Dans mon premier article pour les vendredis intellos, je vous avais demandé d’être indulgente avec ma grammaire, sujet qui ferait l’objet d’un prochain article. Aujourd’hui je voudrais donc apporter ma modeste contribution sur le « cas » de l’apprentissage de l’orthographe, de la grammaire et de la conjugaison. Bien sur je ne peux parler qu’en mon nom.
J’ai lu avec intérêt l’article de sciences humaines « comment apprendre l’orthographe » par le titre alléché, pensant y trouver « LA » solution, mais j’ai été comment dire… frustrée !
Pourtant il commençait bien : « Le français est une langue compliquée, avec des règles alambiquées, des conjugaisons pleines de pièges et d’innombrables exceptions… Écrire sans – trop – de fautes nécessite d’acquérir des automatismes rigoureux et de maîtriser des règles complexes. »
jusque la je ne pouvais qu’être d’accord. Pour autant si l’article explique en quoi, apprendre le français est compliqué : « Comme dans tous les systèmes alphabétiques (1), des correspondances systématiques existent entre des lettres ou des graphèmes (2) (/ch/ ou /gn/) et les unités sonores (les phonèmes (3)). Dans un système idéal, un phonème correspondrait à une seule lettre, et inversement : en italien par exemple, le phonème /o/ s’écrit toujours « o ». » ce que tout ancien élève avait intuitivement compris. Il ne répond pas à son titre à savoir : comment apprendre l’orthographe.
L’article évoque ensuite l’apprentissage qui se fait en trois phases, et c’est la que mon cas personnel va rentrer en ligne de compte :
la première est l’acquisition du principe alphabétique autrement dis que b +a = ba, ma mère ayant eu des difficultés avec son professeur de CP et effarée par la méthode globale en vogue à mon époque avait décidé de m’apprendre à lire avec la Methode Boscher l’été avant mon entrée au CP, ce qui fait que je savais lire en entrant au CP, bon compter et écrire c’était autre chose, ce qui fait que je ne me suis pas trop ennuyée durant ma première année d’école primaire.
En revanche, elle s’est pris beaucoup de remarques désagréable de la part de l’enseignante, ce qui fait qu’elle ne l’a pas fait pour mon petit frère qui malheureusement est tombé sur une très mauvaise enseignante, qui est à mon sens, en grande partie responsable de son dégoût pour les études qui le poursuit encore aujourd’hui. De la même manière la fille de mon compagnon est dyslexique, or outre ce problème, la encore elle a eu droit à la méthode globale qui sur une enfant avec ce problème a eu un effet désastreux, encore aujourd’hui elle « flashe » les mots, ce qui l’amène à « lire » des mots qui n’ont parfois aucun rapport avec ceux véritablement écris, simplement parce que ces mots avec les premières et dernières lettres en commun. Et que dire de mon petit cousin, qui en CP en est à sa 7e maîtresse.
J’ai ainsi forgée la certitude que s’il y a une année fondamentale c’est bien celle du CP et que l’apprentissage de la lecture est trop important pour être laissé aux mains de l’éducation nationale. C’est mon humble avis et je sais combien il peut porter à polémique, mais ma fille saura lire avant d’entrée au CP. Pour cet aspect de l’apprentissage du français je n’ai donc pas eu de problème, de plus, j’ai tout de suite aimé lire et ai commencé à lire avec avidité tout ce qui me tombait sous la main ; bibliothèque rose puis verte puis Mary Higgins Clark à 9 ans au grand désespoir de mon père qui trouvait que ce n’était pas de mon âge.
J’y ai donc gagné de maîtriser la seconde phase d’apprentissage (selon l’article) : la mémorisation de formes orthographiques, pour l’auteur « certains individus sont d’excellents lecteurs alors que leur production orthographique est de niveau très faible » mais pour ma part je suis convaincu que c’est ma soif de lecture qui m’a apporté autant de vocabulaire et si peu de problème avec l’orthographe. De plus quand je compare mon niveau d’orthographe en 6e avec celui de ma belle fille, qui dégoûté des efforts qu’elle doit produire pour arriver à lire, ne lis strictement rien, pas même de BD, je ne peux m’empêcher d’y voir un lien.
Enfin et c’est la mon problème, la troisième phase est celle du recours aux règles grammaticales : « Il s’agit là de savoir appliquer des règles, par exemple pour accorder les noms, les adjectifs et les verbes ou encore pour employer les formes verbales. L’impact de la manière dont elles sont enseignées sur la découverte, la mise en place et le fonctionnement de ces différentes dimensions reste en fait mal étudié et évalué »,
Je ne pourrais démentir l’auteur, en France, on ne sait pas comment rendre efficace l’enseignement de la grammaire, pourtant j’ai l’outrecuidance, d’avoir un avis.
