Mon fils de 3 ans et demi est allé samedi à son premier anniversaire. Je n’ai appris que très récemment qu’il est de tradition que les enfants repartent avec un petit sachet de bonbons et de petits jouets. S’ils sont toujours très gentiment préparés par les mamans, je regrette que le contenu soit généralement chimique pour ce qui est comestible, et en plastique et faits en Chine pour ce qui est ludique.
Samedi, mon fils est rentré avec un livre de Spiderman. Ma fille de six ans trouve le dessin de ce personnage fort laid et elle sait que je partage le même avis. Toutefois comme elle sait lire, elle a commencé à se plonger dans la lecture de certaines pages. Plus tard, le dos de la couverture m’est tombé sous les yeux. J’ai été interloquée par ce qui y était écrit et c’est pourquoi j’ai décidé d’écrire cet article :
« Partagez chaque soir un moment de douceur avec votre enfant.
Accompagnez-le au pays des rêves en dix minutes de lecture, grâce à un texte court et tendrement illustré. »
Pas sûre que la personne qui ait écrit ces lignes ait vu le contenu. On note aussi l’indication d’âge « 2+ ».
L’avant de la couverture confirme aussi que ce livret est une « histoire du soir ».
Je me suis donc plongée dans la lecture de ce livret de 14 pages, mais pas avant de m’endormir.
J’ai appris que Spiderman s’appelle Peter Parker et qu’il détient ses supers pouvoirs depuis qu’il a été piqué par une araignée radioactive.
A l’origine, il « exhibait ses pouvoirs lors de représentations à la télévision ». Un soir, il voit un policier poursuivre un voleur mais il s’abstient d’intervenir.
Une fois rentré, il apprend que « son oncle vient d’être assassiné ». Il part donc à la recherche de l’assassin et le neutralise, réalisant que c’était le voleur qu’il avait laissé s’enfuir un peu plus tôt.
Se sentant coupable de la mort de son oncle, Spiderman décide de mettre ses supers pouvoirs au service du bien.
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Le texte est court effectivement. Il contient cependant les notions de radioactivité, vol, assassinat, culpabilité, chagrin, colère, détention d’armes, violence, corps à corps, choc, mort, vengeance, tristesse. Seule l’avant dernière phrase est positive :
« Il comprend alors que ses supers pouvoirs doivent servir à faire le bien. »
En ce qui concerne les illustrations, vous jugerez vous-même de la « tendresse » qu’elles expriment.
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Spiderman est un super-héros. Il aide les « bonnes gens » en les défendant des malfrats. Je ne blâme donc nullement Spiderman. En revanche, ce livre me paraît complètement inadapté à mon fils de 3 ans et demi qui apprécie toujours Petit Ours Brun.
D’ailleurs un livre de Petit Ours Brun coûte sensiblement le même prix que le livre Spider-Man dans la collection « Mon histoire du soir ». Personnellement, je n’aurais pas trouvé cela ridicule que mon fils reçoive un Petit Ours Brun.
Ce livre de Spiderman m’interpelle parce que je me dis qu’en tant que maman j’ai aussi la responsabilité d’aider mon fils à devenir un homme respectueux de l’autre, ouvert sur le monde, sensible et sachant exprimer ce qu’il ressent. L’éducation de nos petits garçons a certainement un rôle à jouer dans l’évolution de notre monde vers plus de paix et d’harmonie, de respect de l’autre.
Je suis donc partie fouiller dans nos livres pour voir ce que nous avons permettant d’accompagner mon fils dans cette voie. Premier constat : cela s’avère plus difficile que d’offrir un livre sur les dinosaures à ma fille.
Deuxième constat : du moins dans ma bibliothèque, les personnages principaux sont généralement des filles ou des animaux. Peut-être est-ce dû au fait que mon aînée est une fille et que c’est un choix inconscient.
Voici toutefois quelques idées, que vous saurez certainement compléter :
Dans La chaussette verte de Lisette, il y a deux matous méchants et menteurs. Mais Lisette a aussi un ami : Bébert. C’est lui qui se sert de la chaussette verte de Lisette comme bonnet. Peu lui importe que ce soit une chaussette. Il rêvait d’avoir un bonnet comme cela et se coiffe de la chaussette sans complexe. Et lorsque les deux amis apprennent que la maman de Lisette a tricoté une deuxième chaussette exactement pareille à la première, Bébert danse pour exprimer sa joie.
