A la médiathèque, j’ai découvert le rayon jeunesse dans lequel je n’avais plus mis les pieds (depuis que je ne suis plus « jeune »). J’ai parcouru les rayons à la recherche des livres conseillés par Lila. Les titres étaient classés par ordre alphabétique d’auteur mais j’avais du mal à en trouver de ma petite liste. Jusqu’à ce que j’aperçoive des livres cartonnés prêts à être rangés… Je demande s’il est possible de les prendre directement, la dame me dit que oui et finalement m’indique que les livres pour les tout petits sont… tout en bas dans les bacs sur les tapis. Donc pas du tout dans les bacs dans lesquels je regardais ! Forcément, ils n’étaient pas du tout à ma hauteur. D’ailleurs, pour les atteindre, j’ai dû faire un peu de gymnastique car M. était dans le sling ! Bref, je suis repartie avec plusieurs livres pour petits.
Mon coup de coeur : L’art des bébés, collectif, à 9.90€, éditeur Palette d’avril 2012
Ce fut donc l’un des premiers livres que j’ai proposé à M. qui avait alors 2 semaines et demi. En effet, j’avais appris qu’on pouvait lire aux tout-petits mais qu’ils ne voient pas très distinctement. En revanche, ils repèrent bien les contrastes d’où l’intérêt des images, livres ou mobiles en noir et blanc comme ceux de la photographe / illustratrice Tana Hoban.
C’est un imagier cartonné de 12 d’œuvres contemporaines en noir et blanc, avec une alternance de carton mat et brillant. Parfait pour les bébés et agréables pour les adultes qui leur montrent ! J’aurais pu employer le mot « lisent » car j’ai fait une lecture de ce livre en lisant à M. les titres et les auteurs des œuvres. Parfois je m’arrêtais à ces informations, parfois je brodais autour en racontant une histoire, parfois je le laissais regarder l’image sans parler. Je n’ai pas forcément remarquer de différence entre les types de lecture (à comparer de nouveau sur un bébé un peu plus vieux !). J’ai également alterné la rapidité à laquelle je tournais les pages. Enfin, de temps en temps je lisais le livre en entier, d’autres je lui présentais qu’une seule image.
Les illustrations sont très différentes grâce à la multiplicité de ces artistes internationaux : du personnage noir aux gros traits de la couverture (Boris Hoppek) à la femme en noir et blanc « qui ressemble à maman mais pas vraiment » (Martial Raysse) en passant par le chapeau à moustache (Jean Arp) ou le lever du soleil (Roy Lichtenstein). Le contraste noir / blanc est ce qui les rassemble.
Je ne sais pas si cette présentation répétée de ce livre l’a aidé à « développer ces capacités visuelles et à mieux percevoir le monde qui les entoure » (4° de couverture) mais c’est effectivement une « première rencontre avec l’art ». M. n’ pas été dithyrambique à la lecture mais j’ai eu l’impression que son regard était capté par les pages… Sans jamais le forcer (j’arrêtais tout de suite s’il avait l’air agacé), cette activité occupe bien ses périodes d’éveil qui sont de plus en plus longues et de plus en plus fréquentes ! Pour l’instant, vu son âge, il n’a pas essayé d’attraper ou de « goûter » le livre.
Pour les adultes, c’est une opportunité d’avoir envie d’en savoir plus sur ces artistes que l’on ne connaît pas forcément si on ne parcourt par les galeries, les expos ou les musées !
Grâce au printemps des petits lecteurs de Lyon, vous pouvez en voir plus sur cette vidéo ! Idem sur Calameo.
Mia pérégrine
Merci beaucoup Mia pour ce partage d’expérience autour de la lecture dès les toutes premières semaines!! C’est vraiment quelque chose auquel on gagnerait à sensibiliser régulièrement les nouveaux parents! Les bébés adorent le bain linguistique dans lequel nous les plongeons: les histoires, les comptines, les récits, les descriptions, tout cela les ravit!
Je trouve ça génial de lui lire des histoires pendant ses périodes d’éveil ! D’un côté je lui raconte / décris ce que je fais si je suis occupée (cuisine…) mais c’est top de prendre des moments « pour lui » !