« Voici venu le temps
Des rires et des chants
Dans l’Ile aux enfants
C’est tous les jours le printemps «Â
Mais dans l’Ile des parents c’est la fin de l’été et avec lui la rentrée scolaire et le fréquent casse-tête de l’organisation familiale à (re)mettre en place.
Horaires de crèche, nounou, école, périscolaire, cantine, plannings et réunions d’associations de parents d’élèves et leurs superbes activités facultatives-mais-un-peu-obligatoires-quand-même-vous faites-comme-vous-pouvez-mais participez-de-toute-façon-sinon-c’est-pas-juste-pour-les-autres-parents-mais-c’est-pour-les-enfants-quand-même (oui, j’aime les associations de parents d’élèves de maternelle et primaire qui nous font vendre des chocolats … à nous-même pour éviter de payer nous-même les activités scolaires de nos enfants dont la responsabilité financière revient légalement à la mairie-qui-se-défausse-gentiment-sur-lesdites-assos-de-parents-d’élèves-et-leurs-membres-désignés-volontaires-dont-certains-rentrent-à -fond-dans-le-trip-sans-voir-qu’ils-se-font-arnaquer-en-assumant-une-responsabilité-qui-n’est-légalement-pas-de-leur-ressort , respirons ;-) ), activités sportives, culturelles, transports et leurs cartes d’abonnement, covoiturage, temps réservé aux courses, activités pour parents etc… Youpi!! on aime la rentrée quand on est adulte!
Ca paraît bête comme chou comme question mais
chez vous qui s’occupe de tout ça?
Vous avez tous et toutes lu les BD récentes de la dessinatrice Emma qui explicite et diffuse par ce média le concept de « charge mentale » dans la sphère domestique et familiale? si oui, c’est le moment de les relire, si non, c’est le moment de vous y mettre:  « fallait demander » et « l’attente » . Même si l’expression « charge mentale » vient de la sociologie du travail et a émergé dans les années 80, elle semble bougrement bien adaptée à la sphère privée familiale actuellement.
Quelle réalité désigne ce nouveau terme au début des années 80 ? Ce qui constitue le quotidien de tout salarié en 2017 est alors en germe : l’obligation de faire face à une multiplicité de demandes dans un délai très court, provoquant interruption, fragmentation, émiettement du travail.
article de Libération du 28/06/2017 par Cécile Daumas
« obligation de faire face à une multiplicité de demandes dans un délai très court, provoquant interruption, fragmentation, émiettement du travail »: travail ménager ou autre avec des enfants? Non, je ne vois pas ;-).
Alors la rentrée scolaire, c’est LE moment de l’année où l’on peut vraiment faire évoluer les choses dans notre sphère privée. Parlez-en entre parents au sein du couple et voyez qui veut/peut faire quelque chose pour répartir la charge de travail familiale et ménagère de manière plus équilibrée. Vous pouvez partager vos idées et trouvailles en postant un commentaire au bas de cet article et en papotant avec vos confrères/consoeurs n’importe où n’importe quand puisque ce sujet concerne tous les parents « en activité » c’est-à -dire beaucoup de monde.
