Mayday Maman en détresse : le burn-out maternel {Vacances des VI}

Il y a longtemps que je n’ai plus écrit pour les VI, c’est donc avec vive émotion que je reprend le clavier.

Dans la catégorie des métiers à risques concernant le surmenage et la dépression, nous pourrions ajouter le doux métier de maman (au foyer ou pas.)

Disons que je pense que les mamans au foyer sont les plus touchées par ce phénomène étant avec leur(s) enfant(s) H24. (Mais peut-être me trompe-je.)

Si j’ai choisis ce sujet pour les vacances des VI, c’est qu’il me touche particulièrement, car j’ai eu le « privilège » de le côtoyer.

Mon billet prends sa source chez Carpediem qui a écrit un article il y a quelque mois concernant sa lecture de la très talentueuse Filliozat : « Il n’y a pas de parents parfaits. »

(Encore un livre sur ma liste de lecture. )

Billet que vous pouvez retrouver ici : Il n’y a pas de parents parfaits, burn-out maternel.

Pour reprendre une partie de la citation qu’a écrit Carpediem :

Le burn-out n’est pas dû à une quelconque fragilité de la femme. Il n’est pas dû au fait qu’elle aurait un passé plus douloureux qu’une autre, mais résulte de l’interaction avec son entourage. Inutile de lui donner des médicaments : ce n’est pas elle qui est à soigner, mais son environnement qui est à repenser. 

Je retiens principalement « Interaction avec son entourage et repenser son environnement ». Je retiens car oui il est vrai que je me sentais principalement perdue lorsque je me retrouvais seule face aux tâches quotidiennes. Un peu de bordel pouvait me sembler ressembler à reconstruire Bagdad certains jours…

Surmenage vous dites ? Fatigue. Vouloir tout gérer seule comme une grande et s’apercevoir qu’on est pas wonderwoman keumême.

Burn-out maternel, oui ça existe, pour les gens du fond là qui penseraient qu’être maman au foyer (par exemple, je prends mon cas) est de tout repos et se résume à glander et jouer à la plasticine avec sa môme. NON mais non. Stop.

Etre maman, qui plus est au foyer, c’est bosser 24 h sur 24, 7jours sur 7, sans possibilité d’arrêt maladie ou de congés sans soldes. Si on fait le compte, on bosse dur pour pas un kopeck.

Oh, certaines mamans me diront : mais siiiiiiiiiii, le plus beau salaire c’est l’amouuuuur de tes enfants !!!

Oui. Peut-être.

Mais à y réfléchir je ne cracherais pas pour une semaine SEULE dans les Ardennes a siroter un jus de fraises en compagnie d’une keupine.

Et pour les autres qui diraient : oh ça va hin, te plains pas trop, tu l’as voulu ta gosse tu l’assumes.

Je leur dirais, mais oui, tu as raison. Tu veux qu’on change les rôles ? (pour ma semaine dans les Ardennes.)

Tu l’assumes,  ça c’est tout de même une des phrases tue-amitié je trouve. Le genre de personne que tu as envie de boxer un peu (ça te détendrait du coup, toi qui a choisit de passer par l’Education Bienveillante et t’interdis toute sorte de violence sur ton enfant.)

Donc, selon ton entourage, comme tu as choisis de faire un môme et qu’en plus, tu as choisis de rester au foyer, tu dois éviter de te plaindre. Ben oui, toi tu te lèves a 8h, mais eux c’est 6h30 pour aller bosser dans un VRAI travail.

Seulement ces gens-là, ils oublient le poids de ta nuit passée. Si tu as de la chance, a deux ans ton môme fait ses nuits (et les tiennes surtout). Si pas (un peu comme moi), a deux ans, la môme elle tête encore 7 fois sur sa nuit parce qu’il fait chaud / froid / elle a peur / est emmerdée par une mouche / papa ronfle trop fort. (biffer la mention inadéquate pour la nuit en cours.) Et du coup ta journée à déjà démarrer avant même que tu aies eu la chance de poser tes deux oreilles sur ton oreiller moelleux et fermer les paupières 2h d’affilées.

Non, être maman au foyer n’est pas glandage et doigts de pieds en éventail sur le pouf du salon, non.

C’est un travail charmant oui, que j’ai choisis (un peu par la force des choses je dois l’avouer ), et qui me râvit tout de même car j’ai la chance de voir évoluer en direct ma Perlette.

Mais c’est un travail où nous n’avons aucune reconnaissance. Ni de l’enfant, ni du compagnon. Ou si nous en avons, elles se font rares.

Clairement, être maman/ femme au foyer ne demande pas en fait qu’on nous dise merci, ce qu’on fait, on le fait par amour . Mais parfois, un petit « merci pour mon slip propre chérie » serait le bienvenu.

Oser demander de l’aide, c’est un grand pas, car comme on porte aussi le poids des réflexions vénimeuses de notre entourage (ou pas, c’est selon le caractère de chacune), on n’ose pas exprimer ses besoins.

J’ai besoin que tu m’aides, je ne me sens pas la force d’assumer la vaisselle aujourd’hui, j’aimerais que tu lui changes son lange, je suis occupée, je n’ai pas 36 bras……….

J’ai qu’une hâte parfois, c’est que les gens sans enfants qui sont dans mon entourage en aie enfin un. Qu’ils s’aperçoivent que ce travail est éreintant quand on est pas sur-vitaminés. Que SI on a droit de souffler un peu, de demander l’aide d’une femme de ménage, ou de belle-maman pour le repassage sans avoir honte de le faire.

Je termine sur la citation qui clôt aussi le billet de Carpediem, et qui m’a bien fait sourire :

Un jour, un homme rentre du travail pour trouver le chaos qui règne à la maison. Ses enfants, encore en pyjama, jouent dans la boue du jardin. Sur le gazon, tout autour de la maison, il y a des cartons de repas congelés et des boîtes de jus par terre.
Quand il entre dans la maison, c’est encore pire : la vaisselle sale est éparpillée dans toute la cuisine, le repas uu chien est renversé sur le sol, la vitre est brisée et traîne par terre sur une grande surface et il y a du sable par terre, sur la table de la cuisine et les meubles. Dans la salle de séjour, il trouve des jouets, des vêtements et une lampe renversée.
A ce moment, l’homme a très peur qu’un malheur ait touché sa femme. Il se précipite au second étage et là, stupéfait, il trouve sa femme encore en pyjama assise dans le lit en train de lire un livre.
Elle se retourne en souriant et lui demande : Comment était ta journée?
Il lui dit : Que s’est-t-il passé ici aujourd’hui ?
Souriante, elle lui répond : Tu sais, chaque jour en rentrant, tu me demandes ce que j’ai fait durant la journée et quand je
réponds que je me suis occupée de la maison et des enfants… Tu me dis : « C’est tout ? »
He bien, aujourd’hui, je n’ai rien fait !