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Que l’on se projette comme « lapin fille » ou « lapin garçon », « Devine combien je t’aime » de Sam Mc Bratney et Anita Jeram donne envie d’aimer encore et encore, toujours plus !
Dans « Mon amie », Alan Mets et Brigitte Smadja mettent en scène un petit garçon, Adonis, qui ne parvient pas à jouer au foot avec des plus grands. Ces derniers cassent ses brindilles, piétinent tous ses trésors et lui volent ses lunettes. Il est blessé et a envie de se venger quand une petite fille, Olympe, s’approche de lui et l’invite à devenir son amie. Le livre casse les clichés : la petite fille sait jouer au foot, contrairement à ce que pense Adonis, qui lui, s’apprête à lui offrir sa collection de pierres en forme de cœurs, sa plus précieuse.
Dans « Le petit déjeuner de la famille Souris« , même si ce sont des souricettes qui font la cuisine, fillles et garçons vont cueillir des framboises. L’un des garçons se pique le doigt. Un autre porte sa petite sœur.
Léo de Robert Kraus est un petit tigre qui fait tout moins bien que les autres. Il mange comme un bébé et ne dit pas un mot. Il ne sait ni lire, ni écrire, ni dessiner alors que ceux de son âge sont déjà autonomes. Au père inquiet, la mère répond :
« Il n’a rien. […] Léo est lent à s’épanouir ; c’est une fleur tardive. »
Et puis d’un seul coup, Léo « s’épanouit comme une fleur au soleil ». Il sait tout faire comme les autres !
Un livre qui rassurera les petits et leurs parents inquiets !
J’ai eu les larmes aux yeux lorsque j’ai lu pour la première fois « Le petit bateau de Petit Ours », de Eve Bunting et Nancy Carpenter. Petit Ours passe de magnifiques moments sur son petit bateau. On le voit rêver (et pêcher). Mais Petit Ours grandit et le petit bateau devient trop petit pour lui. D’abord triste, Petit Ours devenu Grand Ours part à la recherche d’un autre petit ours, à qui il offre son bateau, avec la mission, plus tard, de l’offrir à un autre petit ours, quand à son tour il sera trop grand. Avec bonheur, Grand Ours regarde Petit Ours rêver dans son bateau. Et sur la dernière page, on le voit construire un grand bateau… Un livre magnifique sur le fait de grandir ! Sur le don aussi.
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La suite, Le grand bateau de Grand Ours, est moins émouvante mais propose de beaux principes. Chacun des amis de Grand Ours veut se mêler de la construction du bateau et y va de son conseil. Grand Ours les suit d’abord avant de déclarer à ses amis que le bateau ne lui correspond pas :
« Un ours ne doit jamais renoncer à ses rêves. »
Plus tard, dans son grand bateau, Grand Ours est heureux. Il pêche, croise le petit ours, « ferme les yeux et écoute les secrets que lui chuchote l’eau du lac ».
J’ai hâte de lire les lectures que vous ajouterez. De mon côté, je suis convaincue que personne d’entre nous n’aura jamais de super-pouvoirs issus de la morsure d’une araignée radioactive (au pire de terribles maladies suite à une explosion mais ceci est un autre débat). En revanche, chacun a le pouvoir d’ouvrir son cœur et de mettre dans ce monde un peu de paix et d’amour. Cela n’est pas quelque chose réservé aux femmes. Nos petits garçons qui sont les futurs hommes de demain ont tout leur rôle à jouer.
Sur ce, je vous laisse : je pars à la recherche de petits cadeaux éthiques à offrir aux amis de ma fille dont c’est l’anniversaire la semaine prochaine !
Vous retrouverez cet article sur mon blog.
De chair et de lait
Ici, je suis fan inconditionnelle de Mario Ramos qui allie humour et tendresse dans ses livres ; et mon fils s’est pris de passion pour les livres de Claude Ponti vers l’âge de 3 ans ; à la bibliothèque, il fonçait directement sur le rayon réservé à Ponti (la taille de ses livres nécessitait un rayon spécial :-D ). Entre Ponti, Ramos, Solotareff et les livres reçus chaque mois grâce à l’abonnement à l’école des loisirs, on a eu largement de quoi faire pendant sa petite enfance.
