Un atelier pour se « former » en tant que parent : Un bon début …

Bonjour,

Peut-être avez-vous déjà entendu parlé de ce type d’ateliers, ou même lu un de leurs livres ?

Faber & Mazlish sont deux mamans américaines, qui ont rédigés plusieurs livres pour permettre une meilleure communication entre les parents et leurs enfants.

Les deux principaux sont ceux la :

Parents épanouis, enfants épanouis.

Parler pour que les enfants

Les livres en eux-même sont déjà sympa à lire. Pleins de cas concrets alternés avec des informations facilement appréhendables et permettant à tout parent souhaitant s’investir dans une « autre » éducation et se lancer sur la voie de la communication et accompagnement de son enfant.

A la suite des livres, des ateliers sont proposés par des animateurs (souvent animatrices – souvent mamans) indépendants.

Il est tout à fait possible de réaliser les ateliers de façon indépendantes (sans animateur), à 8 à 10 parents motivés, en suivant les cahiers de travail.

L’association de parents de ma commune a donc proposé des ateliers de la sorte, en commençant par une réunion de présentation.

Réunion de présentation (fin 2012) :

Forme : Il s’agit de réaliser 7 ateliers de 2h (la formule « en soirée » a été retenue ici).

Extrait du site :

Adaptation française de l’atelier How to Talk so Kids will Listen, créé et répandu à travers le monde par Adele Faber et Elaine Mazlish, l’atelier « Comment parler pour que les enfants écoutent » est destiné aux parents et aux adultes qui désirent améliorer leur mode de communication avec les enfants. Il présente une approche lucide, sensible et respectueuse qui diminue le stress et augmente les gratifications, tant pour les adultes que pour les enfants.
On y présente des techniques à la fois concrètes, pratiques et surtout efficaces. Les habiletés sont faciles à apprendre et elles sont directement applicables à une foule de situations de la vie quotidienne.

Les participants à l’atelier apprennent entre autre :
• comment s’y prendre avec les sentiments négatifs de l’enfant, ses frustrations, ses déceptions, sa colère, etc. ;
• comment susciter chez l’enfant le désir de coopérer ;
• comment mettre des limites fermes tout en conservant un climat d’ouverture ;
• comment éviter le recours à la punition ;
• comment favoriser l’image positive de l’enfant ;
• comment résoudre les conflits familiaux dans une atmosphère de calme.

Le matériel d’atelier comprend :
• un cahier de travail

Participants : C’est uniquement entre adultes, de 8 à 12 parents, un peu démunis, et qui cherchent à s’entre-aider et trouver des solutions CONCRÈTES pour avancer !!

Animateur : L’animateur permet de gérer le groupe et de suivre le cahier de travail.

Support : La lecture des livres n’est pas obligatoire.

Les participants ont des cahiers de travail, qui permettent de prendre des notes et remplir des exercices de réflexions personnels.

Une partie « travail à la maison » est à faire entre les séances si on le souhaite / on a le temps.

L’animateur dispose d’un support de formation pour guider les exercices et animer les séances.

Un atelier peut être organisé n’importe ou, si par ex tu arrives à motiver 7 parents autours de toi ca peut être l’idéal !

confidentielConfidentialité : Il va sans dire que les participants présents sont amenés à partager des choses intimes, des éléments de leur vie, des situations problématiques dans leur quotidien.

De ce fait, un des principes des réunions est : la confidentialité. Un peu comme à Végas, ce qui se dit en réunion, reste dans la réunion !

Même si vous recroisez les parents dans d’autres circonstances, il est judicieux de s’assurer qu’ils veulent bien échanger sur le sujet avant de l’aborder.

De même que ces réunions ne sont pas la pour juger / se faire juger. On évitera de porter un regard négatif sur les problèmes. On essayerai plutôt d’aider la personne à trouver la solution par elle même.

Déroulement :

Sur 2h, la séance porte sur un thème précis par séance (les émotions, l’autonomie, le conflit, la coopération, …) et ce pendant 7 séances.

De préférences espacées de 1 à 2 semaines les dates sont définies en groupe afin de permettre à chacun d’être disponibles.

