Et si on parlait de la mort…

Il y a des sujets qu’on aimerait ne jamais aborder nos enfants, mais on vit, donc on meurt… Jusque là, nous avions été bien épargnés, mais récemment ma grand-mère est décédée. Une « mémé » que mes enfants connaissaient. Ils ne la voyaient pas si souvent que ça, mais tout de même 2-3 fois par an. Et comme à chaque fois nous dormions chez elle, ils ont pu profiter d’elle. Ce n’était pas une « mémé » très démonstrative, mais ce n’était pas nécessaire. Mes enfants avaient 5 ans et demi, 4 ans et 2 ans demi. Nous avons choisi de ne pas les emmener à l’enterrement. Après coup, je me dis qu’on aurait peut être dû les emmener. Surtout Lise, l’aînée, qui à travers ses questions nous a prouvé qu’elle avait vraiment besoin de concret. Mais cela aurait été plus compliqué pour Melody et Jack, et on ne pouvait pas en emmener une sans emmener les autres. Nous avons toujours répondu à leurs questions avec franchise et simplicité (chez nous, les morts ne partent pas en voyage ni ne montent au ciel). Mais nous avons eu besoin de nous aider d’un livre car les questions des enfants sont parfois très détournées. C’est assez naturellement que je me suis tournée vers le livre de  Catherine DoltoColline Faure-Poirée : si on parlait de la mort

Si on parlait de la mort

Je savais qu’avec cette collection, pas de langue de bois et succès garanti auprès des enfants. Encore une fois, le livre s’adresse aussi bien aux parents qu’aux enfants, il aide les enfants à poser les bonnes questions, il aide les parents à trouver les mots juste, l’équilibre entre trop en dire ou pas assez. Voici un extrait pour que vous puissiez juger par vous même

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Et tout y est abordé, la définition de la mort, la peur, la culpabilité, l’enterrement, la mort soudaine ou celle qui est prévue, le mystère qui entoure la mort et ce qu’il y a après… Un tout petit livre qui aborde tout, sans parti pris autre que la vérité de ce qu’on sait et de ce qu’on ne sait pas…

Nous n’avions pas attendu d’y être confronté pour aborder le sujet de la mort, parce qu’elle est finalement tout autour de nous, parce que nous avons des plantes et pas toujours la main verte, parce que nous avons un aquarium avec parfois des poissons qui meurent, parce que nous avons des chats qui attrapent des souris et viennent nous les offrir. Mais la mort d’un être humain prend vraiment une autre importance.

Je ne me souviens pas de la façon dont mes parents ont évoqué avec nous la mort. Même si je me souviens de ce vide qui me saisissait parfois la nuit dans mon lit à l’idée qu’une fois mort, il n’y avait plus rien. Je suis surprise des questions que me posent les enfants, ils sont vraiment dans le concret, dans le factuel…

Si vous voulez en lire un peu plus sur la façon dont mes enfants ont vécu tout ça, vous pouvez venir voir sur mon blog

Madame Koala

6 réflexions sur “Et si on parlait de la mort…

  1. Nous avons le même livre, acheté l’année dernière quand notre Poussin de 3 ans et demi se posait pas mal de questions sur la mort. Je le trouve vraiment bien, notamment parce que comme tu le soulignes il en dit assez sans angoisser les enfants. Ca nous a bien aidés aussi nous les parents, qui ne savions pas exactement comment aborder certains aspects, de peur d’être trop flous ou au contraire d’aller trop loin dans nos explications. En général d’ailleurs cette collection est bien fichue pour répondre aux questions des enfants, même petits.

    • C’est le troisième livre de la collection que j’ai et ils sont tous les trois de la même qualité. Et très important, nos enfants nous demandent de les lire très souvent.

  2. Merci beaucoup pour cette contribution sur un sujet pas facile qu’on ne sait pas toujours pas quel bout prendre… Ce livre semble un bon support par trop anxiogène et pourtant sans tabou, c’est rare!

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