Ouh le titre facile !!!!

Mais honnêtement, c’est l’association d’idées qui m’est venue à la lecture des 2 contributions de la semaine sur le thème du jeu. Elles l’abordent de façons très différentes mais à chaque fois, le jeu est questionné dans la façon dont nous le présentons, dont nous le mettons en scène (ou pas) pour les enfants, dont nous l’accompagnons, dont nous créons des catégories…

Le compte-rendu de Lilaetlemagicien sur la première partie du livre « Contre les jouets sexistes » m’a laissé bouche bée… et m’a aussi donné une furieuse envie de le partager ! Plusieurs passages en sont édifiants et même si je me crois vigilante par rapport à ces stéréotypes véhiculés par les jouets, je n’avais pas forcément réalisé l’ampleur des symboles ainsi transmis, comme par exemple :

Beaucoup de jouets a priori neutres sont bien souvent faits pour les garçons : on voit ainsi parfois à côté d’un jouet « neutre » sa déclinaison spéciale fille. « La séparation entre garçons et filles n’a rien d’équitable : le masculin représente la norme et le féminin la différence ».

Quand je lis ça (et plein d’autres passages), je me dis que c’est vraiment pas gagné-gagné !! J’ai hâte que Lila nous raconte les parties de l’ouvrage ayant trait aux « alternatives et moyens de lutte » parce que j’ai besoin de me remonter le moral !!!

Krokette, pour sa part, nous fait partager le compte-rendu d’une conférence destinée aux professionnels de la petite enfance, autour du rapport des enfants au jeu. On y apprend (ou redécouvre) les fonctions du jeu dans le développement de l’enfant, comment offrir un environnement ouvert et délimité à l’enfant pour le jeu, à ne pas charger celui-ci de trop d’attentes ou à ne pas le diriger, même lorsque l’enfant nous a sollicités pour un jeu de rôles en sa compagnie.

(Je me suis particulièrement reconnue dans cet extrait !! Oupssss

on peut facilement, sans s’en rendre compte, prendre le rôle de « meneur » en induisant des choses (« J’ai assez bu de café ; j’aimerais bien manger quelque chose… » ce qui induit que l’enfant va encore faire pour nous, et nous solliciter).
On peut donc proposer à l’enfant de servir quelque chose à un autre enfant, ou à un poupon.
Car à trop jouer le jeu, on peut stopper le jeu !)

J’ai également appris des choses sur les jeux correspondant aux différents stades de développement de l’enfant… et j’ai découvert comment s’appelait ce jeu bizarre que l’Iroquoise a eu à sa naissance et qui M’amuse beaucoup : le skwisch !!

Après ces lectures, arriverez-vous à lâcher prise et à jouer avec vos enfants… sans enjeu ? ;-)

Madame Sioux