« Contre les jouets sexistes », première partie : la construction de la féminité et de la virilité

J’ai commencé le compte-rendu du livre « Contre les jouets sexistes » la semaine dernière, avec un article d’introduction sur l’injonction présente dans le choix des jouets. Voilà maintenant la première partie, qui analyse comment les jouets participent à la construction sociale de la féminité et de la virilité.       

contre les jouets sexistes

(je reprends le même principe : en noir, le résumé du livre, en bleu, mes commentaires personnels). 

 

La construction de la féminité

Il s’agit d’un « travail de dépréciation qui doit conduire la fillette à se résigner à jouer un rôle subalterne dans la société » et d’un « dressage à la délicatesse ».

Beaucoup de jouets a priori neutres sont bien souvent faits pour les garçons : on voit ainsi parfois à côté d’un jouet « neutre » sa déclinaison spéciale fille (même si les « légos pour fille » n’existaient pas au moment de la publication du livre, il me semble que c’est un bon exemple).

« La séparation entre garçons et filles n’a rien d’équitable : le masculin représente la norme et le féminin la différence ».

Les filles reconnaissent les valeurs considérées comme masculines (action, compétition, domination…) comme étant les valeurs dominantes de la société. Les filles sont donc plus enclines à s’approprier des jouets traditionnellement destinés aux garçons que l’inverse, les rôles masculins étant valorisés dans la société alors que les rôles féminins sont dévalorisés.

Les jouets de filles sont directement liés aux rôles que les femmes doivent « jouer » dans la société : la mère, la femme séduisante, la ménagère et l’amoureuse.

La maternité :

L’un des rôles majeurs que la société patriarcale confie aux femmes est celui de mère. Les poupons, poupées et accessoires sont proposés aux petites filles dès 3 ans. Elles « deviennent ainsi familières du type de soins que nécessite un tout-petit ». Les auteurs considèrent que cela explique le désir d’enfant et le fait que les femmes s’impliquent plus dans l’éducation des enfants beaucoup plus qu’un hypothétique instinct maternel.

Quand le magicien est né, le truc qui mettait son papa mal à l’aise, c’était de l’habiller. Il n’avait jamais eu l’occasion d’habiller un bébé aussi petit et ça lui paraissait une montagne. Je n’avais jamais non plus habillé de nourrisson, et pourtant ça me semblait naturel. Et j’ai remarqué la même chose dans les couples de notre entourage. Un des oncles du magicien va être papa, il nous a demandé plusieurs fois de lui montrer « comment on faisait ». Et je pense que le fait que le fait que ce soit présenté comme « naturel » pour les femmes et pas pour les hommes dès l’enfance y est pour beaucoup.

Toujours dans cette lignée, on propose également aux filles de jouer à la maîtresse ou à l’infirmière. Si les soignantes sont nombreuses dans les jouets , quand un médecin ou un secouriste est représenté, il s’agit d’un homme. « Aux filles les professions donnant les soins au quotidien (…) aux garçons les professions prestigieuses nécessitant un savoir scientifique ou une maitrise technique ».

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Un médecin, une infirmière ou aide soignante qui pousse un fauteuil roulant, une secrétaire médicale.

Les tâches domestiques :

En France, les femmes effectuent encore 80% des tâches ménagères. « Vu les objets que l’on offre aux petites filles, ce n’est pas très étonnant ! » On trouve bien sur tout ce qui touche à la cuisine, mais aussi des jouets ustensiles de ménage (aspirateurs, planches à repasser).

Quand on tape « jouet aspirateur » dans google image, sur 10 images issus de catalogues de jouet où on voit un enfant, il y a 9 petites filles. 

Pour ce qui est des métiers prônés dans les jouets pour filles, on trouve les femmes de ménage, les marchandes, les caissières… « Dans la réalité, ces professions sont fortement féminisés et s’apparentent aux tâches domestiques « traditionnellement » effectuées par les femmes ».

La beauté :

Il existe de nombreux jeux invitant les petites filles à se faire belle, soi-même ou via une poupée ou une tête à maquiller ou coiffer. Ils « visent principalement à lui apprendre la séduction ».

Les poupées mannequins, et en particulier la barbie, sont des modèles stéréotypés de la féminité aux mensurations irréelles.

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En pointillé, les proportions de la Barbie rapportées à la taille de cette femme. 

« Chez Barbie, la valeur et la reconnaissance de soi passent exclusivement par le corps. (…) La célèbre poupée et ses condisciples enseignent aux filles le « devoir (social) de beauté » qui incombe à leur genre »

« La fillette découvre ainsi dès son plus jeune âge les artifices de séduction qui ne pourront que lui apparaître « naturels » à l’âge adulte ».

(voir cet article du blog Les questions composent :  » je le fais pour moi-même« ).

