Pour prolonger l’article que j’avais proposé sur l’influence des prix des fruits et légumes frais sur l’IMC des jeunes américains, je souhaite aujourd’hui parler d’un autre article scientifique, sur l’impact de nouveaux standards qui ont été imposés pour la restauration scolaire.

En 2012, de nouveaux standards alimentaires ont été imposés aux établissements publics aux Etats-Unis, pour tenir compte des recommandations des nutritionnistes. Plus de fruits et légumes, moins de sel, du lait écrémé, un véritable régime crétois, comparé aux standards précédents !

Mais ce régime ne plaît pas à tout le monde : élus, parents, enseignants montent au créneau pour dénoncer son inefficacité, les déchets supplémentaires qui s’amoncellent (les enfants refusant de manger les fruits et légumes…).

Pourtant, aucune étude n’avait été menée pour étudier l’impact de ces nouveaux standards. Et c’est ce qui a été fait ici.

Les résultats sont clairs : ça marche !

Contrary to media reports, these results suggest that new school meal standards have improved student’s overall diet quality. Legislation to weaken the standards is not warranted.

Les fruits et légumes (hors pomme de terre) sont beaucoup plus consommés, et les déchets ne sont pas augmentés. Il y a donc une véritable amélioration du régime alimentaire.

Seul bémol, s’il n’y a pas plus de déchets, il n’y en a pas moins non plus, et les quantités jetées sont énormes : en moyenne, 50 % des fruits et légumes servis ne sont pas consommés…

Quant à la transposition de ces résultats à la situation française, encore une fois, elle est délicate, tant les régimes alimentaires sont différents entre nos pays…

(pour plus de précisions, de chiffres, vous pouvez voir l’article sur mon blog)

Impact of the New U.S. Department of Agriculture Shool Meal Standards on Food Selection, Consumption, and Waste J.F.W. Cohen et al., Am. J. Prev. Med. 2014, 46(4), 388-394. (gratuit).

Mr Pourquoi