Pour mon anniversaire, j’ai reçu (entre autre) un bouquin de Sophie Marinopoulos « Dites-moi comment il joue, Je vous dirai comment il va ».

Rien que le titre m’a ravie. Parce que oui, le jeu est très important pour les petits (et les grands d’ailleurs aussi) et que ça permet à l’enfant de se construire petit à petit, et d’apprendre.
Le livre est divisé en différentes partie, allant de la naissance jusqu’au 7 ans de l’enfant. Il se finit avec des tableaux « ludomètre » qui donnent de idées moyennes d’à quel jeu joue un petit selon son âge.

J’avais quand même un peu peur que ce soit encore un livre un peu culpabilisant et qui essaie de mettre les enfants dans des cases bien ordonnées de « à tel âge, il fait ça » sans se soucier qu’un individu n’est pas l’autre, et que chacun avance à son rythme.
L’intro m’a rassurée sur ce point :

À chacun son rythme :
Comme c’est le cas sur le plan physique, les enfants ne grandissent pas tous psychiquement à la même vitesse. Il y en a qui commencent très jeunes, d’autres sur le tard. Cela n’a aucune incidence sur la santé.
L’idée n’est pas que l’enfant fasse vite, qu’il soit précoce, mais qu’il puisse franchir les étapes de sa croissance, qu’il acquière ce dont il a besoin pour être un enfant bien dans sa peau.
La question n’est donc pas de savoir à quel âge l’enfant doit maitriser tel ou tel acquis, mais bien : est-il sur la route de l’acquisition? Est-il dans un processus d’expérimentation de la vie?

Je trouve cela assez rare dans les livres sur les enfants pour apprécier à fond ce morceau de sagesse. ^^

De la même façon, l’auteure insiste sur le fait que les parents ne doivent pas se sentir juger ou culpabiliser, car le livre est conçu dans le but de les aider, pas de les enfoncer… Quand on sait comme on peut être vite (très vite même) juger en tant que parents (par les proches, le corps médical, de parfaits inconnus…), comme parfois on peut se mettre sur la défensive un peu trop rapidement en se sentant juger alors que non en fait, c’est bien aussi que l’auteure insiste sur ce point.

Le livre est donc organisé autour de différents thèmes de jeux, chaque thème dominant les autres à un moment de l’évolution de l’enfant :

L’enfant apprend à être et à devenir selon six grands centres d’intérêts. Ceux ci se superposent et restent actifs tout au long de sa vie, mais à chaque âge l’un d’entre eux prédomine sur les autres :
-de 0 à 8 mois, la sensorialité,
-de 8 à 18 mois : la motricité
-de 18 mois à 3 ans : l’affectivité
-de 4 à 5 ans : la sexualité
-de 5 à 6 ans : la relation
-7 ans et plus : le savoir

Après chaque thème, on trouve une fiche récapitulative, donnant également quelques conseils adaptés à l’âge de l’enfant. On y trouve aussi des consignes types « vous devez prendre conseil auprès d’un spécialiste si… » qui sont, à mon avis, à prendre avec des pincettes. Par exemple, Surprise pleure toujours un peu quand je le laisse chez nounou. Chez ses grands-parents, il pleure aussi si je change d’étage sans lui, quelques secondes. Je ne pense pas pour autant qu’il faille consulter mais le conseil correspondant à son âge pourrait le laisser penser pourtant…

Enfin, en fin de livre, on trouve des tableaux « ludomètre » qui donnent une idée de ce que l’on peut attendre comme jeu selon l’âge.  Chaque tableau a les différentes rubriques suivantes : « être, exister pour cet enfant, c’est… », « le rôle du parent », « Psychiquement », « le sens du jeu » et « quelques jouets ».

Je note par exemple, qu’à l’âge de Surprise, pour l’enfant, être, c’est avoir, que le parent a un rôle limitateur et que l’enfant a absolument besoin de limites. L’enfant commence à avoir la certitude que ce qu’il perd de vue existe toujours (notion de permanence de l’objet). Pour ce qui est du sens du jeu :

La découverte par l’enfant de so pouvoir affectif, avec l’apprentissage de la propreté en particulier, va l’entraîner vers des substituts où il déplacera ses affects. Il va s’agripper aux objets qu’il pourra jeter, lancer, frapper, malaxer. Il a besoin de jeux actifs et bruyants qui le défoulent. En même temps, il craint par courtes périodes la perte et la disparition, d’où l’importance des jeux pour jouer à faire « apparaitre et disparaitre ».

Sachant que cette phase va jusqu’au 3 ans… ça m’inspire une réflexion : Chiotte! On n’est pas sorti de la mouise! XD Où est le vendeur de boules quiès le plus proche? XD

Ca explique aussi le conseil de la dernière case de ce tableau : La solidité des jouets est primordiale pour cet âge destructeur…

Au moins, j’ai des arguments pour contrer le prochain qui me lourde parce que Surprise aime jeter les choses ou qu’il crie en jouant…. ^^

En bref, j’ai bien aimé ce livre, pratique, écrit dans des termes tout à fait compréhensible du commun des mortels et fort intéressant.

Et chez toi, le jeu, c’est comment?

Bonne vacances aux VI, j’ai hâte de lire les rediff commentées d’articles. Ma bonne résolution pour la rentrée : prévoir mes articles à l’avance, histoire qu’ils soient publiés le vendredi bien comme il faut. ^^

La Farfa