Hier soir, nous discutions tranquillement avec notre grande Béboute de nos futures vacances à la neige et du fait qu’elle allait prendre des cours de ski pour la première fois.
On lui demande si elle ne va pas avoir peur.
Et vous savez ce qu’elle nous a répondu ? ( Non, évidement, vous ne savez pas…)
» Mais, je ne peux pas faire de ki, moi. Je vais tomber et me faire mal. Le ki c’est pour les garçons ( sous entendu, eux, ils ne tombent pas) ».
Mon sang de maman féministe n’a fait qu’un tour…
Je lui demande qui lui a dit ça.
Elle me répond D* ( prénom de l’Atsem).
Quoi ?!
Une femme en plus ?! A la limite, un petit garçon, c’eut été perturbant mais un peu plus compréhensif.
Mais là, une adulte, de sexe féminin et chargée de l’éducation des enfants véhiculant des propos sexistes, à notre époque. Wouha !
Peut-on accepter aujourd’hui, qu’il soit enseigné à nos filles qu’elles sont moins capable que les garçons ? Qu’elles ne peuvent pas faire ce dont elles ont envie car elles sont nées avec un « kiki caché » ?
J’ai alors fait une chose, à laquelle je n’avais jamais songé tellement cela semble être une évidence pour moi : j’ai appris à ma fille qu’elle ne devait jamais penser qu’elle est moins forte qu’un garçon.
Et bien, vous savez quoi ? ( Non, toujours pas, je sais…)
Elle a semblé surprise. Oui, à trois ans, ma fille pense déjà que les garçons sont plus forts sans qu’à la maison nous ne lui ayons jamais rien dit à ce sujet ( vous devez me trouver bien naïve…).
Il y a encore beaucoup d’efforts à faire au sein de l’éducation nationale afin que ces préjugés soient abandonnés. Il faut une volonté des acteurs nationaux et des acteurs locaux :
Pour ce qui est des acteurs nationaux, la volonté politique donc, elle existe. L’année scolaire 2013/2014 a été décrétée « Année nationale de l’égalité des filles et des garçons à l’école« .
Et pour ce faire, une convention interministérielle « pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif » a été adoptée. Outre » Le renforcement pour une mixité plus forte des filières de formation et à tous les niveaux d’étude « , la convention ouvre deux chantiers : « La transmission des valeurs d’égalité entre les filles et les garçons » et « le renforcement de l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes« .
Des actions doivent être menées dans les Académies afin de développer ces objectifs.
Oui sauf que, dans l’école de ma fille, ils ne doivent pas en avoir beaucoup entendu parler…
Je sens que la première question que je vais poser lors de mon premier conseil d’école portera sur ce thème ( oui, je suis représentante de classe, j’ai « séché la première réunion pour cause d’opération. Mais, je compte bien être présente à la prochaine).
Sandy les bébous
Je suis toujours à la fois choquée et triste quand les préjugés misogynes sont véhiculés par les femmes elles-mêmes…
Pour ce qui est de la convention sur l’égalité des sexes, il faudrait en premier lieu former les profs/enseignants/atsem/éducateurs, bref tous ceux qui ont des enfants en charge.
Les stéréotypes rentrent très tôt dans la tête des enfants, par le fait de petites phrases parfois anodines. D’ailleurs, on en parlait sur les VI il n’y a pas longtemps : http://lesvendredisintellos.com/2013/11/22/le-sexisme-ordinaire-des-la-petite-enfance/
Et oui, c’est un combat au quotidien et je pense que certaines femmes tiennent des propos ou ont des comportements qu’aucun homme n’oserait aujourd’hui.
Une de mes filles (9 ans) s’est vue taxée de « garçon manqué » par une maîtresse sans doute bien intentionnée! Juste parce qu’elle est loin du rose bonbon, qu’elle supporte mal de porter des jupes et déborde de vitalité. Il a fallu la rassurer sur son statut de « fille très réussie », lui expliquer les multiples facettes de la féminité et celles tout aussi multiples de la virilité. Il n’empêche qu’elle y revient encore de temps à autre…
Si vous voulez la preuve en images, passez voir les photos des dictées de ma fille ( cm1 ) que j’ai postées sur twitter @_MamaRoots
Il y a encore du chemin à parcourir !
