Quelque soit la manière ou les conditions, nous arrivons tous sur Terre de la même façon : en sortant du ventre de notre mère.

On pourrait penser que le déroulement de ce jour particulier, celui de la naissance d’un enfant, tant rêvé, redouté, imaginé, idéalisé par les futures mamans soit sans conséquence pour l’avenir du bébé et des parents, et pourtant il semblerait que pour certains chercheurs ou médecins, ce ne soit pas le cas  … Finalement, la naissance pourrait être vu comme une multitude de chemins différents pouvant être pris, façonnant le futur.

Comme le fait remarquer Drenka dans sa critique du livre « Le bébé est un mammifère », selon Michel Odent, chirurgien et obstétricien, la durée de l’accouchement et donc la souffrance de la parturiente ainsi que celle de son bébé pourrait être raccourci si le travail et la délivrance se déroulaient dans d’autres conditions. Loin des salles de naissance des hôpitaux aux lumières agressives et où les parturientes sont sans cesse sollicitées par le personnel, nombreux, l’idéal serait d’accoucher dans une petite pièce familière, dans une lumière tamisée, sur un grand lit plutôt bas et presque seule, le futur père n’étant pas indispensable pour soutenir la mère.

Les hommes n’auraient d’ailleurs pas vraiment leur place dans les salles d’accouchements selon Michel Odent. Les accouchements seraient une histoire de femmes.

Le pourcentage de césariennes serait-il réduit si les accouchements se déroulaient dans ces conditions ? En tout cas, il semblerait que les césariennes modifient la donne pour les nourrissons nés de cette façon, en augmentant les risques d’obésité chez les enfants, d’après une étude menée par des chercheurs d’Harvard.

Miliochka nous explique comment un accouchement par voie basse construit la flore intestinale des bébés lors de la rencontre avec la flore vaginale et fécale de la mère alors que la césarienne, évitant cette rencontre, laisse la flore intestinale du nouveau-né se constituer différemment.

L’allaitement aussi, modifierait la flore intestinale des bébés qui serait alors presque uniquement composée de bifidobactéries. Ce n’est qu’en grandissant que la flore intestinale des enfants se rapproche de celle des adultes, grâce à l’alimentation.

Mais naître par voie basse ou par césarienne n’est pas le seul facteur capable de modifier l’avenir des enfants…

Toujours d’après larticle passionnant et très complet de Drenka, pour Michel Odent choisir de donner du colostrum aux nouveaux-nés modifieraient leur caractère, les rendant moins agressifs pour toute leur vie. Les bébés nourris au lait artificiel dès la naissance sans avoir goûté au bon colostrum seraient alors plus durs que les autres, un genre de guerriers. Chez les chevaux, seuls les poulains nourris au colostrum seraient capables de devenir des champions. En serait-il de même pour le petit de l’Homme ?

Selon l’interprétation de Drenka du livre de Michel Odent, allaiter serait donc bon pour les bébés mais pas forcément pour le couple.

Durant l’allaitement, chez les mammifères, les femelles n’ont pas d’activité sexuelle. Celle-ci ne revient qu’avec le retour des cycles. L’allaitement cause une sécheresse vaginale et baisse la libido chez la femme, ce qui n’est pas favorable à une bonne activité sexuelle dans un couple. De ce fait, Michel Odent pense que les femmes devraient envisager de partager leurs conjoints et peut-être accepter la polygamie …

Les futures et jeunes pères… à travers ce portrait ils peuvent apparaître comme distant face à la naissance de leurs enfants, comme s’ils étaient extérieurs. Et pourtant, ce visage des pères semblent en pleine mutation. Ils sont de plus en plus impliqués, souhaitent parfois réellement accompagner leurs compagnes dans la grossesse et l’accouchement. Ne pas être présent apparaît comme impossible à certains d’entre eux.

Certains futurs pères sont tellement impliqués dans la grossesse qu’ils font eux même une couvade et d’autres connaissent un baby blues après la naissance.

Le baby blues fréquemment attribué à l’état légèrement dépressif de la jeune mère est, comme l’explique lesbebous dans son article, aussi observé chez de jeunes papas. Certes le baby blues du père est moins fréquent que chez la mère, mais il existe. Est-ce un des effets de la recherche d’égalité des sexes ?

Quoiqu’il en soit, mettre au monde un enfant reste bouleversant pour les hommes et les femmes, quelque soit la manière dont l’accouchement se déroule. Cette constante recherche de l’idéal, du parfait accouchement, du parfait bébé, de la parfaite maman, du parfait papa semble causer plus de frustrations et de culpabilités que de bonnes choses…

Je vous invite à lire des articles d’origine des neuroneuses, ainsi que les commentaires, parfois très nombreux qu’ils ont suscité.

MissBrownie