Pour des raisons de bien vivre ensemble, je reformule et j’approfondis mon article, je tenais à dire que je suis désolée pour les personnes qui ont pu être choquée/énervée etc par l’original. Je l’avoue je me suis plantée.
J’ai lu dans un article du figaro (bon ok on note mieux comme référence) que Najat Vallaut Belkacem voulait supprimer les notes à l’école et les remplacer par des couleurs, par des socles de compétences et des jolis mots qui sonnent bien que ce soit à l’oral ou à l’écrit.
Mais pour ma part je suis plutôt sceptique, en tant que pur produit de l’éducation nationale, en tant qu’Etudiante, en tant que Maman il y’a plusieurs trucs qui me chiffonnent dans cette histoire.
Dans l’article on peut lire: « La couleur, plus «gentille» que la note? » Mais les notes sont elles là pour être gentilles ? Le propre de la note n’est ce pas d’apposer une valeur sur un devoir ? Et pourquoi vouloir quantifier ? Pourquoi juger comparer ? La note est elle juste ? La note n’est ce pas trop aléatoire ?
Tout plein d’interrogations auxquelles je vais essayer de répondre.
L’article avait du bon il a demandé l’avis des élèves, et quelque par de leurs parents : » Qu’en pensent les intéressés, qui n’ont jamais connu de notes puisque l’école primaire les avait aussi gommées? «Mes parents n’aiment pas le rouge», résume l’un d’eux. «On voudrait des notes, c’est plus précis. On risque d’être perdus en seconde !», s’inquiète un autre. Les parents, eux, ont fini par s’y faire. Mêmes si beaucoup avouent opérer de savants calculs pour convertir la couleur en chiffres… » En bref, la mise en place d’un code couleur ne sert pas à grand chose.
Je vais vous parler rapidement de mon cursus, j’ai été tout le long de ma scolarité à l’école publique, j’ai eu mon brevet, j’ai eu mon bac avec la mention bien, je suis rentrée en Hypokhâgne, j’ai abandonné pour suivre mon amoureux, puis là actuellement je suis en école d’infirmière, parce que ça me plait, mais ça on s’en fout, revenons à nos moutons. Je vous parle en tant qu’ex bonne élève en Français et ex calamité en Maths.
Actuellement dans ma formation d’infirmière on a des notes 2 x par an. Bref aucune pendant tous le semestre et la note finale, celle de l’examen au partiel. En plus de n’avoir pas trop de repère sur la qualité de notre travail à part des appréciations, il y a eu beaucoup de déconvenues au sein de la promo lorsque les résultats des partiels sont tombés. Oui parce qu’une note c’est un positionnement; c’est un moyen précis de savoir où on en est. Oui c’est cette précision que je trouve bien dans la note, ce n’est pas une histoire de classement ou de récompense. Une note n’est pas une récompense, c’est un résultat et ce n’est pas la même chose.
Les notes, c’est une grille de repère, utiliser des couleurs ça reviendrait au même. Bien sûr que suivant les correcteurs les notes ne se valent pas, mais puis deux verts ou deux rouges se vaudraient t’ils? Devrait t’on alors utiliser un nuancier ? Rouge, Orange, Jaune, Vert, avec des dégradés de couleur pour situer où est l’enfant. Les limites seraient plus floues non?
Il y’a une sacrée différence entre une copie qui vaut 12 et une copie qui vaut 18, pourtant quand on a 12 on a compris, oui mais quand on a 18 on a juste MIEUX compris. Pourquoi vouloir à ce point dévaloriser les bons élèves en limitant leurs capacités à faire mieux. Parce que si un vert ça veut dire qu’on a réussi pourquoi faire plus une fois qu’on a obtenu le vert tant attendu?
Je vous soumet un petit extrait d‘un article tiré de sciences humaines » Pour eux (les élèves), les notes sont l’équivalent d’un salaire. Elles récompensent leurs mérites et permettent le passage dans la classe supérieure et l’estime de leurs parents. C’est beaucoup. Les professeurs le savent mais peut-être pas suffisamment : la notation est un levier psychologique pédagogique terriblement puissant. Un mauvais usage peut déboucher sur un désastre. Un bon usage pourrait favoriser un cercle vertueux : récompense-apprentissage-récompense. »
Si la note n’est pas une récompense, elle reste pour moi une motivation. La motivation de faire mieux.