Le livre souligne ensuite que de nombreux jeux créatifs pour petites filles concernent la mode et l’apparence (jeux pour dessiner des robes, fabriquer des bijoux…). Dans le manuel des filles de Nathan, l’essentiel des activités concernent la beauté, la cuisine, la fabrication d’accessoires et de bijoux.

Le numérique ne fait que renforcer le conditionnement des jouets en proposant des jeux centrés sur des activités « de filles » : lancer un magazine de mode dans le jeu mettant en scène les poupées Bratz par exemple. Et quand il s’agit de lutter contre des méchants, il s’agit de « combattre le mal avec élégance », et ouf, entre deux combats, on peut « changer de tenue (…) dans le placard magique » (jeu Winx Club). Pour illustrer ce passage, allez jeter un coup d’oeil sur le site internet Barbie.

Et pour les jeux et activités en extérieur, « il faut aussi maîtriser son attitude et ses mouvements ». Dans les cours d’école, les activités « de filles » (corde à sauter, élastique) sont très ritualisées et délimitées dans l’espace et « consistent à faire du sur place ». Le choix des sports est également très genré. Dans le livre « c’est génial d’être une fille » , on apprend que la danse permet de se dépenser « gracieusement et en musique ». « Bouger, d’accord, mais sans trop transpirer, sans mouvements agressifs, bref tout en féminité ». (bon, en même temps, ce livre est édité chez Fleurus. Depuis que j’ai vu ça, cette maison d’édition a perdu le peu d’estime que je lui portais). 

« Limiter l’espace qu’elles occupent, contrôler leurs gestes pur obtenir un résultat plus esthétique qu’efficace, limiter l’affrontement physique, voilà ce qu’apprennent les filles dans les jeux d’extérieur et les sports qu’elles sont encouragées à pratiquer ».

Les sentiments :

« Dans le système patriarcal, la vocation de la femme est de prendre soin des autres, d’entretenir le foyer et de plaire aux hommes. Le rôle féminin repose finalement sur l’abnégation. Et celle-ci trouve sa légitimation dans une certaine vision de l’amour. L' »amour » permet de justifier le sacrifice de soi, le dévouement et le temps passé à s’occuper des autres. (…) On soigne les bébés, les animaux, les malades, son mari… parce qu’on les aime. Les jouets préparent les petites filles à évoluer dans un univers ou « l’amour » sous toutes ses formes est la valeur première (…). A travers le maternage des poupées, mais aussi des animaux, et les relations d’amitié entre filles, les fillettes s’approprient le langage des sentiments et de la sensibilité ».

Là, je ne suis pas vraiment d’accord avec le livre. Pour moi, le problème n’est pas qu’on encourage les filles à s’approprier le langage des sentiments ou à passer du temps à s’occuper des autres, en particulier des plus fragiles, c’est qu’on n’encourage pas assez les garçons à le faire. (mais je dis peut être ça parce que je suis une fille et que j’ai été élevée comme telle…).

« Les jouets inculquent aux fillettes l’attente du grand évènement de leur vie : l’amour avec un grand A (…). Elles apprennent que c’est lui qui va leur permettre de se réaliser en tant que femme. Et que seul le regard masculin peut valider l’existence de la femme et la rendre heureuse ».

On le voit avec les nombreux jouets et histoires de princesses. Je me souviens de ma cousine qui dès 4-5 ans parlait du prince charmant dont elle serait amoureuse… Heureusement, quelques albums parlant de princesses cassent cette idée reçue, je vous en parle bientôt. 

En attendant le grand amour, les filles sont encouragées à l’amitié entre filles, si possible dans un univers girly où on parle amour, beauté, séduction, petits secrets (voir par exemple ce Girly quiz). A mon époque, le jeu à la mode, c’était le téléphone secret

On encourage également le goût des filles pour les animaux « de préférence mignons, inoffensifs et jeunes ». « Le culte du « mignon » réunit à la fois la tendresse du maternage et l’émotion devant ce qui est joli ».

« L’empire des sentiments, dévolu aux filles, est en fait l’institution du sentimentalisme comme forme de relation aux autres et au monde. La pensée, la réflexion, l’esprit critique, la science, la connaissance du monde qui les entoure… semblent totalement absents de l’univers des filles tel qu’il existe dans les jouets ».

La construction de la virilité

Les jeux de garçons : « Il s’agit de jeux plus bruyants, plus énergiques, actifs et vigoureux, qui engagent plus de luttes réelles ou symboliques, plus d’activité musculaires, plus de jeux de compétition et de rivalité » (Serge Chaumier).

La majorité des jeux de garçon véhiculent l’idée de domination, qui s’exerce par la technique, la conquête, la puissance et la guerre.