Nos grands parents, écrivaient parfaitement et sans fautes, nous nous créons des générations entières d’adulte, honteux de leur façons d’écrire, alors qu’avaient nos ancêtres qui nous fait défaut aujourd’hui ? personnellement je pense que c’est la dictée.
Dans toute ma scolarité, je n’ai eu que deux enseignants qui m’ont fait faire des dictées, le premier en CM1, le second en 6e.
Et je vois le même schéma se reproduire avec ma belle fille : pas de dictée en revanche en 6e on lui fait lire « L’Épopée de Gilgamesh » ou l’illiade et l’odyssé, textes dont je ne déni pas la haute portée intellectuelle, mais dont la lecture est très difficile pour des enfants de 10 ans, j’ai moi même eux du mal à en comprendre certains passages, alors imaginez l’effet que cela peut produire sur des jeunes. Sans l’aide des parents pour aider à comprendre le texte, je n’ose imaginer ce que cela peut donner en classe.
Pourtant, même si la dictée n’est pas un exercice simple, elle aide, je pense à intégrer des automatismes, en effet mon problème n’est pas de ne pas connaître les règles de grammaire et de conjugaison mais simplement que si je pense à les appliquer, en même temps que j’écris, alors je perds le fil de ma pensée. Comme lorsqu’on apprend à conduire, au début on est tellement concentré sur le jeu des pieds et des pédales, que l’on est pas très attentif à la route, mais ensuite quand les pieds agissent tout seul sur les pédales, alors le cerveau est entièrement concentré sur la route. Ainsi mon prof de 6e avait détecté chez moi une forte propension aux fautes de « a et à, et et est, ou et où, son et sont »
Pendant mon année de 6e, chaque semaine, on avait une dictée, la première fois il comptait les fautes normalement, si la fois d’après on refaisait le même genre de fautes la on perdait 2 points, la fois d’après 4 points, puis 8 points… autant vous dire que j’ai eu des -40 en dictée cette année là, mais qu’aujourd’hui je ne fais plus ce genre de fautes. Pourquoi parce que c’était devenu un automatisme auquel je ne pensais plus.
Mes problèmes de grammaires et de conjugaison m’ont poursuivi toutes ma scolarité, sans plus me pénaliser que ça, je passais d’un 16 à un 14 en rédaction, pas assez dissuasif pour m’obliger à faire attention, et cela a continué jusqu’à mon arrivé dans la vie active. Imaginer la honte et la frustration qu’on ressent lorsqu’on se fait retoquer 5 fois de suite une note parce qu’il reste toujours des fautes.
De la même manière je pense qu’il faudrait revenir à des règles simples de grammaire et de conjugaison, mais répétée encore et encore. Quel est l’intérêt de savoir que telle phrase est une phrase simple ou complexe, relative de cause ou subordonnée de machin, quand on écris, on a pas le temps de se demandé si tel adjectif est épithète ou non, on dois juste se rappeler qu’il s’accorde en genre et en nombre avec son sujet.
Aussi je pense sincèrement qu’un peu moins de « culture général » et un peu plus de dictée, et revenir aux règles de bases de la grammaire et de la conjugaison, ne pourrait que faire du bien à l’éducation de nos enfants… ou alors on abandonne totalement l’idée d’écrire sans faute et on dis merci aux correcteurs de grammaire de plus en plus perfectionné (je remercie au passage celui de « writer »)
Melinawitch
Et ensuite, au collège en cours d’anglais, les élèves te demandent « ça compte l’orthographe? »
Voilà où on en est…
Merci de cet article Melinawitch et bienvenue sur les VI !!!