Exact : j’ai moi-même plusieurs livres de Ponti, Ramos, Solotareff. Personnellement, je ne suis pas une grande fan de Ponti mais ma fille en raffole. S’il pouvait écrire des livres un peu plus court, cela m’arrangerait :-) Mais c’est une belle découverte de toute façon et il y a plein de choses à regarder dans les images.
Quand à Solotareff, c’est mon préféré des trois ! Et le film « Loulou, l’incroyable secret », un de mes dessins animés préféré ;-)
Merci donc Fab pour ces rajouts !
Je partage complètement ton analyse concernant Spiderman et le contenu du livre présenté. Mes enfants (5 et 3 ans) ne connaissent pas ce personnage, et dans mon esprit il s’adresse plutôt aux « grands » enfants (j’ai d’ailleurs toujours été étonnée de voir des petits de maternelle arborer des vêtements/cartables à son effigie). Nous avons plusieurs des livres proposés dans ce billet (Léo, La famille souris, Combien je t’aime, Petit Ours brun), et il évident que les textes comme les illustrations me semblent plus appropriés à nos jeunes enfants !
Par contre je n’ai jamais choisi les livres destinés à mes enfants en fonction de leur sexe, et ce billet me pousse à m’interroger. Je pars du principe que les livres sont mixtes et qu’il n’y a pas de sujet « fille » ou « garçon », mais je n’avais jamais fait attention au fait qu’un enfant s’identifierait peut-être plus à un personnage du même sexe que lui. Justement j’aime bien proposer à mes enfants des histoires qui présentent des configurations familiales différentes de la nôtre (papa, maman, un garçon et une fille, plus cliché on ne peut pas !!!). J’essaierai donc d’être attentive à la façon dont ils perçoivent les personnages, selon qu’ils leurs ressemblent ou non !
A les cartables aux effigies des figurines sous licence. Voilà qui m’avait choquée lorsque mon aînée est entrée à l’école : Cars et Spiderman pour les petits. Les princesses de Walt Disney et Barbie pour les filles.
Je ne pense pas non plus qu’il devrait y avoir des livres pour garçons et des livres pour fille. Mais c’est ce que l’on constate hélas dans les livres qui sont diffusés au plus grand nombre (souvent les mêmes figures que ceux cités ci-dessus).
Heureusement, il y a plein de livres « asexués » comme ceux de mon article, ceux que cite Fab et bien d’autres encore comme « Un livre » de Hervé Tullet. Heureusement ! Mais je crains fort que la majorité des parents se cantonnent à ce qui est diffusé dans les supermarchés et qui fait écho aux figurines qu’on trouve dans les paquets de céréales et sur les T-Shirt…
Ici aussi, nous avons un fan (4 ans) des livres de Claude Ponti qui passe des heures à « lire » ses livres. On l’a déjà évoqué dans les VI, mais il y a la Petite Casserole d’Anatole d’Isabelle Carrier sur le handicap. J’ai aussi découvert dernièrement, toujours d’I. Carrier, « De l’autre côté ».
Je reconnais que je vérifie les livres que mon garçon prend à la bibliothèque.
Je viens de terminer « Mon enfant n’est pas un coeur de cible » de Jean-Philippe Desbordes. Il consâcre une partie du livre à la notion de « super-héros ».
J’espère Rysy que tu écriras un article sur le livre de JP Desbordes :-)
Quel livre magnifique a l’air d’être « De l’autre côté du mur ! » C’est génial d’avoir fait un livre pour enfant sur un sujet aussi terrible et d’y mettre de la poésie et de l’espoir. J’ai les larmes aux yeux rien que d’avoir lu le résumé !
Moi je trouve que Hachette a fait une véritable faute d’édition ici. C’est tout à fait déplorable.
Merci pour ce billet. je pense que c’est le genre de discussions que les Écoles des Parents devraient avoir: quel genre de cadeaux offrir et pourquoi.
