Avant d’accoucher de Jolis Yeux, je m’étais fait tout un plan dans ma tête.

Mon accouchement se passerait sans problème parce que je saurais quand et comment pousser, et même que je pourrais l’accueillir de mes propres mains, tout irait pour le mieux. On ne resterais que 4 jours à la maternité, mon allaitement roulerait tout seul. Le dream of Ze dream.

Seulement, rien ne se déroula comme je l’aurais aimé.

Je ne l’ai pas accueillie avec mes propres mains, c’est une ventouse qui l’a fait.
Nous sommes restées 9 jours à la maternité, dont 7 séparées l’une de l’autre.
Notre allaitement a eu un début plus que difficile.

C’était il y a 16 mois. Les mauvais souvenirs s’effacent peu à peu, pour ne laisser place qu’au bonheur qu’elle soit parmis nous en bonne santé, heureuse et vive, coquine et souriante.

Nous avons heureusement rattraper le temps perdu. Le maternage est venu à moi comme une évidence. Disons que j’ai mit un nom sur ce que je faisais déjà.

Accueillir son bébé, selon les pays , la manière de leur souhaiter la bienvenue diffère tellement. Cela me fait penser au film « Four Babies » et aussi « Le Premier Cris ».

Des coutumes, des croyances, des rituels autour de la naissance, toutes plus touchantes, plus étonnantes les unes que les autres.

En ce sens, Krokette a abordé le sujet du placenta. Mais surtout, a quelle sauce le manger. Je vois déjà votre tête, huhu. Moi tout ce que je me rappelle du placenta c’est sa texture gluante. Yerk. Alors, le manger, loin de moi l’idée…

Dire bienvenue à son bébé, son nouveau petit monde, on peut aussi lui dire tout les autres jours. En le berçant, en le câlinant, on le portant…

Accueillir son bébé avec ses mains, c’est le sujet qu’a traiter Chocophiledes mains rassurantes et bienvaillantes face à la peur.

Elle y parle d’un livre dans lequel j’ai bien envie de me plonger (mais je dois encore terminer 4 livres avant… et trouver le temps.)

« Shantala » de Frédérick Leboyer.

Ce livre parle avec douceur et beauté, du bébé, de ses besoins en nourriture du ventre, mais aussi du corps, de l’âme. Des textes qui sentent bon l’amour et la tendresse.

Je retranscris ici la 4ème de couverture qui m’a beaucoup touchée, et je vous invite à aller lire le touchant article de ma collègue neuroneuse.

 

Les semaines qui suivent la naissance sont comme la traversée d’un désert.

Désert peuplé de monstres : les sensations nouvelles du dedans montent à l’assaut du corps de l’enfant.

Après la chaleur du sein maternel, après la folle étreinte qu’est la naissance, la solitude glacée du berceau.

Et puis surgit un fauve, la faim, qui mord bébé aux entrailles.

Ce qui affole le malheureux enfant ce n’est pas la cruauté de la blessure.

C’est sa nouveauté.

Et cette mort du monde à l’entour qui donne à l’ogre des proportions immenses.

Comment calmer une telle angoisse ?

 

Nourrir l’enfant ?

Oui.

Mais pas seulement de lait.

Il faut le prendre dans les bras.

Il faut le caresser, le bercer.

Et le masser.

 

Ce petit, il faut parler à sa peau, il faut parler à son dos qui a soif et faim autant que son ventre.

 Dans les pays qui ont conservé le sens profond des choses les femmes savent encore tout cela.

Elles ont appris de leur mère, elles enseigneront à leurs filles, cet art profond, simple et très ancien qui aide l’enfant à accepter le monde et le fait sourire à la vie.

 

Bonne Lecture !