Ce week-end, quatre couples de parents sont venus chez moi pour notre rituel d' »Afternoon Tea »: Pendant que les enfants cyclonent (du verbe cycloner, comme Katrina)  la maison des malheureux hôtes, nous nous empiffrons de scones en parlant de nos tentatives bien souvent avortées de filliozage (du verbe filliozer, comme Isabelle) et de la marge que nous avons (ou pas) avant le prochain pêtage de plomb.

En particulier, nous avons fait deux constats.

Premier constat: les enfants ont un radar pour détecter le parent qui fait mine de jouer avec lui, mais qui en fait s’adonne à une autre activité en même temps (SACRILEGE), par exemple, au hasard, tenter d’avoir une conversation suivie de plus d’une demi-phrase avec une autre personne adulte. Et la sanction est immédiate:  ADIEU pot de confiture,  ADIEU canapé blanc.

Deuxième constat: Beaucoup d’entre nous ont le sentiment que la CNV, c’est un peu comme faire un régime: si on se pose trop de contraintes, et qu’on ne pense jamais à soi, on finit par craquer (dirent-ils en remettant une couche de crème sur un scone) (J’ai un peu peur de  me faire taper sur les doigts avec cette comparaison, hum, je précise donc to be on the safe side que CNV = bien et régime amaigrissant = tout pourri).

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Les deux contributions que je commente aujourd’hui ont donc été plusieurs fois évoquées à table hier (ainsi qu’après le départ des invités et pendant la laborieuse remise en état de la maison).

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  • Mère Cruelle nous parle du livre de  Marie Gervais:  Libérons la créativité de nos enfants. Un livre qui me fait bien envie, parce que quoi de mieux qu’une activité à faire ensemble pour canaliser l’énergie des petits? Et en même temps, comment rendre ces activités intéressantes et enrichissantes pour eux, et pour nous, parce que personnellement au bout de 56 fois, je suis un peu lasse de faire glisser des petites voitures sur le toboggan du garage. Mère Cruelle nous explique:

Ce n’est pas juste un livre sur les activités à faire avec nos enfants, c’est aussi des explications sur la créativité elle-même, ce que cela leur apporte, comment mettre en place certaines astuces au quotidien. Cela passe du sujet sur la cuisine,  de la musique, à comment visiter un musée, à la lecture des histoires, aux activités manuelles artistiques, au bricolage et aux voyages…

Si j’avais eu ce livre, qui sait, peut-être que feu mon canapé blanc serait toujours de ce monde?

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Je pense qu’il est bien plus sécurisant pour un enfant de voir son parent lui poser des limites que de n’avoir aucune limite et de voir le parent finir par exploser de colère et réagir violemment.

Plus généralement, l’idée est que, si contrairement à l’idée répandue, les limites ne sont pas sécurisantes pour les enfants, elles peuvent par contre se révéler vitales pour les parents. Toute la difficulté consiste alors à trouver un équilibre pour que les libertés de chacun soient préservées au mieux… Comme  la liberté de manger son scone tranquille et à deux mains, sans se faire coller de la confiture dans le brushing,  par exemple, au hasard. Mais je vous laisse filer lire l’article de Sandrine qui explique cela bien mieux que moi!

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Bonne lecture!

*C’est une citation de Thucydide, qui m’a rappelé ces deux contributions!