Au début de ma maternité je pensais que je ne pourrais jamais redevenir une femme, dans le sens où le rôle de mère m’accaparait et que je pensait qu’aux yeux de la société, je ne pouvais plus me maquiller pour me plaire, ou porter de belles jupes, me faire jolie pour sortir. Enfin des trucs de filles. Parce que je n’étais plus une fille. J’avais passé un niveau. De jeune fille, j’étais passé à jeune mère.
Bêtement oui, je pensais que je ne pourrais d’abord plus revenir en arrière, et encore moins concilier les deux.
J’étais gênée quand j’osais me maquiller les yeux, tellement légèrement que personne ne le remarquait sous mes lunettes. Encore plus gênée quand je bavais sur un petit haut, ou une paire de shoes, alors que j’avais là un bébé qui avait besoin de bodies et de pyjamas.
Et puis, mon Cheum Grognon commença à être en relation avec de jolies filles lors de sa formation. Et moi je le sentis me glisser des mains comme un savon qu’on essaye de rattraper.
Je me suis alors secouée, et j’ai commencé à zéro. J’ai d’abord cherché un look qui me plaisait et quand j’en ai le temps, je tente de m’en approcher le plus possible.
Je ne travaille pas, je ne dois donc pas me forcer à être présentable pour les autres. Si j’ai voulu de nouveau devenir une femme tout en étant mère, c’est pour moi, mon couple et ma Princesse Jolis Yeux.
Travailler sera ma prochaine étape dans la réalisation de moi-même.
Mais trouverais-je du travail alors que je suis déjà mère ? Avant le fait de n’être pas encore mère avait posé un problème (parmi d’autres) lors de mes entretiens d’embauche. Et maintenant ?
Drenka nous en parle dans son billet The new feminist agenda ,
Ainsi, le nouveau combat féministe serait de permettre aux femmes d’avoir des enfants, et de s’en occuper comme bon leur semble, sans que cela mette des bâtons dans les roues de leur carrière. Parce que, on aura beau informer les femmes des bienfaits de l’allaitement et du “maternage proximal” (je n’aime pas beaucoup ce terme mais enfin je n’en trouve pas d’autre), beaucoup de femmes concrètement n’auront pas le loisir de se poser la question, si pour mener à bien leur allaitement elles doivent renoncer à tout ou partie de leur salaire, et à moyen / long terme, à progresser dans leur carrière.
Elle aborde aussi avec nous le congé parental, et l’école maternelle.
Le congé parental, ça aussi ça ne me concerne pas, dans le sens où lors de ma grossesse j’ai prit la décision de me mettre à charge de mon conjoint, pour pouvoir me consacrer a 100% à mon enfant. Et pourtant, nous n’en avons pas les moyens. Le Cheum est au chômage. Mais nous nous sommes donné les moyens de le faire.
L’école Maternelle est dans un peu plus d’1 an pour ma Jolis Yeux, je pense qu’elle aimera ça, elle qui est ouverte aux autres, qui aime apprendre, chanter, et rire.
Comme le dirait Home Sweet Môme, c’est un peu comme un congé parental sur le long terme. Sauf que je n’ai (malheureusement) encore jamais bossé.
Un jour, j’aurais un travail. Je rêve de pouvoir râler les dimanches soirs en disant « pfff demain faut se lever pour aller bosser, vivement Vendredi… ».
Justement hier nous sommes allés faire un tour en ville, et comme à chaque fois je vais faire un coucou dans le magasin où j’ai été stagiaire. J’ai toujours gardé de très bons contacts avec les filles de là-bas et j’adore taper la discut’ quand je suis de passage.
Une des filles m’a donné un espoir, en quelques mots.
« Si un jour on a besoin de toi au magasin, ça te dirait de travailler ici ? »
Putain mais OUI !!! (sorry…)
Là se posera la question de qui va garder Jolis Yeux.
Tout cela pour dire, qu’au delà des questions économiques et égalitaires, il y a une question de choix. Un choix de vie à faire, un choix d’éducation et un choix personnel qui est malheureusement bien souvent tributaire du système qui nous entoure et débouche trop fréquemment sur un non-choix.
Si le Cheum trouve aussi du travail, ou si il trouve pas, mais il faudrait que je bosse a temps plein, parce que sinon on serait dans la même dêche si pas pire…. Dieu, le nombre de questions.
L’envie de bosser est là, mais le gouvernement nous aide pas.
En même temps, si on réfléchit bien, ça fait 15 mois que j’ai un boulot en fait. Car comme le dit Working Mum dans son billet congé parental chez moi et chez les autres, Avoir un bébé à gérer est un vrai boulot. Un boulot qui nécessite aussi des compétences particulières : patience, dévouement, capacité d’animation d’un public difficile…
Wep.
Je suis mère au foyer. Et de ce fait j’ai un trou de 2 ans dans mon CV.
C’est clair que, quand on ne bosse pas, la société ne te fait pas te ressentir très utile… Et pourtant c’est le job de ta vie : éduquer ton enfant.
C’est clair oui. Ce qui me fait peur c’est la pauvreté infantile. J’ai pas envie que ma fille soit pauvre moi !!! Je fais comment alors ? Bouuuuuh pourquoi je ne suis pas née rentière ??
A lire les commentaires sous cet article là, en vérité, les mamans au foyers, nous sommes des assistantes maternelles non rémunérées. Donc du coup, j’ai plus de trou dans mon CV !!
Elle parle aussi du partage des tâches, surtout quand monsieur travaille. Enfin, on devrait plutôt dire quand monsieur , lui, travail à l’EXTERIEUR.
En parlant de monsieur, tiens, mon cheum m’avait dit un jour, avant nos essais bébé, et lors d’un de mes oublis pilule , qu’il pourrait bien prendre la pilule pour homme si je voulais, ça serait plus simple. J’ai pas voulu, parce que j’avais pas trop confiance en ce nouveau mode de contraception. J’avais peur que ça le rende stérile (oui suis con…^^).
Selon Kawine, la pilule sera une affaire de mec. Je me dis pourquoi pas au final. C’est ça aussi la parité ^^, même si ça me fait doucement sourire.
Sourire parce que je sais pas, je me dit tiens bientôt ils vont vouloir porter un enfant, et même que bientôt ça sera possible, et on disait que un jour les femmes qui ne seraient pas apte à porter un enfant, que c’est leur chéri qui le ferait et que comme ça la vie serait encore plus belle.
Et on disait que un jour, y’aurait aussi la parité dans tout les domaines, et que un jour l’homme serait l’égal de la femme. Qu’un jour il sera capable d’en faire autant que nous (talalère.).
Dame Praline, pour Maman Dragon, dans les Vendredis Intellos.
A vous les studios !
Dame Praline
Merci beaucoup Dame Praline de ton débrief!!! La place des femmes et des mères n’est pas facile à trouver et tu le soulignes très bien… entre pressions sociales, familiales, remises en cause identitaires, aspirations éducatives, tout semble nous laisser penser qu’il nous faudrait 4 vies pour être à la fois femme, compagne, mère, professionnelles… Personnellement je suis persuadée que c’est un leurre, je suis persuadée que c’est parce que la société se fonde sur des standards masculins que notre situation nous apparaît à ce point comme une équation impossible… Bref, ne nous changeons pas nous, ni nos rêves, ni nos envies… changeons plutôt le monde!! *ceci était la minute utopiste de Mme Déjantée* ;)
#le poing levé ^^
j’aime bcp!!
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