Un article a attiré mon attention, cette semaine, dans Le Monde judicieusement intitulé: « la fécondité made in France ». Si, dans les années 70, certains ont pu clamer qu’en France, on n’avait pas de pétrole mais des idées, il semble qu’aujourd’hui la France puisse s’enorgueillir du fait de ne toujours pas avoir de pétrole, mais d’avoir des bébés! Comme le note l’article, « depuis le début des années 2000, l’Hexagone règne en effet en maître sur les classements européens » et c’est encore le cas en 2014, puisque la France affiche un indicateur conjoncturel de fécondité de 2,01 enfant par femme, alors qu’il est autour de 1,58 enfant par femme dans le reste de l’Europe.
Et cela fait manifestement des envieux qui aimeraient copier la recette miracle française, puisque l’article rapporte que les chercheurs de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED) « depuis une dizaine d’années, (…) voient défiler dans leur bureau des cohortes de députés coréens et d’universitaires japonais qui tentent de percer le mystère de la fécondité française. » D’autant plus qu’une apparente contradiction saute aux yeux rapidement: cette forte natalité est également couplée à une autre donnée, celle du nombre de femmes qui travaillent. En effet, « en 2010, le taux d’emploi des femmes de 24 à 54 ans atteignait 83,8 % dans l’Hexagone (…). Dans les pays du sud de l’Europe ou au Japon, qui sont en pleine déprime démographique, le taux d’activité des femmes est nettement plus bas : seules 64,4 % d’entre elles travaillent en Italie, 71,6 % au Japon, 72,2 % en Grèce et 78,3 % en Espagne ».
Il faut donc être active pour faire des bébés? En tout cas, le démographe, Olivier Thévenon, de l’INED, dans cet article, note que: « jusqu’à la fin des années 1980, les pays qui affichaient des taux de fécondité élevés étaient, au contraire, ceux où le travail des femmes était peu fréquent. A l’époque, le projet familial était une priorité : les femmes se mariaient, elles avaient des enfants, elles les élevaient et, ensuite, s’il leur restait du temps et si elles en avaient envie, elles entraient éventuellement sur le marché du travail. Aujourd’hui, nous assistons à un complet renversement de perspective : non seulement l’emploi n’est plus un frein à la natalité, mais il est devenu l’une des conditions d’accueil de l’enfant. »
Les auteurs de l’article se penchent de manière détaillée sur les différents facteurs qui pourraient expliquer cette natalité insolente et arrivent à la conclusion suivante qui est limpide par sa simplicité, je trouve: « Finalement, le cocktail magique qui intrigue tant les experts coréens ou japonais qui défilent au siège de l’INED n’a rien de mystérieux : en Europe, la natalité est forte dans les pays où les normes familiales sont souples, où les femmes peuvent travailler, où les politiques familiales sont généreuses et où la prise en charge des tout-petits est bien organisée. Dans les pays, pourrait-on résumer, qui se sont adaptés, vaille que vaille, à la nouvelle donne du XXe siècle que représente l’égalité hommes-femmes. » Comme je rejoins cette conclusion au travers de mes réflexions à ce sujet sur mon blog! Il n’ y a pas, pour moi, de questionnement sur la maternité sans questionnement sur l’emploi des femmes, pas de questionnement sur la parentalité, sans questionnement de l’équilibre entre la vie pro et la vie perso… Et cette notion d’équilibre entre vie pro et vie familiale ne peut être envisagée sans une réflexion générale sur l’égalité homme-femme…
Et puis, évidemment, je ne peux que réagir à la lecture de cet article en me demandant pourquoi, alors que l’on a quelque chose qui fonctionne pas trop mal en France, on se met à tirer à boulets rouges dessus? Même si les chercheurs de l’INED ont montré que les aides financières ont un effet « avéré mais limité », selon l’expression du démographe Olivier Thévenon », et que « les services d’accueil des tout-petits font très nettement la différence », la conclusion de l’article est flagrante: c’est bien un équilibre entre tous ces facteurs et mesures qui permet cette forte natalité. Et une politique familiale généreuse est indispensable. Alors oui, à 100%, construisons des crèches! Mais pourquoi toucher au principe d’universalité des allocations familiales? Pourquoi réformer le congé parental et mettre les parents qui avaient fait ce choix en galère aux deux ans de l’enfant parce que le père ne pourra pas forcément prendre la dernière année? Pourquoi le Haut Conseil à la Famille vient-il de faire un rapport disant qu’il faudrait baisser les avantages des familles de 3 enfants et plus pour les retraites? Je comprends qu’on doive faire des économies, mais pourquoi les faire sur ce qui fonctionne bien?
