J’en ai lu des livre sur l’éducation depuis la grossesse de l’Ainé il y a 6 ans, du Montessori, du Filliozat…
J’avais des idées sur la manière d’éduquer mes enfants, nos enfants, et leur père n’en avait pas vraiment et suivait généralement mon mouvement, forcé de constater que bien généralement cela était bénéfique pour tout le monde.
Il a toujours été très présent, s’est toujours beaucoup occupé des enfants, et même s’il ne procédait pas toujours comme moi je l’aurais fait je n’ai jamais eu d’hésitation pour lui laisser les enfants seul quelques heures ou quelques jours, même lorsque le Cadet était minuscule et que je l’allaitais.

J’avais parfois des idées bien arrêtées sur la quantité de dessin animés, ou de sucreries, que l’Ainé et le Cadet étaient supposés avoir dans un temps donné.
Et leur père n’avait pas les mêmes quotas, du coup je me trouvais dans l’obligation de compenser ce que je considérais être des abus, et je me/les privais des plaisirs d’un Kiki la petite sorcière ou d’une tartine de Nutella sous prétexte de rétablir un équilibre.

Parce qu’il me paraissait plus facile de compenser les manquements d’un autre que d’améliorer ce que je peinais à bien faire.
Parce que mon côté sacrificiel était trop marqué dans notre scénario de couple.
Parce que je ne voyais pas d’autre moyen de faire.

Et puis les choses ont changé : leur père et moi ne vivons plus ensemble sous le même toit, nous partageons la garde de nos enfants une semaine sur deux, et si nous conservons des objectifs d’éducations globaux en commun, nous ne serons plus une équipe (fonctionnelle ou dysfonctionnelle) au quotidien.

Et l’évidence m’a presque immédiatement frappée : je serai mère solo une semaine sur deux, et je n’aurai personne à compenser, je mènerai ma barque comme je l’entends, et je n’aurai aucun droit de regard ou de critique sur ce qu’il se passera la semaine suivante lorsqu’ils seront avec leur père.

Lâcher prise car mon énergie sera bien mieux utiliser à ma propre reconstruction, à retrouver ma juste place auprès de mes enfants, et à retrouver ma place de femme.

Essayez de vous surprendre en train de vous plaindre, par des paroles ou en pensée, d’une situation dans laquelle vous vous trouvez, de ce que les autres font ou disent, de votre cadre de vie, de vos conditions de vie et même du temps qu’il fait. Se lamenter, c’est toujours et encore ne pas accepter ce qui est. Cette attitude comporte invariablement une charge négative inconsciente. Lorsque vous vous plaignez, vous adoptez une attitude de victime. Lorsque vous vous exprimez, vous reprenez votre pouvoir. Alors, changez la situation en passant à l’action ou en vous exprimant, si c’est nécessaire ou possible. ou encore éliminiez la situation de votre vie ou acceptez-la. Tout le reste n’est que folie.
Le pouvoir du moment présent – Eckhart Tolle.

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