Comment éteindre l’incendie de la colère? {mini-débrief}

Le psychologue de la crèche a écrit un bel article sur l' »agressivité » et la violence dans le journal de celle-ci.

Il explique  » quelle signification peut avoir une réponse agressive, elle aussi de la part de l’adulte?

l’enfant ne sait pas comment exprimer autrement son malaise et n’en saisit pas toujours la nature (…)

Et voilà que l’adulte, au lieu de l’aider à comprendre ce qui se passe en lui, le gronde, le gifle ou le mord à son tour. Ce qui veut dire, pour l’enfant, qu’il n’a pas le droit d’exprimer une difficulté, ou bien ce qui lui prouve que la violence est une chose possible, à condition d’être le plus grand et le plus fort. »

et il conclue  » l‘agressivité est un symptôme.

L’agressivité comme réponse à une situation de stress

l’agressivité peut-être entendue comme un appel au secours face à une situation de souffrance psychique

l’agressivité comme mode d’expression d’une frustration

l’agressivité comme mode de communication en l’absence de la parole »

Je trouve vraiment très important d’avoir à l’esprit cette synthèse face à une colère soudaine (ou non) d’un enfant. Pas facile toutefois de rester zen et savoir y répondre avec justesse. Surtout qu’y répond, souvent dans notre esprit d’ancien enfant et d’adulte, fait remonter un sentiment en miroir et l’impression d’être agresser dans sa chair, de revivre des situations stressantes et lointaines, et d’y répondre de la même manière que naguère d’autres y ont répondu.

Face à ces situations souvent tendues, le recul est salvateur.

Et peser ses mots, décoder les désirs de l’enfant, serait synonyme de relations apaisées… avec soi-même avant tout! Quel travail sur nous-même devont nous réaliser à chaque instant. Si nous y arrivions tous, les psy seraient au chômage!

Heureusement Isabelle Filliozat est là! (Porte-t-elle le masque de Zorro et l’épée pour combattre les culpabilités et les mauvais traitement ou un casque de pompier pour éteindre l’incendie de la colère?)

Green Witch (bienvenue à elle, dans la communauté des VI) s’attaque à l’épineux problème, via Filliozat et « Au coeur des émotions de l’enfant » , de la nécessaire colère des enfants, et la nécessaire écoute des adultes. Et son témoignage est vraiment important : oui, les principes de Filliozat fonctionnent dans la vie vraie et réelle des enfants et des adultes. J’en suis aussi la témoin et l’actrice : quand par la parole je désamorce une colère de Joachim, seulement parce que j’ai compris la raison de cette colère, et que je le rassure… je me sens une super maman… mais pas tous les jours, loin de là. Je ne suis pas une maman parfaite…

Chocophile, elle fait de la résistance face aux regards extérieurs des biens pensants, et face à ses montées de colère quand elle se sent dépassée : elle résiste et invoque Filliozat et  » Il n’y a pas de parent parfait » pour asseoir sa responsabilité de parent non-violent. Ce qu’elle a raison, Chocophile, de prendre du recul, même si parfois nos gestes dépassent notre raison. Et j’ai envie de lever mon poing en signe de résistance et de protestation non-violente à ces côtés: marre des conseils et des oeuillades entendues qui préfèrent lever la main que la bouche… la violence engendre la violence.

Bonne lecture…

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