Pour rédiger ce débrief, je crois que je pourrais partir directement d’une citation de la leçon d’ignorance de Pennac, qui a tenu lieu de support à la contribution de Mr Pourquoi, où il dit ceci :

Je l’ai déjà dit, le désastre scolaire procède toujours de la même chaîne de causes à effets: Peur de l’échec, honte d’avoir échoué, sentiment d’indignité, peur de l’avenir, solitude mentale.

Daniel Pennac, qui se décrit lui-même comme ayant été un « cancre » durant toute sa scolarité, soulève les failles du système scolaire.

Ses termes « peur de l’échec, honte d’avoir échoué » recouvrent tout à fait la contribution de La Farfa*, dans laquelle elle se demande si l’erreur est devenue une faute. En effet, même s’il est admis que l’erreur est l’étape précédent la découverte, la remise en question et enfin la réussite, il se trouve qu’à l’école,

l’erreur est rarement valorisée mais sanctionnée par des « mauvaises » notes.

De même, Mr Pourquoi s’agace de ce que l’école ait, en matière de lecture aussi, tendance à stigmatiser ce qui relèvera de la bonne ou de la mauvaise littérature, de ce qu’il faut ou ne faut pas lire, de ce qu’il faut comprendre dans telle tournure (pensée unique ??) de phrase… comme si même dans le simple acte de lire, on pouvait encore faire des « erreurs » !! On rejoint le « sentiment d’indignité » évoqué par Pennac. Et ce n’est guère encourageant pour l’élève, il faut bien l’avouer !

L’école oublie ainsi que c’est « donner l’envie de lire » qui est primordial, que les professeurs (mais pas seulement eux) doivent être des « passeurs » afin d’offrir dès aujourd’hui aux élèves la possibilité de s’évader, de s’enrichir, de se « consoler de leur solitude » tout au long de leur vie.

Parce qu’elle s’est donné comme objectif d’offrir un socle commun de connaissances à tous les enfants qui la fréquentent, ces contributions illustrent combien l’école peine à sortir de son rôle manichéen de définition de ce qui est bon/mauvais, et également de son système rôdé de sanction/récompense, et à offrir aux enfants par exemple porteurs d’un handicap ce droit d’apprendre différemment, à leur rythme propre, comme l’évoque Mickaeje44 en citant Le Voyage d’Anton, sans se voir pour autant affecter des capacités limitées… qui démontrent finalement, plutôt, les « limites » de l’école.

Madame Sioux

(* contribution datant d’il y a 2 semaines mais qui a malencontreusement échappé au débrief)