Je suis allée regarder et…pffff… je comprends votre inquiétude.
Le plus lamentable, c’est l’excuse des contes de fées « traditionnels » pour justifier ce genre de stéréotypes. Cette prof devrait réviser ses classiques, les contes de fées ne sont pas sexistes ! (à moins qu’elle n’ait les contes de Disney en tête).
Grrr !
Pas plus tard q’hier dans une boulangerie. Une maman demande à un petit bonhomme de choisir un donut. Il choisit le rose avant de demander: « Dis, je suis pas une fille si je prends un rose? » Malheureusement les petits garçons aussi sont enfermés dans ces stéréotypes.
Et dire que les préjugés vont bien au-delà de ceux entre les hommes et les femmes….. entre les riches et les pauvres, les blancs et les « non-blancs », les petits et les grands, les maigres et les gros. Tout ça me fait penser à une chose. En ce moment, lorsque je regarde une pub, j’ai la vague impression que le sexisme forcené fait un super retour en force. Observez bien la prochaine pause pub à la télé, et en étant concentré, vous verrez et entendrez. L’école n’est pas le lieu où la discrimination doit se placer, mais comment faire quand elle est partout autour ? A méditer aussi non ???
Et bien, je boycotte la pub et mon garçon adoooore le rose malgré tout ce qu ‘il entendu à la crèche et à l’école (comme quoi le rose est pour les filles) parce qu’on lui répète qu’il a le droit d’aimer le rose.
:-)
Le boycott n’est pas la solution pour moi, mais l’explication l’est. Donc comme vous, j’explique à ma fille qu’elle est belle surtout en bleu ou turquoise, mais aussi en pantalon comme en robe, que l’habit ne fait pas le moine, et que les garçons ne sont pas plus fort que les filles et qu’elle peut jouer au foot si elle aime ça (et c’est le cas). Oui, un garçon peut aimer le rose et jouer avec des poupées et une fille prendre un marteau pour enfoncer un clou. Tout est dans l’explication. Finalement, un ballon, une poupée, un marteau, un pantalon ou une robe n’ont pas de sexe…
L’explication est valable pour tout, surtout si au sein de sa famille l’enfant voit que la mère ou le père sont interchangeables pour beaucoup de choses. Il n’y a pas de chasse gardée, sauf pour l’accouchement et l’allaitement bien sur, entre une femme et un homme.
Pas de TV à la maison, ni de magazine, ça aide quand même beaucoup !
Parce qu’effectivement, la pression est très forte, dès la crèche…
Aucune école dans les villages de mon coin de montagne se sont non plus au courant pour cette « année de la mixité ». Ou ça ne se voit pas…
On pourrait commencer par transformer « l’heure des mamans » en « l’heure des parents »…
Aucun conte classique chez moi non plus, mes filles les verront à l’école (et malheureusement en version Disney d’abord).
En revanche, plein de livres qui sortent des stéréotypes :
http://www.talentshauts.fr/?p=catalogue8-1
Elles adorent !
Je ne suis pas pour l’interdit, car interdire quelque chose à un enfant, c’est créer une attirance supplémentaire vers l’interdit. Un petit exemple: on m’a toujours dit qu’il ne fallait pas aller chaparder, et pourtant, vous ne pouvez pas savoir comme les pommes du jardin voisin sont bonnes, et elles sont d’autant plus bonnes que c’est interdit d’aller en prendre.
Je ne sais pas si vous interdisez, ou si ce sont des convictions profondes. Je préfère avoir (TV, magasines, autres) et expliquer les contenus, ce que ça veut dire, dans quel sens le comprendre et lutter avec des mots choisis, adaptés à l’age de l’enfant pour expliquer.
L’interdit, le boycott ne règlent rien, ils cachent la (malheureuse ?) réalité du monde d’aujourd’hui. Un jour ou l’autre, les enfants auront accès à ces informations.
Je suis d’accord avec vous concernant certaines fêtes, je suis même plus radical. Je suis pour la suppression de la fête que Pétain a mis en place, la fête des mères, ainsi que la fête des pères, des grands-mères, etc… Faisons une fête des parents tout simplement. Mais il est vrai que commercialement, ça aurait un sacré impact en France. Je ne m’en soucie pas pour ma part, mais faire bouger les conservatismes en France, quel que soit le sujet, n’est pas une mince affaire….