Bonne journée à toutes les mamans !

Dame Praline

53 réflexions sur “Mayday Maman en détresse : le burn-out maternel {Vacances des VI}

  1. Etre débordée avec 1 seul enfant, même tout petit, me semble incroyable. D’autre part je ne me suis jamais levée à 8h du matin même avec 1 seul enfant, mais aux environs de 6h, 6h30 ou 7 h du matin (l’enfant réclame), et quand il est tout petit ou même va à l’école, on ne se recouche pas en principe. Si l’on est submergée par 1 seul enfant, il vaut mieux arrêter là et ne pas lui faire de frère ou soeur. Je suis une personne tout à fait ordinaire du point de vue résistance, mais peut-être simplement de la génération précédente, c’est à dire jeune grand-mère. J’ai eu 2 enfants à 3ans1/2 d’écart, et ce n’est pas l’enfer de s’occuper de 2 enfants. cà laisse même du temps libre avec une bonne gestion. Bien sûr, il faut avoir envie de s’en occuper puisqu’on les a faits, et ne pas se plaindre du travail qu’ils nous donnent car les enfants ne sont pas des poupées qu’on assoie et qui ne bougent plus, où qui ne pleurent pas la nuit pour le biberon ! c’est à prévoir, la vie va changer !! Sinon, il y a des nourrices, crèches, etc pour les garder, et aller s’éclater au travail avec ses collègues. Là, la vie sera bien plus constructive pour les gens qui ne supportent pas de s’occuper de la maison et des enfants, activités auxquelles on peut ajouter des loisirs, quand l’enfant va à l’école. Le tout est de savoir ce que l’on veut, et cesser les jérémiades de la génération actuelle. J’ai été maman de 2 enfants, seule, et travaillant aux 4 ans et 7 ans de mes 2 enfants pour cause de divorce, et je n’en suis pas morte, et j’estime avoir assez bien géré sans même aucune aide du papa. Que les femmes (ou les hommes) actuels(lles) ont l’air bien faibles ! et surtout de ne pas trop bien savoir ce qu’ils veulent, ou bien de vouloir tout, simplement, sans faire trop d’efforts.

    • D’où vous avez lu qu’on ne supportais pas s’occuper de notre enfant …? Le burn-out ne vise pas seulement s’occuper de son enfant, il englobe aussi (et surtout) ce que la mère subit aux alentours de sa maternité, qui fait qu’un à moment ou un autre elle ait envie de tout laisser tomber.
      L’empathie et la tolérance, ça vous dit quelque chose ?

    • Chère Madame,

      C’est sans doute à cause, en partie, de personnes mal-pensantes comme vous, que la société regorge de femmes en burn-out maternel (A NE PAS CONFONDRE AVEC LA DEPRESSION POST-PARTUM, non mais!).

      Vous faites manifestement partie des personnes toxiques qui peuvent graviter autour de la future maman/maman, qui se vante d’avoir tout porté à bout de bras sans sourciller, sans broncher, qui s’épanche sur ses capacités supérieures à se surpasser et en plus n’y trouver que du plaisir à chaque seconde…

      Je suis une maman de 2 enfants, qui sort d’un burn-out, avec un mari qui m’a laissée dans mon jus en me disant que « je faisais du cinéma… » Entre autre, j’ai eu des problèmes de santé qui m’ont menée là, j’ai TOUT épuisé, ma bienveillance, ma patience, mon lait, mon énergie… mais jamais mon AMOUR pour mes petits. Sans trouver ni secours, ni aide, puisque ma propre mère a préféré aller s’éclater toute seule plutôt que d’assumer sa promesse de m’aider avec mes petits, ne serait-ce que 2 semaines.

      Oui j’étais organisée, et OUI on a mis un coup de pied dans mon organisation, dans mon coeur, dans les liens qui se sont compliqués avec mes enfants, mon mari.

      Alors, ma chère Madame Colette Picard-Nayet, quand on ne SAIT manifestement PAS de quoi on parle, et qu’on est même pas capable d’empathie, alors ON SE TAIT!
      Vos propos sont déplacés, malveillants et blessants, et vous êtes d’une autre génération… laissez-nous prendre soin les unes des autres…

      Merci

      • Je suis, Madame, comme vous, de la génération de la contraception, et pas jeune grand-mère avec chignon et tablier noir. Cà n’existe plus, peut-être dans les campagnes éloignées, et encore. Je suis une maman qui a eu 2 enfants avec beaucoup de difficultés pour cause d’une tendance aux fausses-couches. Ce qui fait que j’aurai pu effectivement être pas mal déprimée. Si vous êtes raciste vis à vis d’une  » autre génération « , vous devez l’être pour tout. Si l’autre génération (qui doit être celle de vos parents) n’avait pas été là vous ne seriez pas là non plus. Je me considère comme une personne raisonné et ne suis en aucun cas  » toxique et je ne gravite surtout pas autour des jeunes mamans – et oui j’en ai dans ma famille – pour donner des conseils sur mes capacités supérieures. Je ne fais pas partie de ce genre de personne, car discrète de nature, et bien perçue autour de moi j’ai l’impression. On a mis également un coup de pied dans mon organisation, et c’est mon ex-mari qui l’a mis étant très volage. J’ai alors dû tout réorganiser, et rechercher du travail, nourrice, etc … , avec dépression en plus qui est tjours latente actuellement mais stabilisée. Donc, j’ai effectivement tout porté à bout de bras et sans broncher effectivement, et sans capacités supérieures aucunes, en travaillant de plus. Je sais parfaitement de quoi je parle et de quoi vous parlez malgré mon grand âge, mais peut-être plus moderne que bien des jeunes ! Pour reprendre un mail ci-dessous, les mamans actuelles sont dépassées mais ont le temps de dialoguer sur leur blog, ou d’y faire des jeux, et ne parlons pas du portable et des sms (que j’ai aussi d’ailleurs, et que je précise, me fait perdre bcoup de temps). Je pense que si l’on va au plus pressé et qu’on est organisée, on gagne du temps et que l’on n’a pas le temps de s’apitoyer sur soi-même.

