Cette semaine Kawine et Drenka ont parlé de cette thématique récurrente dans notre parentalité :  entre faire au mieux et sans pour autre se laisser dévorer notre corps, notre énergie, notre temps… (vous aurez noté que je ne parle pas du sommeil, et ce volontairement … inutile de faire croire aux primipares qui nous lisent qu’il y a une solution miracle pour ne pas manquer de sommeil avec nos chères têtes BlondesBrunesChauves ;-) )

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On parle souvent avec mode des mères indignes qui se revendiquent comme telles avec fierté. C’est ce dont parle Drenka cette semaine. J’avoue avoir été souvent mal à l’aise avec ce concept car après le démarrage humour que j’aime et qui me fait un peu trop penser à mon chez moi (préférer laisser les enfants répandre des miettes de pain au salon pour gratter 20min de glandage en plus sous ma couette !), ça tourne bien trop vite à un « on va quand même pas se laisser manipuler par ces sales manipulateurs. et là je ne ris plus, sans doute parce que j’en ai marre que l’enfant soit encore trop vu comme un être dont le but ultime est de manipuler son parent pour avoir des calins, être pris dans les bras, dormir avec ses parents ou nous piquer un couteau bien pointu dés qu’on a le dos tourné ! Hors la fameuse Caroline Allard, Maitresse des Mères Indigne parmi les mères indigne fait plus partie visiblement de l’école que je préfère : celle du lâcher prise pour avoir la paix que du cassage de sucre permanent sur le dos de nos mômes, ouf !

Kawine de son côté nous liste les petites pensées qui font qu’on peut justement avoir un regard bienveillant sur notre enfant : celui qui en quelques années effectue une quantité d’apprentissages énormes, qui expérimente la vie à chaque instant de sa journée (et oui le verre d’eau trois fois renversé c’est pas pour se foutre de nous à nous voir le ramasser, c’est pour constater par la preuve que oui, quand on renverse le verre d’eau, l’eau coule  vers le bas ! … et oui ça nous semble évident à nous adulte… ça ne l’est pas pour eux !) , qui sait nous pousser dans nos retranchements non pas pour nous ennuyer ou nous manipuler, mais si souvent pour nous pousser à être vrais, à être en adéquation entre notre esprit, nos émotions et nos paroles (que si on fait du chantage à dire que si la chambre n’est pas rangée on va donner ses jouets aux emmaus et qu’après on n’acte pas clairement ben oui pour lui c’est pas clair !)

Et oui, être parent n’est pas de tout repos. C’est souvent faire au quotidien, tenter souvent de ne pas se laisser manger par nos émotions : celle du parent qui aurait voulu fonctionner selon certains principes, certaines images sociales, familiales, théoriques au fond. Et qu’en réalité les choses ne sont pas comme dans les livres.

Que des fois lâcher prise, arrêter de se prendre la tête avec ces fameux principes et faire entrer l’humour dans notre quotidien aide grandement : au fond qu’importe que nos enfants se roulent dans la boue si cela leur permet de remplir leur soif permanente d’expérimentations, de sensations, de constats des choses de la vie !

L’enfant n’apprend pas (et heureusement) tout à l’école, loin de là ! Il apprend 1000 choses en permanence ! En nous regardant vivre, quand il nous aide, quand il passe une heure à regarder le chat se lécher la patte ! Cet enfant qui bien souvent nous irrite car il nous pousse à bout.. à bout de quoi ? On en revient à nos projections initiales, au  fait d’être vrai entre nos pensées et nos paroles avec euxSoyons vrais avec nos enfants, si nous sommes là c’est pour leur donner un regard sur l’immensité de la vie, avec bienveillance, sécurité, mais surtout beaucoup de bienveillance …

Depuis que j’ai pris le pas de voir mes enfants comme vivant chaque seconde comme une expérience scientifique, j’ai reçu en cadeau l’émerveillement de chaque jour, mais aussi beaucoup de partage et de leçons de vie ! Et depuis que j’ai choisis aussi de rire beaucoup avec eux, de vraiment générer beaucoup de moments où ils peuvent rire, chanter, quelque soit le lieu ou presque, je reçois ce cadeau d’une légèreté de vie, et ça donne beaucoup de force pour les moments moins drôles, ceux où je suis une vraie maman Dragon qui râle, grogne et s’énerve quand les enfants sont pénibles, saoulants, fatigants, lève tôt, crieurs et que ça ne je ne peux pas le contrôler.

Malgré l’écoute et tout ça ils reste des enfants, faut pas l’oublier, ils sortent de la norme sociétale qui veut qu’on soit calmes et silencieux partout et en toutes circonstances… Et heureusement !!!

MamanDragon