J’ai été confrontée récemment à l’une des épreuves les plus difficiles dans mon parcours de jeune Maman: expliquer la mort à mes enfants. Expliquer la mort de leur grand-mère à mes filles.
Comment expliquer ce que l’on ne comprend pas vraiment soi-même? J’ignorais les mots qu’il fallait employer, ce qu’il était convenable de dire ou de faire. Ce qui ne l’était pas… J’ai certainement commis l’erreur d’attendre un peu trop avant de leur confier ce qui me rendait si malheureuse mais j’ai juste voulu être le plus disponible possible pour répondre sereinement à toutes leurs questions.
Pour m’aider à leur parler de ce qui était si douloureux pour moi, j’ai cherché de l’aide du côté des livres sélectionnés par notre bibliothèque mais je trouvais toujours les illustrations trop sombres ou trop tristes…
Le seul livre que j’ai gardé et que j’ai lu à mes demoiselles est celui de Mireille Vautier, « Ma grand-mère Nonna ». Les dessins sont colorés et le message que j’en garde est en accord avec mes convictions:
« Nonna est une grand-mère gâteau. À chacun des anniversaires de sa petite-fille, elle lui envoie un joli gâteau décoré qui raconte une histoire. Le jour de ses sept ans, Anna reçoit un dernier gâteau, comme un dernier message d’amour…
Un album intimiste, en forme de conte, pour aborder ce qui fait mal tout près du cœur ».
Avant que je ne sois dans l’obligation d’aborder ce sujet, j’avais évidemment un avis en accord avec les spécialistes mais lorsque la situation s’est imposée, j’avoue avoir voulu épargner mes filles en ne les faisant pas participer aux événements. Je ne me sentais pas capable de les voir dans un centre funéraire ou dans un cimetière…
« Je suis convaincue qu’un enfant, quel que soit son âge, doit participer aux cérémonies qui suivent le décès, qu’il s’agisse d’un rituel religieux ou moins formel. L’enfant, dans tous les cas, doit être présent.
Il arrive souvent que la mère, ou un autre membre de la famille, croie agir dans l’intérêt de l’enfant en le tenant à l’écart des larmes et des signes de deuil. Mais c’est l’empêcher de pleurer s’il en a envie. Il est indispensable qu’il sache que ceux qui l’entourent éprouvent le même chagrin que lui, faute de quoi il pensera en grandissant qu’il est le seul à souffrir de la disparition de cette personne qu’il aimait ou bien, ce qui est peut-être plus grave encore, il croira qu’il est indécent de manifester ses sentiments en public et s’efforcera toute sa vie de s’en abstenir ».
Est-ce que j’ai commis une erreur en leur annonçant la nouvelle une fois les événements passés?
Est-ce que leur premier rapport avec la mort sera un traumatisme?
Je préfère croire que ce temps que je me suis accordé m’a permis de leur expliquer sereinement les choses qui venaient de se passer. Je suis davantage à leur écoute, je leur donne l’occasion de s’exprimer sur ce qu’elles ressentent, je leur montre des photos de leur grand-mère et je leur raconte les moments qu’elles ont eu la chance de partager ensemble…
« Il est capital d’expliquer les choses aux enfants dans la mesure du possible et de les associer à ce qui se passe, même lorsqu’on a l’impression qu’ils ne comprennent pas tout. »
Ce sujet a déjà été abordé par d’autres « neurones » avant moi (lire ce débrief par exemple) mais j’aurais souhaité partager l’avis d’autres lecteurs afin de savoir quel a été leur comportement face à ce genre de situation.
Une mère ordinaire
Sources: Ursula Markham, « Le deuil » et « Les traumatismes infantiles ».
Pour lire mon ressenti suite à ce douloureux moment, j’ai écrit un autre article sur mon blog –> ICI.
Bonjour Une Mère Ordinaire,
merci de parler de ce sujet.
A la librairie, juste pour info, j’avais vu un super livre de Claude Ponti sur le sujet il avait l’air vraiment bien pour parler de la mort. Je ne sais plus le titre mais c’est un très grand livre vert qui se passe dans un arbre.