        • C’est curieux, çà : n’avez-vous jamais mis en relation votre dépression et votre situation de mère « au foyer qui assure même quand le mari quitte la maison » ?
          C’est exactement ça, le burn out : on assure tout, avec amour, pendant des semaines/mois/années (selon la résistance et l’environnement de chacun)… puis le corps fait clairement comprendre que ce n’est pas tenable, et le fait payer, parfois avec un peu de retard, parfois avec des pénalités.

          Alors merci et bravo aux mères qui réussissent à tenir en plus de toutes leurs tâches un blog qui permet aux autres de se sentir comprises, normales, solidaires. Écrire est une très saine occupation, et lire aussi !

    • Bravo pour votre courage et votre supériorité par rapport au commun des mortels! je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans le bec, la galère je connais, j’ai vécu dans la rue et jusqu’à devenir maman, je me considérais comme une femme forte, positive, appréciant ce qu’elle a sans se plaindre car consciente de sa chance, et s’étant battue seule pour avoir ce que j’ai, sans l’aide de quiconque…et pourtant quelques années après et 4 enfants, je suis dans cette situation de burn-out, moi…lire ce genre de commentaire me fait me sentir minable, geignarde, « faible » comme vous dîtes?…il en faut pourtant de la force pour oser montrer ses faiblesses justement…il y a des mères qui s’en sortent très bien et vous en faites partie, mais sachez qu’une majorité ne le vit pas du tout comme vous! même avec 1 enfant on peut craquer simplement parce que certains petits sont juste épuisants, ne dorment pas, sont hyperactifs, demandeurs…pour ma dernière j’ai dû attendre jusqu’à ses 18 mois pour faire une nuit complète, carburant à 5h en moyenne…et oui! ce manque de sommeil, cette fatigue chronique qui s’incruste lentement, insidieusement peut rendre folle la plus douce et la plus zen des mamans! si vous ne comprenez pas gardez vos pensée par pitié! mais n’accablez pas et ne jugez pas ce que vraisemblablement vous ne comprenez pas, simplement parce que vous ne l’avez pas vécu!…en quoi une mère qui demande de l’aide et avoue sa fragilité passagère serait-elle plus incompétente qu’une autre? cette mère là a besoin qu’on l’entende, qu’on accepte ce qu’elle dit même si notre société française bourrée de machisme et de misogynie nous l’interdit!…même en aimant si fort ses enfants qu’on donnerai sa vie pour eux, et bien même cette mère là peut être épuisée et ne plus arriver à avancer à force d’avoir accumulé fatigue et surtout isolement…

  2. j’ai subi la maternité 2 fois, et rien subi de spécial aux alentours de la maternité, bien au contraire (la maternité et ses alentours ne sont pas 1 maladie, mais la nature tout simplement), et je n’ai jamais eu envie de tout laisser tomber. Avec un mari qui pourtant n’en faisait pas lourd pour aider en quoi que ce soit (c’est 1 inconvénient bien sûr). Je me suis donc prise en mains puisque je ne pouvais compter que sur moi pratiquement (ou alors divorcer, mais j’aimais mon mari !) et me suis occupée de mon premier enfant dans la joie et le bonheur (pour le 2ème pareil).Bien sûr, après la maternité et un nouveau-né il ne faut pas espérer avoir bcoup de temps pour soi, mais c’est une période à passer et d’ailleurs très agréable. Pour ma part, je n’ai jamais eu envie de tout laisser tomber, bien au contraire ! Il s’agit simplement d’avoir une bonne organisation et ne pas se lamenter sur soi, car en plus çà fatigue les autres). Je ne sais pas ce que vous avez subi en tant que mère aux alentours de votre maternité, beaucoup de travail certes mais c’est l’affaire de quelques mois, ou alors peut-être étiez vous mal préparée, ou déçue. Si votre enfant de 2 ans se réveille encore 7 fois par nuit il y a problème d’un peu d’autorité, et même avec l’Education Bienveillante (et de toute évidence sans violence sur l’enfant), il faut agir en douceur. Ma maman a eu 7 enfants, et elle les a assumés avec amour, ainsi que sa vie bcoup plus difficile à cette époque et tout le travail qui en découlait, et je pense qu’elle n’a jamais eu le temps de savoir si elle faisait un burn-out-maternel (une dépression post-naissance tout simplement). La vie est énormément facilité aujourd’hui, et je crois que c’est de là que vient le burn-out-maternel.

    • Je note le verbe « subir », pas très positif…..si on subit la maternité c’est que l’on ne la souhaitait pas….je pense (et j’espère pour vous) c’est juste un contresens.
      Peut-être vous êtes wonder-woman mais quelle que soit la situation, celle-ci peut-être perçue différemment selon l’état psychologique de la maman. Et quant au fait de se lever à 6h le matin, vous voulez une médaille? pour moi il n’y a aucun mérite à se lever tôt, j’ai besoin de sommeil pour vivre et fonctionner normalement la journée.

      • le mot subir n’est pas, c’est vrai, juste, puisque mes 2 enfants étaient plus que désirées étant sujette aux fausses couches. Donc, elles ont été un immense bonheur pour moi et non subies. Excusez moi d’avoir écrit un mot inapproprié et mal réfléchi. Je peux vous informer également que même à l’époque de ma jeunesse, la contraception (pillule, etc ..) existait. Donc enfants voulus, d’autant plus que je pensais ne pas pouvoir en avoir d’autre que la 1ère. Je ne dis pas qu’il y a mérite à se lever tôt (6h du matin) mais que le bébé l’exige en général puisqu’il n’attendra pas qu’on le nourrisse. Je ne suis pas, et n’ai jamais été une wonder-woman, bien que plus résistante que je le pensais, mais il a fallu que je me bouge par obligation, mon mari ne m’aidant pas comme c’est encore souvent la situation actuelle puisque bien des jeunes s’en plaignent tjours. Cà s’améliore chez certains heureusement car il en est bien temps. Malgré que je suis jeune grand-mère, je suis très informée de l’évolution du monde, des choses, comme de la maternité puisque ma fille a des petits. Fini l’époque des grands-mères avec chignon et en noir ; elles ont évolué aussi, et sont peut-être plus modernes que certains jeunes, et ne s’embêtent surtout plus avec des états d’âmes ou à se lamenter car la vie n’est tout de même pas si longue, et vaut la peine de la prendre avec un peu de philosophie !

