L’intérêt d’un blog collectif, c’est de pouvoir confronter des idées différentes. Et tant que les commentaires restent bienveillants, on peut faire avancer la réflexion pour tout le monde. Cette semaine, je suis chargée de te parler de 4 contributions génératrices de débat.

Ne pas être d’accord…

… avec certaines valeurs transmises tacitement par la société (Sandy), comme certains préjugés, sexistes en l’occurrence. Alors, bon, je suis assez mal à l’aise avec les questions de sexisme, car je me reconnais très peu dans les différents combats féministes. Cependant, je ne considère PAS que les garçons sont interdits de poupées et les filles interdites de petites voitures. Je fais le tri des vêtements qu’on nous offre pour éviter d’habiller mon fils en joey star et ma fille en bonbon rôse. Le problème, c’est qu’on ne peut pas protéger nos enfants des idées venant de l’extérieur, et qui peuvent peser sur eux partout et dès le plus jeune âge.

A peine ai-je annoncé que mon second enfant serait une fille, qu’on m’a déjà asséné des « elle parlera plus vite que son frère » « tu verras les filles sont plus calmes », etc. Belle-maman offre un atelier de bricolage à mon fils et une poupée à ma fille. C’est impossible de les protéger, c’est trop partout, et trop tout le temps. Nous avons adopté une stratégie de dialogue et invitons nos enfants à tester eux-même pour voir si vraiment, c’est juste pour les filles ou juste pour les garçons… (mais ils sont encore très jeunes)

Je ressens autour de moi une espèce de… panique ? face à l’évolution de la société qui pousse certaines personnes à se réfugier dans les vieilles « valeurs » famille-mariage-garçons forts-filles jolies. Comme un besoin de se rassurer en espérant que la vie de demain ressemblera à la vie d’hier… ?

… avec les méthodes d’apprentissage de la lecture à l’école (Miliochka). Méthode globale ? Syllabique ? Les défenseurs des deux camps avancent leurs études différentes et contradictoires. Le fait est qu’il me paraît assez difficile de sortir l’enfant de tout son contexte pour lui enseigner tantôt l’une et tantôt l’autre méthode… Entre ce qu’il entend à la maison, ce qu’il voit sur les écrans, ce qu’il vit à l’école, il est entouré de chiffres et de lettres… J’avoue ne pas trop savoir qu’en penser. Chez nous, on apprend les lettres de façon ludique, petit bonhomme reconnaît certains mots à force de les voir, donc je suppose que nous adopterons pour une méthode mixte (école à la maison), mais sera-ce la bonne voie ??

avec la règle du bisou (working mum) ! « Fais un bisou à la dame » « Non, elle sent pas bon » Oups !! C’est vrai que c’est gênant quand l’enfant refuse de dire bonjour ou de faire un bisou. Je suis partisane de ne pas l’y forcer, parce que je pense que c’est le meilleur moyen de l’en dégoûter, et que je me méfie des conclusions que l’enfant peut en tirer puisque cela touche le physique. Mais je comprends qu’on puisse aussi se dire que c’est une règle sociale et que l’enfant doit s’y plier. Ce n’est pas simple comme question… Ah, si on se saluait comme en Inde avec les deux mains jointes, ça nous épargnerait du soucis (et des microbes !!).

Encore aujourd’hui je suis mal à l’aise quand je croise quelqu’un que je connais : faut-il faire la bise ? Quand j’arrive dans un endroit plein de monde et qu’il faut faire le tour. Et ce contact physique forcé visage-visage me dérange. Sans parler des gens qui en profitent (genre les dragueurs ou la vieille tante) pour passer un bras autour de l’épaule et te garder à côté…

de ne pas adhérer à un livre de Filliozat. Je garde le meilleur pour la fin puisque c’est ma propre contribution, huhu ! J’ai beaucoup hésité avec d’écrire cet article et son duo sur mon blog, parce que je sais comme cette auteure est connue et appréciée. Mais voilà, je n’ai pas pu aller au bout, ce livre m’a plongée dans les affres de la culpabilité. Cela dit, je dois l’en remercier, puisqu’il m’a permis d’aller fouiller du côté de cette culpabilité pour comprendre certaines choses. Mais je me dis que je ne dois pas être la seule à l’avoir lue de cet œil, et j’en suis peinée, car c’est un livre très connu, qui pourrait ne pas présenter la CNV sous son jour le plus flatteur : la positivité.

Bonne lecture,

Vaallos.