Pourquoi s’amuser à niveler VERS LE BAS? Pourquoi avoir peur à ce point de la réussite ?
J’utilise ce terme de « niveler vers le bas » parce que les différences entre un bon devoir et un mauvais devoir se verraient effacées, un vert serait un vert, comme actuellement un 14 est un 14 et un 20 est un 20. Oui un point d’écart peut être important, une histoire d’orthographe, quelque chose d’un peu mieux saisi ou un peu mieux expliqué. Simplifier les résultats des élève reviendrai à pénaliser les bons, à dévaluer l’idée de niveaux entre les élèves, pourtant, oui il y a des différences de niveaux, parce que chaque personne est différente, que chaque personne n’a pas le même rythme et que si il faut encourager les mauvais élèves je trouve ça dommage de ne pas encourager les bons, une fois le vert atteint, une fois la compétence validée il n’y a plus rien à rajouter.
Et puis qu’en est t’il pour les dictées par exemple, ou le nombre de fautes expliquent la note? Pourquoi quelqu’un qui aurait fait 20 fautes aurait un rouge alors que quelqu’un qui en aurait fait 15 aurait le même rouge? Bon on est d’accord 15 ou 20 fautes c’est pas fameux, mais ça fait quand même une différences, et puis le pauvre élève avec son rouge à 15 fautes ne va t’il pas se sentir dévalorisé et énervé d’avoir la même couleur que l’autre qui en a fait 20 ? Parce que soyons clair pour apprendre à écrire la dictée fait partie d’un des incontournables, l’enfant est plus concentré que lors d’une rédaction, les phrases sont tournées pour que les règles de grammaires, de conjugaisons etc. Soient appliqués et le vocabulaire utilisé permet d’enrichir celui de l’enfant. La dictée reste le meilleur exercice pour apprendre à écrire. Passons la digression, dans une dictée comment appliqué cette notation, en mettant un vert à partir de combien de fautes, et un rouge à partir de quoi? Même en faisant une échelle avec une partie orthographe, une partie ponctuation, une partie grammaire etc le résultat serait flou. Et que feraient les enfants, les parents, ils recalculeraient la note. Pour savoir quelle est la marge de progression de l’enfant.
La note permet d’évaluer la progression de façon précise, un élève qui passe de 5 à 8 à bien du mérite, même si il reste avec une note en dessous de la moyenne.C’est pour ça que la note est à lire assortie à l’appréciation du professeur, oui les notes ne font pas tout mais permettent de bien se situer par rapport au niveau de l’élève et ça c’est important pour le faire progresser.
Pour en venir au fait que les notes fluctuent selon les professeurs, oui, c’est vrai, pour aller plus loin cet article des cafés pédagogiques en parle. Mais le code couleur est il une solution à ce problème? Je ne pense pas car il y aurait des professeurs qui mettraient plus facilement des verts car il jugerai la notion acquise, tandis que d’autres se cantonneraient au rouge pour la raison inverse.
Voilà, c’était ma participation, revue et corrigée, à bientôt
Et vous parents, vous en pensez quoi, plutôt notes ou plutôt couleurs ?
Mamanuages
Pour aller plus loin
Classes sans notes : Bilan mitigé
Pourquoi Peillon veut-il changer la notation ?
Exemples de ceintures de compétences
J’ai aussi un blog et c’est par là =)
juste un petit commentaire pour dire que ce n’est pas tout à fait ça. Je suis dans un college où l’on teste en 6eme les évaluations par compétences. Plus de notes !! oui, il y a des couleurs, mais dans une grille pour dire que telle ou telle compétence est acquise. Une fois acquise (une fois verte) on ne revient plus en arrière. On peut acquérir une compétence en classe, à l’oral, lors des exercice, …, sur un devoir, ou dans une autre matière, même. Beaucoup de competence sont transversales. C’est quand même mieux quand on comprend pourquoi on a un vert. Et si on a un rouge, ou orange, alors c’est pas perdu, on peut toujours l’acquérir … Une note est définitive.
Je trouve ce système, beaucoup mieux que le système des notes, en tout cas au moins il y a un effort de changement … et ça il ne faut pas le condamner, mais plutôt l’encourager.