    • Il est vrai que vous en connaissez un rayon sur ma vie personnelle et ma façon de faire avec ma fille.
      Education bienveillante, pour votre gouverne, ne veut pas dire être molle dans l’éducation. De la fermeté, il y en a. Sauf que cela se fait dans l’écoute active des uns et des autres.
      Vous qui venez ici justement, cherchez un peu ces mots clefs pour découvrir quelques billets qui vous en apprendrons un peu sur cette façon de faire.

      Quand on ne sait pas, on n’émet pas d’avis sur la vie des autres chère Madame.

      • Je n’émet rien sur votre vie ; mais éducation laxiste est bien le mot actuel. Bienveillante et à l’écoute, c’est tout à fait normal avec de jeunes enfants ; ils ont toute la vie à apprendre en douceur nécessairement. Donc, rien de nvo aujourd’hui, çà existait avant vous mais peut-être pas chez tout le monde. Je connais cette façon de faire puisque je l’ai appliquée avec mes enfants de façon innée puisqu’ils étaient toute ma vie, et le sont tjours malgré leurs âges de jeunes mamans actuelles. Ma fille applique cette méthode également à ses enfants et tout se passe au mieux sans qu’ils se soient réveillés 50 fois dans la nuit. Dans les cas de réveils trop fréquents leurs parents leur expliquaient posément qu’il fallait dormir la nuit pour le bien de tous, et tout s’est rapidement arrangé. Pour votre information ma fille et mon beau-fils dialoguent énormément avec leurs enfants qui ont une gde confiance dans leurs parents. Voici une éducation bienveillante !

        • « dormir la nuit pour le bien de tous »… c’est en réalité seulement pour le bien des parents !

          Je ne remets pas la main dessus, mais entre autres études, je vous en décris une : des mères et leurs enfants sont séparés pour la nuit, les mères peuvent entendre les pleurs et les appels de leur bébé mais par leur répondre ; les bébés ne peuvent pas entendre leur mère. Le stress des mères et des bébés sont mesurés par un prélèvement de salive qui permet de mesurer la quantité d’hormone du stress.
          Au bout de quelques nuits, les enfants cessent de pleurer, le stress des mères diminue… celui des enfants reste le même ! Ils ont seulement appris qu’à certains moments, ils n’ont pas l’autorisation de s’exprimer, ils n’ont pas droit à être réconforté. Éducation bienveillante ? Non !!!

          Bien sûr, si la fatigue entraîne des soucis de santé ou de comportement de la mère dans la journée, c’est pas idéal pour les enfants non plus. Mais expliquer son besoin d’adulte aux enfants et leur IMPOSER, ce n’est PAS de l’éducation bienveillante.

          Et se relever autant de fois qu’on est appelé, ce n’est pas de l’éducation laxiste (quel est le rapport entre l’écoute et le laxisme ?!!)

          C’est évident que vous avez tout fait pour vos enfants, le mieux, le maximum… selon votre paradigme, c’est-à-dire votre histoire, vos capacités, vos possibilités de l’époque, et le contexte sociétal. Ces paramètres sont personnels, ils suffit d’en changer un seul pour que l’histoire s’écrive différemment.

    • Eh oui, la vie est tellement facilitée pour tout le monde de nos jours qu’au moindre soucis on s’apitoie sur son sort et on se trouve une pathologie à se coller ou coller à son gamin. De l’organisation, de l’optimisme c’est tout ce qu’il faut. Mais vu le nombre de blog de maman blogueuses/débordée, je peut vous dire que la société est loin d’aller mal, elles ont tjr du temps pour raconter leur vie, mettre leur enfant en scène donc pas si débordée que ça. J’ai eu 3 enfants en 3 ans, c’est sport, c’est physique, parfois on est nostalgique de notre vie d’avant mais jamais envie de baisser les bras. Une bonne organisation c’est la clé pour mener sa famille à bout de bras seule. On a bcp de chance d’être à la maison a voir grandir nos enfants jour après jour, c’est pas facile mais de là à demander un salaire ?…. se lever a 6h du matin après avoir assuré 5 réveils de nuit du petit dernier, assurer un job pendant la journée, devoir se faire violence pour abandonner son enfant a des inconnues, ensuite rentrer et gérer une maison comme les mères au foyer mais en 5X moins de temps, CA ça mérite un salaire. C’est pas facile d’être mère au foyer, on est souvent mal vue mais après tout c’est comme pour tout. Si on assume notre rôle et qu’on est sur de nous, je ne voit pas où est le problème !

      • Je suis tout à fait d’accord avec vous, et trouve que c’est idéal de pouvoir être à la maison pour s’occuper soi-même de ses enfants. Combien de fois j’ai eu le coeur serré en laissant mes petites à des nourrices qui nous font bonne impression à l’abord, mais que se passe t-il ensuite toute la journée. C’est un privilège de pouvoir rester chez soi ; lorsque l’on travaille à l’extérieur ne parlons pas non plus de la journée de travail à la maison qui nous attend au retour, et quand ils ont un peu grandi d’assumer aussi les devoirs scolaires en plus.. C’est extrêmement dur, mais on se jette dans le travail à corps perdu sans interruption du matin au soir, semaine, WE et jours fériés. sans reconnaissance bien souvent, mais au moins on a rien à se reprocher et le sens du devoir accompli. Ce que l’on donne à nos enfants et notre famille est sans salaire, c’est juste de l’amour.

        • Je ne sens aucune joie de vivre dans votre façon de vous exprimer, rien de positif dans votre critique, aucune énergie au service de l’écoute, de l’empathie, de la solidarité avec les autres…
          Si prendre sur soi en sifflant et chantant toute la journée amène à se défouler la nuit sur des inconnus, j’ai un léger doute sur la réalité de votre épanouissement.

          Les gens vraiment épanouis n’ont pas besoin de donner des leçons… ni de lire et commenter ce type d’article ! :)

          Bravo pour votre philosophie, dommage qu’elle soit si peu perceptible et pas du tout appliquée ici…

          • « Je suis d’un naturel comme cela » > vous faites le constat vous-même que c’est inné, et pas un travail sur vous particulier : « je ne prends pas sur moi » comme vous l’expliquez clairement.
            Pas de quoi s’en vanter, donc… et encore moins de quoi insulter ceux qui n’ont pas le même matériel génétique !

            Et si l’un de vos enfants n’hérite pas de cette particularité (qui rapproche un peu trop l’humain de la machine à mon goût) ? J’ai « mal » pour lui !

