En feuilletant le magazine Parents de septembre je suis tombée sur un article porteur d’une nouvelle qui m’avait échappé, j’ai cherché un peu plus d’infos et me suis arrêtée sur l’article de Futura-sciences… Le 18 mai dernier, un petit garçon prénommé Connor est né à Philadelphie aux Etats-Unis. Ses heureux parents ont connu le bonheur du succès après une FIV pas comme les autres.

En effet, les embryons obtenus lors de la FIV ont été triés en procédant à un séquençage de leur génome. L’objectif n’était pas d’exclure les embryons porteurs de certaines maladies génétiques comme cela peut être réalisé en France lors d’un diagnostic préimplantatoire, mais de vérifier que les embryons étaient porteur du bon nombre de chromosomes.

À cinq jours, un embryon est au stade blastocyste et ressemble à cela. C’est à ce stade que les cellules dont l’ADN est séquencé sont prélevées. © Ekern, Wikipédia, DP

 

Les nouvelles techniques de séquençage rendent l’œuvre aisée, il aura suffit à l’équipe de chercheurs de laisser les embryons arriver au stade blastocyste à 5 jours de développement, de prélever des cellules souches et d’en extraire l’ADN. L’ADN est coupé en morceaux comparés par un ordinateur contenant une base de données de fragments préétablie, dès lors l’analyse est rapide et permet d’établir si les fragments sont bien présents et seulement en deux exemplaires.

Pour le cas de ce couple, sur les 7 embryons obtenus seuls 3 ont passé l’examen avec succès, un seul a été implanté, et Connor est né !

Ces techniques sont accessibles, et leur coût est réduit par des méthodes de dernière génération bien que cela représente tout de même plusieurs milliers d’euros. Mais surtout, elles rendent possible le séquençage complet de tout le génome, et si l’objectif premier est de permettre d’améliorer les chances de succès des FIV, il apparaît évidemment des craintes quant à la dérive qui pourrait survenir moyennant finances.

Pouvoir aller chercher précisément la localisation génomique d’une maladie qui serait transmise génétiquement à l’enfant, et ainsi permettre à des familles d’avoir des enfants non atteints est une avancée bénéfique que la France a mis très longtemps à autoriser, et encore dans un cadre bien déterminé et limité. Par contre permettre de séquencer tout un génome, c’est ouvrir une porte sur des caractéristiques physiques qui n’ont rien à voir avec la raison médicale…

La sélection des embryons est un problème résolument épineux, l’eugénisme est à portée de chromosome !

Chocophile