C’est quoi un préjugé ? C’est quand le « quand dira-t-on » ou (pire encore) les « normes sociales » pèsent plus sur nos décisions que nos propres valeurs, envies et choix personnels. Le minimum, avec ces préjugés, ces carcans sociaux, c’est d’en être conscient. Savoir que les filles subissent des pressions sociales pour s’habiller d’une certaine façon pour éviter les agressions. Que l’université est vue comme une usine à chômeurs. Que c’est la société qui attend de nous que nous fassions des enfants (oui, deux, un garçon et une fille, à 30 ans…).

Quand on sait, c’est plus facile d’agir. En expliquant, en luttant concrètement par de la formation, des alternatives, des contre-propositions. Une éducation différente pour nos enfants. La liberté se gagne pouce par pouce, par plus de savoir agissant.

Cette semaine, quatre neurones ont combattu, pied à pied, nos préjugés. Kawine est revenue sur un article du dernier PEPS , intitulé À corps perdu. Un article qui parle des préjugés qui touchent (frappent ?) le corps des femmes, supposé leur appartenir, mais sans cesse critiqué dans l’espace public, qu’on se cache ou se dévoile, qu’on soit grosse ou maigre, maquillée ou non, etc. Comment pouvons-nous élever nos filles et (surtout) nos garçons pour casser ces préjugés ? Comment avoir un discours clair concernant la prévention des agressions (et éventuellement leur accompagnement). Sujet épineux, que présente Kawine (et il faut lire la discussion aussi) et qui invite à la réflexion.

JTardy s’est intéressée cette semaine à la question de la maternité, vue dans le corps social (oui, encore) comme une étape « normale » de la vie des femmes (surtout) et des couples à partir d’un certain âge. En avoir, ou pas. La pression de la société est forte, très forte, de plus en plus forte après trente ans. En réalité, les « normes » à propos de la parentalité sont nombreuses, fortes, voire étouffantes, et poussent les femmes à, dans l’ordre : trouver un boulot, trouver un mari, avoir deux enfants entre 30 et 35 ans à 2 ou 3 ans d’intervalle… Le savoir, c’est déjà un pas vers plus de liberté. En avoir ou pas, jeune ou pas, deux ou pas, d’âges rapprochés ou non.

La semaine dernière, déjà, on avait adoré lire Mr Pourquoi dans sa chronique de lecture du livre de S. Orange et R. Bodin, intitulé L’Université n’est pas en crise, sur la réalité de la formation universitaire. Cette semaine il commente pour nous la seconde partie de l’ouvrage, intitulée « L’université, pour quoi faire » et nous explique comment les auteurs y démontent patiemment tous les préjugés qui frappent l’université, lieu souvent vu comme menant à la précarité et au chômage et « réservé » aux étudiants sans projet. Voilà de quoi nous aider à encourager nos enfants à envisager « la fac » et des études longues, et avec le sourire en plus !

Enfin Ilse parle de l’émotion qu’elle a ressentie à la lecture d’un article du Huffington Post de Katherine Wintsch , qui raconte l’histoire d’une maman confrontée par sa fille à… ses propres conseils !!

Alors posons-nous la question, finalement. Et si nous écoutions nos enfants pour lutter contre les carcans normatifs et les préjugés sociaux ?

Pour aller plus loin