            Comme j’ai mal pour toutes ces mères qui subissent ce type de jugement. Puisque précisément, elles n’y sont pour rien… et puisque précisément, comme l’explique parfaitement I. Filiozat, la source du problème est dans l’entourage et l’environnement.

            • Être traitée de « geignarde » quand on a le courage de faire un article sur un sujet délicat et tabou, ou quand on vit une situation difficile, ce n’est pas recevoir un compliment !

              Je ne ressens aucune joie de vivre, juste de l’agressivité : pas du tout attractif pour moi !
              Le côté revanchard ne m’attire pas du tout, surtout quand le lieu et le moment sont totalement inappropriés.

              C’est le côté « j’assure sur toutes mes tâches sans broncher, sans m’écouter », qui est exactement ce qu’on demande à une machine. Avec un humain, il vaut mieux que ce soit un peu plus pimentée, vive les émotions, sinon ce serait fade !

          • Je ne pense pas que votre avis « différent » soit réellement le problème. La diversité des points de vue est toujours une richesse, qui permet aux un-e-s et aux autres d’avancer, de se remettre en question, etc…
            Mais effectivement, vous êtes ici dans un espace où les personnes ont envie de s’interroger sur leur vécu, donc de se poser des questions sur ce que vous avez peut être envie de vivre de façon plus instinctive. Pour moi, ce sont juste deux façons différentes (et souvent complémentaires) de surmonter les écueils du quotidien, ni meilleures, ni plus mauvaises, juste différentes.
            Là où j’ai envie de tempérer votre propos c’est quand vous dites « …. ne sont pas des raisons pour souffrir d’un soi-disant burn out ». Il n’existe aucun mètre-étalon universel de la fatigue et de l’épuisement, les paramètres sont bien trop nombreux! Et loin d’être lié uniquement à l’heure du réveil de l’enfant ou au nombre de fois où il nous sollicite! Le soutien dont nous bénéficions, la présence de famille/amis aidants, notre propre confiance en nous, voilà qui sont des paramètres bien moins visibles et pourtant extrêmement déterminants dans le ressenti de chaque personne.
            J’en arrive à la conclusion que la culpabilité qu’on essaie constamment de faire peser sur les femmes (« arrête de te plaindre », « regarde les autres s’en sortent/sortaient mieux que toi », « tu as tout pour être heureuse », « sort toi les doigts du c*l », etc…) ne sont qu’un moyen bien commode pour avoir le sentiment d’agir sans avoir à reconnaître les problèmes de l’autre…

  3. J’ai accouché il y a un mois et franchement, je dis Oui-oui-oui ! à ton billet. Avant d’être maman, même avec un si petit bout, je pensais que c’était simple : biberon-couche-dodo. Le petit machin vient seulement d’arriver que je suis déjà débordée : erf plus de biberons propres, le tee-shirt préféré de chéri n’a pas encore été lavé et là, je lis ton article les yeux pleins de pipi car j’ai mon môme depuis 1 heure dans les bras. On devrait avoir un salaire pour ça car maman, c’est à plein temps et c’est bien plus épuisant qu’un 9h 17h.

  4. Il est intéressant de noter que la notion de « burn out » est apparue pour désigner l’épuisement professionnel des « aidants » :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d'%C3%A9puisement_professionnel

    On sait aujourd’hui que ce syndrome touche aussi les mères, et pas uniquement les mères au foyer.

    Je crois que par rapport au vécu de Colette et de sa mère, c’est toute la société qui a changé, et qui nous conditionne à de nombreuses attentes.
    Il n’y a qu’à regarder l’image de la famille et de la maison véhiculée par la pub. Intérieurs parfaitement rangés, enfants souriants, proprets, …(chez moi c’est pas ça du tout :-) ! )
    Officiellement, contraception généralisée oblige, les enfants sont désirés, voire programmés.
    La confrontation à la réalité n’en est que plus rude.

    Pour les psychologues, le burn-out est aussi le fruit d’exigences personnelles fortes.
    C’est sans doute en partie vrai, mais cela dédouane trop l’entourage, et tronque les recherches de solutions dans l’organisation de la famille et de la société .(partage de tâches, accès à des jardins d’enfants ou toute structure favorisant des liens d’entraide, …)

    • 3 personnes « d’un certain âge » (plus de 70 ans) m’ont fait dernièrement cette réflexion « ça se voit que vos enfants sont heureux, ils sont tout le temps sales… » !!! :)

      J’avoue que la première fois je me suis demandée comment je devais le prendre…

      En discutant un peu, même constat chez toutes : elles ont assuré sans broncher en leur temps, sans avoir le droit de se plaindre, et en faisant pâtir leurs enfants des diktats imposés par la société (intérieur parfait, enfants proprets, mari bien nourrit…). Et elles soutiennent bien plus leurs petites-filles (qu’elles envies : allaitement, congé mat longue durée, proximité avec leurs enfants, naturelles) qu’elles n’ont soutenu leurs filles (qu’elles n’ont pas comprises : biberon, travail illico, pomponnées…).

      • Wondermaman + wonderfemmeparfaitedemariparfait + wonderfemmedinterieur + wonderbusinesswomen… existerait donc ?

        Donnez-nous la recette, ou au moins quelques astuces… histoire que ça ne le soit pas, stérile !

        Leçon n°1 : comment trouver un patron qui accepte 3 enfants en 3 ans (et les congés enfants malades qui vont avec, et la salle pour tirer le lait pour continuer d’allaiter, et l’impossibilité de faire des heures sup au pied levé, ni d’aller en réunion à 18h…) ?

        Leçon n°2 : comment trouver un boulot suffisamment rémunérateur pour compenser le coût dudit travail (garde de 3 enfants en bas âge + transport + vêtements + impôts) ?

        Leçon n°3, histoire de filer un coup de main à ses pôvres femmes au foyer : comment expliquer la mort à l’aînée en pleine phase de questionnement existentiel (ah, les pourquoi en série… je suis en plein dedans !) + alterner entre couches lavables et HNI pour la cadette en phase d’acquisition de la continence + s’assurer que le cadet n’est jamais allongé pour cause de RGO… + leur faire faire des activités qui les épanouissent chacun à leur rythme + leur trouver des jeux accessibles à tous pour qu’ils partagent des moments d’interaction + surveiller les moments d’activité libre dans une pièce tout en changeant l’un des 3 dans une autre + leur apporter un minimum d’ouverture culturelle + développer leur motricité à l’extérieur (ah, non, je me trompe, ça c’est le cours à demander à la super assmat qui gère tout ça à temps plein pour des clopinettes parce que c’est bien connu, s’occuper des enfants, c’est trop facile… pour que maman puisse s’éclater au boulot !)

