Survivre à la maternité, une prouesse. Et je pèse mes mots.
D’aucuns diront que j’exagère. A peine.
Être mère, c’est un véritable sacerdoce. On se jette à corps perdu dans ce rôle si difficile. On se met en danger. On se fait passer en deuxième, voire en dernier. On se sacrifie parfois au détriment de sa santé. Par amour de sa progéniture. Du rêve que l’on a en tête : avoir une belle famille.
Être mère, ça commence durant la grossesse : notre utérus devient énorme, notre corps subit des transformations au-delà du réel (notre cÅ“ur se déplace, OUI, IL SE DÉPLACE), on est bourrée d’hormone, le tout pendant 9 mois. Cela paraît court, mais en fait c’est long. Surtout le dernier trimestre. Pourtant 9 mois pour créer un être ce n’est pas grand-chose. Mais pourquoi la grossesse dure 9 mois ? C’est ce à quoi répond Pascale72 dans sa participation que j’ai lu avec avidité et que je vous laisse découvrir. Ce qui est sûr c’est qu’au vu de tous les changements que subit la femme durant la grossesse, cela revêt du miracle que d’arriver vivante le jour de l’accouchement et d’y survivre après la tonne de fatigue accumulée. Oui, d’y survivre, car au moment de la naissance, la vie croise la mort et parfois c’est cette dernière qui gagne. Personnellement, mes deux accouchements – surtout le deuxième sans péri et au dernier moment à la maternité – m’ont donné énormément confiance en moi et en ce que je peux accomplir dans la vie. Si j’ai réussi à mettre deux enfants au monde, qu’est-ce qui peut m’arrêter ?
Ces enfants eux-mêmes peut-être ? Allez savoir. Une fois nos anges nés et bien nés, il faut survivre aux jours, aux mois et aux années où l’on mettra tout notre coeur pour les faire grandir et les élever. Être patiente, aimante, présente, créative, rassurante, tout en étant une pro de l’organisation et multi-casquette, tantôt cuistot, agent de nettoyage, apprentie infirmière, sorcière ou MacGyver. Sans parler du boulot, de son couple, des amis et de la famille. Voilà voilà . Pas étonnant que l’on puisse péter les plombs, ou littéralement faire un « burn out ». Un thème qui a été de nombreuses fois abordé dans les Vendredis Intellos. Et pour cause : nous sommes nombreuses à l’avoir vécu. En parler c’est bien, c’est important. L’expliquer c’est mieux : cela déculpabilise les mères. Marie Christine Eustache nous apporte un nouveau regard sur le burn out. Qu’il est urgent de diffuser. Un nouveau regard qui me fait du bien. Car souvent l’entourage a son rôle à jouer dans le burn out qui peut être vraiment dramatique. Oui parfois, on n’est pas entendu, souvent même. L’entourage met tout cela sur le dos de la fatigue. La fameuse fatigue qui a bon dos. L’entourage, en plus de ne pas être soutenant, au lieu de prendre le relais, peut avoir une influence tout à fait délétère. Les critiques acerbes diffusées à petite dose doucement mais sûrement, la non prise en compte du ras le bol… Je crois que la sensation de solitude et d’isolement renforce le phénomène du burn out. Je me souviens de grands moments de solitude quand j’étais au plus mal. Les amies ont déserté. Pourtant je ne cachais pas mes difficultés. Une a été là , on n’était même pas amies, pas encore du moins, et cela a été mon petit rayon de soleil de l’été. Elle m’a rassuré en me disant que ça irait. Les autres… fatiguées de m’entendre me plaindre ? En tout les cas elles m’ont tourné le dos. Quant à la famille, surtout les parents, ils ont été les grands absents. Alors oui, on a notre part d’ombre, mais tout n’est pas la faute des mères !
I WILL SURVIVE comme disait Gloria ;)
Au final, ce qui est le plus dur, ce ne sont pas forcement les enfants mais le manque de préparation à ce qui nous attend ? (et le manque de soutient au quotidien …)
Tout à fait !! 10lunes en parle d’ailleurs dans son dernier billet http://10lunes.com/2014/05/que-du-bonheur-1/
Je viens d’aller lire l’article de 10 lunes du coup, que j’ai spammé de commentaires ;-)
Je reprends un comm’ laissé là -bas et qui est vraiment mon grand questionnement du moment à ce sujet :
« Moi, j’avoue que je ne sais plus sur quel pied danser en ce moment. Je suis en phase de reconquête de mon « moi » après 3 ans et demi où j’ai été principalement tournée vers les 2 enfants que j’ai mis au monde (et hyper maternés) et où je n’existais quasiment qu’en tant que mère.
J’ai donc la parole assez libre et réaliste sur le côté difficile de la maternité en ce moment. Et bin du coup, j’ai un pote qui me sort l’autre jour que je suis une pub vivante pour l’avortement (!) et toutes les jeunes femmes (non mères) avec qui je discute de ma fatigue (et encore, ce que je dis est édulcoré !) semblent effrayées et se demandent tout haut si elles seront prêtes à avoir un jour un enfant…
Alors que moi, je suis persuadée qu’il est vital de rééquilibrer le tableau, pour être personnellement tombée de très haut avec mon aîné. Mais comment le faire sans faire peur ? Ou cela signifie-t-il que ceux qui ont peur ne sont finalement pas vraiment prêts à accueillir un enfant ? Mais en même temps ceux qui passeront outre mes dires en arguant que c’est forcément merveilleux puisqu’on réitère généralement l’expérience, sont de doux rêveurs qui ne veulent pas entendre la réalité et tomberont à leur tour des nus ?!!
Je ne sais vraiment pas.
La seule chose que je sais, c’est qu’il faut être entouré et qu’à partir de là , ça devient plus vivable effectivement. »
Et puis je suis un peu triste aussi en te lisant. Je me dis que j’aurais bien aimé te soutenir aussi un peu plus dans ce que tu racontais (que je voyais au travers de FB)…
Peut-être je ne disais pas tout… Et je crois que toi aussi tu avais à faire face à des nuits pas toujours faciles ;)
Merci beaucoup de ce débrief Kiki! J’avoue que je n’ai pas de solution à l’épuisement des parents, des mères en premier lieu… comme Madame Sioux, je suis triste de lire la solitude dans laquelle tu as traversé ces moments difficiles, elle me renvoie à ma propre solitude lorsque mon aîné est né, solitude pour laquelle j’ai été jusqu’à me culpabiliser (ah si tu étais au moins capable de sortir au parc, de rencontrer des gens, ça irait sans doute mieux!). Je reste persuadée que tout cela n’est pas une fatalité, qu’un partage plus équitable entre père et mère est un élément clé, que l’appui sur la famille élargie (au sens très large, c’est à dire comprenant aussi les amis!!) est essentiel (parce qu’il est quand même beaucoup moins difficile de s’occuper de 4 enfants en étant 4 parents que de s’occuper de 2 enfants en étant 2 parents, ou de s’occuper d’un enfant en étant un parent…), qu’il est aussi urgent de modifier notre représentation de l’activité professionnelle (comment peut-on attendre d’un individu qu’il soit un salarié performant sans aucune baisse d’activité ni absence quelconque, et aussi un parent épanoui et disponible, et aussi une personne pleine de projets et de créativité???)…
La famille élargie voire très élargie est effectivement un bon appui… Souvent trop absent. Et je l’entends souvent autour de moi alors que j’habite une petite ville de 7500 habitant. Alors j’imagine dans les grandes villes ou à Paris…
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