La technique :

La raison, le savoir, la technique sont vus comme masculins alors qu’on relègue les filles du côté de l’intuition et de la créativité. Les jeux de réflexion, de stratégie, les jeux liés aux sciences dures sont plutôt réservés aux garçons. Le livre cite les jeux de bricolage, les jeux de constructions « traditionnellement masculins » qui sont des « espaces de valorisation de la maîtrise et de la technique », la glorification des véhicules et leur lien avec des métiers typiquement masculins (pompiers par ex). Et même pour jouer au docteur, c’est l’aspect chef et maîtrise de la science qui sont mis en avant plus que le soin.

L’informatique est également un domaine de garçon, le jeu vidéo « reste encore un espace identitaire masculin ». Le livre souligne même que la profession d’informaticiens est de plus en plus masculine (20% de femmes en formation d’ingénieur en infirmatique dans les années 1980, 11% en 2000). Et même s’il ne concerne pas vraiment les enfants, je ne peux que vous conseiller cet article sur le sexisme chez les geek

« Cette division sexuelle du savoir dans les jouets se prolonge à l’école et dans les études ».

La conquête :

« Dans l’univers des garçons, l’espace de la maison n’existe tout simplement pas. Les jouets et jeux mettent en scène des espaces sauvages (forêt, désert, espace intersidéral, océan, etc.) ou hostiles (champ de bataille, ville, etc) qui sont à conquérir et à assujétir par les armes ».

L’aspect le plus séduisant de la conquête, c’est l’aventure. Parmi les aventuriers traditionels, le chevalier, le pirate ou le cow boy. Chez les pirates playmobil, une seule femme et une seule « épouse de chevalier » dans les boites chevaliers.

Nombreux sont les jeux vidéos qui s’appuie sur l’aventure. Dans ceux-ci, même lorsqu’il y a des objectifs de quêtes, le sens du jeu réside dans les combats qui permettent d’acquérir des points d’expérience.

Et surtout, il y a la figure héroïque, qui ne connait pas la peur, surmonte la souffrance et reste toujours invincible. Il est engagé dans un combat pour sauver le monde. Du héros réel (soldat par exemple), on est passé au super-héros. Si leur rôle est de protéger le monde, c’est surtout un pretexte à la violence, ou une vengeance des humiliés sur ceux qui dominent (cf les X-Men, méprisés en tant que mutant mais qui se serviront de leur pouvoir pour sauver le monde). « Pour le petit garçon, devenir un « héros » c’est accomplir des exploits pour revêtir un statut social valorisant, lié à la virilité ». « Protéger les autres est alors prétexte à la violence ». Parmi les héros plus réalistes, des métiers considérés comme virils parce qu’ils comportent une grande part de risque : pompiers, policiers, espions.

Les véhicules-jouets sont généralement réservés aux petits garçons. Ainsi, sur le site internet de Toys’r’us, dans la catégorie « véhicules radiocommandés« , nous avons  126 résultats pour les garçons et… un seul résultat pour les filles (et devinez de quelle couleur est  la voiture pour fille ?). Dans les jeux vidéos, les jeux de simulation de conduite sont nombreux. Ils se basent à la fois sur la vitesse et la compétition, mais également dans certains jeux à de la violence pure, comme dans la série Grand Theft Auto où on gagne des points quand on écrase des piétons.

« A travers ces jouets, le petit garçon comprend que le monde lui appartient et que son rôle est d’y étendre sa domination. Il comprend qu’il est au coeur d’un espace infini, et qu’il n’y a nulle autre limite à son désir : s’il n’a pas l’étoffe d’un héros, un véhicule ou une arme pourra lui apporter la puissance dont il a besoin pour contrôler l’espace et maîtriser les autres. »

La puissance :

« Les jouets destinés au petits garçons participent de façon massive à une véritable injonction à la puissance virile ».

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Le corps masculin représenté dans les jouets se caractérise très souvent par ses muscles (cf les figurines action man ou Hulk ou la « figurine de catch » visible juste au dessus). Sur le plan de l’expression des émotions, on retrouve soit de la férocité, à travers des visages grimaçants, soit la maîtrise de soi, à travers des allures glaciales. « Cette apparence froide fait écho aux injonctions permanentes à garder son sang froid ». De plus, le corps masculin est présenté comme un corps machine, les armes et véhicules étant présentés comme des prolongements naturels de ce corps.

Le sport, et en particulier le football (1e fédération sportive de France, à 98% masculine), est omniprésent dans la culture masculine des enfants comme des adultes. « Les enfants mâles apprennent par le biais de la pratique sportive à être compétitifs, à vaincre leurs adversaires, à dépasser leurs propres limites physiques et mentales, toute ces attitudes qui seront attendues d’eux en tant qu’hommes (…). Les petits garçons intériorisent (…) un rapport à l’espace, au temps et aux objets qui est marqué par la conquête, la maîtrise, la domination ».