Par exemple on peut choisir de se poser les questions suivantes en couple: « pour chacun de nos enfants, lequel de nous deux s’occupe… ? »:
- des relations avec la crèche/la nounou/l’école en temps normal
- des relations avec la crèche/la nounou/l’école et de l’enfant en cas d’urgence: absence de la personne qui garde l’enfant en journée (nounou, instit), maladie de l’enfant l’empêchant d’aller en collectivité, problème de transport etc…
- des relations avec l’asso de parents d’élèves de maternelle/primaire/collège/lycée
- de telle et telle activité périscolaire (renseignements, prise de contact, réservation, planning, transport, matériel spécifique, spectacle de fin d’année et le bénévolat qui va souvent avec…)
- des relations avec les gardes complémentaires (périscolaire matin/soir, nounou ponctuelle ou régulière, échange de services avec d’autres familles ou avec la famille élargie…)
- du suivi des tailles de chaussures été/hiver, des fringues qui vont avec, et passage à l’acte d’achat/trouvaille/échanges/dons pour garder l’armoire à la bonne taille de l’enfant, et pas rose-pour-les-filles ni kaki-pour-les-garçons s’il vous plaît ;-)
- du suivi médical général ou spécifique (yeux, oreilles, rééducations diverses, dents etc), de la recherche de pertinence dudit suivi spécifique à l’accompagnement aux RdV en passant par la recherche du/des spécialistes adéquats et la prise des Rdv en question, en adéquation avec l’emploi du temps global bien évidemment ;-)
- etc sur les relations impliquant des tiers extérieurs à la famille nucléaire.
Sujets à traiter, discuter et répartir consciemment au sein du couple et de la famille, en plus de la répartition équilibrée des tâches ménagères bien entendu,  ce qui est déjà bien le cas n’est-ce pas? Lessive à préparer, installer, mettre en route ou programmer, étendre ou sécher, plier, ranger, c’est bien chacun son tour partout en 2017 non? ;-) . Idem pour l’entretien de la voiture ou de la tondeuse pour les jardin-chanceux-ses? Ce qui, soit-dit en passant ne représente quand même pas DU TOUT la même charge globale en volume ni fréquence. Mais bon, passons, c’est déjà réglé de toute façon, le partage de ce type de tâches au 21e siècle ;-).
Une fois déterminé « qui s’occupe de? », quitte à l’écrire pour un meilleur suivi et détachement émotionnel, c’est là où l’emploi du temps de rentrée et de l’année scolaire va se jouer. Car dans la réalité il va falloir que CHACUN des membres du couple prenne en compte le temps que cela représente et prévoie des temps spécifiques dans son propre emploi du temps pour cela. Y compris et SURTOUT s’il travaille « à l’extérieur ». Et encore plus pour celui qui travaille « à l’extérieur » pendant que son-sa conjoint-e travaille de façon non rémunérée « à l’intérieur » de la maison. Car oui, dans ces cas-là aussi, les tâches parentales sont à responsabilité légale partagée et il serait temps qu’elle passent à responsabilité factuelle partagée également :-).

extrait de « fallait demander » d’Emma

extrait de « l’attente » d’Emma
Car oui, l’enjeu, au-delà d’idées égalitaires ou d’un idéal de plus grande conscience de vie, l’enjeu c’est l’état de santé physique et mental des femmes-mères, et par rebond l’état de santé physique et mental de chacun des membres de la famille, enfants et adulteS. Et cela concerne au minimum les deux conjoints, tous les parents dans les familles mosaïques et la société entière, concernée par l’état de santé physique et mental de ses membres de tout âge.
Vient ensuite pour l’aménagement réel de cet emploi du temps familial à responsabilités parentales réellement partagées en conscience le moment de déterminer « qui de nous deux s’occupe de chacun de nos enfants à tel moment de la journée et de la semaine? » c’est-à -dire « qui de nous deux est responsable en titre …? »
- du réveil, habillage, p’tit-dèj, jeux-temps-de-câlins-du-matin, transport vers le premier lieu de garde du matin
- idem pour le midi
- idem pour le soir – et c’est là que ça se joue souvent – : qui de nous deux récupère à tel endroit et à telle heure tel enfant pour l’emmener à tel autre endroit (chez soi par exemple, ou à une activité périscolaire). Qui de nous deux le récupère à son activité pour le ramener chez nous, ou qui de nous deux est responsable de trouver une ou des solutions pour que ces trajets et prise en charge se fassent correctement pour notre enfant selon nos choix éducatifs et choix de vie.
