Quand on lit l’article paru dans Le Monde à propos des enfants adoptés et échangés, y’a comme un frisson glacial qui parcout le dos de n’importe quel parent ‘normal’ et encore plus glacial celui des parents adoptifs.
En résumé, il s’agit de parents accueillant un enfant ‘du bout du monde’ afin de les choyer, les aimer, les protéger. Il s’agit de devenir leurs parents.
Au lieu de ça, ces petits se retrouvent balancés sur la toile, à la mercis de quelques autres couples…
Ils ne plaisent pas, ne sont pas comme prévus, finalement trop grand, trop jolie, trop renfermé, pas assez idéaux ces petits abandonnés. Allez hop, un petit tour sur The Child Exchange… Bon, faut lui trouver une description, un titre, un prix? Non je parle pas de ma dernière paire de pompes usées que je cherche à virer de mes placards, je bien parle d’enfants.
Vous savez, ces petits êtres humains que nous sommes sensés protégés, et ce que nous l’ai ayons mis au monde ou pas.
Depuis la parution de l’article on apprend que le site à fermé (merci Yahoo) mais que néanmoins la multitude de groupes Facebook et les méandres du net restent en action pour accueillir les déceptions d’adultes qui manifestement ne sont pas et ne seront jamais des parents.
Cette pratique serait inspirée du monde des animaux de compagnie. C’est déjà pas joli joli avec des hamsters ou des chats; mais la que dire.

On peut également s’interroger sur le système d’adoption aux USA. Il y a t-il comme en France, enquêtes, rapports, attestations, visites? Quelles institutions existent pour protéger les droits de l’Enfant?
Comment envisager que ces enfants soient échangés, parfois à des parents n’ayant pas eu d’agrément (et pour cause: un couple n’avait pas le droit d’adopter car ils ont été condamnés pour agressions sexuelles sur mineurs). Que se passe-t-il dans cette société malade, si malade qu’elle maltraite ses petits de demain?
Au même moment où la France vient enfin d’admettre que les homosexuels sont des parents au moins aussi compétents que n’importe quel couple; après les manifestations et dérapages que l’on sait, enfin les français comprennent leur immense retard sur la connaissance des besoins et du développement de l’enfant. Et sur cete même planète, on achète des enfants, puis on les revend.
Que fait-on une fois que ces pratiques sont enfin révélées au grand jour? Presque comme pour aller au bout de l’absurdité; la justice les rend au couple de départ… en punition?
Mais les enfants? On ne se décide toujours pas à leur donner une nouvelle chance d’exister en tant qu’être humain? C’est Françoise Dolto qui décrit la première l’enfant comme un sujet à part entière, c’était il y a déjà bien longtemps pour qu’on en soit encore là !

Devenir parents ce n’est pas fabriqué un enfant, le mettre au monde. Devenir parents c’est accompagner l’enfant à grandir chaque jour sous son regard bienveillant, lui donner le meilleur de soi avec amour.
Je suis vraiment heureuse d’avoir pu moi même porter mes enfants, néanmoins ce n’est pas mon corps coopératif qui fait de moi une mère.
Comment notre société à pu en arriver là? Les raisons évoquées sont les mêmes que pour n’importe quelle revente: c’est la crise, le marché de l’occasion explose, puis c’est moins cher de s’offrir ce dont on rêve…
Peut-on jusqu’à aller imaginer ce que ressentent ces enfants, de tous âges, de tous pays, de toutes leurs histoires de séparations et de déchirures… Qui deviendront-ils ces enfants là, que la justice américaine rend à leur propriétaire sur facture.

Une maman, un papa, ça se trouve pas sur Le Bon Coin ni en dépôt vente.
De fait, les enfants non plus.

MaxiMum