Hier soir, nous discutions tranquillement avec notre grande Béboute de nos futures vacances à la neige et du fait qu’elle allait prendre des cours de ski pour la première fois.

On lui demande si elle ne va pas avoir peur.

Et vous savez ce qu’elle nous a répondu ? ( Non, évidement, vous ne savez pas…)

 » Mais, je ne peux pas faire de ki, moi. Je vais tomber et me faire mal. Le ki c’est pour les garçons ( sous entendu, eux, ils ne tombent pas) ».

Mon sang de maman féministe n’a fait qu’un tour…

Je lui demande qui lui a dit ça.

Elle me répond D* ( prénom de l’Atsem).

Quoi ?!

Une femme en plus ?! A la limite, un petit garçon, c’eut été perturbant mais un peu plus compréhensif.

Mais là, une adulte, de sexe féminin et chargée de l’éducation des enfants véhiculant des propos sexistes, à notre époque. Wouha !

Peut-on accepter aujourd’hui, qu’il soit enseigné à nos filles qu’elles sont moins capable que les garçons ? Qu’elles ne peuvent pas faire ce dont elles ont envie car elles sont nées avec un « kiki caché » ?

J’ai alors fait une chose, à laquelle je n’avais jamais songé tellement cela semble être une évidence pour moi : j’ai appris à ma fille qu’elle ne devait jamais penser qu’elle est moins forte qu’un garçon.

Et bien, vous savez quoi ? ( Non, toujours pas, je sais…)

Elle a semblé surprise. Oui, à trois ans, ma fille pense déjà que les garçons sont plus forts sans qu’à la maison nous ne lui ayons jamais rien dit à ce sujet ( vous devez me trouver bien naïve…).

Il y a encore beaucoup d’efforts à faire au sein de l’éducation nationale afin que ces préjugés soient abandonnés. Il faut une volonté des acteurs nationaux et des acteurs locaux :

Pour ce qui est des acteurs nationaux, la volonté politique donc, elle existe. L’année scolaire 2013/2014 a été décrétée « Année nationale de l’égalité des filles et des garçons à l’école« .

Et pour ce faire, une convention interministérielle « pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif » a été adoptée. Outre  » Le renforcement pour une mixité plus forte des filières de formation et à tous les niveaux d’étude « , la convention ouvre deux chantiers : « La transmission des valeurs d’égalité entre les filles et les garçons » et « le renforcement de l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes« .

Des actions doivent être menées dans les Académies afin de développer ces objectifs.

Oui sauf que, dans l’école de ma fille, ils ne doivent pas en avoir beaucoup entendu parler…

Je sens que la première question que je vais poser lors de mon premier conseil d’école portera sur ce thème ( oui, je suis représentante de classe, j’ai « séché la première réunion pour cause d’opération. Mais, je compte bien être présente à la prochaine).

Sandy les bébous