Je me suis faite très mal voir à l’école de mes enfants qui distribuait des bonbons aux enfants à l’heure du goûter et qui lors des tombolas de fin d’année n’avaient que des cochonneries en plastique à offrir comme lots aux enfants . J’ ai aussi beaucoup milité pour que les parents soient régulièrement conviés dans les écoles pour discuter d’éducation et organiser des sessions de jeux coopératifs dans les écoles maternelles .Malheureusement, les années passant peu de parents ont pris le relais, on s’étonnera des conflits autour de la question du mieux vivre ensemble , moi pas .
Mamamia, les bras m’en tombent en lisant ton article. C’est vrai que c’est déprimant de voir la réaction des certains. Je ne lâcherai pas mes valeurs : samedi, je ne donnerai pas de petite poche pleine de cochonnerie. Cela ne dépend que de moi. Pour le reste, notamment les fêtes de l’école que tu cites, je sais que je ne suis pas la seule dans mon village à partager cet avis mais nous avons également du mal à faire bouger les choses…
« Je suis donc partie fouiller dans nos livres pour voir ce que nous avons permettant d’accompagner mon fils dans cette voie. Premier constat : cela s’avère plus difficile que d’offrir un livre sur les dinosaures à ma fille. »
Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Pourquoi y aurait-il une différence entre les valeurs que nous voulons transmettre à nos filles ou nos garçons?
J’ai lu les même livres à mon fils et à mes filles, sans jamais me demander si c’était adapté à un sexe plutôt qu’à un autre!
Ce que j’ai voulu dire, c’est que les gens autour de moi considèrent que les dinosaures sont un sujet pour garçons !!! Cela me sidère autant que toi. Petite fille, je ne me suis pas intéressée pour les dinosaures (mais finalement je fais un boulot où il y a peu de femmes ;-). Ma fille si. Et je ne vois pas pourquoi je la priverai de cette passion (d’ailleurs elle aime tout autant les déguisements de princesses). Ne serait-ce que par contradiction avec ce « sexisme » ambiant, j’ai délibérément enfoncé le clou en lui offrant un livre sur les dinosaures. C’est facile de trouver un livre sur les dinosaure et finalement, personne ne se moquera de ma fille si elle connaît les espèces de dinosaures par cœur. Par contre je crains que notre société soit moins accueillante vis à vis de garçons qui ont des centres d’intérêts complètement autres que les dinosaures, les pirates, les guerriers, Spiderman, Cars et Martin l’Aviateur. Quel sortes d’hommes adultes cela va-t-il façonner ? Regardons ceux d’aujourd’hui ? Je doute qu’être tendre, savoir exprimer ses émotions, ne pas sans cesse jouer des coudes soit facile pour tous… Dans quelle mesure les livres et bien sûr les autres supports qui occupent encore plus de place dans la vie de beaucoup façonnent-il les hommes de demain ? C’est en filigrane la question que je me posais. Je pensais que les livres étaient un support épargné. Au vu de ce livre de Spiderman, il me semble que non…
Quand j’étais gamin (mais un peu plus vieux que 3ans), je lisais les contes de la vallée moumine, qui apparemment viennent de ressortir en France:
http://www.lemonde.fr/bande-dessinee/article/2015/01/30/d-angouleme-a-la-riviera-les-moomins-a-la-conquete-de-la-france_4567065_4420272.html
Très sympa.
Aussi les bouquins de Tomi Ungerer, les 3 brigands, Jean de la Lune, le géant de Zéralda.
Et la chenille qui fait des trous, d’éric Carle, qui était dispo à la médiathèque de ma ville à l’époque (et qui existe toujours apparemment).
http://www.mollat.com/livres/eric-carle-chenille-qui-fait-des-trous-9782871426592.html
Ou la série Ernest et célestine (que j’avais aussi, gamin. On la trouve facilement grâce au film)
http://www.mollat.com/livres/gabrielle-vincent-ernest-celestine-9782203080393.html
Ma môme a celui là, qu’elle aime bien (et qui je pense peut aussi convenir à un garçon): La gata Lupe
http://www.hipernatural.com/fr/libro0959981068.htm
ou le Wombat, pour les petits, un peu abstrait pour des enfants qui ne savent pas ce qu’est un wombat (une grosse bestiole poilue qui casse tout), mais marrant.
http://www.mollat.com/livres/french-jackie-mange-dors-gratte-suis-wombat-9782226257413.html
Merci de cette belle liste :-)
Effectivement, j’aurais dû mettre « Jean de la lune ».