Et où sont pendant ce temps-là nos éventuels autres enfants, avec les mêmes question de « qui de nous deux est responsable » de l’emploi du temps et de cet enfant à ce moment-là . - du « train du soir » genre bain-jeux-repas-lecture/chant-coucher-dodo
- du coucher réel de chaque enfant
- du/des levers nocturnes pour tel et tel enfant
- de la recherche du doudou perdu dans la maison ;-)
- le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi, le samedi et le dimanche aussi car oui, les semaines comportent bien 7 jours et s’enchaînent gentiment les unes avec les autres sans pause et sans complexe ;-).
Vous pouvez rajouter à ces listes non exhaustives tout ce qui vous concerne vous (à deux voire trois ou quatre adultes responsables concrètement dans les familles « mosaïques ») et vos enfants. Au quotidien et lors des temps de vacances scolaires ou vacances de nounou ou crèche.
Il est bien évident que la mise sur table de ce genre de discussion n’incombe pas aux seules femmes-mères mais bien à chacun des partenaires responsables des enfants au quotidien, les deux parents de naissance et les parents du quotidien lorsque ce ne sont pas toujours complètement les mêmes.
C’est-à -dire que mettre ce sujet sur la table concerne les pères et tous les hommes en charge d’enfants au même titre que les mères et toutes les femmes en charge d’enfants au quotidien.
38,6°C au réveil: qui prend les jours enfant malade?
Question également « bête comme chou » , titre d’un chapitre du livre « Comment éviter de se fâcher avec la terre entière en devenant parent? La parentalité en 9 questions qui divisent » de Béatrice Kammerer et Amandine Johais
comment décider quel parent s’absentera de son poste, comment gérer les frustrations et le handicap professionnel que celui-ci subira? Lorsque l’un des parents est en congé parental, la question de la garde des enfants se pose moins, mais la présence du conjoint qui travaille reste primordiale et son rôle ne peut se réduire à subvenir aux besoins financiers de la famille. Bref, on l’aura compris, le sujet n’est pas simple.
Quelques idées/astuces à augmenter par vos commentaires:
- déterminer consciemment qui est le « parent par défaut » pour tel jour, tel enfant, telle activité, tel suivi et le faire savoir aux différents partenaires institutionnels.
Par exemple se répartir la notion de « parent par défaut » par jour (moi le lundi, toi le mardi etc) et l’inscrire sur les papiers de rentrée en lien avec l’école ou le lieu de garde: en cas d’urgence, joindre le lundi M. , le mardi Mme etc…
Ou se répartir cette notion de « parent par défaut » par enfant et changer l’année scolaire suivante (plus équitable si le nombre d’enfants est pair ^^). Je me charge de l’emploi du temps complet de notre aîné cette année, et toi de l’emploi du temps complet de notre deuxième, et on inversera l’an prochain.
Ou être « parent par défaut » l’un pour la garde de journée, l’autre pour tout ce qui est périscolaire, y compris les baby-sitting occasionnels etc…
L’un suivra les RdV ophtalmo et orthoptistes, l’autre les RdV dentaires, orthodontistes et radios qui vont avec etc… - déterminer consciemment qui est l’ « adulte responsable par défaut » sur telle ou telle tâche ménagère, y compris si l’un des deux est en « congé » parental ou assimilé: il n’est pas là pour tout combler.
« Qui de nous deux est le responsable par défaut » des repas, du balayage, de la lessive, des transports, de telle ou telle action de ménage etc…
Ca n’empêche pas de la souplesse si vous en avez envie. L’adulte qui n’est pas « par défaut » sur telle ou telle tâche peut aussi y contribuer s’il en a envie.
Par exemple, si M. est responsable par défaut des repas, ça n’empêche pas Mme. d’en faire de temps en temps si elle en a envie ou s’il y a des échanges de besoins à ce moment-là . - suivant l’âge des enfants, de plus en plus de tâches du quotidien et de responsabilités les concernant peuvent leur être déléguées au fur et à mesure qu’ils grandissent. Mais cet apprentissage de la vie quotidienne (pour filles ET garçons, repas, ménage, lessives, bricolages-réparations…) et de l’autonomie personnelle (renseignements et contacts pour les activités périscolaires par exemple) ne doit pas venir compenser et cacher le manque d’investissement de l’un des deux parents-adultes-responsables.
