Je sais que je ne devrais pas, qu’il ne faut pas le faire, qu’avant d’avoir Jajaja j’avais des idées bien arrêtées sur la question et pourtant…

Depuis peu, quand j’ ai peur pour lui , je fais une chose parfois dont je ne suis pas très fière, je compare mon fils à d’ autres enfants. A son grand frère d’abord forcément puisque c’est ma principale référence. Et ils sont tellement différents. Quand l’ un avait tout misé sur le langage, l’ autre est tellement à l’ aise dans son corps. Je sors les carnets de santé, examine les courbes et les remarques. Ça ne m’ inquiète pas mais j’ ai besoin de faire le parallèle entre mes deux enfants.

Selon Christel Petitcollin, dans ces moments là, je chercherai à me rassurer sur les capacités de mon fils et sur les miennes à l’ élever correctement :  » Comparer, nous le faisons souvent sans même nous en rendre compte. Nous l’utilisons instinctivement lorsque nous ne parvenons pas par nous-même à évaluer nos opinions ou nos capacités. Ces parallèles servent à se rassurer sur le développement de notre enfant et par la même occasion sur nos propres qualités d’éducateur. « 

Évidemment que quand je constate qu’il ne fait pas certaines choses alors que d’ autres enfants de son âge les font, je ne le remets pas en cause lui mais bel et bien la manière que j’ ai de l’ élever, de l’ accompagner.

Selon la psychologue et psychothérapeute Isabelle Filliozat,  » les comparaisons sont  pourtant toujours toxiques.Elles empêchent l’enfant de se construire dans un rapport juste à sa réalité et à son identité. Qui est-il, indépendamment des autres, et comment progresse-t-il dans ses apprentissages ? Voilà ce qui compte. Les enfants sont déjà tentés de se confronter aux autres et de se définir en opposition à leurs frères et sœurs, inutile d’en rajouter !  » .

 

Je le sais pourtant, j’en ai même peut être déjà souffert moi même.

 

Et  chaque jour j’ ai beau me dire que les enfants sont tous différents,  je ne peux m’ empêcher parfois de recommencer. Pas automatiquement avec son frère, mais avec des enfants aperçus au parc ou encore plus facile, avec les enfants des mamans de blogs que je lis au quotidien. Et là je panique…

 

Je culpabilise et je me dis que ce n’est pas ce genre de comportement qui va nous faire avancer mon fils et moi. Le laisser se construire, évoluer, autant de choses qu’il me semblait avoir intégré pour constater en fait que je rechute quand je recommence les comparaisons.

 

Il faut que je me rappelle chaque jour que chacun avance à son rythme et de façon unique, que cela n’enlève en rien la valeur de chacun et qu’étant uniques, les enfants fonctionnent tous à leur manière…

 

Il a forcément des qualités que les autres n’ont pas… il a forcément des défauts que les autres n’ont pas…

 

La personnalité de chacun, petit ou grand, ne se résume pas à ce qu’on sait faire ou pas, à un  trait de caractère particulier

 

Et il ne faut pas que j’oublie que moi aussi j’ ai changé. Je ne suis pas mère de la même manière. j’ ai évolué, pu corriger certaines erreurs pour mieux en faire de nouvelles.

 

. « « Nous ne sommes jamais père ou mère de manière identique pour deux enfants, et qu’ils ne sont pas des clones ! Il serait plus judicieux de prendre en compte leurs besoins respectifs pour mieux y répondre ».

 

 

Revenir à mes fondamentaux, faire d’eux des êtres uniques, accepter le temps qu’il faut, les différences, et se rassurer autrement qu’en les comparant, en les aimant tout simplement.

Préenbulles

 

Source : Bien communiquer avec son enfant, Christel Petitcollin, éditions Jouvence

http://www.psychologies.com/Famille/Enfants/Epanouissement-de-l-enfant/Articles-et-Dossiers/Je-ne-peux-pas-m-empecher-de-le-comparer-aux-autres