Pour résumé, les mots sont les meilleures armes pour combattre les stéréotypes, mais les actes comptent aussi. Quand les mots et les actes ne sont pas en corrélation, alors les stéréotypes restent, et l’inégalité de fait aussi.
Bien sûr, que les enfants ont accès à l’information, mais quand c’est épisodique et par intermédiaire, l’impact est bien moindre sur leur cerveau… et le nôtre !
Je vous invite à voir ceci :
http://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY
Voici pourquoi il n’y aura jamais de TV chez nous !
Ni d’armes à feu. C’est utile, parfois, l’interdit, non ? :)
Je ne parlais pas des fêtes, mais de l’heure où les parents viennent chercher leurs enfants à l’école. Trop souvent appelée « l’heure des mamans ».
J’avoue que la comparaison entre TV et armes à feu, je n’attendais pas. N’est-ce pas un peu radical ? A moins de jeter la TV sur quelqu’un, elle ne tue pas directement, ce qui est le cas d’une arme à feu, ou d’une arme tout court d’ailleurs. Qu’est-ce qu’une arme pourrait-on se demander ? Un couteau peut être une arme, même s’il sert aussi à couper des aliments par exemple. Doit-on pour autant interdire l’usage du couteau à un enfant ? Libre à vous de croire que sans TV on réduit l’impact sur l’enfant, ce qui peut être vrai bien sur. Je ne pense pas de la même manière à ce niveau. Je vous donne un exemple pratique. Nous regardons de temps en temps un jeu TV, « n’oubliez pas les paroles ». Ma fille de 6 ans adore ce jeu. Pourquoi donc ? Parce qu’elle aime chanter, mais aussi parce qu’en ce moment son apprentissage à la lecture fait qu’elle essaie aussi de lire les paroles qui s’affiche. Alors ça va vite pour elle pour l’instant c’est sur, mais ça « l’entraîne » en plus de l’instruction. Le fait que l’on puisse gagner de l’argent en jouant, elle le sait, elle l’a compris seule. Mais elle ne regarde pas pour ça en premier lieu. Nous avons aussi les documentaires animaliers de toute sorte, mais aussi sur plein de sujets différents. Je crois que la TV n’est un danger qui si on laisse les enfants décider du programme. Si on a une utilisation raisonnable de la TV, avec un « programme » en quelque sorte, la TV n’est pas le danger qu’il semble présenter, c’est aussi une source d’informations. Il faut juste faire la part des choses.
Alors hors des préjugés ordinaires à l’école, les préjugés existent dans la société, l’école n’en est qu’une émanation. Si ces préjugés perdurent dans la société, l’école ne pourra rien, car nos chers profs ne sont rien d’autres que des humains, vivant dans la société, étant souvent aussi des parents, avec des préjugés comme nous en avons tous, même si nous nous en défendant.
J’ai sans doute utilisé un mauvais terme, l’interdiction, pour expliquer ma pensée. Il s’agit en fait de « prohibition », ce terme étant plus exact. Prenez la prohibition de l’alcool qui a eu lieu aux USA au siècle dernier. Quel en fut le résultat ? Une contrebande importante, et la constitution des cartels mafieux de l’alcool. Regarder aussi la forme de prohibition existant dans certains états des USA aussi, mais peut-être bientôt en Espagne, concernant l’IVG et les conséquences que cela va entraîner….
Prohiber, interdire ne résout rien, ça ne fait que masquer. Et dans ce domaine, il faut avouer que la France et ses tabous sociétaux se pose là.
Alors soit, la TV n’amène pas que du bon, aux parents d’assumer leurs responsabilités en « filtrant » et « expliquant ». Sinon, avec Internet, l’accès à la TV se fera de toute façon, en direct ou en différé, quoiqu’il arrive, à la maison ou chez les copains, sans aucun contrôle cette fois-ci, avec tous les débordements qui en découlent.