N’oublions pas que jusque 18 ans nous sommes légalement CO-responsables de chacun de nos enfants, que nous vivions ensemble ou pas, et des soins à leur prodiguer.
Alors, qui s’occupe de quoi chez vous à partir de cette rentrée?Â
Femme et mère
Bonjour
C’est en effet un vaste sujet et il est important de penser à bien organiser les rôles entre chacun.
Mais ne crions pas trop sur les pères aussi : bien des fois, les mamans veulent faire, et nous empêchent de faire, même si nous souhaiterions faire beaucoup plus.
Communiquer dans le couple, pour montrer que chacun peut faire est important, très important.
Accepter que l’autre fasse des erreurs l’est tout autant : ni la maman, ni le papa son parfaits.
Et même s’ils par moment des conceptions différentes des urgences, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas conscience des priorités pour les enfants.
Concernant les salariés, je souhaite également apporté mon expérience, en tant qu’entrepreneur qui a des enfants.
Il est par moment bien difficile de partir du travail quand on gère une entreprise. Et pourtant, je suis d’accord, il faut en être capable. Ca demande une grande organisation pour réussir, et ne pas s’en inquiéter.
Au plaisir d’échanger
Evan
Bonjour et merci à vous pour votre commentaire.
« les mamans veulent faire, et nous empêchent de faire » : j’ai déjà vu et entendu maintes et maintes fois cet argument. Emma en parle dans sa première BD.
Je comprend bien la difficulté à changer les choses de l’intérieur et les résistances qu’il peut y avoir des deux côtés. Changer c’est aller vers l’inconnu et l’inconnu ça fait peur, ça demande de l’attention et une certaine vigilance au début, ce qui prend parfois beaucoup d’énergie. Or précisément de l’énergie, on n’en n’a pas en rab’ du tout. Donc oui il peut y avoir des freins au changements de la part des femmes-mères alors même qu’elles réclament et recherchent par ailleurs une évolution des rapports de charge. C’est une ambivalence fréquente et tout à fait respectable par ailleurs. La reproduction de schéma est difficile à modifier même quand on le souhaite profondément et comme vous le dites personne n’est parfait, ni homme ni femme ;-).
Mais attendre que la femme soit « prête » pour faire le changement est aussi parfois un moyen (involontaire je l’espère) de ne rien changer. Un bloggeur (homme) a caricaturé (mal à mon goût) la première BD d’Emma (en enlevant toute une partie qui visiblement lui aurait correspondu) avec le titre « fallait demander… notre avis ». Perdu. Si c’est à la femme-mère de demander l’avis de son compagnon, c’est encore elle qui « est en charge de », et c’est effectivement plus simple et plus rapide souvent pour elle d’agir directement.
C’est-à -dire que dans cette posture le compagnon-père attend encore de la mère de ses enfants qu’elle soit d’accord avec lui avant d’agir. Est-ce que les femmes-mères attendent toujours que le compagnon-père soit d’accord avant d’agir? non pas toujours sinon rien ne se ferait.
Cela demande de la communication et tout changement ne va pas sans heurts au début, mais n’attendez pas qu’elle soit d’accord pour tout ce que vous voudriez faire dans la prise de responsabilités parentales. Si telle ou telle action ou décision vous paraît bonne pour vos enfants et votre famille vous avez autant de légitimité qu’elle pour la prendre et agir. SI l’un des deux parents trouve pertinent de prendre un RdV chez un médecin par exemple, alors que l’autre ne le trouve pas pertinent ou n’a pas d’avis, ou est absent et ne s’occupe pas de ça en son absence du foyer familial, qu’il soit père ou mère, ce premier parent a toute légitimité pour prendre ce RdV si ça lui paraît aller dans le sens de l’intérêt de l’enfant, indépendamment de l’avis donné ou non de l’autre parent.