J’ai du mal avec ce système il n’y a pas QUE les compétences qui entre en compte. Il y a la façon de l’exprimer, la façon de le retranscrire à l’écrit.
Je trouve qu’on simplifie trop des choses fondamentales, l’orthographe la lecture par exemple et que d’un autre côté on rajoute des choses, tout pleins de choses qui leur embrouillent le cerveau.
Je trouve les notes plus claires, après à voir le fonctionnement des couleurs mais clairement, je suis dubitative, ou alors utiliser les 2 en gardant la couleur pour les compétences transversales et garder les notes pour le repère, pour que l’enfant se situe aussi dans la progression.
Et puis même si une note est définitive, on peut progresser et en avoir de meilleures au fur et à mesure
Mais un autre avis est toujours bon à prendre
C’est tout le problème de l’évaluation de l’élève… problème qui se retrouve à tous les niveaux !
Pour ma part je suis assez d’accord avec le texte, il me semble qu’une évaluation est nécessaire, une évaluation un peu plus « précise » qu’un feu vert ou un feu rouge.
Pour moi le problème central ici ce sont les élèves en difficulté (puisque ce qui est sous jacent finalement c’est de ne pas marginaliser les élèves les plus en difficulté par de mauvaises notes…) et c’est à mon avis en développant une pédagogie adaptée pour eux qu’on aura de meilleurs résultats. Les élèves les plus en difficulté auront toujours des points rouges, ça change quoi avec un 5/20 ?? Sans compter que comme le soulève le texte, un élève qui a un point vert en ayant fait plus d’erreurs qu’un autre, est ce que ça ne pourrait pas faire naître de la frustration ? et finalement l’envie de se dire : « ça ne sert à rien de travailler correctement, même si j’ai quelques fautes j’aurai un point vert »?
D’autre part je me permets juste de rebondir sur un point soulevé par audreylym : « Une fois acquise [la compétence] (une fois verte) on ne revient plus en arrière. » Une des bases de la pédagogie est la répétition, et je ne suis pas sûre qu’une compétence, si elle est acquise à un instant t le sera à un instant t+1. Je pense qu’il faut évaluer un socle de compétences sur un temps long (un trimestre, un semestre, une année?) pour dire enfin que oui (ou non) une compétence est acquise.
Totalement d’accord je crois que tu as tout dis, ce n’est pas l’évaluation qui fait des mauvais élèves c’est bien la façon d’apprendre
Bonjour,
les couleurs ne sont pas une solution n’ont plus. Ceci dit, c’est déjà pas mal que le gouvernement se pose des questions sur l’évaluation scolaire. Je suis pour l’abolition pure et dure de la notation. Je trouve qu’accompagner un enfant dans ses apprentissages ne doit pas relever du jugement mais plus du plaisir de découvrir.
Dans les écoles Montessori (par exemple) les notes ne sont pas nécessaires et les enfants apprennent avec plaisir et confiance. Le nivellement par le bas n’a rien à voir là-dedans. Ce serait le cas si nous proposions aux élèves de nos écoles peu matière à découvrir et/ou avec des moyens simplistes. Ce qui nivelle par le bas est plutôt d’avoir des classes de 30 élèves dans lesquelles les enfants en difficulté ne seront pas tirés vers le haut faute de temps, de moyens ou d’envie.
Pour s’intégrer, nos enfants ont besoin d’amour, d’encouragement, et surtout d’une forte confiance en eux. Si les notes galvanisent les « bons élèves » et leur donnent la confiance en eux (une certaine forme de reconnaissance devrais-je dire !), elles détruisent ceux qui n’y arrivent pas… quel stress d’échouer…
Si dans notre quotidien, nous étions constamment évalués dans notre travail par notre patron et que ce dernier nous jetait des « C’est bien, tu t’es amélioré en gestion d’équipe, tu as 16/20 » ou encore « Tu peux mieux faire pour la restitution des compte rendu de réunion, je t’ai mis 10/20″. Et ce, en moyenne 5 fois par semaine, nous finirions en burn out et porterions plainte pour harcèlement.
Bon sang, observons ce qui se passe chez nous et ailleurs. Le système scolaire français actuel est malade et ce qui fonctionnait il y a 20/25 ans pour nous apparaît désormais obsolète. Pourquoi s’obstiner ?