Là je ne suis pas vraiment d’accord. Je suis sans doute trop bisounours, mais je pense que de nombreux clubs mettent l’accent sur le jeu en équipe et sur le fair play et le respect des autres joueurs, plutôt que sur la compétition…

« Tandis que les filles auront des jeux sportifs plus restreints dans l’espace (comme la marelle, la corde à sauter), les garçons auront tendance à occuper l’espace (…) géographique, mais également l’espace sonore et visuel (par leurs cris, leurs déplacements rapides et nombreux, leur débordement d’énergie ».

« Quant aux jeux vidéos de sport, (…), ils se caractérisent par une compétition en solitaire ou tout tourne (…) autour de l’argent : il faut gagner des matchs pour acheter de meilleurs joueurs, cercle vicieux dont l’objectif reste le profit et le pouvoir »

La guerre :

« La logique guerrière est omniprésente : il s’agit de mettre un adversaire hors d’état de nuire au moyen d’armes diverses ». Il y a une « injonction à une virilité violente inhérente à ce type de jouets ».

On passe de la guerre fantastique (sabres lasers inspirés de la guerre des étoiles par ex) à la guerre réaliste. Mais dans les deux cas, les jouets « se caractérisent principalement par une surenchère des armes » comme on le voit dans cette boite de figurine de lance-missile dont le déscriptif précise bien que les soldats « disposent de nombreuses munitions ». « L’arme devient le prolongement nécessaire du corps viril » « Mais avoir une arme, cela signifie s’en servir, et les petits garçons l’ont bien compris (…) Qui n’a pas constaté la violence avec laquelle ces « armes’ sont utilisées par les petits garçons pour frapper leurs soeurs ou des camarades plus jeunes qu’eux ? Non seulement cette violence est tolérée car « on joue », mais en plus elle est stimulée par ces jouets guerriers qui fournissent à la fois le prétexte et l’accessoire pour s’y livrer dans l’impunité la plus totale ».

Les jeux vidéos de guerre sont nombreux et consistent à tuer des ennemis, quelqu’ils soient. Le monde militaire y est mis en scène de façon réaliste. Des soldats admettent d’ailleurs avoir été formé à la guerre à travers leur pratique des jeux vidéos dans l’enfance et l’adolescence. On peut rapprocher ces passages des déclarations du prince Harry : «C’est une joie pour moi (d’envoyer un missile) parce que je suis quelqu’un qui adore jouer à la PlayStation et la Xbox, donc je pense que je suis assez utile avec mes pouces.» Mais même si la mort y est présente, les corps des victimes se volatilisent rapidement. « Quelle responsabilité face à autrui ces jeux violents apprennent-ils aux enfants, si les conséquences de leurs actes ne sont pas visibles ? »

« Conquérir le monde grâce à la puissance, à la guerre, à la technique et au savoir : voilà le message qu’adressent aux petits garçons les jouets qui leur sont destinés. Apprendre à devenir un homme, c’est apprendre à agir sur le monde et à le transformer, faire de son corps un instrument froid et efficace de domination, cultiver la froideur calculatrice, le sentiment de victoire. Les rapports humains mis en scène dans les jouets sont marqués par une logique d’affrontement, de maîtrise ».

Pour les auteurs, les jouets pour garçons « dépassent les frontières de l’âge » avec des adultes qui collectionnent les (petites) voitures ou sont fans de foot parce que la vie héroïque promise par ces jouets ne correspond pas à leur vie réelle et que rester dans cet univers du jeu est le seul moyen de les retrouver. (je devrais dire ça à mon mari quand il passe ses soirées à jouer à World of Warcraft).

Les jeux guerriers dominent l’offre faite aux petits garçons et sont nocifs pour tous. En revanche, les jeux basés sur la technique sont intéressants parce qu’ils « proposent une autre vision du monde aux enfants » et les petites filles devraient également se les approprier ».

Et voilà pour cette partie de constat, un peu déprimante. J’espère quand même que seulement une petite partie des enfants sont contraints à rester strictement dans les jouets destinés à leur genre. Mais je pense que malheureusement les injonctions sont si nombreuses qu’il est difficile d’échaper entièrement à ce conditionnement, malgré la bonne volonté des parents. 

La semaine prochaine, je vous parle de la représentation de la famille et de l’hétéronormativité, mais après, promis, on passera aux alternatives et aux moyens de lutte, ce qui permettra des articles un peu plus positifs !