De même, lorsque l’un des deux parents passe devant le lave-vaisselle il ne tient qu’à lui de regarder s »il est plein ou vide, propre ou sale et d’agir sur ce sujet en conséquences, sans attendre ni l’avis ni l’approbation ni les remerciements de l’autre. C’est ce qu’il ferait s’il vivait seul, pourquoi ne pas le faire alors qu’on vit à deux? Si vous « souhaitez faire beaucoup plus », j’ai confiance en vous, vous POUVEZ faire beaucoup plus :-).
« conceptions différentes des urgences »: dans l’article je faisais référence aux urgences de prise en charge physique de l’enfant: lorsque le système de garde n’est pas disponible (maladie de la nounou, de l’instit, grève), lorsque le système de transport ne l’est pas non plus (grève, panne de voiture, covoiturage inopérant à la dernière minute etc) ou lorsque l’enfant n’est pas en état d’aller en collectivité (selon les règlements intérieurs des crèches et écoles) qui de chacun des deux parents s’occupe de trouver une solution? (rester avec l’enfant, trouver un autre système de transport aller-retour ou un autre système de garde ce jour-là ou le temps d’indisponibilité du mode de garde habituel).
« Il est par moment bien difficile de partir du travail quand on gère une entreprise. Et pourtant, je suis d’accord, il faut en être capable. Ca demande une grande organisation pour réussir, et ne pas s’en inquiéter. » Je suis bien d’accord avec vous. c’est aussi difficile pour les femmes-mères que pour les hommes-pères. Pour avoir été longtemps en activité libérale avec des enfants à charge je confirme que ce n’est pas simple et que cela entraîne parfois des conflits internes et des ruses de sioux d’organisation, en étant mère comme père ;-).
Bonne suite à vous et bons partages en famille!
ou penser un peu hors cadre: ne pas faire garder, ne pas scolariser, ne pas travailler.
c’est tout à fait possible aussi… et cela n’empêche pas la réflexion du « qui est responsable de » qui me semble encore plus vitale dans ces cas-là . Je connais nombre de familles IEF dans lesquelles ça reste majoritairement la femme-mère qui gère le quotidien y compris l’IEF et nombreuses sont celles qui atteignent un niveau d’épuisement et de burn-out inégalé par ailleurs.
Qui est responsable de l’IEF, ou de telle partie de l’IEF, de la gestion administrative de la chose, de la gestion des rapports avec l’inspection, de la préparation de ladite inspection, qui organise et assure les activités en groupe avec d’autres familles IEF etc… sont autant de questions spécifiques qui peuvent se rajouter et dont la famille peut avoir à gagner à les examiner en conscience pour améliorer la santé physique et mentale et le bien-être de chacun. Bon cheminement à vous et bonne non-rentrée alors :-)
Excellent article, et d’intéressants éléments de réflexion dans les deux commentaires. Pour Evan, oui c’est difficile mais il faut bien qu’il y en ait un qui se dise qu’il n’a pas le choix. C’est le cas de ma belle-fille, divorcée, mère d’une petite fille de 3 ans et en même temps architecte et chef d’entreprise. Ca implique souvent, en échange d’être là à l’heure du bain, du dîner et du coucher, de re-travailler le soir une fois que la petite dort. Epuisant ? Oui, absolument.
