Il y a quelques jours, je me demandais si je communiquais assez avec Son Altesse Royale la Mini-Frite, dans le sens où je lisais des mamans pour qui les bambins avaient déjà un vocabulaire assez fournis, et qui étaient quelques mois plus jeunes que ma Mini-F.

J’avais lu ailleurs que c’était parfois une histoire de dents. Lorsque les dents tardaient à pointer leur émail, l’enfant tardait à parler. Puis on m’a dit aussi : elle a marché tôt, elle parlera tard. Comme si elle avait été préoccupée par son apprentissage mobile avant l’apprentissage oral.

Du coup, depuis quelques jours, je lui dit des mots. Avant je lui parlais, comme une mémère à chats parle avec ses chats. Sans vraiment  attendre de réponse en fait.

Mais là, je lui dit des mots, et j’ai le plaisir de remarquer que ça lui plait. Et même qu’elle « répète » après moi, même si c’est pas vraiment compréhensible, la sonorité est là. Elle prend d’ailleurs l’initiative de me montrer les choses de son petit doigt pour que je lui dise le mot. Et quand je connais le signe approprié je joins le mot et le signe, pour qu’elle associe les deux, de sorte que si elle ne sait pas encore le prononcer, elle sait le signer.

Et ça fonctionne, elle dit « tété » et le signe.

Elle dit plus maman par contre. (comment ça, je l’ai déjà dit ?…….)

En fait, Mini-F. a toujours été une petite fille ouverte sur le monde, ayant soif de communiquer. Je suis devenue plutôt repliée sur moi-même, je ne parle pas des masses. Alors que quand j’étais petite, comme elle, j’aurais papoté avec un chien portant un chapeau.

Alors, communiquer avec son enfant, c’est me remettre en question. M’ouvrir au monde telle qu’elle. Voir le monde avec ses yeux, le redécouvrir à la façon d’un enfant de 14 mois.

Laetibidule nous présente un livre sur la communication parent-enfant : Aide-moi à te parler

Je trouve le titre assez bouleversant… On sent cette envie du parent de tenter de comprendre son enfant, chose qui est assez frustrante au départ car le petit ne sait pas parler « proprement »…

La communication sert d’outil d’avancement et de renouveau. En plus de motiver, elle permet d’ajuster et d’anticiper, de prévoir et de créer. Elle sert de toile de fond à la vie .

Je trouve ça très beau. Et tellement vrai. Communiquer c’est s’ouvrir à la vie. Pour beaucoup de mère, nous avons communiqué avec notre bébé avant même de le sentir bouger en nous. Dès lors qu’on a sû qu’il avait fait son nid dans notre ventre, on a eu cette envie d’échanger avec lui. Que ce soit en posant nos mains autour de notre nombril, en chantant, ou en faisant des monologues qui s’adressaient à lui.

Communiquer. Quand je disais que j’avais maintenant du mal à parler, j’ai souris, car voyez-vous j’ai fait des études en communication VISUELLE. Visuelle… Ma mémoire l’est assurément.

Je me souviens d’ailleurs de mes années d’études, quand je rentrais chez moi en bus, j’arrivais la première à la maison, maman m’avait une liste de choses à faire avant son retour.

Cette méthode je me l’applique encore quand je me sent overbookée.

Flolasouricette nous parle aussi de cette méthode avec les enfants, écrire plus pour crier moins

Crier moins ça m’intéresse. Mais ça, c’est à mes nerfs qu’il faut faire lire les choses. Je devrais appliquer la méthode « Clochette », qui consiste (comme dans le dessin animé du même nom) à compter jusqu’à ce que les nerfs se soient calmés. Ce qui évite d’exploser à tout va et de dire des choses qu’on regretterait.

En parlant de l’école, je n’ai pas que de bons souvenirs, surtout mes années de secondaires. Avant que mes parents ne me changent d’école, j’étais la risée des petits c… qui se moquaient de mon nez crochus, ou mes dents de lapin. Si ils savaient combien leurs mots m’ont profondément blessées, 20 ans plus tard, j’ai toujours ce complexe de mon nez moche et mes dents lapineuses. 20 ans plus tard, ma confiance en moi est entérinée par ces moqueries lâchées comme mille chevaux au galop…

Il faudrait que les parents en parlent de ça. Par vraiment parce que ça me touche, mais parce que voilà, des moqueries faites, des méchancetés dites 20 ans auparavant peuvent handicaper la personne pendant des années et des années.

Je me suis mise à la place de la fille de MissBrownies, et j’ai lu son billet au coeur des récrées  avec une attention toute particulière.

Je finit ce mini-débrief sur une note douce et tendre, les petites histoires que nous a présenté Kawine : livres pour petits et grands.

Mini-F. n’a pas encore la patience de poireauter pendant que je lui lit une histoire SAUF quand je fais les voix, et encore, faudrait que ça aille vite. Mais y’a du mieux tout de même, j’arrive à lui lire 5 pages !!

Allez, sur ce, je vous souhaite aussi une bonne lecture :)