  5. Donc si je comprends bien. Une maman n’a le droit de se plaindre et éventuellement de faire un burn out si et seulement si elle a subis une vie difficile, ou encore l’abandon du géniteur et du coup elle se retrouve seule, ou doit gérer plusieurs mômes rapprochés ou ont travaillés seules et n’ont donc pas vus leurs gosses grandir ?? Les autres n’ont qu’à fermer leur gueule et sourire ? Mais qui dit que ces autres mamans n’ont pas AUSSI subis de grosses merdes dans leur vie qui expliquerait leur état d’âme morose ??? Même si elles n’ont qu’un gosse à gérer, même si globalement tout semble être rose et licornes dansantes dans la rosée, même si HEUREUSEMENT elles n’ont pas à subir ce que les autres mamans doivent endurer !!! Pourquoi la détresse d’une maman devrait être mesurée en rapport de celle d’une autre et être de moindre importance parce que sa vie serait apparemment moins difficile ?? Une détresse est une détresse. Qu’elle semble légitime ou pas. On a toutes nos fragilités; on a toutes nos moments d’angoisse et chacune sont caractère pour y faire face ou pas !!! Alors juger une femme sur sa dépression, je trouve ça fortement puéril.

  6. C’était sans aucun doute plus simple en apparence, quand il n’y avait pas de place pour s’écouter et exprimer ses sentiments, quand il n’y avait pas d’information accessible aussi facilement… et donc le choix de choisir telle ou telle voie.

    C’était sans aucun doute plus simple, en apparence, de reprendre le métier de papa quand était l’aîné, de partir pour l’armée quand on était cadet, et de devenir moine quand on était cadet.

    C’était sans doute plus difficile quand il n’y avait pas de lave-linge… mais on ne lavait le linge qu’une fois par mois, il n’y avait que 2 tenues (une pour la semaine, l’autre pour la messe du dimanche) et une blouse imposée à l’école… Plus rude physiquement, mais simple au quotidien, non ?

    C’était sans doute plus difficile quand il n’y avait que le potager pour nourrir la famille, quand il n’y avait pas de lave-vaisselle… Mais pas de casse-tête pour composer les menus correspondants au carnet de santé. Rassasier la famille, c’était un défi quotidien… mais veiller à l’équilibre alimentaire, c’est une autre paire de manche !

    C’était sans doute plus difficile sans téléphone, eau courante, voiture… Mais avec la solidarité intergénérationnelle et entre voisin, la sérénité de pouvoir laisser les enfants se balader dans tout le village seul à 3 ans, ou faire 30 km à vélo à 8 ans.

    Je caricature, certes, surtout en remontant à 2 ou 3 générations. Mais je ne pense pas qu’on puisse comparer les générations, qui ne se comprendront jamais… et c’est tant mieux : ça pousse dehors sans remord les plus âgés ! (cynique, moi ?!!)

    Avoir l’information, donc le choix, donc la responsabilité qui en découle, est un facteur de stress en soit… surtout quand il s’agit des enfants !
    Vivre la solitude au jour le jour en étant entourée de modèles « bisounours au pays roudoudou »… et de critiques pour ne pas avoir le sourire photogénique qui sied à la sacro-sainte « mère », ça plombe le moral.

  7. Plutôt que de poser les uns ou les autres en égérie ou en martyrs ou en superwomen, je pense qu’il est plus intéressant de comprendre pourquoi ce qui paraissait normal et acceptable à une époque (la mère portant à bout de bras les enfants et la maison, en plus de son travail « sans se plaindre », tandis que l’homme se contente de « bosser dur » pour sa famille…) ne l’est plus aujourd’hui et génère des situations de burn-out chez de nombreuses mères (voire pères).
    Phypa disait que le burn-out est un phénomène qui a d’abord été reconnu chez les aidants mais aujourd’hui, on l’évoque aussi en situation de travail. Le burn-out professionnel. Dit-on pour autant que les travailleurs d’aujourd’hui devraient se contenter de ce qu’ils ont parce qu’avant, les congés payés et autres protection sociale des salariés n’existaient pas ?
    Les enfants de 2010 sont différents de ceux des années 1980 notamment parce qu’ils viennent au monde dans des environnements différents (structure familiale et rôles parentaux distribués différemment, culture, société, …) ; il paraît normal que leurs mères soient différentes aussi (attentes, façon d’envisager la maternité, etc).
    Si on considère anormal qu’un enfant de 2 ans ne fasse pas ses nuits, on peut plutôt essayer de comprendre pourquoi et accompagner la sphère familiale vers un équilibre qui convienne mieux à tout le monde. Simplement pointer du doigt les parents (et bien souvent la mère, au hasard) ne me semble pas bien productif. Evidemment, c’est tentant quand il s’agit d’un sujet sur lequel on a l’impression d’avoir réussi et surtout, que tout cela est bien loin mais je crois que nous avons tous nos sujets d’incertitudes et de doutes, il serait bienvenu de faire preuve de tolérance.

    Ma mère, jeune grand-mère de 55 ans, a parfois tendance à faire les mêmes rapprochements que Colette (vous, vous faisiez vos nuits à cet âge-là ; vous ne faisiez pas ci ou ça dans telle situation, vous saviez boire dans une tasse à bec à 6 mois, etc) mais l’une des premières choses qu’elle m’ait dite, d’un air compatissant, lorsque je tenais dans mes bras mon 1er bébé, hurlant et insomniaque, et que mes cernes se creusaient à vue d’oeil est… « c’est pas facile d’être maman, hein ? ».
    Je crois que dire le contraire serait mentir. De même que dire que nos enfants sont une source inépuisable de bonheur.

    Quant au fait qu’il ne faudrait pas s’écouter, je ne peux qu’être en désaccord avec cela. Il est de bon ton de vouloir vaincre son corps, se dépasser, ne pas être des « chochottes » en somme. Pourtant, si notre corps émet des signaux, n’est-ce pas à dessein ? Quel exemple donnons-nous à nos enfants si nous ne nous écoutons jamais ? S’écouter, n’est-ce pas plutôt poser ses propres limites et apprendre à nos enfants qu’ils ont aussi le droit de poser les leurs (aujourd’hui et lorsqu’ils seront adultes, eux-mêmes parents peut-être) ?
    Ecoutons-nous, sollicitons de l’aide. Choisir de faire des enfants et les assumer, cela ne signifie pas signer pour un sacerdoce ou une mission dont la réussite se mesurerait à la difficulté du quotidien vécu par les mères.