L’article cite le démographe Ron Lesthaeghe, membre de l’Académie royale de Belgique et professeur émérite à l’Université libre de Bruxelles, qui résume la situation de la natalité en France en plaisantant ainsi: « En économie, l’Allemagne est l’homme fort de l’Europe. En démographie, la France est la femme forte de l’Europe ». La question que je me pose est : pour combien de temps encore?
La fécondité « made in France » LE MONDE CULTURE ET IDEES LE 22.01.2015
Crédit photo: Mahalie Stackpole/CC-BY-SA
Par Cécile, du blog La Turbulette
La réponse aux différents pourquoi en fin d’article est que les mêmes pays européens qui viennent chercher le secret français ont voté pour une politique de baisse des dépenses publiques – baisse qui est importée en France également via l’UE-
Or chez eux ça ne pose pas de soucis, puisqu’ils ont tous une démographie en berne, mais chez nous, nous nous retrouvons à devoir choisir entre payer les retraites ou les allocs.
(Dans les fameuses dépenses publiques françaises (trop élevées tout ça), la moitié du total consiste en versement de pensions diverses -chômage, retraites, allocs-, un quart en paiement des intérêts de la dette + éduc nat, tout le reste -armée, recherche, santé, régions, villes…- tient dans le quart restant).
Je te rejoins complètement…
Pourquoi, en effet, changer un équilibre qui marche?
Et il me semble que, en choisissant entre retraites et allocs, on fait un calcul à court terme. Car qui, sinon les bébés d’aujourd’hui, paiera les retraites de demain?
Personnellement je pense malgré tout que le taux de natalité élevé masque de dures réalités. En ce qui me concerne, j’ai le sentiment qu’on a certes des enfants dans notre pays mais les dernières mesures que tu cites et notamment celle de la réforme du congé parental montrent que la maternité est mal considérée. Tout ceci me laisse un relent de certains systèmes qui ont démontré leurs limites : les femmes devraient toutes aller au travail tandis que leur progéniture serait encadrée par l’Etat qui se charge de les « former » selon son besoin et objectif. Personnellement je suis pour le choix et la liberté. J’ai cassé la norme en prenant dans mon entreprise un bref congé parental alors que j’étais cadre. J’ai un super CV professionnel mais rien n’est plus beau et plus précieux que le temps que j’ai passé avec mes enfants et celui qui reste devant moi. Hommes ou femmes, n’en déplaise à nos politiciens, nous ne sommes pas que des cerveaux et des bras. Nous avons aussi un cœur. Bizarrement, cela me semble être occulté…
Je suis tout à fait d’accord avec toi… Laissons la liberté et le choix aux femmes et aux mères (et aux pères!) Retourner travailler rapidement si c’est ce qu’on souhaite ou rester le temps nécessaire auprès de nos enfants sans être jugée!
Merci beaucoup de ta contribution!!! Je pense comme d’autres que les objectifs budgétaires expliquent beaucoup de choses… Je n’ai pas la solution miracle pour permettre à chacun de vivre sa parentalité comme il l’entend, tout en oeuvrant pour l’épanouissement des enfants et l’équilibre du pays… mais on peut toujours en débattre!
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