Femme, Mère: résoudre le conflit (magazine Grandir Autrement)

Le magazine Grandir Autrement nous propose dans son dernier numéro  de mars-avril 2016 un dossier intitulé « Femme, mère: résoudre le conflit » . Je ne peux qu’approuver le thème choisi ;-) et je vous invite à le lire en entier.

Voici le sommaire du dossier pour  vous mettre l’eau à la bouche:

  • Femme et mère,200_____ga57_01_couve_def_429 un conflit?, par Daliborka Milovanovic
  • Résoudre le conflit: Portrait de Marie Lespert-Chabrier, maire de Forges-les-Bains, par Daliborka Milovanovic
  • Travailler chez soi, par Victorine Meyers
  • Travailler avec ses enfants, par Sophie Elusse
  • Le congé parental, par Laura Boutevin
  • Femme au foyer au 21e siècle, ce n’est pas un anachronisme!, par Stéphanie Boudaille-Lorin
  • Mère et étudiante: choisir de ne pas choisir, par Mélissa Le Yaouang-Plavis
  • L’instinct maternel existe-t-il?, par Daliborka Milovanovic
  • Féminisme et allaitement, par Claude Didierjean-Jouveau
  • Retrouver son corps après une grossesse, par Céline Yadav
  • Trouver sa place, par Gaëlle Lesfargues
  • Réinventer la coopérative du maternage au 21e siècle, par Béatrice Kammerer
  • Concilier parentalité et travail grâce au salaire à vie, par Mélissa Le Yaouang-Plavis
  • et bien sûr « Pour aller plus loin », une belle sélection d’ouvrages (11) pour poursuivre la lecture et la réflexion

(les citations ci-dessous sont extraites du premier article du dossier « Femme et mère,
un conflit? », de Daliborka Milovanovic)

« Etre femme » est ainsi devenu une expression fourre-tout qui englobe en une nébuleuse indéfinissable toutes les activités d’une représentation humaine du sexe féminin à l’exception des activités qui ont trait à la maternité.

Comme si la maternité était un genre à part, asexué, dont la fonction et l’activité unique serait de prendre soin de ses enfants. Si on pousse le raisonnement jusqu’au bout il y aurait donc d’une part les hommes – ça c’est plus simple et serait incontestable – , les femmes et les mères. Les pères n’existent pas,d’ailleurs, dans cette triangulation.

On pourrait même se dire qu’opposer la maternité (qui est une part intrinsèque des personnes humaines de sexe féminin prenant soin au quotidien de leurs enfants, chacune à sa manière) à la nature de femme est un moyen inconscient de diviser.
Diviser ces personnes humaines en créant une opposition à l’intérieur d’elles ou/et entre certains de leurs centres d’intérêt ou d’activités et le reste de la société. Au profit de ce qui serait immuable, les hommes (n’existant pas en tant que pères du coup).

Ne serait-ce pas une forme détournée de renforcement inconscient du masculin comme état stable et immuable en divisant le féminin (avec toutes ses composantes)? N’est-ce pas une forme involontaire de renforcement du patriarcat de notre société encore en place? Diviser pour mieux régner? Tenter de sortir du piège de l’organisation patriarcale pour y re-sauter à pieds joints? oups!  …

Commençons d’abord par cesser d’employer cette dichotomie femme/mère. Nous sommes des êtres humains, il se trouve que nous sommes de sexe féminin, et en tant que tels, nous portons et allaitons des enfants mais nous avons aussi un compagnon [ou une compagne ;-) ndlr] , des ami-es, des collègues, des activités diverses, des centres d’intérêts, des projets.
Pourquoi nos interactions maternelles nous caractériseraient-elles plus que toute autre interaction avec des personnes et inversement? Pourquoi notre carrière devrait-elle primer sur notre investissement parental ou a contrario pourquoi devrions-nous y renoncer si nous souhaitons materner de façon proximale?

Un article (et d’autres dans ce numéro) que j’aurais rêvé d’écrire :-). Je n’aime pas les étiquettes, représentantes justement partielles voire partiales de la personnalité, comme étiquette « femme » ou étiquette « mère » (là encore, ma culture de base fait que j’écris un « ou » entre ces deux étiquettes sans m’en rendre compte en le tapant…).
Mais j’ai appris un mot qui peut peut-être parfois caractériser une partie de mes pensées – et probablement d’autres fois non – : celui d’ « écoféministe« .

Ça me plaît bien. Voir l’ensemble de nos activités – dont celles induites par l’état de responsabilité parentale, que l’on soit femme ou homme – dans un ensemble plus large et plus global. Inclure tout cela dans une recherche d’écologie personnelle, familiale, environnementale et sociétale me parle plus qu’une simple opposition binaire entre deux type de personnes ou entre deux types d’activités théoriques. Avec la notion d’économie d’énergie inclue dans la notion d’écologie. Economie d’énergie personnelle, familiale, environnementale et sociétale.

Pour [« ces nouvelles féministes qui entendent ne rien lâcher de leurs acquis, ces écoféministes » comme on les appelle parfois »], par exemple, loin d’être une aliénation, l’allaitement est perçu comme une « prise de pouvoir », une reconquête de leur autonomie, puisqu’il les libère de bon nombre de contraintes matérielles et financières liées à l’alimentation au lait industriel.
Cet écoféminisme se présente comme une synthèse dialectique des lutes féministes passées, qui va au-delà des dichotomies traditionnelles, un féminisme qui refuse les étiquettes mutilantes de la mère, de l’amante, de l’entrepreneuse, etc…, un féminisme holistique.

(voir l’article Soutenir l’allaitement maternel est un combat féministe par exemple).

Et n’en déplaise à certains de mes proches, je ne suis donc pas la seule à penser ainsi. Je pourrais même modifier mon pseudo et le titre de mon blog: à la place de femmeETmere, j’aurais pu mettre femmeDONTmere. Remplacer une juxtaposition par une inclusion.

Et chez vous: conflit, unité, juxtaposition, complémentarité, succession d’étapes, succession de moments, …, comment la parentalité s’articule-t-elle dans votre vie d’homme ou de femme?

Femmeetmère

3 réflexions sur “Femme, Mère: résoudre le conflit (magazine Grandir Autrement)

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