Régulièrement les magazines parentaux proposent des dossiers sur la relation frère-soeur, preuve que le sujet est vaste, pas simple et intéresse beaucoup !

En tant que fille unique, je suis toujours tentée de les lire pour me rassurer ou m’aider dans mon rôle de maman de plusieurs enfants.

On lit et relit ainsi que la jalousie est un phénomène normal qu’il ne faut pas dramatiser et pour lequel il y a des astuces en prévention (les cadeaux de « naissance » du dernier né aux aînés et réciproquement, la participation des aînés aux soins du bébé, etc…). Et s’il est conseillé de responsabiliser les aînés, il faut cependant trouver le bon dosage pour ne pas les faire grandir trop vite et éviter que l’aide devienne une corvée. Pour les enfants, s’occuper du petit dernier doit rester un plaisir !

On lit un peu plus rarement que si la jalousie n’apparaît pas à la naissance, on n’est pas pour autant sauvés, elle peut surgir plus tard, quand l’aîné est vraiment pénalisé par le dernier-né (quand il prend les jouets de ses aînés, etc…).

Ainsi les spécialistes soulignent l’importance d’être juste, ce qui ne veut pas dire de donner obligatoirement la même chose en même temps, mais rassurer les enfants sur le fait qu’ils sont traités équitablement.

Dans le dossier « L’entente entre frères et soeurs » de Bébézine, le DR Elbaz-Cuoq conseille « Quand on est parent, il faut éviter d’être injuste. Lorsqu’on achète une paire de chaussures à l’un, il faut expliquer à l’autre que la prochaine fois, ce sera son tour« .

Parmi toutes ces lectures, j’ai vraiment beaucoup aimé le livre Frères et Soeurs de Nathalie Le Breton (Les Maternelles), joliment illustré et avec des parties pour les annotations personnelles.

Il aborde de manière très pratique, par le vécu de parents et le témoignage des spécialistes, les questions que les parents se posent dès que l’idée « Et si on faisait un deuxième ? » a germé.

J’ai bien aimé le passage « Le casse-tête du meilleur écart d’âge » qui montre bien qu’il n’y a pas d’écart d’âge idéal même pour les spécialistes. Il rappelle aussi que la nature parfois capricieuse se charge de faire voler en éclats les savants calculs des parents…

Un autre passage m’a particulièrement interpellée : « Ne pas avouer aux enfants ses préférences et rééquilibrer » car j’ai toujours eu l’impression de les aimer autant même si c’est différemment.

Je vous cite le passage par Anne-Catherine Pernot-Masson, pédopsychiatre :

« Dire que l’on aime tous ses enfants de la même façon est un mythe. On les aime différemment. Bien sûr, il ne faut jamais avouer ses préférences à ses enfants mais se l’avouer à soi, c’est le seul moyen d’arriver à dépasser cette relation. Selon le vieil adage Qui aime bien châtie bien, on exige beaucoup plus du chouchou et on cède à celui qui n’emporte pas notre préférence, donc finalement ça peut être avantageux de ne pas être le préféré. »

A méditer…

Et chez vous, les relations frères-sœurs, c’est simple ou un peu compliqué ?

Lucky Sophie