Suite à une anecdote lors de ma journée de boulot d’hier, j’ai eu envie de parler du billet p. 46 du magazine n° 2 de la parentalité positive PEPS * « Décupler la production lactée des passantes ».
Hier j’avais une sorte de séminaire de groupe dans ma boîte. Le genre de journée où tout est minuté : café d’accueil, présentation des grands chefs, présentations, on change de salle, on fait un atelier, on revient en plénière, on sort pour manger top il est 12h30. Retour à 13h30 car un quizz nous attendait. L’après-midi était un peu du même acabit. Et au milieu de cet emploi du temps, je devais tirer mon lait. Heureusement je connaissais les lieux, je savais que la petite remise avec le frigo serait disponible. Il ne me manquait plus que les 40 minutes pour pouvoir activer mon tire-lait électrique double pompage… tout en gardant un créneau pour manger ! Le matin j’en parle à une collègue que je ne vois pas souvent qui me demande « tu continues ? » « oui ». Et là elle a juste dit « ouah, chapeau ».
Ces deux mots, son regard, l’intonation de la phrase… Quelle dose d’énergie !
Ce n’est que hier soir que j’ai pensé à ce billet de Catherine Dumonteil Kremer qui commence par le récit (classique malheureusement) des réflexions désagréables et négatives sur l’allaitement et le portage :
Douze mois d’allaitement, ça suffit, vous ne croyez pas ? Ne va-t-il pas s’étouffer ?
Mais elle fait un 180° dans le côté désagréable pour parler des réflexions bienveillantes et encourageantes :
L’effet nocebo fonctionne très bien […] mais l’effet placebo aussi et c’est celui que je vous propose d’activer. Rien n’est plus stimulant qu’une remarque positive à propos d’un allaitement long. […] Il y a certainement dans votre vie de parents des paroles qui ont été de véritables baumes apaisants pour vous, ou bien même des élixirs énergétiques… Vous rappelez-vous comment elles étaient formulées ?
Sur le moment je n’en ai pas parlé à ma collègue mais sa réflexion a fait l’effet d’un élixir énergétique en ce vendredi de fin de semaine. Tout était possible. Oui je continue et ce n’est pas un séminaire qui allait contrarier mes plans. Le midi j’ai été trouvé les serveurs pour leur dire de laisser l’entrée au moment où il débarrasserait les autres et que j’arriverais en milieu de repas. CQFP, Ce à Quoi il Fallait Penser.
Nous pouvons réfléchir ensemble aux commentaires réconfortants à formuler lorsqu’une mère** croise notre route. Des parents, il y en a absolument partout, au marché, dans le train ou l’avion, dans la rue, nous voilà donc en position de soutien gratuit.
J’avais écrit un autre billet sur mon blog dans le même esprit : « Essayons quand même » : comment savoir si le message va être reçu de la façon dont il a été émis ?! L’auteur aborde cette question :
N’est-ce pas un peu incongru ? ou pire, intrusif ?
Si et il est possible que certains parents rétorquent qu’on ferait mieux de s’occuper de nos affaires. Et ensuite ? On aura essayer, on l’aura dit d’un ton bienveillant, on n’insistera pas !
Tous les parents méritent vos paroles chaleureuses, elles sont semées comme autant de petites graines de bienveillance. C’est bien compliqué de s’occuper d’un petit bébé et à tout moment vous pouvez proposer votre aide et reconnaître l’effort des parents qui tous autant qu’ils sont essaient de faire de leur mieux.
Alors, vous êtes inspirés pour semer au moins une graine de bienveillance à un parent la semaine prochaine ?
Si vous le faites, n’hésitez pas à raconter l’expérience dans les commentaires !
* Les contributeurs de Vendredis Intellos n’ont pas raté non plus la sortie de ce nouveau magazine pour parents :
PEPS, un magazine pour parents qui change(ent) par Clem la matriochka L’erreur est-elle une faute ? par Kawine Notre enfant roi par Bienveillante Alexandre Jollien et le lâcher-prise parental par Kawine Je l’avais aussi cité dans l’Expérience d’adaptation pour une garde à domicile
** Je rajouterai un père !
Mia pérégrine
J’adore ! :)
Cet article en est une, de petite graine !
L’été 2012, lors d’un mariage j’étais un peu à l’écart dans le jardin, en train d’allaiter mon fils de 3 mois quand un monsieur âgé, lui aussi installé à l’ombre, au calme, se retourne, me regarde et me dit « ah c’est beau ça, c’est bien. ça ne se voit plus, c’est vraiment bien ». Et puis voilà ! C’était gratuit et ça m’a fait un bien fou (passé la seconde où l’on se dit « mais pourquoi on me regarde là !? »). Depuis, quand je sens une copine, ou même une connaissance qui traverse une phase de doute ou de fatigue… Je dis juste « quoi que tu décides, tout le chemin que tu as fait jusqu’à présent, c’est vraiment génial, tu fais le maximum ». C’est bon de déculpabiliser autrui, de réconforter, de conforter. De ne pas être dans le jugement mais dans le soutien.
Merci beaucoup Mia pour cette contribution qui met du baume au coeur!! Quelle belle idée!!!
Très joli billet auquel je souscris entièrement. Je rajoute avec joie ma petite graine de bienveillance.
Mes frères et soeurs ont des petits bouts qui les fatiguent parfois. Je trouve important de ne pas dire « tu devrais/ pourquoi tu fais encore… » … ma petite graine de bienveillance à moi, c’était plutôt leur envoyer un lien vers le blog de Sandrine Donzel (S comme C) qui m’a beaucoup appris. Ils ont tous les deux parcouru le site et l’ont beaucoup apprécié. Ma belle-mère par exemple a toujours été très positive avec nous, nous laissant décider ce qui nous semblait bon pour nos enfants sans ingérer et j’espère que je saurais faire comme elle. Elle m’a montré des choses en le faisant avec les enfants mais jamais dans le « tu ne devrais pas faire comme ça… »
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