Ce que tous les parents devraient savoir… {Les vacances des VI}

Avouons le avec un titre pareil, comment ne pas avoir envie de se précipiter pour lire l’article de Sandrine S Comm C paru début juin 2012? D’ailleurs je vous invite à l’occasion des vacances des VI à parcourir ce billet si jamais il vous avait échappé!

Pourquoi j’ai choisi de revenir sur ce billet en particulier? Sans aucun doute parce qu’il est au coeur de mes préoccupations de maman, surtout en ce moment!

Au coeur du sujet, Thomas Gordon et son livre Éduquer sans punir, au travers d’un article qui le résume et dont Sandrine a fait une traduction que vous pouvez retrouver ici.

Éduquer un enfant c’est la grande mission que nous parents prenons sur nos épaules, tant que faire se peut, cette éducation nous voudrions qu’elle soit la meilleure possible! Nous voilà donc en quête de l’inatteignable : être le parent parfait qui fera tout bien comme il faut et qui de ce fait aura des enfants « bien élevés » aux yeux de tous!

Si on ne rêve pas tous d’être parfait, loin de nous bercer dans l’illusion et surtout loin de penser finalement que la perfection soit une si bonne chose, force est de constater que souvent nous pensons tout de même en tant que parent en être si éloignés, et nous nous en culpabilisons. Seulement voilà, quand nous devenons parents et que nous sommes confrontés à des situations diverses et variées, c’est avec un passif d’enfant nous mêmes éduqués par nos propres parents que nous allons nous y prendre pour réagir, ce passif, plus notre environnement et la société elle même et ses pressions…

Et tout cela nous éloigne parfois des 15 principes de bases de Thomas Gordon que Sandrine S Comm C évoque dans son article.

Ces principes étaient miens avant même de les trouver là, pourquoi est-ce ma façon de penser? Est-ce parce que j’ai été élevé par une maman qui avait ces principes là sans le savoir? Je n’en sais rien, toujours est-il que je fais partie de ceux qui pensent que nos enfants n’ont pas des comportements autres que ceux susceptibles de satisfaire leurs besoins, qu’ils ne font pas exprès de « mal faire » ce n’est mal que parce que ce comportement est considéré comme non adapté pour nous. Pourtant à peine sont-ils nés que nos enfants sont qualifiés de capricieux, d’empêcheur de dormir etc… je m’arrête tout de suite là sur ce que j’ai pu moi même entendre tant ce sont de belles conneries à mes yeux.

Bien sûr en tant que parents nous ne pouvons pas admettre tous les comportements de nos enfants, notamment ceux qui peuvent les mettre en danger, il nous faut donc leur donner des limites. Est-ce que cela signifie nécessairement le faire en leur imposant les choses par la force de l’ascendant que nous sommes, quelle qu’elle soit (menace, punition, paroles dures et blessantes, fessées?!). Bien sûr que non, on doit leur apprendre pas les forcer à faire ce que nous voulons qu’ils fassent! Il y a toujours une bonne raison pour qu’un enfant se comporte de telle ou telle façon, cela demande des efforts et beaucoup de patience que nous n’avons pas toujours pour les comprendre mais ce n’est pas parce que nous jugeons en tant qu’adulte qu’ils devraient se comporter autrement que leur réaction n’est pas normale et encore moins mal intentionnée!

Expliquer les choses à nos enfants, jusque et y compris nos craquages et pétages de plombs me semble une valeur bien plus sûre que l’utilisation d’une discipline menaçante via le pouvoir que nous représentons pour eux, ils s’y plieront certes un moment, avant de se rebeller tôt ou tard et l’effet escompté sera loin d’être là, faire peur ça n’est pas une bonne méthode pour se faire respecter… Dialoguer, expliquer, proposer des alternatives en revanche est une bonne perspective pour aborder les choses plus sereinement et à effet réciproque parents/enfant, mais elle demande beaucoup plus de travail!

Reste évidemment que tout cela n’est pas facile à mettre en oeuvre. D’abord parce que parfois nous nous sentons dépassés, et même en ayant de bons principes tels que ceux là, on peut se surprendre à y faire des entorses. L’impulsivité nous mène parfois à avoir des réactions que nous détestons, et personnellement chaque fois que cela m’arrive je culpabilise beaucoup. Ensuite parce que nous sommes dans le meilleur des cas, deux parents et que l’autre sans penser à mal, ne réagit pas forcément d’une façon qui y corresponde non plus… Comment faire dès lors pour concilier tout ça?

J’ai en tout cas en ce qui me concerne une obsession, exacerbée en ce moment parce que je vais bouleverser son univers avec l’arrivée d’un deuxième bébé, ne pas faire de mal à ma fille… Chaque jour j’essaye de faire de mon mieux!!

Chocophile

4 réflexions sur “Ce que tous les parents devraient savoir… {Les vacances des VI}

  1. Merci pour ton article!
    En fait, je pense qu’il faut prendre les précepts (précieux!) de « parentalité positive » – un terme que j’ai découvert grace aux VI!! – comme un outil, une aide, plutôt que *encore* une autre raison de culpabiliser!
    Comme tu le dis, il peut y avoir des débordements, des cris, mais dans ce cas là, on te donne des pistes pour « réparer » et t’aider à trouver des solutions pour prévenir le probème à l’avenir? Moi je trouve que parfois, il faut qu’il ait une crise, symptôme d’un problème, pour que justement ce problème puisse être identifié et qu’on puisse y remédier.
    Après, la gestion de la crise est toujours délicate dans l’immédiat, et même si on doit être conscient que cela ne résout rien à long terme et que tout devra faire l’objet d’une explication, une gueulante ça peut être un réflexe et parfois une solution pour un danger immédiat? Donc il n’y a pas matière à culpabiliser forcément.

    Bon je dis ça mais la culpabilité est mon quotidien hein!!

  2. Très bel article Chocophile ! En effet, les concepts de Parentalité Positive sont si beaux… mais parfois si compliqués à suivre. Lorsqu’on n’a pas eu « le bon exemple » de la part de ses propres parents d’une part… et lorsque le stress du quotidien nous rattrape (surtout avec 2, 3 enfants ou plus) d’autre part.
    Une chose est sûr cependant, plus on persévère, plus on s’efforce à changer sois-même (plutôt que de chercher à « changer » nos enfants)… mieux on y arrive, plus ça deviens « naturel » !

    Le document de Sandrine (comme beaucoup d’autres) devrait être systématiquement distribué aux « nouveaux parents », dans les maternités !!

    A bientôt
    Camille et Olivier de http://www.SupersParents.com

  3. Merci beaucoup de ton article Chocophile!!! A vous lire parler culpabilité et parents parfaits, je repense à une citation de Schweitzer (oui je sais elle est facile celle là…) “L’idéal est pour nous ce qu’est une étoile pour le marin. Il ne peut être atteint mais il demeure un guide.”

  4. Bien sur qu’il y a des débordements ! et encore heureux :-D ! Les débordements, c’est la vie !
    A une maman qui me disait un jour « j’aimerai être toujours à l’écoute à et ne pas m’énerver comme ça », j’ai dit « si tu étais toujours à l’écoute, ce ne sont pas des enfants que tu aurais mais des patients que tu recevrais dans ton cabinet. »

    Comment progresser si on se trompe jamais ?

    Et pour ajouter une citation sympathique, en voilà une d’Oscar Wilde ; « Il faut toujours viser la lune car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles » ;-) …

    Sandrine

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