J’ai cherché sur internet et le titre serait « L’arbre sans fin ». Je regarderai également, les illustrations ont l’air d’être agréables et l’histoire pas seulement orientée sur ce sujet. Merci!
Je ne sais pas quel âge ont tes demoiselles mais j’ai pour ma part pris le livre « L’ours et le chat sauvage » de Kazumi Yumoto et Komako Sakaï (éditions l’Ecole des Loisirs) que j’ai trouvé magnifique et plein de poésie. Il est plus sur le deuil que sur la mort en elle-même. Pour un enfant de 3 ans, le livre était encore un peu compliqué. En revanche, je le recommande vraiment pour des enfants un peu plus grands.
Mes filles ont 3 et cinq ans, j’irai voir si je le trouve à la librairie car ça correspondrait davantage à ce que je recherche: expliquer sans effrayer (j’ai vu des livres, très noirs aux illustrations qui faisaient presque peur…). Merci du conseil!
Apparemment, ce livre est bien :
http://blog.scommc.fr/a-quoi-ca-sert-de-vivre-si-on-meurt-a-la-fin-un-livre-pour-aborder-la-mort-avec-les-enfants/
J’ai été associée, quand j’avais 8 ans puis 11 ans, au décès de mes grands-pères : mes parents m’avaient laissé le choix de venir ou non avec eux (à l’hôpital / dans la chambre), d’aller à la messe, à l’enterrement au cimetière…
Ma sœur (3 ans de moins) ne souhaitait pas participer, mon frère (6 ans de moins que moi) était gardé avec les autres cousin(e)s plus petits, mais tout le monde était au courant, puisque réunis dans la maison des grands-parents, et qu’il y avait un absent…
Je ne sais pas du tout quel serait mon choix avec mes filles (18 mois et 3 ans)… et je préfère ne pas y penser, à vrai dire !
On parle de la mort régulièrement (on vit à la campagne, on passe devant l’abattoir en allant à l’école), donc ce n’est pas un sujet tabou.
Quand j’ai éliminé la viande de nos assiettes (végétariens progressivement depuis quelques mois), j’ai bien dû expliquer pourquoi.
Mon aînée me pose régulièrement des questions.
Je ne sais pas si ça facilite les choses ou pas, une fois en deuil…
Plein de bonnes ondes !
Bonjour,
Mon mari a perdu sa grand-mère l’année dernière. Nos enfants avaient 2 ans et demi et 6 mois. Nous avons tout vécu avec eux : nous sommes allés la voir, avons participé à la célébration et sommes allés au cimetière. Notre aînée a bien compris ce qui se passait : elle sait que cette mamie est morte, et où elle est (nous sommes retournés au cimetière cette année, pour le 1er novembre). Ce n’est pas une angoisse pour elle, c’est « juste » une réalité. Parfois nous parlons d’elle, et elle se souvient de l’enterrement mais aussi des moments que nous passions avec elle avant. C’était très important pour nous qu’elle puisse participer à tous ces moments avec nous, et aussi de pouvoir nommer les choses (cercueil, cimetière, etc). C’était un moment de notre vie de famille, et nous l’avons vécu simplement. D’ailleurs, cela a fait du bien à toute la famille qu’ils y aient des enfants, plein de vie.
Merci beaucoup de ta contribution! Et merci aussi de nous livrer ton témoignage sur cet événement si douloureux que tu viens de vivre…
Tu as bien fait de remettre ce sujet à l’ordre du jour sur les VI, il concerne beaucoup de monde même si tout-e-s ne se sentent pas à l’aise pour l’aborder.
Sur ce sujet, j’ai utilisé « Au revoir Blaireau » de Susan Varley, chez Gallimard Jeunesse.
