Cette  fois, ce n’est pas un article de journal ou un livre qui m’a inspirée, mais le dessin d’un ami .

Dans ce dessin, tous les symboles sont présents : la colombe de la paix, le bonnet phrygien de la révolution.

La liberté de penser, de s’exprimer , quelle que soit sa religion, date en effet de la Révolution française, et est écrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

Article X

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

 

Article XI

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.

 

Que dit mon vieux Larousse de la laïcité ?

« Système qui exclut les églises de l’exercice du pouvoir politique ou administratif et en particulier de l’organisation de l’enseignement »

Dans le dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey, on apprend que le mot « laïque » vient du vocabulaire ecclésiastique et signifiait « commun, du peuple », « non clerc, illettré ». Le sens actuel apparaît au XIXe siècle avec les lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat , dans le sens de « non religieux », après la loi du 28 mars 1882.

On trouvait dans le Littré de 1871 :

« Conception politique et sociale impliquant la séparation de la religion et de la société civile »

 

Et au XIXe siècle cela n’allait pas de soi (voir ce discours de Victor Hugo contre le projet de loi Falloux en 1850 )

Cette séparation entre religieux et politique est finalement très récente en France.

Ce qui explique sans doute tous les discours et réformes sur la morale dont nous parlait Kawine dans son article « l’école et la morale laïque »

 

Et si on en croit l’actualité, une école ou chacun a sa place quelle que soit la religion de sa famille, qu’il soit croyant ou non est plus que jamais nécessaire.

Je n’ai pas envie qu’un jour  mes enfants posent des bombes pour un bout de film qui les choque.

Je serais assez tentée de rétablir l’uniforme à l’école, pour éviter aussi bien le string apparent sous pantalon taille basse (curieux, personne n’a légiféré là-dessus ?!!), que le port de la burka, ou les insignes quels qu’ils soient, y compris les croix chrétiennes et les marques.

En 6e et en 5e, les élèves apprennent les grandes religions monothéistes en histoire. Bon, je ne connais pas à fond le programme, mais j’ai eu l’impression que l’islam n’était présenté que comme religion des conquêtes arabes du moyen âge. Cela reste encore l’histoire officielle et partisane.

Ce serait bien d’expliquer que dans l’histoire il y a des aller-retours, qu’au moyen âge, en Europe c’était le règne violent de l’église, que pendant qu’en orient on pratiquait des opérations chirurgicales sous anesthésie, en Europe, on mourrait sur le bûcher si on disséquait un animal mort à des fins scientifiques.

On trouve aussi en Aquitaine des textes qui témoignent que les « indigènes » préféraient l’occupation arabe à l’invasion des francs.

Je crois qu’il faudrait apprendre aux enfants à distinguer dans toute religion les textes fondateurs de leurs dérives intégristes.

 

Après, chacun sa foi, mais sans en imposer  les préceptes à ceux qui n’y croient pas.

Phypa