Est-ce parce que résonne dans bon nombre d’esprit cette rengaine : »Nos enfants n’ont qu’a bien se tenir… ils doivent s’adapter sinon, ils ne s’intégreront pas dans ce monde hostile… »
C’était ma première participation aux vendredis intellos… je suis émue !!!
Bonne journée à vous
Amandine, maman de trois enfants, ancienne prof et porteuse d’un projet d’école alternative près de Lille
Je suis totalement d’accord avec le commentaire d’Amandine. Et aussi d’accord avec celui de Lolo ci-dessous.
Je comprends que certains parents sont « pour les notes » pour pouvoir savoir où en est leur enfant, je comprends ceux qui en veulent des plus objectives, je comprends aussi ceux qui n’en veulent plus…mais je ne pense pas l’on puisse dire que le système actuel soit juste, qu’il ne faut pas réfléchir pour le modifier.
Je commente peu en ce moment sur les Vendredis Intellos mais j’avoue que j’avais vraiment besoin de dire que je n’aime pas du tout le ton utilisé dans l’article. Voilà, c’est dit.
Merci amandine pour cette réponse intéressante et fine. Je souhaite beaucoup de réussite à votre projet d’école alternative.
Merci beaucoup N.B. et à bientôt !!!!
L’article me semble réducteur, il ne s’agit pas de remplacer une note par une couleur, mais par autant de couleurs que de compétences à acquérir. Par exemple, en maths, une couleur pour un raisonnement particulier (mettons, l’utilisation du théorème de Thalès), une couleur pour le calcul, etc. Sur une dictée, une couleur pour l’accord des adjectifs de couleur, une autre pour les participes passés… Cela reflète mieux les différences entre copies (tous les 8 ne se valent pas), et permet à un élevé en difficulté de mieux cerner ses lacunes, plus constructif qu’un : « je suis nul, j’ai eu 5. » Quant à un élève qui n’a pas de problèmes, cela permet de cerner des items plus pointus et de le faire progresser davantage. Cela demande plus de travail aux profs, et encore, certains fonctionnent déjà comme cela, mais permet une évaluation plus pertinente et utile.
Je suis également un peu septique sur le ton utilisé : auriez-vous usé du même genre de lettre pour un ministre homme ? Vraiment ?
D’où la modification de l’auteur… Chasse les stéréotypes ils reviennent au galop… on a tous (et constamment) besoin de les déconstruire!!
Je suis pas franchement d’accord avec ce texte. Le gros problème des notes, et a fortiori des notes sur 20, c’est qu’elles servent plus à classer qu’à évaluer. Or, a-t-on besoin de savoir si un élève à mieux réussi qu’un autre, ou cherche-t-on simplement à savoir s’il a acquis les savoirs/notions enseignés ?
Par ailleurs, peut-être que rendre ces notes plus floues permettrait de leur donner moins d’importance. Actuellement, j’ai vraiment l’impression que les notes prennent trop de place, au dépend du contenu. Et malheureusement c’est souvent amplifié par les attentes des parents : on les entends plus s’inquiéter de la note que de savoir si le cours est compris.
Sinon j’ai du mal à comprendre pas mal d’arguments de l’article : en quoi ce système reviendrait à un nivellement par le bas ? pourquoi toujours ramener le système de notation à un moyen de comparaison entre élèves ? pourquoi la dictée ?
Enfin, j’ai vraiment du mal avec tout le côté condescendant, à coup de « ma chère petite », « jeune, jolie », « ma petite Najat », etc. Sans compter les remarques sur l’apparence (« bons plans shopping » ? mais wtf ?). Cette enrobage aux relents d’âgisme et de sexisme nous éloigne bien trop du fond du débat à mon goût.
Merci chat botté – je pense aussi que le ton condescendant et les commentaires finaux sur les plans shopping de NVB sont extrêmement choquants et n’ont rien à faire dans un article sur le fonctionnement du système scolaire.
Tout à fait d’accord avec le chat botté, NB, Amandine… Je m’exprime rarement sur le net mais là, ce que j’ai lu m’a mis en colère, quel est ce ton condescendant et ces remarques sexistes? Le fond et la forme ne me plaisent pas du tout. Je trouve tout cela assez rétrograde, malheureusement j’ai parfois l’impression que c’est notre époque qui va dans ce sens.
Par bonheur, certaines personnes réfléchissent, essayent d’aller de l’avant, innovent, essayent d’apporter de nouvelles pensées et sont moins réticentes aux changement, ouf!
