Poussées de croissance :
Votre bébé de quatre semaines, qui était jusque là entièrement satisfait de votre lait, se met à boire frénétiquement chaque heure.
Bienvenue dans ce merveilleux monde de la poussée de croissance, un moment où le bébé demande le sein beaucoup plus souvent !
Les poussées de croissance ont tendance à se produire à 3 jours, 7-10 jours, 2-3 semaines, 4-6 semaines, 3 mois, 4, 6 et 9 mois. Elles durent en générale deux ou trois jours, mais peuvent être d’une semaine dans certains cas.
Evidemment, chaque bébé est différent et respecte son propre « calendrier interne ». Pour certains d’entre eux, la poussée de croissance passe tout à fait inaperçue.
Bien vivre l’allaitement de Madeleine Allard et Annie Desrochers (p 76)

Les auteurs complètent ensuite le tableau avec un bébé à tendance irritable, qui recommence à se réveiller la nuit s’il dormait bien et préviennent que celle de 3 mois est particulièrement éprouvante tant bébé semble insatisfait.

Ces poussées peuvent être très déroutantes surtout si une routine semble en place et qu’on a l’impression d’enfin comprendre comment son bébé fonctionne, et que tout d’un coup rien ne va plus.

Il se passe deux choses pendant ces poussées de croissances :

  1. Un « bond » dans le développement du bébé, qui acquiert généralement une nouvelle compétence (sourire, mieux tenir sa tête, se retourner, s’assoir seul…)
  2. Par ses tétées fréquentes votre bébé stimule votre production de lait et augmente ainsi votre « capacité » pour la suite (pour un bébé au biberon on rajouterait une dose supplémentaire pour s’adapter à ses besoins)

Une fois qu’on a compris le fonctionnement de ces poussées de croissance, on comprend aussi pourquoi proposer un biberon de lait industriel pour satisfaire bébé est dans ce cas là une mauvaise idée : votre lactation a besoin de cette courte période de sollicitations fréquentes pour s’adapter à votre bébé qui grandit.
La solution du biberon ne serait donc que temporaire et vous risqueriez de mettre en place un allaitement mixte voire commencer un sevrage sans vraiment l’avoir voulu.

Refuser de l’allaiter quand il réclame ou essayer de lui faire conserver son ancien rythme est peine perdue et ne générera qu’un brouhaha et une tension inutiles : tout le monde sera plus détendu si bébé est nourri quand il le réclame.
Il m’est parfois arrivé de prendre une journée « off » pour me consacrer pleinement au Cadet, trainer au lit avec lui et faire guère plus que la sieste entre les tétées über-fréquentes.

Le meilleur moyen de s’en sortir : accepter ce qui se passe, se rappeler que c’est temporaire et s’armer de tout son courage, sa patience, ses bouteilles d’eau et paquets de granola pour survivre au siège que bébé s’apprête à faire sur vos seins.

Voir aussi : Les premières semaines d’un bébé (allaité), sommeil du bébé et de ses parents.

Avant la naissance de mon second enfant, j’ai souhaité compiler dans un document excel Mémo sur les premières semaines de bébé.xls* (que je vous encourage à télécharger et compléter suivant vos propres critères) les recommandations de différentes sources**  et cela a été une bonne feuille de route pour les premières semaines de ce nouveau bébé.
Je souhaitais rectifier le tir et mieux gérer les problèmes que j’avais eu avec mon premier enfant : grandes difficulté de ma part de gérer les pleurs du soirs, bébé qui se réveillait souvent la nuit (en tout cas trop pour nous), allaitement mixte à 2 mois en espérant que ce soit une solution à mon problème de fatigue.

*Evidement ce ne sont que des conseils et chacun et chacune fera comme il voudra/pourra.
**Sources :

  • Bien vivre l’allaitement de Madeleine Allard et Annie Desrochers (leur blog : http://bienvivrelallaitement.wordpress.com/)
  • Le sommeil le rêve et l’enfant de Dr. Marie Thirion
  • Pleurs et Colères des enfants et des bébés : Une approche révolutionnaire de Aletha Solter

Retrouvez toute la série en suivant le tag Les premières semaines de bébé

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