Je pense comme toi, la lecture compte certainement pour beaucoup dans l’apprentissage de l’orthographe et la découverte de nouveaux mots (moi même, je me souviens encore avoir découvert récemment la différence entre balade et ballade…)
C’est d’ailleurs ce que je disais en commentaire il y a quelques semaines à l’article de Leblogdubonheur qui avait justement décidé de commenter le même article de « Sciences Humaines » que toi ;-)
http://lesvendredisintellos.com/2013/05/03/lapprentissage-de-lorthographe/
Sauf qu’à l’époque, l’article initial de Michel Fayol s’intitulait « Pourquoi l’apprentissage de l’orthographe est il si compliqué ? » Ce qui colle bien mieux au contenu du texte même… parce qu’évidemment, si ça devient « Comment apprendre l’orthographe », on est bien déçu à l’arrivée car il ne répond pas à la question ! (ceci dit, je ne m’explique absolument pas ce changement de titre entre temps, mystère, mystère…)
Ton point de vue sur la dictée est très intéressant ! Moi je suis très perplexe sur les méthodes à adopter… Mais avec ma Grande Poulette qui termine son CP, je me sens très concernée. Et je bénis sa maîtresse d’avoir opté pour une méthode d’apprentissage de la lecture basée sur les sons et les gestes car elle nous sert déjà à éviter certaines fautes (http://lesvendredisintellos.com/2012/10/26/apprendre-a-lire-avec-des-gestes-merci-mame-suzanne/)… Mais c’est loin d’être gagné car un même phonème peut correspondre à tellement de graphèmes différents. Je sens que l’année prochaine va être cruciale sur ce point. heureusement, elle est déjà une grande lectrice, espérons que ça l’aidera ;-)
Merci de ton commentaire qui m’a permis de découvrir plein d’autres articles des VI sur ces apprentissages de maths, et de la lecture.
Cela dis, je ris intérieurement de moi, ma fille n’est pas encore né que ma liste de bouquin à lire sur ces sujets s’allonge à vue de deux, je suis pourtant parfaitement consciente de la nécessité de prendre du recul sur tout ça, mais je crois qu’on en est tous la : on veux éviter à nos enfants nos blessures d’enfant tout en sachant pertinemment que ce n’est pas toujours possible.
IL y a effectivement probablement trop de préchi-précha en cours de français, qui dégoutent de la lecture et de l’écriture, et pas assez de transmission du plaisir de lire et d’écrire… or c’est en lisant qu’on apprend encore le mieux à écrire et en écrivant qu’on apprend le mieux à lire.
Mais je ne suis pas d’accord sur la dictée : j’en ai fait beaucoup, mon frère encore plus, une de mes cousines y a droit tous les soirs avec sa mère (elle est dans un collège très coté dans le 16è arrondissement de Paris, elle lit beaucoup… mais elle fait beaucoup de fautes). Ça ne sert strictement à rien, à part braquer et faire détester les lettres, et décourager décrire.
Çà dépend peut-être des caractères, mais dans ce domaine quand dans d’autres, je suis partisane de l’élimination pure et simple de tout système dévaluation :
http://www.youtube.com/watch?v=geZjE2zWLxI&feature=related
Nos grands – parents se débrouillaient mieux sans doute parce qu’on n’attendait pas autre chose de l’école primaire que leur apprendre à lire, écrire et compter, et qu’à l’époque les « maîtres » apprenaient à tout découper en séquences simples et répétées, ce qui peut avoir ses limites aussi. En même temps, savoir bien lire est la clé pour accéder à tous les savoirs. Et je crois aussi qu’initier les enfants au plaisir est nécessaire et formidable.
Autrefois, on prenait le temps de copier une notion à la fois l’enseignant au tableau, l’enfant sur son cahier, là où aujourd’hui on distribue quantités de photocopies. Le rapport au temps en est complètement modifié.
Je me pose d’ailleurs aussi beaucoup de questions sur notre rapport au temps et l’influence que cela peut avoir sur les apprentissages pour nos enfants.
Mais le monde a changé, et il faut inventer la vie qui va avec !
je suis d’accord avec toi
Merci beaucoup de ta contribution aux Vendredis Intellos!!!
Ton billet exprime nombre des inquiétudes et des questions des parents face au système scolaire actuel: le niveau baisse-t-il? les enfants sont-ils moins compétents qu’avant? pourquoi l’école ne parvient pas à apprendre à lire/écrire convenablement à tout le monde? (étant sous entendu aussi: pourquoi l’école ne parvient pas à donner du travail à tout le monde?) Les méthodes pédagogiques sont-elles en cause? Et en définitive, que faudrait-il changer pour que ça « marche »?
Je n’ai pas vraiment de réponse à tout ça… quand j’étais au collège, j’avais participé à une expérimentation visant à savoir si les élèves de 5ème (que j’étais) obtiendraient (ou non) les mêmes résultats que ceux des années 1920 au certificat d’études. Si je me souviens bien, nous avions obtenus des résultats globaux identiques mais nous étions plus « forts » dans les domaines réclamant synthèse et réflexion, et nos aïeux plus forts au niveau des connaissances générales et application des règles. Il est clair que l’enseignement d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui de l’école de Jules Ferry… mais en même temps la société (et le monde du travail) n’a plus rien à voir non plus… Par ailleurs, le secondaire accueille depuis la réforme du collège unique une population beaucoup plus vaste qu’avant… ce qui fait qu’il faudrait pour que la comparaison soit valable non pas comparer le niveau d’un bachelier des années 60 avec un bachelier actuel mais faire une moyenne sur toute la société (et vues les fôôôôtes d’orthographe horribles qu’on peut lire sur les pancartes des magasins sur des vieilles photos, je ne suis pas sûre que l’affirmation selon laquelle tout le monde écrivait en bon français soit aussi vérifiée que ça…).