Après personne n’est tenue de faire du politiquement correct.
Je suis quand même étonné de voir cet article sur les VI, mais ça a le mérite de faire parler…
Il semble judicieux d’avoir enlevé quelques remarques.
Je tiens à préciser qu’il n’y a pas de modération en amont sur les VI. Ça viendra peut être un jour mais ce n’est pas encore au programme!
Les règles de publication sont claires: pas de propos insultants, discriminants ou prosélytes. Ce sont les limites de la modération (d’où ma demande de modification bien comprise par l’auteur). L’auteur de ce billet est également une récente contributrice, qui a donc besoin de votre bienveillance et de vos critiques constructives pour prendre ses marques.
Pour le fond, aucune ligne n’est imposée: sur les VI on peut être pro ou anti notes, pro ou anti éducation alternative… pourvu qu’on puisse exposer son point de vue dans le respect des autres!
Bonjour,
moi non plus je ne participe pas d’habitude, mais cet article me fait réagir.
Ma petite dernière est en CM1 dans une école Freinet (la veinarde!). L’autre jour elle m’a demandé ce que c’était qu’une note, et après explication, elle m’a dit « hou, je crois que je n’aimerais pas ça du tout. Et comment ils font les élèves pour apprendre tous la même chose en même temps? » Ben oui, contrôle, note, pareil pour tout le monde. Vu d’où elle est, ma fille trouve ça absurde!
Dans son école, les élèves travaillent sur des fichiers, chacun à son rythme, et quand ils se sentent près, ils demandent à l’instit de passer un « brevet » pour une compétence. Pas de note, mais un apprentissage de l’auto-évaluation très efficace, et tellement plus utile pour leur avenir!
Dans leur bulletin trimestriel, aucune note et pourtant les apprentissages se font.
Oui, ça existe, et oui ça marche.
Dans bien des pays, les notes telles qu’on les a en france n’existent pas. Il faut ouvrir les yeux, et ce n’est pas parcequ’on est passé par l’école française, et que ça a marché pour cette personne que c’est forcément le meilleur système! Si tel était le cas, ça se saurait!
La note – quelle que soit sa forme, à partir du moment où elle est une évaluation extérieure uniquement et non une façon de s’autoévaluer – est satisfaisante pour les élèves qui n’ont pas de difficultés.
Pour ceux qui sont en difficulté et en échec scolaire, la note ne fait que renforcer les problèmes.
Et c’est bien ça le problème : notre système scolaire est construit pour une élite et laisse de côté près de 30% des élèves.
Je constate avec effarement que les élèves post bac sont incapables d’avoir un regard juste sur leur propre travail et sur leurs compétences. Ils dépendent entièrement du jugement de l’autre (le prof) … Bien loin de l’autonomie donc …
Pour avoir lu les deux versions de ton post, je dois dire que la deuxième est bien plus convaincante. Bravo d’avoir su modifier ton message, revenir sur ce qu’on a fait n’est pas toujours facile.
Je pense sincèrement que l’école n’est absolument pas faite pour les bons élèves contrairement à certains.
Plus qu’un nivellement par le bas, je dirais qu’un système de points est un nivellement vers le milieu, vers le banal. Dans les exemples évoqués par l’article, on voit donc un travail équivalent à 14 et un travail équivalent à 18 ou 19 se retrouver « verts » de la même manière. Or, il y a un monde entre ces deux devoirs. Un investissement, des recherches, un effort supplémentaire qui se retrouvent niés, rendus au néant. Oui, en travaillant moins, l’élève du 19 aurait eu 14 ou 15, actuellement, ça veut bien dire quelque chose : La note lui renvoie l’information selon laquelle il a véritablement apporté tout ce qu’il pouvait apporter au sujet. La note lui dit qu’il va dans le bon sens. Que lui aurait dit un « vert » identique à celui de l’élève à 14 ? Qu’il ne sert à rien, dans le milieu scolaire, de vouloir effectuer un travail du mieux possible, que c’est une perte de temps !
Voilà voilà pour ma première participation :-)
Complètement d’accord au lieu de pousser les « mauvais » élèves à mieux faire on dévalue le travail des bons et c’est triste. Ce système de couleur pousse à être suffisant, j’ai un vert c’est bon j’ai pas besoin de faire mieux et c’est dommage
Je rejoins Yelle, bravo pour la modification de ton message !
