Courrier International spécial éducation, Ils fument en cachette:
« Après avoir bravés les interdits dans leur jeunesse, les quadras, devenus parents imposent les mêmes interdits à leurs enfants, sans les respecter eux même »
Voilà un article qui aurait pu être écrit par Monsieur mon amoureux. Celui qui s’est caché de ses parents pour fumer et qui se cache aujourd’hui de ses enfants pour ne pas montrer « le mauvais exemple ». Celui qui ne veut pourtant pas s’arrêter de fumer, malgré tout ce qu’il connaît des méfaits du tabac, parce qu’il fait partie de ceux qui: « ne supportent pas le perfectionnisme sanitaire de ce monde« . Alors le tabac c’est sa rébellion à lui, sa façon de ne pas « se condamner à une vie exécrable » où le perfectionnisme est une entrave à la liberté.
Monsieur mon amoureux, ce que j’écris aujourd’hui c’est un peu pour toi.
Voilà un article qui n’aurait absolument pas pu être écrit par moi.
Pour mes enfants, et pour toi mon amour, j’aspire à une vie toujours meilleure. Du coup je prends très au sérieux tout ce qui touche à la santé physique ou mentale. Je préfère de loin l’aspect préventif à l’aspect curatif des maux. La prévention c’est sérieux.
On parle de tabac, de nutrition, de sommeil, d’équilibre, mais aussi de respect de l’environnement, de respect de soi et des autres. Pour tous ces termes, en aucuns cas je ne parlerais d’objectifs à atteindre.
« Les enfants grandissent dans un monde où les objectifs moraux en matière de scolarité, de santé, épanouissement personnel et d’authenticité sont si nombreux que la question n’est pas de savoir s’ils peuvent tous les atteindre, mais lesquels ils ne peuvent pas réaliser. »
Oh là!!! Ne mettons pas tous les œufs dans le même panier. On parle de mesure préventive, on parle de ne pas se mettre en danger.
La prévention proprement dite est l’ensemble des mesures visant à prévenir un risque en supprimant ou en réduisant la probabilité d’occurrence du phénomène dangereux.
« Peut être les enfants pourront ils ainsi libérer leurs parents de l’idée qu’il faut adhérer à toutes les sottises qu’ils prolifèrent »
Ces sottises mesures sont une orientation à suivre pour éviter de se mettre en danger. Ce n’est pas chercher à atteindre la perfection, c’est éviter de se faire du mal.
Alors, oui, j’ai décidé d’accompagner mes enfants sur le chemin le plus agréable possible, celui de la prévention. Je serai présente dans les montées et les descentes, je leur tiendrai la main quand il y aura de gros cailloux, je les laisserai sauter dans les flaques d’eau et les changeraient ensuite, parfois je les laisserai se relever seuls et quand ils auront besoin d’aide je me rendrais disponible. En aucun cas il n’y aura d’objectifs à atteindre. Juste un chemin…
Voilà un article qui a fait travailler mes neurones. Parce qu’en effet je ne veux pas que mes enfants se mettent un jour en danger. Comment aborderons nous avec eux les sujets tels que la cigarette, le tabac, la drogue, le sexe…
Notre rôle de parent n’est il pas de montrer l’exemple.
Je ne veux pas non plus vivre dans le mensonge et cacher mes faiblesses, comme les parents qui fument en cachette de leurs enfants.
Je veux qu’ils comprennent la différence entre orientation préventive et objectifs à atteindre. Aucune obligation de se mettre la pression.
En gros, c’est pas parce que tu n’empruntes pas toujours des lignes droites que tu te trompes de chemin. Il suffit de savoir que la ligne droite est la plus simple à suivre (oh là je deviens trop pouette poète).
Monsieur mon Amour, si tu arrêtais de fumer tu resterais toujours aussi rock’n roll et sexy à mes yeux, tu ferais un bien fou à ta santé et à notre porte monnaie, et tu serais clean avec les enfants… et ta maman.
Notre bulle à nous
Merci beaucoup de ta contribution!!! Je ne sais pas encore exactement comment j’aborderai avec mes enfants les questions de prévention des conduites à risques (tabac, IST, drogues, alcool, etc…) mais j’avoue aussi que parfois le « perfectionnisme sanitaire » dont parle ton homme m’interpelle… Les messages de prévention diffusés auprès du grand public sont de plus en plus nombreux, et dépassent de loin les sphères précitées… Manger 5 fruits et légumes par jour, boire 1,5 litre, pratiquer 30 minutes d’activité physique, se brosser les dents après chaque repas, ne pas manger plus de 6g de sel par jour, ne pas manger trop gras ni trop salé, ne pas consommer de graisses hydrogénées, favoriser les omega 3, dormir entre 7 et 9 heures… voilà largement de quoi meubler notre emploi du temps journalier, sans compter que certaines préconisations sont parfois contradictoires… Bref, pour l’instant, j’essaie de transmettre à mes enfants le principe de bon sens et de modération qui me semblent englobant et émancipateur, on verra ce que ça donne!
Tout à fait d’accord! Pour ma part, j’ai vraiment expérimenté ce perfectionnisme sanitaire pendant ma grossesse. Mon bourreau : moi-même, persuadée de vouloir le meilleur du meilleur pour le petit bout de bébé! Du coup, entre faire du sport mais pas trop dangereux, manger du fromage mais pas au lait cru, des légumes bio, attention la toxo, bref, de quoi devenir maboule!
Et pourtant, insidieusement, je me dis que peut-être les recommmandations sont bonnes pour ma santé…mais pour mon mental déjà un peu enfermé par une volonté de (trop) bien faire, ça devient carrément une torture et une privation de liberté. Qui favorise, a contrario, les excès par pétage de cable.
Du coup, j’éteins la télé et j’ouvre un bouquin, ça me fait déjà ça de repose en plus!
le perfectionnisme sanitaire, quand les recommandations sont fondées, c’est comme mettre ma ceinture en voiture devant et derrière, je ne réfléchis pas c’est un réflexe… et je dis bien quand c’est fondé
manger correctement, boire suffisamment, dormir au moins 8h, avoir 30mn d’activité physique par jour… tout ça je le fais naturellement
pour les légumes bio, j’essaye aussi mais surtout par conviction sur ma façon de consommer, d’ailleurs le bio doit avant tout être local ;)))
mais je crois qu’en effet ce qu’il faut apprendre à nos enfants c’est le bon sens
D’autant que personne ne se risque à évaluer le réel coût du stress… (examens/passages aux urgences supplémentaires, etc…)
C’est vrai…pour le bon sens et le coût du stress!
Mais tout ça m’interroge aussi sur les différents présupposés de ces campagnes de santé publique: derrière la jolie façade « prenons soin de notre santé », il y a l’objectif des économies de santé à grande échelle (quid véritablement de ces économies? qui les mesure? comment?). Mais il y a aussi l’idéal d’un corps et d’une santé parfaits, répondant à des canons extrêmement normatifs. Pour exemple, ma copine qui s’est crue insomniaque jusqu’à ce qu’un médecin spécialiste du sommeil lui dise que non, elle n’avait pas besoin de ses 8/9h de sommeil mais que 5/6h lui suffisaient.
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