Lundi soir, quand je suis arrivée à la crèche, j’ai trouvé mon bébé avec ce que j’ai cru d’abord être une peinture Sioux sur la joue. En fait c’était les traces d’une morsure! Un petit sauvage l’avait attaqué! Nous sommes rentrés chez nous, lui sous le regard désolé des passants, et moi en tentant de contrôler mon envie d’aller coller un coup de pelle dans les dents dudit sauvage. Il y a des moments où la raison déserte mon petit corps et où la chatte à la gueule balafrée et aux oreilles dentelées qui sommeille en moi veut prendre le dessus!

Et puis, une fois la colère passée et après une mise au point avec la crèche, je me suis mise à la place des parents du mordeur. Que faire? Le problème s’est déjà posé à nous quand mon fils, cet agneau d’innocence, avait décidé qu’en visite chez sa copine H. (pourtant tout à fait pacifique), il passerait son temps à lui courir après pour l’assommer avec toutes sortes d’objets contondants. Par frustration d’être sur un territoire étranger où il ne dispose pas des jouets? Pour attirer mon attention? Parce qu’il avait remarqué que tout le monde se précipitait sur lui à tous les coups? Pour protester contre la présence d’une concurrente directe un jour où il n’est pas à la crèche et devrait être seul à profiter de sa maman? Je ne sais pas, mais je ne savais plus où me mettre! Après avoir usé et abusé de toutes les astuces de Filliozat dont je me rappelais (sans succès), nous avons finalement dû lever le camp prématurément et sans même reprendre du gâteau au chocolat avant de risquer que la maman de H. n’appelle la police… Aujourd’hui je n’ai toujours pas résolu le problème et les visites chez H. sont régulièrement écourtées…

.

Autre que pour partager mon indignation pour cette morsure, et mon questionnement sur les velléités d’assommage de ma progéniture sur les VI, vu que IRL on dit généralement « BIN FAUT MORDRE LE COUPABLE POUR LUI APPRENDRE! » et « FAUT METTRE UNE FESSEE A TON FILS S’IL COMPREND RIEN D’AUTRE! » (bof et rebof) – Cette (très) longue introduction pour présenter cette semaine deux contributions qui ont pour thème la difficulté d’être parent et l’aide qui peut nous être apportée dans cette mission. C’est que nous, on ne cracherait pas sur un peu d’aide, là!

.

Parfois, cette aide peut être institutionnelle et prendre la forme d’une enquête de santé publique. Sandrine S comm C nous présente ainsi une étude visant à:

permettre un meilleur diagnostic des troubles mentaux et notamment réduire les traitements donnés à tort à des enfants tout à fait normaux

L’intention est louable mais en réalité,  Sandrine S Comm C décortique pour nous cette enquête et en souligne les faiblesses et les dangers:

…plus qu’un outil de diagnostic, à mes yeux, cet outil est plutôt un outil de définition d’une norme à l’intérieur de laquelle doivent se situer les enfants. Et la crainte que j’ai, c’est que, si un enfant s’écarte de ladite norme, on le met sous traitement pour qu’il revienne « dans les clous » …

Et là, ça me fait vraiment peur :-/ …

.

De son coté,  Phypa nous parle d’une forme d’ aide interpersonnelle, en nous présentant l’association Parrains Par Mille.

…c ’est l ’histoire de rencontres entre une maman qui n ’arrive pas à tout faire, une marraine qui a envie de s ’occuper d ’un enfant, et un enfant tout content qu’on s ’occupe de lui.

Phypa commente ainsi un article du journal le Monde où les témoignages d’un couple maman – marraine  qui semble bien fonctionner montrent le bénéfice que chacune en retire, la relation de respect mutuel qui s’est instaurée et surtout qu’il y a à la clé le bonheur d’un enfant… Voilà qui semble être une bien belle initiative!

.

Bonne lecture!