressant de modifier mon comportement en sucrant simplement moins. Mais pour les gâteaux (c’est surtout là que j’en utilise en fait), je n’ai pas encore trouvé de parade satisfaisante.
      Je te comprends : je suis ravie d’avoir un potager, je serais super tentée par les poules si on avait un jardin plus grand et Mr Sioux est sur le point de construire une serre dans le jardin pour permettre aux nombreuses tomates encore vertes (la faute au printemps pourri) de mûrir !!!!

  2. Merci pour le commentaire de ce livre. J’avais entendu d’Isabelle Filliozat à la radio à ce sujet. C’était vraiment très intéressant et m’incite encore plus à réfléchir à ma manière de consommer notamment l’alimentation. Dans le fond, j’adhère totalement. Dans la pratique, comme vous le dites, c’est difficile de changer les habitudes, de prendre le temps de vraiment choisir les produits sans se fier en premier lieu au prix, aux publicités, à la gourmandise…
    Je n’ai pas encore d’enfants mais j’espère d’ici là avoir repris de meilleures habitudes pour que toute la famille puisse en bénéficier.

    • En effet, le prix joue beaucoup dans mes choix également et si j’achète davantage de produits en magasin bio ces derniers temps (pas simplement parce qu’ils sont bio mais parce que certaines sortes de produits comme le sucre susmentionné ne se trouve que dans ces filières), il y a des sommes que je ne suis pas prête à consacrer à certains aliments… ou alors cela suppose de revoir sa façon de consommer ces produits, comme suggéré par le commentaire précédent ; mais c’est alors un travail de longue haleine.
      Bon cheminement à vous aussi !

  3. l faudra que la dame fasse un peu de histoire… surtout avant guerre de ’45… où les gens mangeaient , surtout, des patates et du pain! puis dire: « J’ai souligné, il y a déjà vingt ans, dans L’Alchimie du bonheur les méfaits du sucre blanc… » Sugar Blues de W. Dufty sorti en ’75 considérait déjà le sucre blanc comme une drogue menant à une forte accoutumance…puis dire, « Tout est psychosomatique, c’est à dire que les dimensions psychiques et somatiques sont intriquées « …? c’est un peu trop tirée par au dessous les montagnes… Enfin, l’alimentation n’est pas la source principale du mal-être des humains… et encore moins celle des nos enfants. Des solutions existent

    • Bonjour. Je ne crois qu’elle prétende avoir été la 1ère à dénoncer le sucre raffiné mais plutôt qu’elle fait le constat qu’entre son ancien livre et celui-ci, soit en 20 ans, les choses ont peu évolué alors qu’on sait qu’il s’agit d’un aliment peu nutritif et addictif.
      Quant au reste, il est certain que toutes les opinions existent.
      Pour ma part, je connaissais beaucoup les autres solutions comme tu dis, mais je découvre grâce à cet ouvrage, à d’autres livres que j’aimerais lire et aux témoignages de différentes personnes (ma mère, les parents d’enfants allergiques ou souffrant de trouble autistique, etc) que la nourriture que l’on ingère joue énormément sur notre santé (je veux dire pas simplement en terme d’équilibre alimentaire mais bien de toxicité ou de bienfait) voire nos humeurs, en déséquilibrant par exemple les substances actives du corps (cf le paragraphe sur le cerveau que je suis en train de lire et qui fait voir les choses différemment).

  4. Bonjour,
    Je suis une future maman exercant le métier de thérapeute holistique et j’ai fais de l’alimentation ma spécialisation (intolérances, allergies, nutrition, végétarisme, véganisme et alternatives végétales :) j’interviens en cabinet et en magasin bio pour aider les gens à se retrouver efficacement au milieu de tous les produits que nous n’avons pas forcément l’habitude de consommer…. Merci pour votre article auquel j’adhère totalement je suis heureuse de voir que les mentalités évoluent vers une prise de conscience qui peu à peu devient collective et surtout accessible à tous. Je vais me procurer cet ouvrage afin se voir un peu ce qui se dit. Pour Seignalet si vous avez envie d’en débattre, ce sera avec plaisir mon étude s’est concentrée sur son ouvrage. Bien à vous

    • Je crois que le moyen le plus efficace de faire évoluer les mentalités, finalement, c’est quand les gens se trouvent eux-mêmes confrontés à des problèmes (de santé) et qu’ils cherchent dans toutes les directions pour aller mieux.
      J’ai hâte de me plonger dans Seignalet et je reviendrai sûrement en parler ici :-)