Lila

33 réflexions sur “« Contre les jouets sexistes », première partie : la construction de la féminité et de la virilité

  1. Merci pour cet article ! Pauvres gosses… Je suis entièrement d’accord sur le fond mais je trouve parfois que le trait de l’auteur est un peu gros (affirmer que les jouets guerriers entraînent l’impunité de l’enfant agresseur). Peut-être que les attitudes violentes dépendent bien plus des relations dans la famille que de la pression de la société et du marketting… Je pense effectivement qu’il est plus facile pour une fille d’obtenir des jouets de garçons que l’inverse (enfant, je détestais poupées, dinettes et autres têtes à coiffer). En tout cas, je comprends mieux l’enthousiasme des petits gars qui se précipitent sur poupées et dinette en arrivant à l’école. Ce qui est aussi marrant, c’est que je retrouve aucune de ces attitudes chez mon fils qui, lors de sa commande au Père Noël m’a indiqué qu’il ne voulait ni revolver ni armes car ce n’était « pas correct »… Comme je ne voulait pas que ce constat très respectable tourne à la phobie, nous leur avons quand même offert des épées de mousse, avec lesquelles ils jouent d’ailleurs relativement peu. . Est-ce que Grand Doux a déjà intégré les valeurs familiales où est-ce qu’il échappe surtout à l’influence de la télévision ? Et, moi j’attends impatiemment la sortie d' »Hector joue à faire le ménage » puisque mon cadet, lui ADORE son petit aspirateur (même pas rose)

    • J’ai tiqué sur le même passage de l’impunité de l’enfant agresseur et sur celui du sport qui apprend avant tout à être compétitif et à vaincre l’adversaire. Pour moi, c’est faux dans l’immense majorité des cas (enfin, j’espère !)

      • Malheureusement, je pense que l’auteur-e a raison sur la question de l’impunité de l’enfant agresseur. Je suis désolée de vous déprimer mais les hommes sonen moyenne beaucoup plus souvent auteurs d’agressions physiques que les femmes (ils représentent 95% des auteurs de viols notamment). Et on sait que le comportement violent des hommes n’a rien à voir avec leur physiologie, mais plutôt avec leur éducation et les rôles sociaux qui leur sont confiés.
        Jouer avec une arme (un pistolet par exemple) pour un enfant, c’est apprendre que je peux avoir le contrôle sur le corps de l’autre (Pan! t’es mort!), l’intimider (les mains en l’air, ne bouge plus!), lui faire peur pour gagner une confrontation. Il n’est pas rare que les enfants dérapent un peu lors de ces jeux. J’ai personnellement reçu pas mal de gnons de la part de mon frère et j’en ai donner quelques uns lors de ces phases de jeux… C’est la raison pour laquelle ces jouets sont beaucoup plus offerts aux garçons. Ils développent des compétences et des habitudes qu’on attend des hommes : faire peur, intimider, être violent… Cela est souvent mis en valeur dans un cadre légitime (jouer au soldat, au policier), pour la protection. Les filles sont elles éduquées pour trouver légitime que la capacité de violence soit détenu par les garçons et sont invitées à les solliciter si elles ont besoin d’être défendue, plutot que de se défendre elles-mêmes. C’est comme ça qu’on créée une asymétrie dans le pouvoir et une dépendance des femmes vis-à-vis des hommes. Et face à ce déséquilibre des pouvoirs, trop d’hommes en profitent. Ils utilisent la violence à l’encontre des femmes plutôt que pour les protéger. Et souvent, ils n’ont à affronter qu’une faible résistance physique et psychique. Les femmes, malheureusement, n’ont pas eu la chance d’être éduquées comme eux…

        Je suis aussi d’accord avec l’auteur-e sur le sport. Ce que vous dites est vrai, le sport apprend aussi le respect des règles et le fair-play. Mais le sport est bien un jeu de conquête, de maîtrise et de domination de l’espace. Cependant, ces apprentissages ne sont pas forcément négatifs ou dangereux. Pour ma part, j’ai plutôt l’impression que l’auteur-e du livre regrette que le sport compétitif ne soit que l’apanage des garçons. Il développe des compétences qui sont aussi utiles pour les filles…

        • J’ai bien conscience du rôle de l’éducation dans le comportement des hommes, j’ai trouvé que l’expression « impunité totale ». Personnellement, je n’ai jamais vu un enfant taper sur un autre sans que les parents ne réagissent. Je me suis souvent battue avec mes frères enfants, mais mes parents n’ont jamais considéré que c’était « moins grave » parce qu’ils étaient des garçons.

          Mais mon expérience n’est pas la règle. Et d’ailleurs, j’en ai parlé à ma mère, qui m’a raconté une anecdote. Un jour, le plus jeune de mes frères s’était fait taper dessus par le plus grand. Et quand ma mère est intervenue, il a dit « il fait ça pour m’endurcir ». Je ne sais pas où mes frères ont entendu ça, ma mère non plus (à l’école, sans doute ?), mais c’est bien un discours qu’on peut trouver, et qui est complètement glaçant. (je tiens quand même à préciser que le « grand frère » en question était encore petit pour vraiment comprendre le sens de ce qu’il disait et qu’il ne faisait que répéter des choses entendues ailleurs, et qu’il a eu droit à une belle mise au point de la part de mes parents).