Voilà un résumé : Un matin, les amis de Blaireau se rassemblent devant sa porte. Ils s’inquiètent parce que leur vieil ami n’est pas sorti pour leur dire bonjour comme d’habitude…
et ce que l’éditeur en pense : Un grand classique qui aborde avec espoir la disparition d’un être cher. Un ton juste, pour un livre exceptionnel.À partir de 3 ans
Franchement, j’aime ce livre pour la justesse de ce qu’il raconte même si je suis incapable (même encore maintenant) de le lire correctement sans pleurer …
Mais ça c’est mon côté beaucoup trop émotif qui ressort.
Cette année, nous avons aussi été confronté au deuil. C’est la grand’ mère de mon conjoint qui est décédée. Notre fille 13 ans et notre fils 1 an nous ont accompagné tous les 2 à la messe puis au cimetière et au rassemblement qui a suivi. Il me semblait important qu’ils soient là tous les 2. Pour la grande parce qu’il était important de dire au revoir à cette arrière grand mère, pour le petit pour qu’il sache, voit, ressente (je ne sais pas trop quel terme utilisé) ce qui rendait triste sa famille et que du coup il n’était pas responsable de cette tristesse.
Merci pour ce partage, même sur un sujet si difficile.
Bonjour,
Merci pour cet article. Je me permet de laisser ce commentaire car je viens juste de le lire et il arrive un peu comme en echo avec ce que je viens de vivre dans ma classe aujourd’hui. Je suis maitresse en CE1. Une de mes élèves vient d’apprendre aujourd’hui le décès de son arrière-grand-père, elle était très peinée et pleurait dans la cour. De retour en classe je n’avais pas prévu d’aborder ce thème mais je ne pouvais pas le laisser de côté et l’ignorer. La mort, cela fait tellement partie de la vie ! Nous avons eu une discussion très belle à laquelle tous les enfants présents ont participé. Cela n’a pas apaisé son chagrin tout de suite mais des choses très belles ont surgi. Je pense que ce qui m’a aidé à rester confiante dans cette démarche … peut-être insolite … c’est la lecture d’un livre d’Elisabeth Kubler-Ross, et ma propre expérience avec mes enfants. : ne pas cacher la vérité, parler, être présent à la célébration, continuer à faire ‘vivre’ la personne en parlant de son passé, de ce que l’on a vécu ensemble et de ce qu’on aurait aimé qu’elle vive avec nous. C’est aussi à ce moment que surgit le côté sacré de l’existence humaine, les questions
Il y a aussi un petit livre de Catherine Dolto qui est bien fait pour les enfants ‘Et si on parlait de la mort’. J’aurais bien aimé l’avoir sous la main cet après-midi mais même sans on s’en sort très bien.
Bonne soirée
Quand j’avais 4 ans, on m’a caché la mort accidentelle de ma grande sœur de 24 ans. On ne me l’appris que plusieurs jours après, quand tout était fini.
J’ai mis une vingtaine d’année à comprendre pourquoi j’étais si blessée, à comprendre que j’avais très très peur des secrets (j’ai été persuadée toute mon enfance qu’on me cachait des choses, et j’avais aussi une peur perpétuelle que mon père meurt soudainement), à comprendre pourquoi j’avais une place si « à part » dans ma fratrie (de 7 enfants !), pourquoi je ne m’autorisais pas (et on ne m’autorisait pas) à exprimer une souffrance…
Je ne dis pas que le chemin parcouru n’a été que douloureux, il m’a permis d’ouvrir les yeux sur ma famille et ses fonctionnements, et ses dysfonctionnements toujours d’actualité. Je me sens bien, libre… et je ne crois que ce soit le cas de mes frères qui ont été aussi, malgré eux, enfermés dans ce secret. Mais ce fut au prix d’une grande souffrance dans mon enfance ! Et aujourd’hui les rapports avec mes frères (du fait de ce chemin de vérité pour moi) sont devenus tendus, ils ne me comprennent pas.
A 30 ans, j’ai pleuré ma sœur, il était temps !!
Bref, petit témoignage express. Pour moi, c’est clair, et je l’ai déjà vécu avec mes enfants : il faut leur parler tout de suite, et leur permettre de vivre les étapes des funérailles qui sont autant de jalons pour le deuil.
Comme livre, j’aime bien celui de Dolto « et si on parlait de la mort ».
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