« Les romans renforcent l’empathie » dans Cerveau & Psycho mai-juin 2012

J’aurais pu commenter le dossier – passionnant- sur l’autisme qui se trouve dans le même numéro mais j’ai eu envie de changer de thème. Après tout, je ne suis pas qu’autiste, je suis aussi une grande lectrice!
Et, en fait, les deux se rejoignent : lire des romans permet de développer son empathie – chose dont peuvent manquer les autistes.

L’article commence par nous apprendre que les psychologues, dans un premier temps, ne s’intéressaient pas aux romans « quand il s’agissait de réfléchir à la psychologie humaine, car tout y serait inventé. Mais depuis 25 ans; les psychologues s’intéressent à la signification des histoires. »
En fait, les romans permettraient de mieux comprendre la psychologie humaine.

« Les romans, un outil de simulation de la société »
Une étude Canadienne, faite sur 94 adultes et publiée en 2006, a cherché à démontrer que les « rats de bibliothèque » possèdent en fait de bonnes habiletés sociales -meilleures que celles de gens qui lisent peu- comme si lire des romans leur servait de « simulateur ».
L’étude « a révélé que plus les gens lisaient de romans, mieux ils percevaient les émotions exprimées par les yeux, et plus ils interprétaient correctement les relations sociales, bien que ce fût moins net. » [voyez-vous le lien avec l’autisme, là? ;-)]
L’étude ne disait pas, par contre, qui de la poule ou de l’Å“uf: si les meilleures habiletés viennent de la lecture ou existaient avant.

Une nouvelle étude, faite sur 252 adultes en 2009, semble avoir démontrer que c’est bien la lecture de romans qui améliore les habileté sociales, et que « les personnes qui lisent des romans sont moins isolées socialement que les personnes qui lisent autre chose que des romans. »

Le travail a été poursuivi en 2010 avec une étude faite sur 55 enfants en classe de maternelle. L’étude montre que plus les enfants écoutent des histoires ou voient des films de fiction, plus ils sont capables de se mettre « à la place de l’autre ».

La fiction semble simuler l’empathie d’après plusieurs études.
L’une d’elles démontre la création une connexion émotionnelle par un IRM: le cerveau du lecteur réagit comme si le lecteur faisait la même action que le personnage.
Une autre montre que lire nous fait ressentir nos émotions face à une situation décrite dans notre lecture et une autre encore prouve qu’il s’agit bien d’une différence entre les romans et les autres types d’écrits.

Plus nous lisons, plus nous sommes capable de nous mettre à la place des autres, de les comprendre, et donc d’inter-réagir avec eux.
Voilà un point de plus en faveur de la lecture…

Marie Wolf