Concernant « l’heure des mamans », vivant dans le rural pour ma part, vous n’imaginez pas à quel point le nombre de pères présent à la sortie des classes bas en brèche cette expression. Et les enfants ne sont pas dupes, par l’exemple, ils voient bien qui vient les chercher, et ensuite l’expression entre dans une oreille pour ressortir par l’autre. C’est valable dans tous les compartiments de la vie, y compris dans la famille. Mais je persiste, la fête des mères de Pétain aurait du être abrogée depuis bien longtemps, pour instaurer une fête des parents. Mais peut-être qu’ici je touche une sensibilité qui est encore … tabou ?
Regardez le lien que je vous ai mis plus haut : quand un neurologue compile toutes les études sur un même sujet, elles balayent les anecdotes personnelles !
Oui, la TV engendre de la violence, les programmes, le journal, les pubs sont faites pour. D’où le lien avec les armes à feux, un peu provoc, il est vrai… :)
Les interdits sont parfois utiles (merci le code de la route, un peu plus politiquement correct).
Il ne s’agit pas d’interdire la TV mais juste de ne pas l’avoir à la maison….donc ce n’est pas interdit quand les enfants vont chez les autres ;-)…….ça retire quand même beaucoup de parasitage de ne pas avoir la TV à la maison et ça libère énormément de temps (pubs entre autres)…
Ah oui, chez moi aussi, elle n’est pas interdire ailleurs… mais il n’y en aura pas chez moi ! :)
Ceci dit, je ne me remets toujours pas qu’il y en ait une à l’école (une par classe en maternelle), pour visionner des Disney…
On ne se rend pas compte du poids de l’influence inconsciente de la TV (entre autre, mais pas seulement). On ne peut pas lutter, même en discutant beaucoup à la maison, puisque les images agissent au plus profond de notre cerveau (alors qu’en parlant, on active les zones frontales).
Ce qui ne veut pas du tout dire vivre à l’âge de pierre ! Pour montrer concrètement les instruments de musique de cet imagier que nous ouvrons tous les jours en ce moment (http://www.amazon.fr/Mon-imagier-instruments-Collectif/dp/2070632768), je montre à mes filles des vidéos d’instrumentistes, tout bêtement trouvées sur Yout*be.
Une vidéo parle mieux de la différence entre un violon et un violoncelle qu’une image fixe.
Penseriez-vous par hasard qu’il faut interdire la télévision totalement ? Une prohibition télévisuelle en quelque sorte ?
Et en somme, mon expérience à ce sujet, comme elle n’est qu’anecdotique ne peut être valable dans l’éducation de mes enfants ?
Ne puis-je donc m’informer (hors de la télévision) et adapter à ma personne ce que je sais, et ainsi éduquer mes enfants avec la TV, mais pas trop, comme je le fais pour d’autres choses ?
Si je donne des sucreries à mes enfants du matin au soir et du soir au matin, je suis dans l’excès. Ne puis-je donc pas adapter cette consommation de sucreries ? Dois-je la prohiber totalement ?
Je sais que la TV en ce moment, sauf Arte que j’aime bien et certaines fois France 5, propose des documentaires et des reportages bien construits, et donc pour moi, nul besoin d’interdire la TV, de ne pas avoir de TV.
En fait, il faut bien se rendre compte que la TV est un outil, et comme tout outil il faut l’utiliser correctement.
Je pourrais vous faire des comparaisons à volonté, mais vous le prendriez sans doute comme des « anecdotes », ce qui permet surtout pour le coup de ne pas trop se poser de questions. On interdit point. Pas de questions, pas de réflexion.
Pour moi, « il est interdit d’interdire », sauf en cas de danger de mort, ça permet de s’interroger et de réfléchir.
Voilà mon point de vue, finalement non-extrémiste sur la question de l’usage de la TV, cet outil qui envoie des images et du son, pour laquelle il suffit d’appuyer sur le bouton pour l’éteindre. Un outil et rien d’autre.
Cordialement
PS: désolé pour la réponse tardive, je n’ai pas eu l’alerte comme quoi vous aviez remis un commentaire.
Avez-vous pris le temps de regarder le lien/lire le livre ? Votre anecdote sur Arte me fait bien rire, vous saurez pourquoi en regardant la vidéo… :)
Et reportez-vous aux autres articles des VI sur ce sujet !