Mon expérience :

Je n’ai fait que le premier atelier mais c’est un savant mélange de judicieux conseils et aussi de mise en pratique.

fessee_pour_contreDes conseils, des échanges, des moments ouverts entre parents un atteignant leurs limites, voyant que leurs méthodes actuelles (souvent punitions & châtiments corporels parfois) ne sont pas source de calme et obéissance …

Les participants se présentent, expliquent leur intérêt pour les ateliers, ce qu’ils en attendent, les enfants (âge) qu’ils ont.

Puis des questions sont posés, chacun y répondre « dans sa tête » (ou sur son cahier) et le fait partager ensuite au groupe.

Cela permet de faire avancer le groupe entier, autours du thème de la soirée, d’évoquer des jeux de rôles et des situations concrètes avec des solutions envisageables , le tout à l’aide de petites BD dans le cahier de travail.

Ma conclusion :

Je n’ai PAS re-signé pour les ateliers suivant. Même si l’idée est très bonne, j’ai trouvé que les parents présents étaient (trop) débutants dans le domaine de la CNV et ENV par rapport à mes lectures / vécu / envie d’aller encore plus loin et voir même de critiquer la méthode en question.

Car oui, laisser le choix à son enfant entre le blouson rouge ou bleu plutôt que de le forcer à mettre le blouson que VOUS (parent) avez choisi est déjà un choix … mais cela reste de la pensée dirigée pour l’enfant, je trouve.

De plus peut-être que votre enfant n’a pas la même résistance au froid que vous … Il reviendra de lui même demander à le mettre quand il aura froid et que son corps lui demandera :) C’est aussi respecter ses sensations et donc ses émotions :)

De nombreuses lectures et débats m’ont amenés à essayer de voir les choses dans leur globalité.

Alors OUI ces ateliers sont un très bon point de départ pour de nombreux parents qui veulent en finir avec les fessées, les cris et les perpétuels conflits. Ils ouvrent très nettement le dialogue et clairement si nous avions tous le droit à cette formation AVANT de devenir parent ca serait merveilleux !

Toutefois, pour ma part, entre le temps à y consacrer (1 soir par semaine de 20 à 22h), l’argent, par rapport à ce que ça allait m’apporter, j’ai préféré acheter 1 ou 2 bouquins de plus et continuer dans mon fonctionnement actuel :)

Alors oui, un très bon concept pour les parents qui découvrent ce principe et souhaitent pouvoir parler / échanger.

Cela permet aussi de se réserver du temps (pourquoi pas en couple) pour envisager l’éducation des enfants / se poser / réfléchir / échanger les points de vue.

Si vous l’appliquez déjà au quotidien, que vous êtes dans la recherche de « plus » j’y trouve un intérêt moins intéressants :)

logo-l-atelier-des-parents

Pour lire le billet sur mon blog, c’est par ici ! Merci pour votre lecture et vos visites :)

Marie Les aventures de petite bête

16 réflexions sur “Un atelier pour se « former » en tant que parent : Un bon début …

  1. j ai participé à plusieurs ateliers et ai trouvé les échanges très intéressants. c’est sur cela dépend de l ‘avancée des autres parents dans leur démarche et aussi de l animation du groupe qui peut être tournante (un parent différent à chaque fois, il y a un cahier spécial pour l’animation) ou pas. Le fait d’être en groupe n ‘à pas d’équivalent pour moi et constitue un lieu de partage et d’échanges avec des parents qui sont sur une même longueur d’onde… pas si facile à trouver de prime abord.

    • Cécile, tu as tout à fait raison sur le fond : trouver des gens avec qui échanger sur ces sujets la … 1 sur 10, 1 sur 100 … car le « bah mouai j’ai eu des claques | j’ai été au coin | … et j’en suis pas mort » revient toujours à la charge !

      Toutefois en effet dans (mon) groupe, j’ai trouvé l’animatrice plus à « lire » son cahier qu’autre chose, et pas assez critiques et ayant approfondis le sujet …

      Pour aller plus loin et discuter, les listes de diffusions (je pense à Parents Conscients par exemple) permet d’échanger sur le quotidien aussi :)

      Merci pour ta lecture :)
      Marie

  2. Haaaaaannnnnnn, j’voulais faire un article aussi la dessus!!! Héhéhéhéhé, heureusement je l’ai pas fini :) Et je suis pas sûre de faire aussi bien, surtout! C’est super bien expliquer, tu as donner les bonnes infos, et totu ce qu’il faut pour y réfléchir!