Cela dit, je reste quand même dubitative sur tes arguments : je comprends que les notes ton un moyen précis de se situer par rapport aux autres, mais est-ce ce dont l’enfant a besoin ? Savoir qu’il est meilleur ou moins bon que… qu’il a mieux ou moins bien réussi que… (même que la fois précédente ?). La note évalue le résultat d’un travail à un instant T, alors que les couleurs (ou autre système d’évaluation par compétence) permet de valider ce qui est acquis (on peut avoir compris les fractions mais faire de nombreuses erreurs le jour du test à cause d’une mauvaise nuit qu’on a passé, d’une dispute à la récré….
Pour accepter cela l’école doit faire plus confiance à ses enseignants : s’il doit toujours justifier son évaluation par un contrôle « sur table », la comparaison demeure et l’évaluation sanction également. En revanche, tout enseignant sait si tel ou tel élève a compris telle ou telle notion : il l’a vu travailler, évoluer, a proposé des évaluations formatives qui ont permis a l’élève de savoir ou il en est.
Avoir une note lorsqu’on évalue « la fin » d’une leçon est finalement assez frustrant : si l’on n’a pas réussi, on passe de toutes façons à autre chose, puisque toute la classe fait la même chose au même moment…Où sont les chances de retravailler, de s’améliorer, et de se réévaluer plus tard pour voir ses progrès ?
Parce que la note d’après peut montrer une progression, mais si elle n’évalue pas les mêmes connaissances ou compétences, où est la progression ?
L’évaluation a l’école mérite un vaste chantier qui remet en question l’organisation des classes traditionnelles. Mais les témoignages ici des usagers d’écoles Montessori ou Freinet, et les exemples de scolarité à l’étranger montrent qu’il est possible de faire différemment.
Et soyons rassurés, l’enfant sait s’il a réussi parfaitement, ou s’il n’a rien réussi, il n’a pas besoin de 0 ou de 20 pour cela. L’école évalue les compétences des élèves pour évaluer l’efficacité de son enseignement aussi. L’enseignant accompagne les élèves (et leurs parents) dans la compréhension et l’interprétation de l’évaluation : oui, deux 8/20 en dictée ne se valent pas, si l’un fait des erreurs à tous les mots nouveaux quand l’autre oublie systématiquement les accords des verbes…La note ne le dit pas, mais l’appréciation de l’enseignant et la lecture de la copie, si !
Oui, tout cela est bien dit. Je voudrais revenir aussi sur l’idée qu’une note est un point de repère juste, précis. Hélas, c’est rarement le cas. Tous les parents d’ados qui sont dans le secondaire le savent. D’une année à l’autre, d’un prof à l’autre, la notation est très differente.
Je voudrais vous donner un exemple très concret et parlant. J’ai une fille de 18 ans qui était exchange studient l’année dernière aux Etats Unis. Elle est restée là-bas 10 mois. Avant de partir, elle avait entre 14 et 15 de moyenne en anglais, elle était très motivée avec son projet de départ. Donc elle passe une année scolaire dans le Kentucky, et en rentrant a hâte de retourner au lycée en terminale. Là, le 1er trimestre est fini, et vous savez quoi? Elle a 15 de moyenne en anglais! Pourquoi? Et bien on ne sait pas vraiment, ce qu’on sait c’est que sa prof note sévèrement.
Donc, en parlant un anglais parfait, ma fille n’a pas plus de 15. Que faut-il pour avoir plus? Quel est l’objectif de l’enseignement des langues si on ne peut pas dépasser certaines notes?
Je trouve ça absurde, injuste. Et dans son dossier, ma fille ne gagne aucun point après un an à l’étranger…
Alors, bien entendu, ma fille sait qu’elle parle et maitrise très très bien l’anglais, mais la notation n’a rien à voir avec son niveau réel.
Pour ton exemple de l’anglais
Je suis moi même espagnole et parlant couramment les 2 langue. Il y a une différence importante entre l’écrit et l’oral, la réponse à la consigne demandée, bref il n’y a pas que le niveau de langue qui rentre en compte. (ce que je trouve aussi absurde mais bon l’apprentissage des langues en France y’a beaucoup de progrès à faire)
Après moi ce qui me chiffonne, c’est l’idée de dire oui la prof note sévèrement, on entends jamais dire oui le prof note trop facilement il met trop de bonnes notes
généralement il y a toujours plusieurs évaluations sur une même notion.