(et faites comme bon vous semble)
Juste un détail : ce n’est pas un outil comme un autre, puisqu’il va agir sur notre cerveau à notre issue… Si, en arrière plan d’un reportage qui vous intéresse, il y a des gens qui mangent, même si vous ne le percevez pas consciemment, vous mangerez plus au repas suivant… Un livre ne fera jamais cet effet-là !
C’est important de le savoir (lisez ou regardez au moins le lien plus haut).
Montrer des vidéos intéressantes, c’est possible sur un ordinateur, avec moins de parasite autour (écran plus petit, pas de pub, on choisit réellement ce qu’on veut regarder sans que ce soit imposé par un programme et on le ferme / planque plus facilement).
J’ai commencé à regarder la vidéo.
J’ai toujours trouvé étonnant de se baser sur des moyennes pour expliquer les choses.
Je suis utilisateur de la TV, et pourtant, je pèse exactement le même que lorsque j’avais 20 ans (j’en ai 45) sans jamais avoir fait un régime amaigrissant et en mangeant à volonté (question surpoids…. je sors de la statistiques moyennes). Maintenant, c’est sans doute que j’ai de la chance et/ou une constitution adéquat (une bonne génétique quoi)…
La TV aussi peut s’éteindre lorsque l’on appuit sur le bouton. Si vous ne voulez pas que vos enfants l’allument, les TV depuis plusieurs années incorporent un dispositif appelé « code parental ». une fois défini, si vous ne le possédez pas, impossible de voir une image…. Personnellement je ne l’utilise pas, ma fille n’allume pas la TV sans y être invité par un adulte (éducation depuis son plus jeune age à ce sujet) et même aujourd’hui, il a bientôt 7 ans, à aucun moment elle ne décide du programme si la TV est allumée par nous, à aucun moment elle ne décide quand on allume la TV, à aucun moment la TV ne sert en dehors des temps que nous parents avons décidé. Comme un ordinateur en somme, sauf que nous n’avons absolument pas la nécessite de le planquer.
Nous ne cachons rien qui ne soit accessible pour son age, nous avons expliqué, nous continuons de le faire et nous continuerons tant que ce sera nécessaire.
Effectivement, la seule chose sur laquelle nous ne pouvons intervenir, c’est la croissante et la structuration de son cerveau. Mais sachant qu’elle est bien en-dessous des temps de TV que j’ai vu dans la vidéo, étant donné qu’elle n’est jamais inactive, même si elle regarde Ratatouille ou Blanche Neige sur la TV (étant donné que les chaînes pour enfant sont interdites à la maison), elle n’est finalement jamais amorphe devant un écran. Elle danse, elle chante, elle joue…
En fait, je veux simplement dire qui si l’éducation est présente, souvent, et que l’explication est constante, alors même si les effets néfastes ne disparaissent pas totalement, ils sont fortement atténués.
Tout interdire n’est pas une solution pour moi, c’est un « pousse au crime », on obtient l’effet exactement contraire à celui recherché.
Autant réguler et contrôler, expliquer pour arriver à ce que l’enfant comprenne et réfléchisse sur ce qu’est la TV et son contenu, il sera bien mieux armé pour s’en détacher et l’appréhender.
De toute façon, un jour ou l’autre, il trouvera le moyen d’y accéder, avec ou sans les parents, alors….
Bonjour, c’est en connaissance de cause que j’ai choisi de réduire autant que je pouvais notre exposition à la publicité et je fais la chasse aux produits dérivés. J’explique, dans la mesure du possible ce choix à mon fils.
Je ne vois pas pourquoi, par exemple, j’acheterais des compotes avec des personnages de Disney dessus. Cela n’améliore pas le goût de la compote. En fait, j’estime même que Disney devrait me payer pour que je fasse de la pub pour eux :-)
Donc information : oui, publicité : non. Pour ou contre la télévision, cela reste un autre débat et effectivement, correctement « filtrée », je ne nie pas que la télévision peut être utile.
> Dans la crèche de mon fils, la fête des parents remplaçait déjà les fêtes des pères et des mères, pour prendre en compte les situations familiales variées des enfants.
Cela dépend aussi de la manière dont on voit la fête des mères / des pères … : soit une x-ième occasion d’acheter un appareil électroménager, soit une possibilité de fêter un jour une personne en particulier en famille.