  5. Je me demandais ce qu’il y avait dans ce livre, et ça me semble bien intéressant. Je note que je ne suis pas allée assez loin avec le sucre, même si je suis passée au sucre blond bio…
    J’ai pour ma part fait ces découvertes en lisant Catherine Kousmine (http://livre.fnac.com/a1071269/Catherine-Kousmine-Soyez-bien-dans-votre-assiette-jusqu-a-80-ans-et-plus ) et aussi David Servan-Schreiber (Anticancer).
    Le véritable virage dans notre alimentation a eu lieu quand mon mari a lui aussi lu ces livres… et parce qu’ayant déménagé de région parisienne en province, nous avons trouvé beaucoup de pistes pour l’alimentation bio ou les circuits courts.

    • C’est exactement ce qui nous est arrivés, nous sommes partis en province, et avons découvert les circuit court :) Maintenant je vais tenter de lire un livre sur le sujet et de le laisser trainer l’air de rien… ;)

    • Je connaissais Anticancer mais pas l’autre ouvrage. C’est bien de voir que de nombreux spécialistes s’emparent de cette question, lui donnant plus de biais pour se diffuser. Après, le lobby publicitaire est tellement parasitant à côté de ça !!!
      Il y a plein de choses que j’aimerais faire lire à mon mari aussi parce que c’est clairement plus simple de faire évoluer les habitudes quand on est 2 à être convaincus et que l’autre te sort pas ses sauces Amora au milieu du repas… que les enfants réclament du coup !!
      Je suis en train de chercher des circuits courts près de chez moi aussi : ma mère fait ça dans la Drôme (qui regorge de maraîchers, vergers et fermes, le pied !) et non seulement ça revient moins cher mais en plus on sait d’où ça vient et comment c’est traité !

  6. De plus en plus, des médecins de différentes spécialités se penchent sur l’influence de l’alimentation sur le comportement, les allergies, les maladies… Ce que nous mangeons tous les jours se répercute non seulement sur notre silhouette mais aussi sur notre mental !
    D’ailleurs comme dit Brillat-Savarin : « Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es »

    • Oui, c’est positif que tous les spécialistes s’y pensent et puissent diffuser cette info auprès de leurs propres publics.
      Pour ma part, je n’en reviens pas de découvrir cet impact sur le mental, comme vous l’évoquez !!

  7. Je suis en plein dans le même cheminement, commencé il y a longtemps, mais interrompue en rencontrant le futur père de mes enfants… qui a fait le régime Du*an et ne mange pas de légumes, autant dire à des années lumières de mes objectifs départ !

    Il nous arrive de ne pas manger de légumes une semaine entière quand nous sommes en vacances chez ses parents ! C’est difficile de cuisiner pour quelqu’un qui ne mange que pâtes et viande rouge. Et le résultat sur mes filles : la cadette en pleine diversification est curieuse de tout, mais l’aînée ne mange… que de la viande et des féculents, quelques fruits crus, beaucoup de compotes. Humhum… A part des tomates, elle n’a pas mangé beaucoup de légumes depuis le début du terrible two. Ben c’est pas gagné pour réduire son agressivité vis à vis de sa sœur si elle est dû au sucre, parce que j’ai déjà tout essayé pour lui faire avaler un peu de « vert » et de « orange » !
    On fait comment, avec un tel boulet au pied ?

    Un site intéressant sur la nourriture (mais pas seulement) :
    http://antigonexxi.com/labc-des-aliments/

    • Ah oui, c’est du lourd ! Je n’y connais rien en Du*an mais à la fin, on est pas censés revenir à une alimentation « normale » ?? Enfin, je comprends le problème et j’avoue que je suis toujours un peu frustrée de constater qu’en fait, on transmet es habitudes alimentaires du couple et pas seulement les notres : ici, ce sont les sauces du commerce pour Mr avec la viande, les yaourts aux fruits et autres crèmes desserts industrielles… Alors que moi, je n’ai connu que les yaourts nature dans mon enfance, aucune sauce ni mayo à part ketchup les grands jours… Plein de petites choses auxquelles mon grand (3 ans) est en train d’adhérer et qui m’énervent un peu.
      Merci pour le lien, je vais aller voir ça !

  8. Je ne te remercie pas! Je viens de le commander!!! Encore un livre!!! C’est un vrai casse tête… Je ne m’en sors plus trop, surtout que j’ai pas envie de cuisiner et ce depuix des mois… Qué passa???
    Arghhhh… Enfin, ça fait partie des résolutions de rentrée, hein!