          Pour ce qui est du sport, les auteurs ont des mots très durs sur le sport de compétition en général (en particulier sur le foot) et encouragent plutôt à des pratiques physiques non compétitives. (j’en reparle dans la partie « alternatives la semaine prochaine)

        • @Flolasouricette : ne pas avoir de TV protège sans aucun doute en partie de ce type d’influence… Mais j’ai peur que l’arrivée à l’école et l’influence des pairs finissent par altérer les valeurs de l’éducation des parents…

          Concernant le sport : il n’y a qu’à voir ce qui se passe dans le sport professionnel ! Où est-ce qu’il y a des marques de fair-play et de l’esprit d’équipe dans le foot (en premier lieu, mais pas seulement) ? C’est le concours à celui qui fera le plus de fautes sans se faire prendre ! Ou même en se faisant prendre : tant que ça défavorise l’adversaire, tant pis.
          Pareil en amateur : je n’assiste jamais aux matchs de basket de mon homme, qui dit lui-même que la confrontation physique fait partie intégrante du jeu. C’est la formation qu’il a reçu, alors qui participait à une grande équipe au niveau nationale. Il est à l’arrière, et son rôle est de bloquer les autres, même si ça veut dire se faire casser des cotes ou aplatir le nez de l’adversaire… Rien que le vocabulaire : adversaire, ce n’est pas franchement amical.
          Les joueurs ne sont pas formés à respecter l’adversaire, mais à gagner… Les valeurs du sport, ça m’a toujours un peu laissée dubitative, avec un arrière-goût d’hypocrisie dans la bouche (ou c’est le décalage entre le monde des bisounours et la réalité ?)

          Une alternative, décrite notamment par Catherine Dumonteil-Kremer dans « Jouer ensemble autrement » : les jeux de coopération. La version coopérative des chaises musicales est juste extra ! :)

  2. je trouve que ce livre est vraiment intéressant. Est-ce qu’il parle aussi de la manière dont les enfants jouent? Parce qu’un jouet peut être sexiste en soi, mais être employé par les enfants d’une manière originale qui détruit (un peu) ce caractère sexiste. Je m’explique: ma cousine et moi jouions beaucoup aux barbies. Mais pas de manière conventionnelle: ses rdv avec Ken étaient systématiquement foireux, par exemple elle perdait littéralement sa tête, ce qui lui valait le surnom de « barbie guillotine » (un peu macabre mais tellement comique, on a eu te tels fous-rires avec cette histoire), on faisait des courses de formule 1 avec sa voiture. Bref tout ça n’était pas utilisé comme les constructeurs l’avaient prévu. Nos frères venaient y apporter leurs constructions de légo et leurs GI-joe.
    J’espère que ma fille ne voudra pas de barbies parce que l’image de la femme qu’elle véhicule me répugne, mais je crois que je rêve un peu… Si elle en a malgré tout, j’espère qu’elle la rendra elle-aussi complètement ridicule et ne la prendre certainement pas comme exemple. j’espère qu’on peut faire confiance aux enfants pour réinventer un monde à eux, même à partir d’objets soumis à ce genre de marketing.

    • Oui, ils abordent (assez rapidement) cette question pour souligner l’imagination des enfants qui peuvent détourner les jouets de leur caractère sexiste. Mais ils préfèrent privilégier des jouets moins connotés : «  »Bien sûr, rien n’empêche l’enfant de faire de sa barbie une championne de kung-fu, ni de son Action man un homme sage femme. Simplement, ces figurines sont « programmées » pour les conduire vers un imaginaire tout autre. Dès lors, pourquoi ne pas privilégier les jouets qui laissent la place à l’invention, qui élargissent la dimension du jeu? »

      • en effet, je pense comme les auteurs de ce livre que des jouets non sexistes permettent plus de liberté. Je donnais surtout ces exemples pour ne pas diaboliser ces jouets-là non plus qui s’ils sont loin d’être idéaux, peuvent quand même être voulus très fort par les enfants – pour faire comme leurs camarades, ou pour d’autres raisons. Merci pour cette citation!

  3. Merci beaucoup de cette contribution!!! Comme tu le dis, je pense effectivement qu’il est bien difficile d’échapper à ses stéréotypes… je le constate (à mon grand désespoir!) en te lisant… ce qui n’empêche pas de mettre toutes les chances de notre côté hein?!
    Sinon sur les Editions Fleurus, j’ai moi aussi perdu toutes mes illusions… au début je trouvais leurs imagiers bien pratiques mais au final, quand je les lis aux affreux, je transforme un mot sur deux tellement ils sont bourrés de stéréotypes sexistes (mais pas que, celui sur l’accouchement est assez sympa aussi dans son genre…).

