Je relève le défi lancé par Mme D : 4 lignes de citations , et un article de 20 lignes…

Voici la citation :

« Increasing the amount of classroom music within the curriculum can increase social cohesion within class and lead to greater self-reliance, better social adjustment and more positive attitudes, particularly in low ability, disaffected pupils (Spychiger, Patry, Lauper, Zimmerman, & Weber, 1993). »

extrait d’un article plus complet en libre accès sur le site Research Studies in Music Education intitulé « Introduction: Perspectives on the power of music » de Susan Hallam de l’université de Londres, et Raymond Mc Donald de l’université d’Edimbourg.

En voici une traduction libre :

« Augmenter le nombre d’heures d’enseignement musical dans un parcours scolaire peut augmenter la cohésion sociale au sein de la classe et conduire à un plus grandeautonomie, un meilleur ajustement social et plus d’attitudes positives, particulièrement chez les élèves en difficulté désabusés ».

C’est un thème dont j’ai déjà parlé ici dans cet article « A l’école de bonnes notes » inspiré d’un article du journal Le  Point de même titre.

Nombre d’articles scientifiques démontrent les bienfaits de la musique, aussi bien pour les enfants, que pour les adultes, qu’ils soient en difficulté, atteint d’une pathologie ou bien portant. La pratique musicale agit sur le cerveau pour notre plus grand bien.

On pourrait penser que fort de cette connaissance, notre société s’organise pour développer l’accès à l’enseignement muscial pour le plus grand nombre.

Et en effet, depuis les années 80 et jusqu’en 2009, l’effectif des enseignants et des élèves des conservatoires n’a cessé d’augmenter. (voir cette synthèse « L’enseignement spécialisé de la musique, de la danse et de l’art dramatique en 2008-2009 [CC-2010-4] » datant de 2010 publiée par le ministère de la culture).

Et c’était très bien. Cela nous paraît normal aujourd’hui d’avoir la possibilité d’inscire nos enfants dans un conservatoire proche de chez nous.

Mais les écoles de musiques communales (ou conservatoires à rayonnement communal, les CRC des publications du ministère de la culture) sont à 75% financées par les communes, grâce aux subventions reçues des collectivités territoriales.

Entre économies budgétaires qui ont conduit à des diminutions importantes de la plupart des subventions parvenant aux communes, pression de toutes sortes  en application des législations environnementales ou construction de logements, et réforme territoriale , le premier budget que les communes amputent de façon drastique est le budget dédié à la culture.

Et alors que par ailleurs suite aux attentats de janvier, tout le monde s’accorde sur la nécessité de favoriser le lien social et les échanges culturels, que l’éducation est officiellement déclarée comme prioritaire, dans la pratique les collectivités locales sont privées des moyens de la mettre en oeuvre.

Dans ma petite commune d’environ 7000 habitants, cela nous tombe dessus assez brutalement, et notre chère école de musique est menacée de disparition alors qu’elle est très dynamique, participe à de nombreuses manifestations locales qui sont autant d’occasions pour les habitants des environs de se retrouver, et permet dans une certaine mesure l’accès à « une musique vivante » à de nombreuses personnes.

Par « musique vivante », j’entends musique jouée en direct par des musiciens qui partagent avec leurs spectateurs le plaisir de jouer. C’est une expérience bien plus riche en échange et en émotion qu’écouter un enregistrement.

Je découvre aussi qu’alors qu’on demande un niveau musical extrêmement élevé aux professeurs de musique, ils sont jusqu’à la fin de leur carrière en situation précaire, et complètement dépendants de la volonté des élus locaux.

Je ne peux que partager un constat. J’espère que nous trouverons des solutions.

A la lecture de cet article du journal La Croix, je constate que notre commune n’est pas la seule dans cette situation.

Et par chez vous ça se passe comment l’enseignement de la musique ?

Phypa