Avant d’être  parent, nous avons été des enfants avec nos rêves, nos croyances, nos histoires, mais aussi nos joies et nos peines, nos déceptions, nos douleurs et nos doutes sur le monde qui nous a entouré durant ces année ; nous avons été également un bébé, sans les souvenirs conscients de cette période mais nous en gardons malgré tout de cette toute petite enfance une trace inconsciente en nous qui nous restera pour toujours.

Ainsi, lorsque nous sommes parents, j’ai souvent l’impression qu’on cherche toujours d’une manière ou d’une autre à réparer ? rétablir ? faire mieux ? donner plus ? par rapport à notre enfance.

Alors bon, on est d’accord que tout ceci est illusoire (sauf si bien entendu on a eu une enfance la pire possible et que ça ne peut pas être pire) et qu’il y a de grande chances que nos enfants nous envoient bouler, plus tard, avec nos principes et nos convictions (mes enfants ont beau être encore petits j’y pense déjà à ce truc qu’il faudra VRAIMENT que je sache me taire ;) )

Sachant qu’on n’a rien inventé, et que nos parents avant avaient sans doute cette volonté. Mais peut être en moins marquée, car aujourd’hui tout est une histoire de CHOIX à faire, et qu’en fonction de ce choix on recevra la bénédiction ou les critiques de notre bienveillant entourage : que si notre enfant est rachitique c’est forcement parce qu’il n’a pas été allaité, que s’il ne fit pas ses nuits c’est forcement parce qu’il a dormi dans le lit de ses parents, et que s’il devient sdf c’est parce que petit il a été porté en écharpe ! Alors qu’effectivement, avant, les parents (ni les enfants) n’avaient pas bien le choix sur le déroulement des choses.

plusieurs contributrices se sont cette semaine aventurées sur le chemin houleux des sujets à haute tendance polémique de la bloggosphère, à savoir l’allaitement (ou pas ?) , faire croire au père Noel (ou pas ?) ou le rôle, à priori relativement frustrant de représentant des parents d’élèves.

Ainsi, Prenbulles pose la question de saison et récurrente, sur le fait de faire croire au père Noël ou pas. Elle partage son ressentit de maman, qui trouve important de conserver la magie de Noël avec son rattachement aux traditions, sans pour autant tomber dans l’indescence marketing des Noël des catalogues. La question est difficile, car dans beaucoup des parents qui se pose cette question résonne l’enfant qu’ils ont été, et comment eux ont vécu cette question de croire, de comprendre la non existence du père Noël, du rapport (et de la définition) au mensonge dans le cadre d’un rite ou d’une croyance traditionnelle. Personne n’a LA bonne solution, tellement c’est quelque chose de vraiment personnel.

Carpediem aborde la question également récurrente de l’allaitement, sur le problème actuel qui fait que de toute façon, quoique font les parents et les mamans notamment, elles seront montrées du doigt par les bonne âmes bien pensantes, qu’elles allaitent, qu’elles n’allaitent pas, longtemps ou pas… Le problème est surtout de vivre sereinement les choix que l’on fait, que si on se sent coupable, c’est de trouver pourquoi histoire d’être clair avec nous (et du coup avec nos enfants) . Car si nous sommes sures de nos choix, quels qu’ils soient, alors les choses se déroulent bien plus facilement en général.

Quand à Notre bulle à nous, elle nous fait par de sa frustration dans son rôle de représentant des parents d’élèves, quant au fossé qui sépare la théorie (ce que disent les textes qui donnent à ces représentants une vraie représentation dans des choix importants dans la vie scolaire) et la pratique (qui propose bien trop souvent des rôles basiques d’organisations de presque « non événements » où finalement elle ne représente finalement pas tant de choses que ça).

à travers tout ça, on voit toujours la difficultés entre les attentes avant, les projections que l’on se fait, comment on vit les choses au quotidien, les pieds ancrés dans la réalité, et comment on voit tout cela avec le recul, si parfois on regarde ce que l’on a fait, nous, parents, dans la vie de nos enfants. Avons nous fait assez ? comme il faut ? trop ? les avons nous assez protégés ? mis face à la vie ? proposé toutes les possibilités ? et tout ça avec notre enfance, notre passé, nos convictions, nos principes qui souvent change au jour le jour aussi, car un enfant c’est une adaptabilité au quotidien tellement l’enfant, lui, a besoin de grandir et d’avancer chaque minute… et finalement « être un bon parent » c’est quoi ? au delà du débat X ou Y du « pour ou contre » ceci ou cela, c’est surtout de rester vrai face à nos enfants, face à nous, être bien dans nos pompes en fait, et savoir accepter le changement, quel qu’il soit, et ne pas resté fermé sur ses principes.

MamanDragon