Quand on parle d’éducation à la sexualité et de puberté, impossible de faire l’impasse sur le sujet des règles. Pourtant, peu de livres en font leur sujet principal. Mirion Malle et Elise Thiébaut comblent ce vide avec Les règles, quelle aventure !, paru l’année dernière aux éditions La ville brûle.
J’ai découvert ce livre alors que j’achevais, avec trois amies doulas, un travail d’études sur le sujet des premières règles. Il nous est apparu comme un condensé de ce que l’on aurait aimé produire. Tous les thèmes importants y sont abordés, sans tabou, sans complexe, avec une vision féministe et du vocabulaire clair mais pas simplifié à outrance. Les illustrations sont réalistes et fun (des personnages qui dessinent avec leur sang menstruel ou montrent des culottes tachées de sang, ça attire l’œil !).
Je connaissais Mirion Malle par son blog BD Commando Culotte et ses chroniques de films et séries. J’aimais déjà son analyse féministe et son humour. J’avais également découvert Elise Thiébaut avec la publication de Ceci est mon sang, qui pourrait être le pendant adulte de Les règles, quelle aventure ! Leur collaboration ne pouvait que me plaire. Elle a donné naissance à un document précieux pour les jeunes qui vont avoir leurs règles et les personnes de leur entourage. Très complet, ouvert, inclusif, concis et sans détour, ce livre est aussi intéressant pour des adolescent-e-s que pour des adultes qui souhaiteraient en savoir plus sur les règles. Les autrices replacent toujours les règles dans un contexte féministe, en abordant des questions aussi diverses que l’égalité femmes/hommes, le genre, ou encore le consentement. Elles reviennent notamment sur le tabou et la honte liés aux règles. Les règles et la puberté sont envisagés comme des instruments de domination patriarcale. Dire à la moitié de la population qu’elles doivent avoir honte (voire s’enfermer ou s’isoler) pendant un quart du mois presque toute leur vie d’adulte, et qu’elles doivent avoir honte justement de ce qui les marquent comme étant du sexe féminin, c’est un bon moyen de les rabaisser et de les enfermer dans leur rôle social.
Mais pourquoi croire que le sang menstruel allait donner la rage ou empêcher les miroirs de refléter les images ?!? C’est un mystère d’autant plus grand qu’il est vraiment très facile de vérifier que c’est faux !
D’où qu’elles viennent, ces croyances avaient une utilité : renforcer l’idée que le sang menstruel était dangereux, que les femmes l’étaient aussi, et qu’il valait mieux ne pas s’en approcher. Bref, les superstitions ont servi à renforcer le tabou.
Ces préjugés et les injustices qui les accompagnent sont la source du sexisme : ils contribuent à faire croire que les femmes et les hommes sont si différents qu’ils ne peuvent avoir les mêmes droits et jouer le même rôle dans la société.
Toutes ces idées fausses sur les règles ont duré très longtemps et en disent beaucoup sur la façon dont les médecins et les savants considérait les femmes : ils pensaient qu’elles étaient non seulement différentes des hommes, mais aussi inférieures, et même carrément dangereuses plusieurs jours par mois. Et puisqu’elles avaient moins de valeur, on s’y intéressait moins, on les soignait moins bien et on les traitait moins bien.
Parler des règles, c’est une façon de contribuer à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Les règles ne sont bien sûr par seulement abordés via des enjeux sociétaux, historiques ou de genre. Les autrices parlent aussi de la physiologie des règles, des douleurs, de la flore vaginale, des protections périodiques, du consentement médical, de la ménopause… La sexualité, le consentement, la contraception et les IST font l’objet d’un chapitre court (3 pages) mais très bien synthétisé et très efficace. Enfin, le livre se termine sur un quizz permettant de tester ses connaissances, et un petit carnet de bord menstruel.
Ce livre est à présent disponible dans la Bibliothèque volante des Vendredis intellos , et peut être emprunté par les adhérent-e-s à l’association qui souhaitent le consulter.
Madameld
c’est bien ce que je fis : du viol psychique.
A mon époque il avait des livres qui ne faisait pas de l’humour douteux et « in the mooooove ». chacun doit accéder au savoir de façon respecteuse de sa sensibilité.
Pensez àsigner la manifestation pour la journée de l’hypersensibilité; vous savez ces personnes qui ont une sensibilité fine et qui doivent absorber la laideur toute la journée (laideur qui fait bobo mais ne sert qu’àla société consumériste : au moins tu es éduqué àla beauté au plus tu consommes du n’importe quoi y compris du sexe vendable achetable jetable)
A quabd la société du CARE ??
[Modération] Que vous ayez un point de vue différent sur la manière dont il faille informer les enfants sur le fonctionnement du corps ne vous dispense pas de vous conformer aux règles de ce site: argumentez votre propos et mettez de côté vos sarcasmes.
Quel rapport avec la laideur? Vous trouvez les règles répugnantes? Vous pensez qu’il est inutile de dénoncer le fait que nos sociétés en ont fait un stigmate? On ne lit que votre agressivité au lieu de lire vos idées, c’est bien dommage.
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