> oops : voici un site pour toi : http://www.lab-elle.org/
Finalement, nous sommes assez d’accord. Chez nous pas de compote Disney ou autre. La marque ne détermine effectivement pas une meilleur goût.
Je prends tout ça comme une philosophie de vie, au quotidien, en toute chose, en tout acte, en essayant de faire de mon mieux, mais sans me sentir parfait, ce que je ne suis pas. Alors on explique le plus possible, en restant modéré.
Bonne journée
PS: merci pour le lien, je le garde dans mes archives…
J’ai le même raisonnement : je n’interdis pas mais je ne propose pas quand ce n’est pas approprié / nécessaire.
Je n’interdis pas la TV, il n’y en a pas (ce qui me permet de mettre le canapé où je veux, de gagner de la place, de jouer au ballon dans le salon, d’être « ensemble » et pas « à côté » des autres).
Les interdits sont indispensables : cannibalisme, pédophilie, pour n’en citer que quelques uns fondamentaux dans notre civilisation. Ou s’arrêter au feu rouge, tout bêtement.
Avant 6 ou 7 ans, expliquer a relativement peu de poids par rapport à l’influence du visuel : les enfants absorbent tout. D’abord et avant tout notre comportement d’adulte, mais aussi tout ce qu’ils perçoivent dans leur environnement (de manière consciente et inconsciente). Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas expliquer ! Mais il faut être conscient que ce n’est qu’une toute petite partie du message qu’ils intègrent.
Regardez quand même la vidéo jusqu’au bout (c’est un court résumé du livre, à lire absolument !). Il s’agit plus que de « moyenne » : une méta-analyse compilant de manière le plus exhaustive possible tout ce qui existe sur le sujet, faite par un neurologue (donc un éclairage plus que pertinent).
Quel est le « plus » apporté par une vidéo par rapport à un CD, pour faire danser un enfant ?
Et quel est le « moins » ?
Effectivement nous n’avons pas du tout le même point de vue. C’est indéniable.
Je vais vous dire, au-delà de la vidéo (ou même du livre) ce qui me dérange vraiment.
Je crois que les neurosciences ont une approche simpliste et souvent teintée d’essentialisme. Et pour ça donne donne une vision binaire en résultat.
C’est avec ou sans, pas de juste proportion possible finalement.
Et cette vision binaire (ce n’est que mon point de vue), à l’américaine, ne me correspond pas.
Dans ce cas, pour ne pas avoir à expliquer, l’adulte doit (sciemment ou pas) s’interdire et expliquer pourquoi il le fait à ces enfants…. N’est-ce pas un peu le monde à l’envers ?
Voilà, voilà, ce n’est que mon point de vue, je préfère être moins binaire et plus « multiple » dans ma vie, avec toutes les explications et régulations qui vont avec, pour moi et mes enfants.
Bonne journée.
Où ai-je dit qu’il ne fallait pas expliquer ?!!
L’adulte est un adulte aux yeux de la société quand il s’interdit / s’autorise des comportements en phase avec son environnement (qui varie d’une époque à l’autre, d’une civilisation à l’autre).
Les neurosciences me paraissent au contraire tellement ouvertes et complexes…
Ne vous fâchez pas je vous en prie. Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit aussi s’il vous plaît.
Vous n’arriverez pas à me convaincre sur le sujet des neurosciences que je trouve binaire dans le raisonnement. Je n’ai pas dit simpliste et fermé, je dis juste binaire. On peut être complexe et binaire…. Complexe dans le raisonnement et binaire de la mise en application ou dans l’analyse par exemple.
Je ne dis pas non plus que vous êtes binaire. D’ailleurs dans mon dernier commentaire, j’utilise systématiquement le « JE » pour vous expliquer mon point de vue sur la question. Je (encore un JE) n’essaie pas de vous convaincre, je vous explique.
Je n’ai pas dit que vous n’expliquiez pas, d’ailleurs….
Enfin bon, nous ne sommes pas d’accord sur le sujet, vous faites sans TV et moi avec. Voilà tout.
Point de vue expérience, avec 2 failles une âgée de 19 ans bientôt et l’autre bientôt 7 ans, la palette dont je dispose (ça fait super stricte mais bon) est assez large pour valider notre façon de voir (à ma femme et moi) et de faire…. Et je ne compte pas en changer, je voulais juste débattre sur le sujet.
