Dès midi, le 31 décembre, on pouvait voir sur notre fil twitter les photos des feux d’artifice du nouvel an, les premiers à passer le cap étant du coté de la Nouvelle Zélande.
Dans la famille phypa, cela fait quelques temps que nous ne faisons plus de fête de réveillon le 31 décembre.
Nous ne sommes pas les seuls, si j’en crois cet article de Madame Figaro (qui n’est pourtant pas une de mes lectures favorites !)
« Avant, il fallait s’amuser au 31 décembre. Ou du moins prétendre que la soirée avait été joyeuse, comme un présage pour l’année à venir. Mais depuis quelques années, les las du réveillon, les anti-cotillons ont été rejoints par branchés et rangés, bobos et classiques »
Donc il paraît que prétendre ne pas avoir envie de fêter la Saint Sylvestre est du dernier chic.
Je nous reconnais un peu dans ces cadres qui finissent l’année éreintés et n’ont pas vraiment planifié de fête, ou dans cette mère qui dit être soulagée de l’obligation festive depuis qu’elle a des enfants.
Après une année éreintante, la plupart des cadres n’ont rien prévu. Et jurent qu’ils s’en fichent. « Le 31 ? Oh, je ne sais pas !», « je verrai, à l’improviste, je n’ai pas envie de me prendre la tête », « je m’en fiche un peu du 31 »… Tant de soufflements innocents qui affluent à nos oreilles durant tout décembre. Et puis voilà les téléphones qui sonnent frénétiquement quelques jours avant le jour J. « Toi, tu fais quoi ? Moi je sais pas… On peut faire un petit truc, quand même ? ». L’air de rien, tout le monde prétend se ficher du réveillon mais personne ne souhaite le passer seul.
(…)
Cécile, 35 ans, elle, a été délivrée du « vous n’allez pas rester seuls tout de même !» une fois devenue mère. Son réveillon, elle le fera avec son mari et ses deux enfants, avec un plat de Knacki au foie gras, des coquillettes aux truffes et le feu d’artifice du village. Rien à voir avec les nouvel an entre amis dans des gîtes onéreux avec des repas « moyennement bons » à se coucher complètement saouls à 5h du matin. Cette Stéphanoise n’a jamais passé son réveillon seule, même si elle jure que cela ne l’aurait pas rendue triste. « Je n’ai jamais vraiment aimé ça. S’imposer de faire la fête un jour précis, dépenser une fortune et faire des grandes embrassades, je n’y vois aucun intérêt. Sans vouloir être snob, je frétille d’avance de passer cette soirée en famille ».
C’est en effet tous les quatre que nous passons cette soirée, autour d’un repas amélioré avec tartines de galantine, huîtres, et dessert, suivi d’un programme télé partagé. Il faut dire que chez les phypa, on regare assez peu la télé, et que pour les enfants, c’est la fête. Bien sûr, maintenant qu’ils sont ados, il y a divergence sur les programmes.
Nous avons choisi de regarder en première partie « J’irai dormir chez l’homme qui brûle« . Burning man, c’est un truc qui nous fascine un peu Mr Phypa et moi, tant c’est à la fois organisé avec précision, bien qu’artistique et complètement déjanté. (voir la page wikipédia et le site officiel).
Alors pour faire bonne mesure, nous avons continué avec l’émission de Patrick Sébastien, dont nous aimons les numéros de cirque et de prestidigitation.(c’est déjà pas si mal, avec les ados, il faut batailler pour ne pas subir les émissions de télé réalité qui les passionnent tous, parmi nos voeux secrets il y a celui très fort que leur cerveau repousse, que leur intellect trouve son plein épanouissement)
Par contre contrairement à Tahar Ben Jelloum, qui écrivait dans le point « Pas de voeux ! » nous adresserons nos voeux aux proches et moins proches.
Cela fait longtemps que j’ai cessé d’adresser mes voeux à mes amis à l’occasion de la nouvelle année. Ce n’est pas un manque de civilité, c’est un excès de prudence. Éviter les conventions, les rituels, les faire-part, toutes ces formalités qui jurent avec la vie et la vérité des sentiments. À ceux que j’aime, je n’attends pas une telle occasion pour leur dire que je les aime. C’est tous les jours que je pense à eux et m’inquiète pour leur vie, leur santé, leur sérénité.
Même si je partage ce point de vue : ce n’est pas à date fixe convenue, qu’on montre à ceux qui comptent pour nous qu’on les aime, qu’on pense à eux, de même qu’on ne fait pas la fête sur commande.
En fait dans ces coutumes du nouvel an libre à nous de prendre ce qui nous convient. Pour ce qui me concerne, j’aime écrire, et avec ce nouvel an j’ai un prétexte en or pour adresser des cartes « à l’ancienne » ou par mail à des personnes que j’apprécie mais n’ai pas l’occasion de voir souvent.
Le nouvel an, c’est dans toutes les cultures depuis la nuit des temps l’occasion de fêter un renouveau, pratiquement toujours lié au rythme des saisons. Dans les pays tempérés, ce passage est situé entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps, renouveau attendu du printemps qui voit réapparaître la végétation disparue en hiver. Dans l’Egypte ancienne, c’était le premier jour du premier mois de la saison de l’innondation des cultures par le Nil.(dixit wikipedia)
Il faut croire que nous avons besoin de ces rituels, et de les partager… ce qui ne nous oblige pas à céder à toutes les conventions sociétales de consommation.
Une année qui s’achève, une nouvelle qui commence, c’est un passage, l’occasion de se poser un peu et de penser à ce qui nous a plu ou pas dans l’année écoulée, ce que nous avons envie de réaliser l’année qui vient.
Dans les phrases qui circulent ces temps-ci , il y a celle-ci, prêtée au Dalaï Lama en réponse à la question « qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ? »
« Les hommes… Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par non vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir… et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »
Le rapport avec l’éducation, thème de ce blog ? Par delà tout ce que nous pouvons raconter, ce que nos enfants retiennent de nous, c’est l’exemple de ce que nous vivons.
Alors pour cette année 2015, je souhaite à chacun de vivre autant que possible selon ses aspirations profondes et sincères, … et pour nos enfants, il en restera forcément quelque chose.
Phypa
Merci pour ce super article. J’ai rarement fêté le nouvel an dans ma vie. Et fort heureusement j’ai rencontré un homme qui n’aime pas particulièrement cette fête non plus. Je me reconnais totalement dans ce que tu écris.
Lorsque j’étais étudiante, le nouvel n’était qu’une occasion de plus de faire la fête avec ma bandes d’amis ;-)
Aujourd’hui je préfère les partages de choses simples avec mes proches.
Une fête qu’on perçoit comme une obligation, ce n’est plus vraiment une fête.
L’idée , c’est surtout que chacun fasse comme il le sent.
Merci beaucoup de ta contribution!!! Bon, c’est pas tout ça mais, on y va quand à Burning Man ? ;)
Quand on sera assez Kador en organisation !! Et quand on aura un projet artistique à présenter ou quelque chose à donner. Distribution gracieuse de chroniques des VI, par exemple ? Faut s’occuper des traductions …
Ou y créer un mini-camp éphémère diffusion/partage de connaissances? ;)
ça me rappelle cette note : http://nepsie.fr/leblog/2013/12/09/alors-vous-avez-prevu-quoi/ :)
ça fait déjà quelques années que je fais Noël et Nouvel An en petit comité et dans la simplicité. On est quelques-uns dans ma famille a ne pas aimer les grands tralalas.
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