    • Hahaha. Je me retiens d’acheter celui de Seignalet depuis quelques temps mais quand je vais craquer, je vais passer une grosse commande je crois !
      Moi non plus je n’ai plus envie de cuisiner en ce moment, je sais pas pourquoi. Enfin si, je pense qu’on a d’autres projets qui nous passionnent beaucoup plus actuellement, non ? ;-)

      • Ouiiiii des projets :D Faudrait que tu me raconte les tiens aussi… ;) Bon je viens de recevoir le livre :D J’ai hâte de le commencer! aller… Motivation, espoir… Disons avant Noel :/

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  10. Merci beaucoup de ta contribution!!! Plus je lis plus j’ai l’impression qu’on est juste au commencement du début de la compréhension des phénomènes métaboliques… peut être un peu comme avec l’accouchement: on sait quand ça disfonctionne mais on ne sait pas comment ça fonctionne pour autant…
    MrD m’a parlé de la découverte récente (?) que notre système digestif est en réalité recouvert de neurones (oui! oui!!! tu sais comme les neurones m’intéressent!) dont on sait qu’ils sont essentiels mais dont on a aucune idée du fonctionnement réel ni du lien potentiel avec le système nerveux central…
    Sinon pour le sucre complet, j’avoue: je me sniffe au rapadura… :D

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  12. Tiens ça me plairait bien de le lire !

    J’avais été interpellée par les propos d’I. Filiozat lors de la conférence qu’elle avait donné à Lyon, mais elle n’avait pas développé plus que ça (juste énoncé que les enfants d’aujourd’hui mangent trop de sucre).
    Après ça j’ai essayé d’y faire attention, d’autant que j’ai remarqué que les mega crises de colère de mon ainée surviennent généralement vers 11h, 11h30, alors qu’elle est probablement en hypoglycémie. On a tenté un moment d’éviter ça en prenant un petit déjeuner à faible indice glycémique (produit céréalier complet, fromage ou oeuf, mais ni confiture, ni miel, ni fruits), ce qui était plutôt efficace sur son humeur de fin de matinée. Mais finalement les habitudes sont dures à changer, je n’ai pas le courage de cuisiner des oeufs les matins d’école / boulot, et on est revenu aux tartines beurre-confiture.

    Je suis un peu désillusionnée sur le sucre, parce que je trouve que c’est un « combat » perdu d’avance… J’ai l’impression coté alimentation de faire partie des gens qui font plutôt attention : on mange principalement bio, très peu de viande, peu de produits laitiers, beaucoup de céréales complètes, de légumes et de fruits frais.
    Je n’achète jamais de bonbons aux enfants, ni de desserts industriels sucrés (type crèmes desserts ou laitages aromatisés), ni de céréales de petit déjeuner, ni de boissons sucrées, rarement des biscuits. Pourtant elles mangent tout ça très régulièrement : à la cantine, au goûter de la garderie, chez les copains et les grands parents, lors des diverses fêtes synonymes d’excès alimentaires… J’ai réalisé il y a peu qu’elles mangent des bonbons au moins 3-4 fois par semaine, entre l’école, les copains, la mamie de l’AMAP qui leur en donne à chaque distribution, les commerçants du quartier qui leur en donnent quand on fait les courses…
    C’est d’autant plus difficile de lutter, d’autant que les adultes en face ne comprennent pas, voire me prenne pour un bourreau d’enfant ;-)

    • Je suis exactement dans le même cas que Prune : je connais les méfaits du sucre raffiné et n’en ai pour le moment donné d’aucune sorte a ma fille de 11 mois. Elle ne connait que le fructose des fruits crus ou cuits. Mais tout le monde parait choqué que je ne lui donne pas de gâteaux secs !!! C’est absolument dingue ça…sous prétexte que le cerveau a besoin de sucre (de la bouche d’une amie infirmière…hum) ou que les enfants aiment manger des gâteaux…
      Ma fille ne sera pas plus heureuse avec des gâteaux composés de tout un tas de saletés pour son organisme et elle les découvrira de toute façon bien assez tôt…notamment lors de sa 1ere fête d’anniversaire dans moins d’1 mois…
      On passe vraiment pour des extrémistes :-/

  13. Quand j’avais découvert le bouquin dans tes mains, je m’étais dit qu’il me plairait sûrement car la cuisine et moi c’est tout une aventure aussi. Ton billet m’a donné encore plus envie de le lire. Grâce à ma maman je m’y connais pas mal en alimentation « simple et saine » même si au quotidien je pourrais faire « mieux ». Mieux dans le sens où j’estime que manger c’est prévenir au niveau santé. Bien sûr si on est malade il existe des médicaments mais je préfère bien manger et être en bonne santé (et pour l’instant ça marche pas mal du tout).