Quant à Libresenfantsdutarn, voilà une réflexion qui me plait. Pourquoi, alors que nos sociétés sont censées être un progrès, voit-on autant de jeunes parents (et de mères en particulier) avoir une vie si dure? On sous-entend que ceux/celles qui sont épuisés sont ceux/celles qui ne savent pas s’organiser alors que c’est toute la société qui marche sur la tête ! Ayons une vraie réflexion sur la société que nous voulons, une société où on pourrait à la fois prendre du temps pour ses enfants et s’épanouir dans son travail et dans d’autres activités, et non pas une société dont l’objectif serait de faire rentrer toujours plus d’argent, aussi bien dans les caisses des actionnaires que dans notre propre portefeuille. La qualité des adultes que nous produirons pour le monde de demain en dépend. N’est-ce pas plus important que d’avoir les moyens de leur acheter le dernier smart-phone?
« oui c’est difficile mais il faut bien qu’il y en ait un qui se dise qu’il n’a pas le choix. »: oui c’est ça et c’est tout l’enjeu de la discussion entre parents pour se répartir les tâches. Lorsque les deux parents vivent ensemble la répartition consciente a pour but d’augmenter la satisfaction des deux partenaires et la diminution de l’épuisement maternel.
En cas de séparation du couple amoureux, théoriquement le couple parental existe encore et chaque parent a toujours la même responsabilité légale vis à vis de son enfant. « qui est responsable » du suivi des habits, des activités, des vacances? etc. mais c’est encore moins simple.
Malgré une garde alternée, aucune question ne se pose….je gère tout…il n’y a pas de parent par défaut…la co-parentalité….un doux rêve…..
Bonjour à vous, ce doit être difficile comme situation. En garde alternée une semaine sur deux? Pendant la semaine chez leur père, qui gère les transports, périscolaires, habillement, soins de santé etc…? Théoriquement c’est à lui de le faire. Beaucoup le font, d’autres non. J’ai eu le témoignage d’une maman qui s’est aperçue qu’il n’y avait aucun soin de santé donné lors de la semaine chez le papa. Elle a déjà récupéré l’un ou l’autre de ses enfants avec des plaies importantes infectées. C’est juridiquement un défaut de soin, qu’il faut arriver à prouver pour juridiquement avoir des changements.
Effectivement pour partager le travail parental il faut pouvoir en avoir conscience ET communiquer. Dans un couple qui vit ensemble ce n’est pas toujours simple, mais j’imagine que dans un couple qui s’est séparé, la communication n’est justement pas le point fondamentalement le plus fort. Dans tous les cas vous pouvez aussi vous faire aider il me semble par la CAF si la répartition des tâches vous paraît trop inégalitaire alors même que vous êtes en garde partagée. Il me semble qu’il peut y avoir une aide juridique ou/et de conciliation pour concrétiser le partage de responsabilité demandé par le juge par la grade alternée.
Bon courage à vous!
Dans le très bon « débat de midi » thème « charge mentale » il a été dit qu’il est bien difficile de faire une famille avec 2 têtes « bicéphale » et bien plus facile qu’il n’y ait qu’une personne « en charge ». Donc changer de façon de faire (pour se responsabiliser par domaine par exemple) ne va pas de soit, surtout que nous partons en tant que femme avec un gros « handicap »: avoir été à temps plein à un moment à la maison pour s’occuper de tout (grossesse et congé maternité). Or, quand la femme reprend le travail, combien continuent de faire le boulot familial et le boulot rémunéré comme si elles étaient encore dispo à la maison? Nous nous enfonçons alors dans des caricatures (de la femme qui essaie d’être parfaite dans sa maison bien rangée et de l’homme carriériste qui reste jusque tard au travail)… en parler est déjà une première étape. Lâcher du lest sur nos exigence, changer de cadre, mais pas si simple, non? Tout dépendra de chaque famille. D’ailleurs il y a des familles ou la charge mentale est inversée. Se donner des « rdv » de travail parentaux, sans enfant, pour organiser ensemble? Apprendre à nous exprimer aussi. Un sacré boulot tout ça mais je suis sure que ça en vaut la peine.