  8. Je crois que là le problème, c’est que reconnaître que le burn-out existe ne veut pas dire s’y laisser aller, bien au contraire !! C’est en ne se donnant pas le droit d’être un peu fatiguée, de demander un peu d’aide, en ne se reconnaissant pas le droit de ne pas être toujours joyeuse et adorablement surprise quand bébé vous réveille à 2 heures du matin et vous sourit de toutes ses gencives alors que vous n’avez rien qu’envie de dormir… En réprimant tous nos tracas sous prétexte qu’être mère est le plus beau métier du monde, c’est à ce moment là que le brun out nous guette…
    Et du coup, reconnaître son existence c’est aider à l’éradiquer.

    Ben oui, parce que si vous savez qu’il est là, sous le lit, n’attendant plus que la corde raide sur laquelle vous dansez ne rompe pour vous bouffer toute crue, alors vous donnerez du mou à cette corde, en demandant à papa d’emmener les enfants au parc cet après-midi et en vous réservant douche/masque/livre/musique/long coup de fil à une amie/silence/dodo (au choix et possibilité de cumuler), ou alors en vous faisant offrir un massage, en téléphonant à Mamie ou la marraine pour un soir de baby-sitting et restau avec l’homme… Et du coup le burn-out, il pourra toujours attendre caché sous votre lit, il vous bouffera pas et vous l’affamerez…

    Malheureusement, pour encore beaucoup de bien-pensants, reconnaître l’existence du burn-out, c’est se reconnaître le droit d’y plonger, et donc c’est comme si on voulait la dépression qui nous guette. Pour beaucoup, c’est se laisser aller. C’est un cercle vicieux. Tous ces gens qui voudraient qu’en se collant un sourire figé sur le visage, en éludant les problèmes et en ignorant notre fatigue ou notre souffrance, tout aille mieux. Oui, pour un temps, jusqu’au moment où, quand ça ira mal, ça ira vraiment, mais alors vraiment très très mal.

    C’est d’ailleurs un étrange coïncidence que cette femme qui prétend que le burn out est un terme moderne destiné à justifier un laisser aller, cette femme nous dit aussi qu’elle est en dépression latente depuis des années… Et si on acceptait le droit d’aller mal, pour remonter la pente ? Comment voulez-vous la remonter si vous niez son existence ?

    Bravo pour ce courageux post.

    • Sincèrement, je ne me doutais pas un seul instant qu’il allait engendrer une si grosse boule de neige ^^

      • Rassure toi, la boule de neige n’est jamais prévisible et frappe toujours là où on l’attend le moins.
        Merci à toi sincèrement pour cet article estival. Je pense que la discussion qui s’en est suivie montre combien le sujet est encore douloureux… je suis convaincue que l’agressivité qu’il a pu susciter est à la mesure de la pression que les mères subissent. Dommage juste qu’elles oublient de temps à autres qu’il vaut mieux faire front pour réclamer des droits plutôt que de se culpabiliser les unes les autres…

  9. 100% d’accord avec DocnMama, et ça concerne tous les sujets : on peut être un musicien/sportif/artiste passionné par sa vocation, être un professionnel (homme ou femme) épanouis dans son travail, être un couple sans drame… et avoir des besoins non assouvis, des frustrations, des moments de fatigues.
    Sans pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain. Sans pour autant vouloir changer de métier ou de mari.
    Ceux qui ne s’écoutent jamais, quelque soit le domaine, ne progressent jamais !

    • Pourquoi tant de haine et de vulgarité ? Ça ne colle pas vraiment à la sérénité qui va de paire avec un bonheur profond…

      Pourquoi aller d’un extrême à l’autre ? Pourquoi accepter et soutenir les personnes les plus sensibles serait nier l’existence de celles qui ont plus de chance ?
      Soutenir les personnes handicapées ne signifie pas éliminer les valides.
      De même, accepter et soutenir les personnes, homme ou femme, parent ou pas, dans une souffrance psychologique réelle (même si elle ne vous parait pas légitime), ce n’est pas pour autant nier qu’il y en a d’autres qui vont bien… et qui pourraient soutenir leur prochain au lieu de le mettre plus bas que terre !

      Il ne s’agit pas de se regarder le nombril en pleurant ; il s’agit de reconnaître qu’il y a un problème pour trouver une porte de sortie.

      Je ne réponds généralement pas aux trolls (ça les nourrit), mais je dois de n’avoir mis qu’un orteil dans le burn-out ou la dépression (une fois suite aux violences scolaires, une fois suite au harcèlement d’une collègue, une autre fois suite au mal-être de mon aînée à l’arrivée de sa petite sœur) qu’au fait d’avoir reconnu immédiatement que j’avais une faille ; suffisamment tôt pour me prendre en charge et remonter la pente.

      Il est primordiale de savoir reconnaître ses propres faiblesses et/ou celles des autres. C’est une preuve de clairvoyance et de courage.

      Je vous souhaite d’avoir cette clairvoyance, ce courage, et beaucoup d’empathie si vous croisez la route de quelqu’un qui en a besoin.

    • Petit rappel à toute fin utile: aucune « minute vulgaire » n’est tolérée par ici. Tu as le droit d’être en désaccord et de l’exprimer. C’est même comme ça qu’on avance. Mais il va falloir y mettre les formes. Un grand merci d’avance.

  10. Le burn-out existe, le fait de le nier ne rendra pas les gens plus fort. Mon beau-père s’est suicidé suite à son burn-out qu’on pensait guérit, car il faisait bonne figure devant les gens. Pour justement ne pas les déranger avec sa dépression.
    ET pourtant comme vous dites, sa vie n’était pas moche, il avait un bon boulot, un très bon salaire et une belle maison. Mais comparer à la vie d’avant, cette société n’est qu’égoïsme, il n’y a plus d’entraide. Avant, même si le travail était plus rude, il y avait des mains tendues, on pouvait aller chez les voisins demander un coup de main sans qu’il attendent un retour.
    Actuellement, beaucoup attendent des retours, un prêté pour un rendu. C’est ce qui fait que la société actuelle est difficile à vivre pour certaines personnes un peu plus sensibles que d’autres.
    Tolérance et ouverture d’esprit ne fait apparemment plus partie des dictas de cette société qu’on veut malgré tout moins violente….

