Il y a des choses que l’on considère comme des mythes jusqu’à ce qu’un jour, qui semblait avoir commencé comme les autres, on ouvre les yeux. On s’avoue enfin que ce qu’on est en train de vivre, c’est bien ce que des milliers d’autres gens ont vécu ou vivent aussi.

C’est ce qui m’est arrivé avec ce qu’on appelle communément « le terrible two », la fameuse crise des deux ans. Mon miniprince tout juste deux ans n’échappe pas à la règle, même si c’est tout à fait supportable. Ma plus-si-minuscule, 4 ans au compteur, semble vouloir y revenir  (ou alors elle est entrée dans une autre période que je ne connais pas…).

On n’aura jamais fini de parler de cette étape du développement des enfants (ça fait moins peur dit comme ça non ?), on n’aura jamais fini de tenter de comprendre, de chercher des solutions. Il n’y a qu’à voir combien de fois on en a parlé sur les VI déjà ! Aujourd’hui, dans le cadre des « Vacances de VI », je voudrais commenter celui de La famille des lapins verts publié en octobre dernier.

Plantons le décor :

Votre enfant refuse de s’habiller, de manger, de partir des endroits qu’il aime et crie CRIE CRIE et/ou pleure, se met en colère facilement. Il change très souvent d’avis et peut refuser une chose qu’il vient de vous demander à l’instant. Il dit NON en permanence même pour des choses qui nous paraissent insignifiantes. ça y est, on y est voilà la crise des 2 ans ;-) J’oubliais qu’à tout cela, peuvent s’ajouter « quelques » troubles du sommeil (réveils la nuit, refus de faire la sieste)…

Cette fois-ci, c’est sûr, mes enfants correspondent au profil. Bon. Pas la peine de s’attrister !

La bonne nouvelle : notre enfant se construit, il s’affirme et éprouve le besoin de se démarquer de nous en s’opposant : il grandit BIEN ! » C’est bien ça le plus important d’ailleurs, même si c’est difficile à vivre, c’est NOR-MAL. Quand ce n’est pas normal, on peut s’inquiéter, on peut chercher quel est le problème. Là, ce n’est pas nécessaire, on le sait déjà : notre enfant grandit, c’est bon signe. Cela n’empêche pas de chercher des solutions pour que cette période se passe au mieux.

Je n’ai pas eu besoin de le lire dans les livres : s’énerver, ça ne marche pas, c’est même pire. En théorie, je le sais parce qu’en pratique, je suis loin d’avoir atteint le point de zénitude absolue (je vise trop haut peut-être ?). Mais le fait de savoir que c’est normal, qu’un enfant a besoin de s’exprimer et d’être entendu, ça m’aide à garder plus longtemps mon calme.

Voici comment réagit La famille des lapins verts :

L’accompagnement bienveillant me paraît alors essentiel. Oui, petit Lapin a le droit d’être en colère si je lui refuse quelque chose qui lui semblait indispensable ;-) Non, je ne lâcherai pas mais j’accompagnerai et essayerai d’accepter le fait qu’il ne soit pas d’accord. Je lui rappellerai ce que j’attends de lui.

C’est vrai que ce n’est pas toujours facile, il faut parfois avoir du temps devant soi et ce n’est pas toujours le cas mais personne n’est parfait, l’essentiel, c’est d’avoir à l’esprit que notre enfant ne cherche pas à nous gâcher la vie, il cherche à être reconnu et ça change tout.

Je le sais tout ça, je l’expérimente tous les jours mais c’est loin d’être gagné (est-ce que ça l’est un jour ?). Ce genre de billets me rappelle que la patience est la clé dans ce genre de situation. M’est avis que je vais avoir le temps de la travailler !

 

Parfois je me demande si on n’en fait pas un peu trop quand même autour de cette période. Je crois qu’on est un peu déboussolé parce que le bébé que l’on avait n’est plus, un enfant a pris sa place, un enfant dont les demandes sont parfois plus difficiles à comprendre et dont les réactions sont moins prévisibles. Le fait de le mettre en avant, de lui donner un tel qualificatif fait peur et c’est dommage. Le mot « crise » au sens étymologique me semble plus adapté. Cela dit, je reconnais que cette période peut être vraiment terrible ! Ce n’est pas pour minimiser mais peut-être que si on a une approche différente, les choses se passeront différemment.

Enfin, ne jouons pas sur les mots. De toute façon, c’est une période particulière et il est bon d’en parler, de trouver des angles d’approche !

 

Bon courage aux parents qui le vivent. Ceux qui l’ont déjà vécu, n’hésitez pas à donner des conseils  !

 

Bonnes vacances,

Clem la matriochka