    Nous on l’a fait en couple, on avait ainsi deux avis différent. Faut avouer que ça depend beaucoup de l’animatrice tout de même, Là où elle a été le mieux, c’est quand elle ne suivait plus son bouquin, et qu’elle nous donnait ses  » trucs ». J’ai vraiment aimé le côté échange, je n’ai pas l’occasion de discuter éducation. Discuter et échanger surtout… Ce que j’ai aimé, dans cet atelier aussi, c’est qu’il n’y avait pas de jugement! Vraiment…Vrai de vrai !!!!

    Bref, je pourrais en parler pendant des heures!

    MERCI a toi :)

    • Merci pour ton retour ! En couple c’est super de pouvoir le faire à deux pour en effet après échanger !
      Et tout à fait d’accord, pour le fait que le « nez dans le bouquin » l’animatrice n’apporte pas grand chose au final (j’ai trouvé). :)

      Marie

  3. J’ai fait ses ateliers, et je ne suis pas certaine que le faire entre parents non initiés soit une bonne idée et servent à véhiculer une bonne image et compréhension de cette « méthode éducative ».
    Notre formatrice avait reçu une formation professionnelle, et le groupe n’était que composé de gens qui avait déjà une démarche de CNV, consciemment ou non.
    Personnellement ça m’a aidée d’être dans l’échange, la pratique, de voir de semaine en semaine les résultats et qu’ils soient entendus, comme « validés » – plutôt que de me retrouver seule avec mes livres…

    • Hum, et bien ca rejoins donc mon idée, notre animatrice n’avait pas de formation particulière, juste elle même suivi le stage, appliqué la méthode chez elle et donné d’autres stages …
      Ca manquait en effet d’un regard critique et d’un point de vue global sur le sujet j’ai trouvé.

      Et en effet perso je me suis sentie « seule » quand les parents ouvraient les yeux en grand quand il était évoquer le fait que de donner un choix aide plutôt que d’imposer …

      Après, même en étant « seule » physiquement, je n’ai pas la sensation d’être seule. Mon mari tout d’abord partage bcp, mais aussi internet, les forums, les pages FB divers (ici par ex), … Ca permet de se retrouver entre personnes concernées aussi :)

      Marie

      nb : d’où l’idée un bon début mais ca permet ensuite surtout d’aller plus loin

  4. La communication non violente a ses limites, qu’on ne voit pas toujours au début (moi aussi je croyais tout régler avec ça au départ).
    C’est quand on touche à ces limites qu’il devient nécessaire d’avoir un autre regard, une façon d’aborder les situations qui coincent avec la CNV.

    Je pense que le résultat de l’atelier dépend beaucoup de la différence d’avancée entre les participants et l’animatrice.
    Si l’animatrice est dans l’enthousiasme et la conviction que c’est LA méthode et que les participants en sont au même point, ça va très bien se passer.
    Si les participants ont dépassé l’enthousiasme initial et cherchent plus que cela et pas l’animatrice, alors effectivement, l’atelier ne sera pas satisfaisant.

    Pour pallier à ce genre de difficultés, il faut pouvoir se permettre d’improviser sur le contenu de la formation qu’on va donner et ne pas rester scotché au déroulé initialement prévu.
    La gestion d’un groupe hétérogène (dans ses niveaux de pratiques) est une vraie difficulté dans l’animation de formation.
    Cela se gère mais là aussi ça demande de saisir les opportunités, de savoir identifier les personnes ressources dans le groupe et de les utiliser pour aider les autres.
    Un autre moyen d’y pallier est d’organiser des « groupes de niveaux » mais c’est plutôt compliqué à organiser ;-) … Comment évaluer à quel niveau les gens se situent dans la relation avec ses enfants :-D ?

    Donc je pense que la difficulté que tu décris n’est pas liée aux ateliers en eux-mêmes mais plutôt à l’expérience et aux compétences de formateur et d’animateur de la personne qui anime.
    Animer des formations est un métier qui demande des compétences, des savoir-faire et des savoir-être, comme tout métier. C’est encore plus vrai quand on touche au développement personnel et à des sujets sensibles et remuants comme la parentalité.