    Zelaya « l’alimentation n’est pas la source principale du mal-être des humains… et encore moins celle des nos enfants. Des solutions existent » : je pense que l’alimentation contribue à l’état actuel de la société (dont le mal-être). La composition des aliments sucrés / préparés / raffinés / édulcorés / colorés (…) a un impact sur nos corps donc notre état d’esprit.

    Sinon c’est marrant car j’ai vu du Muscovado ce WE chez des copains et chez moi c’est plutôt Rapadura (quand je prends le temps de cuisiner…)

    Je pourrais parler de mon cas des PLV depuis 20 ans mais pour parler du sucre blanc, je sais que chez moi ça fonctionne comme une drogue : plus j’en mange, plus j’ai envie d’en manger. Et si je fais attention à ne pas grignoter (car généralement je ne mange pas par faim), j’ai beaucoup plus d’énergie. Quand je faisais des Enormes (oui avec une majuscule !) journées au bureau, beaucoup de mes collègues me demandaient comment je tenais le coup… Ce n’était pas par le sommeil vu que je dormais très peu (boulot encore), mais par l’alimentation, j’en suis convaincue !

    Enfin pour M. Sioux, il n’y a pas que la crème de soja, y’a celle au riz, à l’avoine…

    Bonnes découvertes :-) (et si tu veux en discuter, j’adore ça !)

  14. Pingback: Quand la science justifie nos choix {mini-débrief} | Les Vendredis Intellos

  15. Merci pour l’article, je suis en train de lire le livre.

    J’arrive un peu après la parution mais je voulais vous signaler l’étude en cours Nutrinet Santé : « Une cohorte de Nutrinautes pour faire progresser la recherche publique sur les comportements alimentaires et les relations Nutrition-Santé »
    http://www.etude-nutrinet-sante.fr
    Vous pouvez tou(te)s participer, on recherche encore des participants. Cela prend peu de temps.

    D’ailleurs, il y a de temps en temps il y a la publication de résultats intéressants. Exemple : http://media.etude-nutrinet-sante.fr/media/resultats_nutrinet_23_05_13.pdf

  16. Madame Sioux, je te découvre donc sur fb et atterris, de fil en aiguille, ici! Moi je suis convaincue de toutes ces choses concernant l’alimentation depuis bientôt quinze ans et, de par mon travail et recherches personnelles j’ai lu de nombreux ouvrages sur le sujet et, finalement, tous convergent vers les mêmes habitudes saines et les mêmes points problématiques soulevés. Donc pour nous, depuis presque 15 ans : quasiment tout bio, végétarien avec du poisson (viande de temps en temps, une fois par mois et encore pour mon homme et parfois mon petit goûte, peu de produits laitiers, de la farine d’épeautre au lieu du blé quand je cuisine, du sucre roux bio, du miel, du sirop d’agave, du rapadura, beaucoup de légumineuses, graines et oléagineux (+ purée d’oléagineux).
    Bref, continue sur ta lancée, le premier pas étant ces petits changements d’habitude qui mènent aux grands!

  17. Perso quand mon chéri vient le we, je fais en sorte de faire de plus en plus de tofu, steaks végétaux, légumineuses… Éduqué « à la viande tous les jours », il était plutôt réticent, surtout que chez lui il continue de manger très svt de la viande, mais ça vient petit à petit, je crois qu’il respecte mon mode de pensée (et mon porte monnaie), et le must plusieurs fois il m’a même dit que c’était bon!!!! Les lasagnes et la tartiflette au tofu ça déchire, il suffit de bien accommoder avec des condiments et on se régale (d’ailleurs il n’hésite plus ac la crème de soja, il a remarqué que ce n’était pas si mauvais… et puis pas le choix vu je ne supporte plus le lait de vache, 2e épisode après 7ans « tranquille »). Bon après le soja… Monsanto quoi, mais j’ai pr objectif prochain de tt faire moi même si je peux trouver des graines viables. Sinon j’ai lu il y a qq jours un post très intéressant sur les yaourts, montrant comment les faire mm si on est intolérant au lait animal (car j’ai qd mm envie de tps en tps de me faire ce plaisir là, sans engraisser l’industrie laitière. Oui j’avoue, j’adore les produits laitiers, mais je sais que c’est mal!!!). Le lienhttp://www.dumieletdusel.com/archives/2013/11/30/28451955.html

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