Nous ne sommes pas d’accord, nous ne sommes pas d’accord.
Bonne continuation….
1. N’écouter jamais ceux qui donnent des conseils
2. Je fais ce que je crois juste de faire.
3. Si ça ne marche pas, se reporter aux deux premiers.
(plagiat éhonté de JP Lepri) :)
Pour en revenir au sujet de l’article : les média et surtout la TV sont de grands pourvoyeurs de préjugés et cases en tous genres. Plus on segmente, plus on vend… Du rose aux filles, du bleu aux garçons, des robes comme-ci à 3 ans, des jupes comme ça à 4 ans, etc.
Ça transparait absolument partout : des infos aux reportages, en passant par la pub bien sûr. Mais surtout, et avant tout… dans tous les programmes pour enfants !!!
Car plus les stéréotypes sont intégrés tôt, plus ils sont efficaces, car partie intégrante de la personnalité. Ou comment penser être libre, sans l’être vraiment…
Un exemple concret : mettre un bambin « innocent » avec de la musique devant un dessin animé de princesse > il prendra des poses et mimiques de princesse. Et intégrera les codes associés (femme passives, hommes qui dirigent). Le même devant un spectacle de claquettes irlandaises : il intégrera que les pieds « tricotent », pendant que les bras ne bougent pas, l’importance du groupe (vs l’individu). Le même devant une démonstration de hiphop : les performances physiques individuelles prendront du galon (vs l’harmonie de groupe).
Dansez avec lui : il intégrera les notions d’interactions, et imitera vos mouvements.
Qu’on le veuille ou non, l’environnement global transmet une multitude d’information… et chacun fait son tri, quelque soit les discours associés.
Et chacun est un vecteur de transmission, qui peut avoir beaucoup de poids (pour revenir à l’article).
Nous sommes d’accord sur le fait que l’exemple sert de référence dans l’apprentissage. Je fais la cuisine chez moi, mais aussi le ménage, la lessive, tout comme le jardin. Il n’y a pas de parties masculines et féminines des taches. Donc par l’exemple je montre qu’une femme ou un homme peut faire tout, même ce qui ne lui plaît pas.
La TV se sert de stéréotypes pour faire son beurre, et ce depuis des dizaines d’années. Mais si à la maison l’exemple est « unisexe », même si la TV montre autre chose (et que ça a une certaine influence), le balancier s’équilibre.
Si à la maison, au plus près de la vie de l’enfant, dans sa réalité, il y a un partage sexué des taches, avoir ou non la TV n’y changera rien.
C’est tout ce que j’ai voulu montrer. L’exemple premier est celui des parents (souvent). La TV ne viendra qu’après pour donner un exemple confirmant ou infirmant ce qu’il vit cet enfant.
Donc avoir ou pas la TV n’est ni mieux ni moins bien pour moi, car l’exemple premier n’est pas la TV. Et nous passons des heures chaque semaine à expliquer ce qu’est la publicité, à quoi elle sert et aussi à démonter les stéréotypes de genre qu’elle véhicule. Il ne faut jamais oublier que derrière la TV, il y a des femmes et des hommes dans des agences de pub qui créent ces spots très genrés. Alors qui est vraiment fautif dans l’histoire ? La TV qui n’est que l’outil véhiculant ou les humains qui créent ces programmes ?
Chacun est un vecteur de transmission, pour le meilleur et aussi pour le pire (malheureusement).
Alors pourquoi prohiber la TV ?
Lorsque les personnes sont dans l’échange et l’explication de tout (ou presque), nul besoin de prohiber selon moi….
Et vous l’expliquez très bien ci dessus en plus.
J’avoue une certaine incompréhension entre le discours et les actes….
Merci beaucoup de ta contribution!!!! Et bon retour sur les VI, ça fait vraiment plaisir de te lire ici!!!
Comme je comprends ta colère et ton étonnement… force est de constater que l’école joue souvent un rôle dans la constitution des inégalité de genre, que cela vienne des intervenants ou des autres enfants…J’espère vraiment que l’initiative lancée par le gouvernement portera ses fruits, au moins pour susciter des débats et des discussions dans les classes…
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