En fait, l’idée n’est pas d’avoir deux têtes en charge de tout car sinon ce serait dédoubler le problème, mais bien d’avoir une équipe « en charge de ». Et dans toute équipe, la répartition des tâches se discute et évolue au fil du temps en fonction des envies, compétences et besoins de chacun. L’idée là est de rendre cette répartition consciente et volontaire, pour plus d’équité et de satisfaction réciproque. C’est aussi l’occasion de partager une nouvelle activité en commun: la recherche de solutions aux besoins du quotidien de manière la plus satisfaisante pour chacun. Ca peut aussi rapprocher les deux membres du couple sur un terrain sur lequel ils auraient pu s’éloigner autrement.
« avoir été à temps plein à un moment à la maison pour s’occuper de tout (grossesse et congé maternité) »: le congé maternité a pour objet de permettre le repos de la femme devenue mère, et non de lui donner encore plus de boulot ;-). Le congé maternité n’a justement pas pour objectif que la femme devenant mère « s’occupe de tout », mais bien qu’elle s’occupe d’elle-même et des soins à son enfant lorsqu’elle est seule avec lui. Mais lorsque le père est là (pdt les 11 pauvres jours de congé paternité, et lors des heures et jours de non-travail), la responsabilité des soins à l’enfant lui incombe au même titre qu’à elle, et le partage des tâches ménagères peut se faire de manière égalitaire même pdt un congé maternité. Idem pour un congé parental.
Ce n’est pas parce qu’un parent est « chez lui » à temps plein jour et nuit qu’il devient responsable en titre de tout ce qui concerne la maison. L’autre parent y vit aussi et est concerné de la même manière.
Je me souviens d’avoir discuté avec une jeune maman qui se rendait compte qu’elle se mettait (avec grande difficulté) à descendre les poubelles lorsque son nouveau-né dormait, dès le retour de la maternité à la maison (ce qui lui posait des soucis physiques et un stress car pas de surveillance du bb pdt ce temps-là ) alors que cette tâche incombait habituellement à son mari avant la naissance. Personne ne lui avait demandé de le faire, son mari non plus, mais le fait d’être « à la maison » lui donnait une certaine impression d’imposture et lui donnait l’impression de devoir travailler plus dans la maison. C’est la pression sociale inconsciente qui veut ça. Son mari était rentré pendant notre discussion et ils ont pu facilement rediscuter de cette tâche de sortir les poubelles pour la re-répartir d’une manière qui leur convenait mieux à tous les deux, à savoir qu’il reprenait cette tâche comme avant la naissance du bébé. Cela s’est fait alors de manière consciente alors qu’auparavant ça ne l’était pas.
J’aime bien l’idée des « rdv de travail parentaux ». Chez nous, on essaie de faire régulièrement des « points-agenda » , c’est effectivement l’occasion de partager et coordonner plein d’infos d’ordre organisationnel ou plus étendus sur les plans éducationnels, émotionnels, avec parfois des visions à court terme et d’autres à moyen ou long terme. On pourrait justement câler ces points-agendas ou rdv de travail parental de manière régulière dans nos agendas respectifs, au même titre que certains arrivent à câler des « temps pour soi » ou/et « temps à deux ».
Bonne suite à vous!
Exercice intéressant…
Chez nous:
Père:
Visites PMI au début (jusqu’à 2ans1/2), mais mère depuis
train du matin (debout, pt’it dej, habillage, école), y compris renégo des choix de vêtements quand le choix de la mère et celui de l’enfant diffèrent
partiellement train du soir: TLJ Pyjama/histoire/couchage/dodo, + partie du bain les jours de bains (lavage + cheveux+ sortie de bain)
repas le WE, courses nourriture de la semaine, ménage (aspi et vaisselle)
jours enfants malade
Mère:
Medecin et PMI
train du soir: récup’ école, repas, début bain, choix de vêtements (il parait que le père a mauvais goût), repas en semaine, urgences (jamais eu besoin encore)
achat vêtements (vide grenier), complément courses nourriture, ménage (sauf aspi et vaisselle)
merci de votre partage! :-)
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