La semaine dernière ma super Sage-Femme que j’aime d’amour me parlait d’une patiente qui avait vécu son premier accouchement en Chine. Elle m’a surprise en m’apprenant que la Chine était le pays où l’on pratiquait le plus de césariennes. J’ai donc fait mes petites recherches et, il s’est avéré que le journal La Croix s’est intéressé aux naissances par césarienne dans son supplément de la semaine dernière, il propose tout un article sur le cas chinois.

Plusieurs raisons sont évoquées pour cet état de fait :

– Une raison d’ordre « spirituelle » ( si je puis dire) : numérologie et astrologie dispose d’une place très prégnante dans la société chinoise, bizarrement (!) le nombre d’accouchement a tendance à augmenter durant les périodes les plus « propices ».

– Pour favoriser la scolarisation des enfants : pour rentrer à l’école l’enfant doit avoir 6 ans au premier septembre…Selon vous, quel est le mois qui voit croître le nombre de naissances ( oui, c’est bien le mois d’août!)?!

– Pour des raisons d’ordre « financières » : la césarienne c’est plus cher donc plus rentable pour les établissements financiers…cqfd !

– En raison de la politique de l’enfant unique : « cela découle de la logique de “l’enfant roi” : il y a une surprotection de l’enfant par rapport à la maman, pour qui l’opération est plus risquée que l’accouchement normal. D’autre part, on sait que l’un des principaux risques de la césarienne est la rupture utérine en cas de deuxième naissance », nous explique l’adjoint français du directeur d’un hôpital de Shangaï.

– Enfin, le recours à la césarienne de « confort » est répandue en Chine car l’on estime que les femmes « modernes » ne sont plus résistante à la douleur…Et puisqu’on leur affirme ça comme une évidence et bien elles acceptent de programmer leur accouchement…Je vous rappelle qu’il s’agit de toute façon de leur premier ( et unique) accouchement : les futures mamans sont donc plus sensible à l’avis du corps médical. Puisqu’on leur maintien qu’elles ne sont pas faite pour accoucher par voie basse, elles le croient, peu d’entre elles tentent de passer outre l’avis médical.

Pourtant, certains essaient de faire bouger les choses : à l’hôpital de Shangaï, on voit poindre l’organisation de préparations à l’accouchement, ce qui n’existe quasiment pas, par ailleurs en Chine. Car, on nous le rappelle : « mal préparées, les futures mamans penchent plus facilement pour l’intervention chirurgicale« .

Mais, le problème vient également, comme en France finalement, du manque de personnel, principalement du manque de Sages-femmes : « les tâches normalement réservées aux sages-femmes sont le plus souvent allouées aux médecins ou aux infirmières« .

Au final, les croyances populaires et les questions financières empêchent les chinoises d’acquérir la confiance suffisante qu’il leur faut pour devenir mère. Ce que je veux dire c’est qu’on ne devient pas seulement mère en mettant au monde un enfant, encore faut-il qu’on leur laisse être « psychologiquement » mère en les associant à la prise de décision les concernant. Ceci vaut pour la Chine mais cela vaut également pour la France.

Vous pouvez retrouver cet article sur mon blog 

Sandy les bébous