Petit j’adorais moi aussi la chenille d’Eric Carle. Je ne l’avais pas mais j’adorais regarder ce live chez des amis qui l’avaient.
Ernest et Célestine est un gros oubli aussi. Le dessin animé qui est sorti il y a environ deux ans était une pure merveille.
Merci pour cet excellent billet et pour les conseils de lecture. Je vais me mettre en quête du « petit bateau de petit ours » !
Merci pour ce très bon article! Je pense que j’aurais eu la même réaction que toi face à ce livre de Spiderman… Il a 6 ans et n’a toujours pas lu/vu une histoire avec ce héros… ce qui le fait bien râler d’ailleurs…Comme le fait remarquer un commentaire précédent, je lis les mêmes livres à mon fils qu’à mes filles sans faire de distinction de sexe…
Mais je peux te conseiller un livre magnifique avec pour héros un garçon qu’on peut lire à tout âge (à 3 ans on ne comprend pas tout mais on est sensible à la poésie du livre) qui s’appelle L’amour qu’on porte de Jo Hoestlandt et qui parle de la relation d’un petit garçon avec son père et on le voit grandir et changer… Une des phrases magnifiques de ce bel album est « ce qu’on porte avec amour n’est jamais trop lourd ».
Il y a aussi Jour de neige de Komako Sakaï avec un petit lapin coincé à la maison avec sa maman à cause d’une tempête de neige. En ce jour exceptionnel, rien ne se passe comme d’habitude: la maman ne sort pas faire les courses, mais reste jouer aux cartes avec son enfant, le papa ne rentrera pas comme prévu le soir, son avion étant bloqué, il n’y a personne dehors, tout est blanc et calme, « Maman, on dirait qu’on est tout seuls sur Terre ».
Et pour clore cette journée hors norme, il s’arrête de neiger au moment où le petit lapin doit aller se coucher… Mais sa maman cède avec plaisir et le lapin l’entraîne alors, dehors, dans la nuit pour de belles boules de neige.
J’aime ce récit parce qu’il rend très bien et de manière subtile les sentiments et les sensations qui font que certaines journées sont hors normes, hors du temps, et notamment les jours de neige. On paresse, on joue de manière différente, on va boire de grands chocolats chauds, on va vivre différemment des autres jours, une parenthèse enchantée pour les petits et les grands!
Bonne lecture à toi et ton fils!
J’ai mis
Jour de neige
et L’amour qu’on porte
sur ma liste de bouquins à acheter ;-)
L’amour qu’on porte a l’air d’être un livre absolument magnifique ! Merci !
Pour ma part, face aux demandes répétées concernant Spiderman, j’ai tenté l’approche inverse. Comme mon fils de 4 ans a découvert Spiderman auprès d’autres enfants et me tannait avec (il était fan sans rien en connaître, un comble), j’ai fini par lui en acheter une revue (le prix m’est resté en travers de la gorge). Et je lui ai lu, sans rien simplifier (j’avais quand même vérifié avant la dose de contenu choquant vu son âge). Ça l’a tellement déçu, par rapport à ses attentes et ses lectures habituelles, que depuis il n’en parle plus guère.
Ça peut être « dangereux » (si ça confirme son intérêt), mais ça évite deux choses à mon sens : que ça prenne l’attrait d’un fruit défendu, et qu’il ne le découvre *que* chez des copains où nous parents ne sommes pas là pour en discuter.
J’ai un peu eu le même phénomène avec Cars, d’ailleurs. Fan sans connaître le film, j’ai fini par lui montrer pour que ce soit en connaissance de cause (d’autant que, pour le coup, c’est quand même plus de son âge, contrairement à Spiderman). Là, par contre, il a beaucoup aimé, mais le côté fan a été radicalement mis en sourdine par rapport à ce que ça commençait à devenir.
Et pour ne pas être en reste, un livre que j’aime beaucoup « Le lion qui ne savait pas écrire », au sujet d’un lion qui force les animaux à écrire une lettre pour lui (avec des résultats très drôles) avant de trouver quelqu’un qui lui apprenne.
Merci pour ce partage d’expérience ! Belle histoire je trouve !