  4. Je faisais quelques recherches et je suis tombé sur votre site.
    Je suis en plein doute car mon petit garçon s’intéresse plus aux jeux de filles qu’à ces jeux.
    Il a l’occasion d’y jouer chez la nourrice. Au début, cela ne me dérangeait pas mais j’avoue que maintenant je m’en soucis un peu. Je vais laisser passer un peu de temps et je verrais bien si ca se passe.
    Mais je pense que je vais acheter ce livre car il m’a l’air intéressant.

    • En fait, ce que cherche à démontrer le présent article (Lila, corrige moi si je me trompe!) c’est que les catégories « fille » ou « garçon » pour les jouets ne sont que des constructions sociétales qui ne renvoient en fait à rien de plus qu’à notre vision de ce que « doit » être un garçon ou une fille. Ils procèdent aussi de stratégies marketing (il a été prouvé qu’on « vend » plus quand on crée des catégories: filles, garçons, adolescents, 1er âge, 2ème âge, etc…) Il y a 40 ans, les jouets étaient unisexes et personne ne s’en portait plus mal!
      Il n’y a aucune inquiétude à avoir pour votre petit garçon. Qu’il joue à des jeux estampillés « pour fille » ou non, il n’en est pas moins petit garçon. Il n’y a pas à empêcher cela, ni à l’inciter à faire autrement.
      J’espère que la lecture de ce livre vous apaisera et vous rassurera complètement.

  5. Juste MERCI ! Je me croyais un peu attentive à tous ces schémas et à ces symboles transmis par les jeux catégorisés mais là, j’ouvre les yeux encore plus grands !!!
    Hâte de lire la suite !

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  7. Moui je suis pas forcément d’accord avec tout, parce que je pense que c’est aussi aux parents d’éduquer leurs enfants…Effectivement d’un point de vue commercial les jouets sont assez stéréotypes parce que le seul objectif des patrons d’usine est bien de les vendre et du coup effectivement ils ont moins de chance de vendre un G I Jo à une petite fille qu’à un garçon mais en cherchant on trouve pour les garçons des cuisines, aspirateur, matériel de ménage qui ne sont pas rose (loulou a une cuisine noire, rouge et verte). Quand j’ai voulu lui offrir un vélo pour ses 3 ans j’ai eu du mal parce qu’il n’y avait que des trucs de filles et les vélo pour garçon bizarrement y’avait peu de choix dans mes prix et avec des couleurs qui ne me plaisaient pas mais il y avait clairement plus de vélos de filles (produits dérivés genre hello kitty). De même je pense aussi que oui la société pousse aux stéréotypes mais ça n’est pas seulement ça on est différent génétiquement, physiquement, psychologiquement et bien sûr les jouets sont différents car les centres d’intêrets sont différents. J’étais assistante maternelle et de ce fait à la naissance de loulou j’avais plein de jouets aussi bien de fille que de garçon, il avait tout à disposition et ni mon mari ni moi ne l’avon poussé à choisir tel ou tel jouet (il a d’ailleurs une poupée qu’il adore), mais c’est lui qui très vite est allé seul vers les voitures, et ballons… on lui a offert une dinette et marchande et un caddie mais ça ne l’intéresse que très peu alors qu’encore une fois c’est à disposition dans sa chambre au même titre que les voitures. Pareil pour les livres, il avait à disposition des livres de filles comme de garçons mais bizarrement s’est détourné seul des livres de filles (j’avais notamment acheté un livret barbie avec des coloriages pour une petite que je gardais et qu’elle n’a quasiment pas utilisé), loulou ne s’y est intéressé que parce que sur une page il y a une file de voiture… c’est la seule page qu’il voulait regarder.
    Donc bref, oui le commercial fait des choses qui vont se vendre sens réfléchir plus loin que le bout de leur nez, mais je suis aussi persuadée que nos différences génétiques produisent des différences autres que simplement physiologiques et que peut-être oui les garçons et les filles n’aiment pas les mêmes jouets même si on ne les sollicite pas et s’ils étaient dans un aurer type de société.
    Après ça n’empêche pas les parents d’être intelligents et d’inculquer à leurs enfants filles ou garçons leurs valeurs importantes. Mes valeurs dont effectivement l’amour de mes proches m’a été enseigné par ma mère et je sais pourquoi et pas parce que je suis une fille, j’ai toujours eu horreur des poupées, barbies et autres jouets de filles, j’adorais les playmobils et les légos qui oui à l’époque étaient fait pour les garçons (quand j’ai vu qu’ils sortaient des playmobils pour filles j’étais folle j’aurais voulu retourner en enfance). Donc voilà moi j’ai été élevé comme un garçon, ma mère ne m’a jamais habillée, coiffée et appris les tâches ménagères parce qu’elle avait horreur de ça, j’adorais les films de guerre et de baston et pas les jeux vidéo de manière générale, résultat aujourd’hui, j’adore les trucs de filles, le rose (pas bonbon mais plutôt bordeau),les bijoux, les jolis vêtements, les chaussures, les vernis à ongle et c’est même moi qui l’ai iniciée il y a qq années à tout ça parce que je l’ai moi-même appris pour mon grand bonheur. Donc pourquoi forcément faire la guerre aux stéréotypes, je crois que le plus important c’est d’être à l’écoute de nos enfants et on peut les solliciter et voir ce qu’ils aiment ou pas tout simplement… A la maison mon mari participe aux tâches ménagères (il a pas le choix avec ma maladie de toute façon) et il adore s’acheter des fringues et des chaussures et pourtant il est issu d’un pays très très machiste et il s’occupe de son fils autant que moi et depuis sa naissance…
    Le sexisme a la place qu’on lui accorde et n’existe que parce qu’on le laisse exister… mais ça n’est que mon opinion…