Pour moi c’est pas une histoire de dire moins bon que ou meilleur que mais de se situer sur une échelle plus précise que des couleurs floues
et oui la note ne doit pas être dissociée de l’appréciation
Je comprends ce que tu veux dire, mais comme le système des notes comporte trop de subjectif (dans notre système), c’est parfois vécu comme une injustice par les élèves. Et si on suit ton raisonnement, finalement, le plus juste serait de ne noter que des qcm. Là, l’élève sait exactement ce qui est bon ou faux, la note reflète exactement le niveau.
Pour les matières plus litteraires, les couleurs + un commentaire détaillé par le prof semble plus productif qu’une note qui peut, parfois, semblée tomber du ciel.
En tant qu’ex étudiante en hypokhagne où quand on avait 8 on était content les notes étaient vraiment vues comme un repère. Il n’y avait pas de compétition vu qu’on était « tous dans la même galère » mais l’exigence était présente. Ça a été la période où j’ai le plus appris de ma vie et où j’ai le plus progressé, parce qu’il y avait cette motivation d’avoir de meilleurs résultats. Et où justement l’échec n’en était pas un, c’était un tremplin pour mieux faire. (même si ça fout les boules d’avoir bosser 6h de suite sur un devoir en classe et de récolter un 6) Ce n’est pas parce que la note peut décevoir qu’elle est injustifiée. On peut croire qu’on a compris alors que ce n’est pas forcément le cas
Pour les matières littéraires il faut savoir que non il y a un barème la qualité du plan proposé et le respect des règles e celui ci ( 3 parties 3 sous parties cohérentes qui interagissent entre elles), l’orthographe, la qualité de la réflexion, les connaissances apportées, le lien entre les connaissances et la réflexion. Et oui une note est nécessaire pour être au plus juste de la valeur même du devoir, surtout dans les matières littéraire où si la notation semble floue c’est qu’elle dépend de plusieurs critères. Il ne suffit pas de savoir bien écrire
Les QCM posent le problème de la possibilité de répondre au hasard et d’avoir quand même juste, ça ne permet pas de faire travailler sa réflexion
Tout en gardant les notes et leur importance je pense qu’il ne faut pas négliger l’appréciation qui est le commentaire de la note
Merci beaucoup de ta contribution! et merci aussi d’avoir fait l’effort de reformuler ton propos.
Je comprends tes interrogations concernant l’évolution du système de notation, même si je ne partage pas exactement ton point de vue…
Deux points que j’aimerai bien que tu développes en particulier.
Tu dis: J’utilise ce terme de « niveler vers le bas » parce que les différences entre un bon devoir et un mauvais devoir se verraient effacées ».
En fait, je ne vois pas trop le lien entre le fait de créer moins de nuances d’évaluation (en France on note sur 20 (plus les demis points!!), dans les pays anglo-saxons on note avec A/B/C/D plus éventuellement de + et – donc beaucoup moins de « nuances ») et le fait de faire globalement baisser le niveau moyen. D’ailleurs l’expression « niveler par le bas » m’est assez nébuleuse… j’y entends les craintes récurrentes depuis des millénaires (oui! oui! on avait déjà peur de la « baisse du niveau » dans l’Antiquité! ;) ), la crainte aussi très actuelle d’un « laxisme éducatif » mais dans un cas comme dans l’autre je ne vois pas trop ce que cela recoupe (outre des peurs j’entends…).
Tu dis également « La note permet d’évaluer la progression de façon précise, un élève qui passe de 5 à 8 à bien du mérite, même si il reste avec une note en dessous de la moyenne ».
J’aimerai bien que ce soit vrai, que la note soit vraiment un repère précis, le reflet de la compétence… mais malheureusement toutes les tentatives de double correction on a abouti aux mêmes conclusions: l’écart entre les deux correcteurs est juste énorme, la note n’a absolument rien d’une évaluation absolue. Sans compter des écarts possibles côté élève: la compétence est-elle acquise si l’élève en fait UNE fois la démonstration (et le lendemain le sera-t-elle toujours? le surlendemain? l’année suivante?)? Par opposition: une compétence est-elle non acquise si l’élève est incapable d’en faire la démonstration le jour de l’évaluation (et s’il était malade? avait mal dormi? était trop stressé?)?