Mon fils n’a pas ce côté passionnel mais je retiens ton idée. Effectivement, voire les choses permet de faire tomber les icônes de leur piédestal. Je suppose que le fait que ton fils ait été nourri d’autres lectures auparavant fait qu’il sait avoir du recul par rapport aux personnages qu’il idéalisait. Hélas je connais bel et bien des enfants qui sont fan de ces personnages mais sans doute en ont-ils été gavés dès la naissance.
Je vais voir ce « Lion qui ne savait pas écrire ».
L’école des Max (abonnement l’école des loisirs) une mine et un site internet pour approfondir les lectures (coloriages, comptines…) et retrouver les anciens abonnements.
J’apprécie aussi l’accent mis sur les auteurs français puisqu’on lit l’anglais et l’allemand en VO ici, donc bon avoir 3 fois la chenille…
Alexander and the terrible, horrible, no good, very bad day de J Vorst est très bien aussi. Un garçon qui a une journée sans. Mais je regrette le schéma familial très traditionnel du livre.
Idem, pour moi les lectures sont mixtes, les propos trop souvent genrés dans les livres par contre.
Les livres populaires pour les filles ne sont pas beaucoup mieux je trouve entre Martine et Violetta, bonjour l’image de la femme…
Au départ, j’avais acheté quelques Martine en brocante parce que cela me rappelait mon enfance. Mais je les rends par les yeux ! Quelles niaiseries !!! Quel ramassis de clichés !
Je ne connais pas Violetta mais visiblement, je ne perds rien.
Je suis preneuse de références en allemand vu que j’adore cette langue.
Merci infiniment à tous pour vos commentaires !
Du coup, j’ai une idée de plus pour l’anniversaire de ma fille samedi : leur lire une histoire. Voilà qui sans doute fera découvrir à un certain nombre autre chose que Spiderman et Juliette !
Merci beaucoup de ta contribution!! Malheureusement la lecture qui t’a choquée par sa « violence » n’est que le reflet des stéréotypes de genre encore bien trop présents et dont filles et garçons sont victimes. Au petit garçon, on va offrir des histoires de héros violents, où est mise en valeur de façon exagérée leur force musculaire, les risques qu’ils prennent… A la petite fille, on va offrir des livres où l’action est au contraire totalement absente, on les confine dans des rôles contemplatifs quand on en les exhorte pas simplement à être « belles ».
Il est temps que ça change!! Pour cette raison, je n’aurais peut être pas intitulé ton article comme tu l’as fait… car je pense que tu seras d’accord pour dire que les livres que tu conseilles, loin de ces stéréotypes, s’adressent tant aux petites filles qu’aux petits garçons.
Oui tu as raison. J’aurais pu intitulé mon article « Quel livre pour nos enfants ». Mais à part quelques Martine, je n’ai pas de livre pour fille rentrant dans ces clichés. Je pensais aussi qu’il était plus facile de ne pas tomber dans les clichés pour les garçons. Alors oui, hélas, il y a beaucoup de travail à faire…
A reblogué ceci sur Bébé Bleuet's Bloget a ajouté:
Spiderman version tendre, chouette je me suis dit, ça va plaire au papa, et pis une fille peut aimer les super héros comme les princesses Disney. Hum ! Assassinat, bagarre, mort d’un proche… Supers sujets à aborder avant le dodo ! Cet article met très bien en valeur l’opposition entre le discours de l’éditeur et le contenu du livre, et rappelle de ne pas acheter les yeux fermés ! Mais cet article, c’es aussi une jolie liste de livres à lire ensemble.
Merci d’avoir partagé le contenu de ce livre, qui n’est effectivement pas adapté à des enfants de 2ans. Pour les plus grands, les images ne sont pas les plus heureuses non plus, mais il ne faut pas forcément rejeter en bloc tous les superhéros, tout dépend de l’explication associée. Ma fille de 3 ans et demie adore Spiderman (probablement l’influence du grand frère), mais ce ne signifie pas pour autant que les messages qu’on y associe sont forcément mauvais : elle joue à Spiderman qui aide les bébés animaux à retrouver leurs parents et d’autres jeux de son âge. Cela lui permet d’élargir sa palette de jeux par rapport à des jeux classiques « de fille »