On se rapproche de la fin de la semaine, et qui dit vendredi, dit neurones au travail:-)

Pour aujourd’hui, je voulais vous faire partager un petit extrait d’une des mes bibles « Au coeur de émotions de l’enfant », d’Isabelle Filliozat, portant sur la peur de l’enfant en rapport avec les contes de fées:

« Les contes traditionnels sont souvent violents. Ils sont les reflets d’une époque où l’on faisait peur aux enfants pour obtenir obéissance et soumission…

Les contes ont été défendus par certains psychanalystes qui ont analysé leur symbolisme, relevé leur universalité… Il est vrai qu’ils sont porteurs de symboles. Mais les symboles non explicités n’aident pas à guérir, ils risquent même de servir de répression émotionnelle. Les émotions sont projetées sur les symboles, elles sont ainsi mises à distance, évitées. …les symboles aident à rester dans l’inconscient. Il n’y a pas de catharsis par la pure symbolisation, sinon les artistes guériraient leurs blessures par leur art…

 Nombre de contes sont au service de l’éducation dure et autoritaire, protègent l’image idéalisée des parents et déforment la réalité. En quoi ce type d’histoire peut aider un enfant à accéder à sa construction? Pourquoi donner des images qui peuvent être terrifiantes? Pourquoi ne pas laisser aux enfants le choix de leurs propres symboles? Bien sûr, ne vivront les contes de manière dramatique que ceux chez qui la problématique existe. Mais à quoi bon? Et pourquoi ne pas choisir des histoire d’aujourd’hui? Il y en a de très belles et bien écrites. »

Et vous, que pensez vous de cela?  Avez vous des souvenirs d’enfance qui vous font avoir une opinion bien précise sur ce sujet?

Je me souviens avoir eu longtemps peur des incendies à cause de l’histoire de Bambi et de la forêt qui brûle, incendie lors duquel il perd sa maman. C’est horrible ce genre d’histoire, alors pourquoi y exposer nos enfants en leur créant des peurs et des inquiétudes inutiles qu’ils rencontreront bien assez tôt? Essayons de les préserver encore un peu de ce monde de brutes, ils se rendront bien assez vite compte de sa nature…

Kaldeirael