    • Concernant l’éducation par les parents, je pense qu’effectivement les jouets ne sont qu’un moyen de transmettre des représentations parmi d’autres (les livres, la télé, l’école, le discours des parents…) et que d’autres sont plus importants (dont les messages transmis par les parents), mais je me suis concentrée sur les messages transmis par les jouets spécifiquement dans cet article car je ne pouvais pas tout aborder.
      Pour la suite de ton message, je m’appuie plus spécifiquement sur cette phrase : « Donc pourquoi forcément faire la guerre aux stéréotypes, je crois que le plus important c’est d’être à l’écoute de nos enfants et on peut les solliciter et voir ce qu’ils aiment ou pas tout simplement… » => Justement pour pouvoir leur laisser le choix. Je ne suis pas pour qu’on pousse à tout prix les garçons à jouer à des jeux considérés comme féminins ou inversement, je suis favorable au fait de laisser les enfants jouer à tous les jouets qu’ils souhaitent afin qu »il puissent vraiment faire leur choix. Pour moi, c’est ça lutter contre les stéréotypes (et il me semble d’ailleurs que c’est ce que tu fais avec ton fils !).
      Cependant je ne suis pas d’accord avec toi sur le fait que les filles et les garçons n’aiment pas les mêmes jouets. Je pense que les variations de goûts font que les individus n’aiment pas les mêmes jouets, mais que le fait qu’il y ait une différence entre selon les sexes des enfants est socialement construit Et que même si les parents ne poussent pas les efnants vers tel ou tel type de jouet, malheureusement bien souvent la société s’en charge à leur place (j’ai déjà vu plusieurs fois un enfant dire à un autre : « ne joue pas à ça c’est un truc de fille/de garçon »).

    • en même temps, anne, quelque chose me frappe dans ton message. tu as si bien intégré les stéréotypes que tu ne nous parle pas de jouets, mais de jouets pour fille, ou de jouets pour garçon. il a les deux types, tu nous assures. il n’a pas voulu jouer aux jouets pour fille, tu nous assure.

      okay. Et peut être (je dis bien peut être) que ça pourrait te venir à l’idée que, voyant ces jouets directement qualifiés de « pour fille » par ses parents, il choisisse tout seul de se dire « je ne suis pas une fille, donc mes parents m’indiquent que ces jouets ne sont pas pour moi. quelque part ils attendent de moi que je m’en détourne car je suis un vrai petit garçon… »

      en qualifiant toi même ces jouets de pour fille ou pour garçon, tu mets une ségrégation toi même, qui rend transgressif l’éventuel choix d’un jouet « pour fille » de ton enfant. tu m’étonnes que dans ces conditions il n’ait pas fait souvent ce choix, quoi. (et il n’y a rien de mal à ça, simplement ton argumentation sur le choix « naturel » de ton fils semble ne pas prendre ce fait important en compte, et je pense que ça l’invalide plus que partiellement).

  8. Bonjour,
    Merci pour cet article intéressant qui me renvoie à une petite scène comique/bof vécue il y a quelques semaines. Mon fils de 18 mois adooooore jouer à la cuisine quand on va à la ludothèque. Il nous voit beaucoup cuisiner, du coup, ça lui plait de faire la même chose. Et un monsieur un peu vieux (sans doute un grand-père) passant par là me dit une jour. « – Ah ! La petite fille fait à manger, elle est bien conditionnée !  » « – Ben oui, sauf que ce n’est pas une fille… » Un peu confus, il me rétorque qu’à cet âge là, ce n’est pas facile de savoir. Je lui répond qu’il n’y a pas de problème, mais que le cliché était un peu facile ! Et sans se démonter, il me répond, « – oui, les garçons peuvent aussi faire la cuisine… ce sont les grands chefs ! »
    – …[soupir]…

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