    Je sais que les ateliers « Parler pour que les enfants écoutent, … » prônent un échange entre parents, voire même l’auto-gestion si les participants sont OK avec ça.
    Et j’adhère avec ça (j’anime aussi ces ateliers) : donc oui, à 200%, l’animateur ne doit surtout pas être « celui qui sait » = qui dit aux autres comment ils doivent s’y prendre avec leurs enfants. Mais il doit quand même être celui qui permet aux gens de trouver leur propre voie, et ça, c’est encore plus compliqué :-D !

    • Merci bcp Sandrine pour ton retour … En effet comme tu le dis si bien, gérer un groupe avec différent « niveau » (avancée dans le cheminement on peut dire) n’est pas évident.

      Mais ce n’est pas parce que je n’y ai pas trouvé mon compte à ce moment la que ca rend ces ateliers inutiles ! bien au contraire :)

      Ca permet de partager et ca c’est important :)

      Marie

    • Ça m’interpelle, cette histoire de limite à la CNV.
      A part ma limite à moi à l’appliquer correctement, je ne pense pas avoir encore rencontré d’exemple de limite de la méthode en elle-même, mais j’aimerais bien en savoir plus !

      Un jour, peut-être, je pourrai me former… J’en rêve !

  5. C’est marrant, je les ai feuilletés pas plus tard qu’hier (sans pour autant les acheter pour l’instant, je voudrais prioriser les lectures accouchement !) !
    Non je ne connaissais pas les ateliers. J’ai vu sur ce site http://www.nonviolence-actualite.org/index.php/fr/evenements/fabermazlish-ateliers qu’il en existait un peu partout… Je garde l’info, merci !
    Pour acheter le matériel pour les ateliers : http://www.latelierdesparents.fr/pages_html/commander.html
    Sinon je partage le point de vue de S comme C sur l’importance des compétences d’un animateur !

  6. Merci beaucoup de ta contribution!!! Je ne savais pas du tout que ces ateliers étaient possibles sans animatrice/animateur formé en amont (les restes de mon côté universitaire sûrement^^…) et je trouve que c’est une excellente chose qu’ils aient été pensé ainsi!!! Reste comme tu le dis à trouver des personnes avec qui on est sur la même longueur d’onde!

  7. Bonjour,

    j’anime avec mon association (Petits Mots pour Grandir) ces ateliers également. Et à force d’animer il est évident que les compétences d’animation sont indispensables pour accompagner au mieux les parents. Elles s’acquièrent notamment par l’expérience, l’analyse de pratique et la formation. Ceci dit les compétences majeures sont celles présentées aux parents : savoir écouter, rendre autonome, valoriser les compétences, l’expérience, et parfois recadrer. Je trouve personnellement que le cahier d’animation comporte des jugements (« facilitants », « non facilitants » par exemple – même si ce ne sont pas les plus choquants, j’ai oublié les autres), donc souvent je modifie un peu

    Disons que les ateliers seront différents s’ils sont animés par un parent qui lit le cahier, ou s’ils sont animés par un animateur formé et ayant du recul sur la méthode.

    Dans le premier cas, cela fournit des outils et de l’échange, à condition que les parents sachent s’auto-gérer pour partager leur expérience. Et ça peut être une expérience très intéressante, notamment par son coté « autonome ».

    L’animateur,dans le 2e cas, est là pour veiller au bien-être de chacun et pour savoir s’écarter du cahier si besoin. Parce qu’effectivement gérer un groupe ne s’improvise pas toujours, il y a parfois des situations délicates. Et certains problèmes présentés demandent du doigté pour explorer des pistes. Cela demande aussi de savoir s’écarter de la posture d’expert, et beaucoup d’écoute et de bienveillance.

  8. Alors moi je commence la semaine prochaine, et j’ai hâte !!
    Et en plus, je sais que la formatrice est tip top, et je pense que les personnes qui viennent ont déjà un pied dedans…
    Je trouve qu’avec les bouquins, ce n’est pas pareil, tu ne « rencontres » pas les choses de la même façon (c’est ce que j’ai vécu pour ma formation Montessori, une rencontre extraordinaire, que tu n’as pas dans les livres !)

  9. Pingback: Se former à la parentalité ? | Les Vendredis Intellos

  10. Pingback: Parce que leurs émotions comptent et ont un sens | Les Vendredis Intellos

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.