L’école d’aujourd’hui, je ne l’ai pas encore vraiment testée mais j’en ai de nombreux aperçus au travers de mes échanges avec des amies et surtout des témoignages neuronales de mes collègues de VI.

Je n’ai donc pas beaucoup de vécu sur ce thème mais j’ai déjà été amenée à en débriefer ici : Et si on construisait l’école autour de l’enfant ? [mini débrief], et il me semble que les contributions que je vais vous présenter aujourd’hui rejoignent fortement celles référencées dans mon précédent débrief.

L’idée-clé, qui ne vous a sûrement pas échappée, c’est que l’école doit être repensée – et ça fait un moment qu’on le dit ! Tout d’abord en prenant exemple sur les pays voisins – chez qui le redoublement n’est pas aussi pratiqué que chez nous et où pourtant, les taux de réussite scolaire sont souvent supérieurs, comme nous l’apprend Maybegreen ici : L’échec scolaire et l’estime de soi. Pour achever de convaincre les réformateurs de notre inamovible Éducation Nationale que le travail en cycles d’apprentissage serait plus bénéfique que des compétences à acquérir hyper cloisonnées chaque année – ce qui ne correspond pas au rythme de nombreux enfants – j’avancerai que l’on pourrait regarder du côté des pédagogies alternatives qui travaillent déjà sur ce modèle et obtiennent de bons résultats, avec des enfants qui au terme d’un cycle 6-9 ans par exemple (je pense à la pédagogie Montessori dont j’ai visité une école récemment), ont acquis les aptitudes attendues – mais à leur rythme et de façon beaucoup plus « pratique » ! – et peuvent réintégrer le système scolaire « standard » en toute sérénité.

D’ailleurs, le secret de cette sérénité et de ce bien-être de l’enfant dans son apprentissage scolaire ne viendrait-il pas également en grande partie du relationnel qu’il établit avec son enseignante ? Sandrine S Comm C, dans son article sur La relation enseignant-élève : ses liens avec la réussite scolaire, a relayé une étude canadienne qui tend à le prouver, tout en se questionnant sur l’utilité de telles études alors que ses conclusions paraissent relever du bon sens. Peut-être s’agit-il avant tout d’un moyen tangible de faire passer les messages aux politiques et financeurs ? En tous cas, l’idée qui m’est venue à la lecture de son article était que, finalement, les recommandations de cette étude étaient non seulement de bon sens mais s’appliquaient à tous les domaines de la vie, notamment à la relation parent-enfant : comment faire en sorte que notre enfant soit curieux du monde qui l’entoure et ait envie par lui-même d’acquérir toutes sortes de compétences utiles à son développement, si ce n’est en l’entourant de bienveillance, en lui témoignant notre confiance et notre soutien tout au long de son chemin d’être humain en développement ?

Cependant, alors qu’il n’existe pas d’école des parents pour se former à la communication positive et à la psychologie de l’enfant, il serait par contre très simple – si cela paraissait enfin évident aux décideurs – d’intégrer un véritable module de communication (et encore de « relation interactionnelle »:  même si cela sonne comme un pléonasme, ça n’est pas évident pour autant dans la pratique) au sein de la formation des enseignants.

A quand une petite révolution de l’école – autre qu’en termes de réorganisation du planning hebdomadaire -, à quand le « changement » ?