Je pense qu’il est urgent de distinguer la note comme composante formative, de la note comme composante sélective. En matière formatif, les auto-évaluations, avec inclusion des composantes métacognitives on fait la preuve de leur succès depuis bien longtemps, et pourtant on bien grand mal à entrer à l’école…
Alors =)
Pour ce qui est de niveler vers le bas je maintiens mon point de vue parce qu’une fois le savoir considéré comme acquis, l’enfant est moins tenté d’être « tiré vers le haut » en tous cas je trouve que ça limite l’effort. Avec une note il y a quand même plus de motivation pour travailler d’avantages et mieux faire
Pour ce qui est des différences entre les correcteur oui, c’est une différence qui existe mais avec ce système de couleur elle existera quand même parce que oui une notation reste quelque chose de subjectif
les contrôles il y en a souvent plusieurs sur une seule notion et donc toujours des moyens de se rattraper et d’évaluer un niveau global (de mémoire lorsque je passais le bac français on avait à chaque fois 3 ou 4 DS par séquences sans compter les devoir maisons) Souvent les professeurs refont des « bilans » sur les apprentissages des derniers mois il faut arrêter de croire que l’on évalue qu’une fois par notion parce que c’est faux
Le côté et si l’élève est malade? à mal dormi ou est stressé est quelque chose qui me dérange. Oui être malade ou avoir mal dormi ce sont des choses qui peuvent arriver et même le jour du bac mais ça fait parti de la vie et apprendre à gérer son stress est aussi important et les contrôles sont aussi une sorte de mise en situation
De plus ces aléas peuvent arriver aussi dans la vie professionnelle le jour d’une réunion super importante ou le jour d’un entretien d’embauche bref on doit faire avec
Pour ce qui est des différents types de pédagogie oui c’est intéressant à associer
je pense d’ailleurs à la pedagogie montessori ou je suis d’accord sur bien des points mais peut on réellement l’appliquer avec une classe de 30 élève? N’y a t’il pas des limites une fois arrivé dans le secondaire ?
J’avoue que j’ai du mal à voir le rapport entre la note et la motivation. Pour moi la note est une récompense et à ce titre elle « pollue » la satisfaction personnelle que l’on retire d’un apprentissage. Effectivement, bien des élèves ne travaillent que pour « la note », mais c’est pour moi le résultat d’un conditionnement et pas forcément un gage d’autonomie ou d’efficacité. Sur le plan de l’aléa, j’ai été un peu choquée l’an dernier lorsque la maîtresse de GS de mon fils nous a expliqué qu’il ne suffisait pas de maîtriser une compétence, mais qu’il fallait apprendre à la maîtriser le jour de l’évaluation. Se confronter à un échec est effectivement une occasion d’apprendre, mais pas toujours, et surtout pas si les choses ne dont pas accompagnées. en outre, le fait qu’une situation soit courante dans la vie de tout les jour suffit-elle pour la considérer comme juste ? L’école ne devrait elle pas au contraire être le lieu où on s’efforce de gommer ces aléas au lieu de les reproduire ? T’en penses quoi ?
PS : Bravo pour ta participation, pour avoir eu le courage de reprendre ton texte, et d’affronter les critiques :)
Je reviens un peu tard, mais après relecture je pense que ce qui est le plus gênant dans la note, c’est le fait que ce soit la somme d’évaluations de compétences différentes (quand il y a un barème bien entendu), et que même si c’est évident pour le correcteur, ça l’est beaucoup moins pour l’élève.
Quant à la question d’être performant le jour d’une évaluation, même en étant malade ou autre, sous prétexte que cela arrivera dans la vie professionnelle, j’ai deux objections :
– rares sont les professions où l’on est évalué sur la performance d’un seul jour (ou bien c’est que l’on est dans des sphères où l’on a déjà fait preuves de ses compétences et en général qu’on est payé pour prendre ce risque : dirigeant, politique…)
– le rôle de l’école est-il de préparer l’enfant à la vie adulte ou de l’accompagner dans ses apprentissages ?
782076 588410hi, your internet site is wonderful. I truly do a lot of thanks for operate 74941