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Par manque de temps, cette semaine, j’ai repris un des défis proposés par Mme Déjantée : celui qui consiste à attraper son livre de chevet et de l’ouvrir à la page 25. J’ai donc attrapé « Bienvenue au monde – Confidences d’une jeune sage-femmme », le livre témoignage d’Anna Roy. Pour le moment, je débute ma lecture, je n’ai donc pas un avis abouti sur cet ouvrage.

Quand je suis allée à la page 25, j’étais heureuse de découvrir que ce chapitre s’intitulait « Playlists ». J’étais également curieuse de lire l’avis d’Anna Roy sur l’accouchement en musique, surtout que j’avais moi-même préparé une playlist pour mon 1er accouchement. Sauf que le jour J, le CD a été oublié à la maison et j’ai pris celui dans le lecteur CD de la voiture. Pour mon 2ème accouchement, je n’ai pas trouvé d’intérêt à apporter de la musique avec moi. Puis la question d’une playlist pour naître s’est à nouveau posée pour mon 3ème accouchement puisqu’on me demandait dans le « projet de naissance » si j’allais en préparer une.

Voici donc l’avis d’Anna Roy, sage-femme, sur la question :

« Depuis peu de temps, on a vu fleurir un drôle de phénomène, celui de la « playlist ». Certaines futures mères choisissent d’accoucher en musique. Et pourquoi pas ? (…) Ils ont préparé pour l’événement une compliation de leurs musiques favorites, comme pour une fête d’anniversaire, un mariage, un vernissage, une pendaison de crémaillère, ou que sais-je encore …

Cela les rassure, les distrait, leur permet de se créer un cocon dans un univers hospitalier parfois … inhospitalier. Très bien. Ça peut détendre. Je penserai d’ailleurs à emporter ma musique lors de ma prochaine consultation chez mon généraliste ou, pourquoi pas, chez mon notaire !

(…) Accoucher en musique, c’est une chose, mais travailler en musique, c’en est une autre, même si la musique est bonne » (source « Bienvenue au Monde » Anna Roy, sage-femme)

Je trouve son texte un peu méprisant à l’égard des futurs parents. Je ne suis ni pour ni contre une playlist pour accoucher, d’ailleurs, je trouve certaines musiques peu adaptées et si j’avais su, j’aurai choisi des musiques de relaxation, même si mon cocon à moi était essentiellement d’être seule avec mes pensées pour me concentrer sur mes sensations puisque j’accouchais sans péridurale. D’ailleurs dans mon cas, la musique était uniquement pendant le travail, ce moment où on est seul. C’était baignoire de dilatation, lumière tamisée et musique douce. Lors de mon 3ème accouchement, quand je tentais de me concentrer sur mes contractions puissance 10 000, je n’avais pas du tout envie de musique, je voulais qu’on me laisse tranquille, sans agression extérieure. Je ne souhaitais même pas qu’on me parle et quand une infirmière m’a demandé si je souhaitais de la musique, j’ai du lui repondre un « non » sec.

Mon expérience est uniquement celle d’une femme qui a accouché sans péridurale. Je ne sais pas si avec la péridurale, les parturientes sont plus disposées à écouter leurs chansons préférées. Malgré tout, pour un moment important comme une naissance, il m’apparaît important qu’on puisse avoir le choix.

Quant à travailler en musique … et bien dans n’importe quel métier il est possible de travailler en musique. J’ai d’ailleurs du supporter la chanson des bisounours ou de Christophe Maé de la part d’une collègue et cela ne m’a pas empêché de faire mon travail. Quand on est concentré, on oublie le reste.

Loin de moi l’idée de juger une professionnelle comme Anna Roy qui exerce le noble métier de sage-femme. Elle a accompagné de nombreux parents lors de la naissance de leurs enfants. Je suis juste gênée par le ton employé pour cette confidence de sage-femme. La suite de ma lecture me dira quoi réellement penser de ses confidences.

On dit que la musique adoucit les moeurs.

Et que penser dans ce cas des parturientes qui pratiquent le chant prénatal les aidant à gérer les contractions?