    • Quel drame ! Quel solitude se construit autour de chacun quand il faut sans arrêt donner le change…
      Chapeau pour cet article, qui soulève un véritable tabou de société.

  11. Ma chérie,

    N écoute pas les propos d’une personne qui ne sait pas ce que c’est l entraide et le non mensonge!
    Elle dit qu elle vit bien sa vie et ce n est pas du tous cela qu elle disait quand on conversait.
    L entraide elle en n a eu de ses amies de sa mère etc…
    Donc déjà elle n ‘a pas à venir te juger sur ta vie!

    Si tu es en pleins burn-out ma belle je veux bien venir quand tu veux!
    Je veux bien venir faire ton menage pendant que les filles jouent ensemble et tu te reposes! Si tu veux aussi je prend seb pour qu il surveille nos filles et tu pourras mm aller dormir à ton aise!
    Je suis là je te comprends et faut que les mères arrêtent de culpabiliser les autres meres!!!!

    C est un appel à l aide que tu lance là !
    Donc ne jugez pas !!!!

    Sur ce les mauvaises langues fermer vos gl et passez votre route!!!
    Marjo!

    • Sinon puisque bon nous sommes sur un blog public, accessible à tous… Il serait peut-être temps d’arrêter de dire n’importe quoi…
      Est-ce que vous avez fait un minimum (vraiment un minimum) de recherche pour écrire cet article ?
      Non parce que si je tape « burn-out » sur google, la 1ère définition me dit ça :

      « Le burn-out est un processus qui s’installe progressivement chez des travailleurs (oui oui le travail ça existe) qui sont soumis de manière prolongée à du stress qu’ils ne contrôlent pas. Il serait la résultante d’un stress chronique dans le travail, sans que la tension chez la personne ne puisse véritablement se relâcher. Cet état d’épuisement progressif des ressources peut mettre beaucoup de temps à se développer (des mois, voire des années)… ce qui explique également qu’une longue période soit parfois nécessaire pour s’en rétablir. »

      Voilà voilà, ne mélangeons pas tout. Alors OUI la dépression post-partum existe, le baby blues existe, la dépression tout court existe.

      Laissons au burn-out sa vraie signification = pour les travailleurs !

      Bon ok burn-out ça fait plus cool que dépression je l’admets.

      On peut trouver un compromis et appeler ça une « dédé » ? c’est la mode chez les mamans kikoo-lol de parler comme ça (gygy, pépé, etc )

      Je fais une dédé en plus c’est marrant, et ce sont les petites choses de la vie qui font sourire qui nous rendent heureux, profitez-en :)

  12. Lu sur un groupe de SOUTIEN à l’accouchement à domicile :

    « Le rebozo est encore utilisé au Mexique par les sages femmes traditionnelles. Les femmes s’en servent depuis les temps anciens pour la grossesse et l’accouchement, pour porter les enfants, les faire dormir en hamac, mais aussi porter les provisions, où encore se protéger du soleil.
    Le rebozo permet de soulager les inconforts de la grossesse, mais aussi de faciliter l’accouchement.
    En utilisant la technique connue sous le nom de Manteada, la sage-femme effectue une série de mouvements plus ou moins forts, visant à bercer la femme afin qu’elle puisse se sentir plus sereine et reposée, et donc ressentir une plus grande confiance en elle.
    D’autres techniques existent, comme la Sobada qui permet d’encourager le bébé à se placer pour l’accouchement.
    Pendant les 40 jours qui suivent l’accouchement, la femme est invitée à rester allongée avec son bébé pour reposer leur corps et encourager le lien mère-enfant.
    Pendant cette période, les femmes de sa communauté vont prendre soin d’elle et du bébé en apportant des repas, en massant la maman, et en prenant en charge ses travaux quotidien.
    Après ces 40 jours, la jeune maman reçoit le soin Rebozo, qui va marquer le retour aux travaux quotidien et à la vie sociale. Là encore se sont les femmes qui vont soutenir cette femme devenue mère en prenant soin d’elle par ce rituel.
    Ce soin traditionnel du Mexique permet de réunifier son schéma corporel, de se réapproprier son corps de femme et de retrouver sa vitalité. »

    Qui a dit alors que se faire chouchouter pour éviter le burn-out était faire preuve de faiblesse ?
    Il y en a pour qui c’est une tradition.

  13. bonjour,
    peut on comparer le ressenti du maman au foyer à celui d’un paf (père au foyer), je travaille (enfin j’ai un travail rémunéré …) et mon conjoint est à la maison avec nos 3 enfants et parfois il en a marre mais marre … parle t-on du burn out paternel ???????
    merci

    • Bien sûr qu’on peut!! C’est à la fois un bon et mauvais signe: bon parce que ça veut dire que ces dures réalités sont de plus en plus partagées entre les hommes et les femmes; mauvais parce qu’il serait grand temps de trouver les moyens pour que les un-e-s comme les autre puissent s’épanouir auprès de leur enfant sans finir au bord du gouffre!
      En attendant, ton homme et toi êtes les bienvenus pour nous partager votre point de vue parmi les contributeurs!!

  14. ouh là là ça va être compliqué de motiver mon homme !
    en tout cas de lire les messages de maman à la maison ça me permet de mieux comprendre mon mari,de me rendre compte de ce qu’il vit et ressent parfois, j’ai beaucoup de mal à entendre ses difficultés, j’ai du mal à faire de l’écoute active avec lui :o)!

    • Je ne le connais pas, mais s’il est comme la majorité des PAF et MAF que je côtoie, c’est effectivement surtout d’une oreille compatissante qu’il a besoin. Car on peut adorer ce qu’on fait… mais être épuisé et découragé par l’ampleur et la difficulté de la tâche !
      (voir les articles mis en lien par Mme Déjantée plus haut)

      Et d’un soutien, voir d’une décharge totale des « obligations ménagères ». Un(e) assmat ne fait pas son ménage/repassage/course pendant son temps de travail : quand on a une seule chose à gérer, on le fait beaucoup mieux. Et s’occuper d’enfants est une mission suffisamment importante pour s’y consacrer pleinement.
      Vive les femmes de ménages / grand-mère qui apporte une bassine de linge propre / livraison de course à domicile, etc !

  15. Bjr je cherche a faire ecrire mon histoire le titre serait .Maman ausecours on ne t enttend pas.j ai perdu par la faute en parti d assistant sociaux toute une vie j ai fait de la prison et surtout mes enfants.30 annees de souffrances et combien encore.

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