Il n’en demeure pas moins qu’il faille s’interroger sur les méthodes actuelles et les moyens à mettre en oeuvre pour endiguer l’échec scolaire aussi catastrophique au niveau sociétal qu’individuel…
Je suis très étonnée que tu parles d’enseignement de la lecture avec méthode globale (étant donné qu’il y a bien longtemps qu’aucun manuel n’est édité sur cette base…). Que certains enseignants s’appuient sur la reconnaissance globale de certains mots (comme les prénoms par exemple) est une chose (tous les lecteurs « experts » que nous sommes lisent globalement, ce n’est donc pas un problème en soi mais les méthodes d’apprentissage uniquement basées là dessus ont depuis longtemps fait la preuve de leur inefficacité), mais je serai très curieuse de savoir de quelle façon une méthode globale « pure » peut encore être utilisée aujourd’hui…
Bref, j’ai envie de dire: et si on commençait maintenant à inventer les méthodes du futur?
Introduire la question du choix des méthodes de lecture en lien avec la question de l’apprentissage de l’orthographe n’est pas simple. Déjà parce que déterminer quelle est « LA » bonne méthode de lecture est une question pas simple, ou à laquelle on n’a toujours pas de réponse simple, et puis parce qu’une méthode qui produit moins de difficultés en lecture n’est pas nécessairement une méthode qui produit moins de difficultés en orthographe…
En l’occurrence, il y a des travaux qui montre qu’une méthode de type « naturelle » (par analogie, qu’on appelle souvent « globale » mais on ne devrait pas…) tend à favoriser une meilleure orthographe qu’une méthode dite « syllabique » (voir http://www.cahiers-pedagogiques.com/L-erreur-orthographique-l-apprentissage-implicite-et-la-question-des-methodes-de-lecture-ecriture).
Je suis aussi très sceptique sur le fait que nos grands-parents savaient tous lire et écrire correctement… (enfin en tous cas j’en connais qui ne savent pas lire et écrire correctement, après c’est difficile de savoir précisément qu’est-ce qui dans leur parcours scolaire peut avoir occasionné ça). Ce qui est certain, c’est que ça tient à une multitude de facteurs, dont des facteurs propres à la personne (on n’a pas tous la même mémoire « photographique » des mots par exemple)
Sujet très intéressant ! Comme bon nombre de mamans, je suis très à l’écoute de ces questions-là…je trouve que le niveau global en orthographe grammaire est vraiment pas terrible (enfin dans mon entourage personnel et professionnel…et je défends aussi beaucoup l’idée de la répétition, de règles simples ! NE pas abrutir les enfants mais fréquemment des petits rappels, solliciter leur mémoire et leur réflexion…je crois que çà porte ses fruits… enfin personnellement cela a marché sur mon aîné qui était très réfractaire (il entre en 6e à la rentrée prochaine).
La découverte du livre pour les tous petits aussi me parait efficace pour s’éveiller aux mots… leur donner envie d’aller à la découverte des sons par eux mêmes…quelle merveilleuse source de plaisir !!
Je viens de découvrir votre site, je suis encore bien loin d’avoir tout parcouru. Toutes ces réflexions et remarques sur « l’apprentissage du français » sont vraiment intéressantes, je me penche également sur la question, pour ma fille aînée et par le biais de ma profession. Je pense aussi qu’un bon début en lecture est fondamental, de même qu’un bon travail sur les sons (qu’on entend ou pas, les confusions…). Beaucoup d’enfants « ratent le coche » en CP et ne parviennent quasiment jamais à se rattraper, c’est terrible ( ils ne sont pas fautifs j’en suis certaine). Au delà d’une question de méthode, je crois que c’est une question de temps laissé ou non à l’enfant d’intégrer tous ces sons et graphies, certains en ont assez avec une année de CP, d’autres auraient besoin de reprendre en classe suivante. Mais trop de choses à voir et on ne prend pas ce temps là. Que dire du décrochage qui s’en suit et que je qualifierais de précoce?!
Bienvenue chez les VI, et ravis que mon article t’es plut. N’hésite pas a cliquer sur l’onglet « tu veux en être » si tu a envie d participer a ce bouillonnement de neurones !!
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